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Equipe Publication

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Un an après la signature de son contrat, l’entreprise tchèque Seko annonce le lancement « sous peu » des travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Lubilanji, également appelée centrale de Tshiala, située dans la province du Kasaï-Oriental.

« Nous avons réceptionné il y a deux semaines le matériel nécessaire pour les travaux de modernisation de la centrale de Lubilanji. Nos techniciens sont arrivés sur place, et nous entamerons sous peu la réhabilitation de la première des quatre machines concernées », a déclaré Lubosz, représentant de l’entreprise, lors d’une réunion présidée le 24 mars 2025 par le gouverneur de la province, Jean-Paul Mbuebua.

En mars 2024, la Société minière de Bakwanga (Miba) et sa filiale Énergie du Kasaï (Enerka) avaient signé un contrat avec Seko pour la réhabilitation et la modernisation de cette centrale hydroélectrique. L’infrastructure est considérée comme essentielle pour l’approvisionnement en électricité de la ville de Mbuji-Mayi, ainsi que pour les activités industrielles de la Miba.

Toutefois, depuis la signature de ce contrat, l’entreprise tchèque Seko n’a pas rempli ses engagements contractuels. Aucune réalisation significative n’a été observée sur le terrain. Ces retards ont suscité des critiques et des appels à réévaluer ce partenariat. La réunion entre le gouverneur du Kasaï-Oriental et les représentants de la Miba, d’Enerka et de Seko a permis d’examiner la situation, conformément aux termes du contrat signé en mars 2024.

A la fin de la réunion, le directeur général de la Miba, André Kabanda Kana, s’est félicité des progrès récents, tout en rappelant que l’objectif principal demeure la réhabilitation complète des installations, afin de garantir un approvisionnement stable en électricité, tant pour les besoins de la Miba que pour l’ensemble de la population de Mbuji-Mayi.

Construite en 1933, la centrale disposait à l’origine d’une capacité installée de 18 MW. Aujourd’hui, la production n’atteindrait plus que 3,2 MW, un niveau largement insuffisant pour répondre aux besoins de la ville de Mbuji-Mayi et de la Miba. En conséquence, la ville fait face à des coupures d’électricité récurrentes. Ces derniers jours, la population locale a exprimé son mécontentement face à ces interruptions constantes.

Ronsard Luabeya, stagiaire

Il ne reste plus que la signature de l’accord entre la Société financière internationale (IFC), une institution membre du groupe Banque mondiale, et Bank of Africa (BOA) pour que le mécanisme de garantie soit mis en œuvre, selon la dernière actualisation de l’état de mise en œuvre du projet publiée par l’IFC le 28 mars 2025. Le document ne précise toutefois pas à quelle date cette signature pourrait intervenir. Le projet avait pourtant été validé par le conseil d’administration de l’institution le 28 juin 2024.

Il prévoit qu’IFC apporte une garantie partielle couvrant 50 % des prêts accordés aux petites et moyennes entreprises par les filiales de BOA en Afrique centrale, à savoir BOA République démocratique du Congo (RDC) et Banque de Crédit de Bujumbura (Burundi). Ces deux pays ont été sélectionnés car ils sont classés parmi les États fragiles et affectés par des conflits, ce qui les rend éligibles à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA).

Le mécanisme de partage des risques est prévu pour une durée de six ans, avec un engagement de l’IFC pouvant atteindre 30 millions de dollars américains. Ce dispositif devrait permettre à BOA RDC et à la Banque de Crédit de Bujumbura d’accorder ensemble jusqu’à 60 millions de dollars de crédits aux PME sur la période.

L’initiative est accompagnée d’un programme d’assistance technique destiné à renforcer les capacités des deux filiales bénéficiaires du groupe BOA, notamment dans l’accompagnement des PME dirigées par des femmes.

En RDC, les défis liés au financement des petites et moyennes entreprises restent considérables. Selon la Banque mondiale, le déficit de financement des PME congolaises est estimé à 6,8 milliards de dollars, soit environ 19 % du PIB. Avec 267 millions de dollars de crédits accordés en 2023, BOA RDC se positionne comme une banque de milieu de tableau. Parmi ses actions en faveur de l’inclusion financière, elle cite le lancement d’une nouvelle gamme de produits dédiés au financement des PME. Toutefois, ses rapports annuels ne présentent pas de données désagrégées permettant de mesurer précisément le volume de crédits effectivement alloués à ce segment.

Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin

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The development of the Musompo Special Economic Zone (SEZ) is underway. Louis Watum Kabamba, DR Congo’s Minister of Industry and SME Development, officially launched the works on March 26, 2025. Spanning over 900 hectares, this ambitious project is located in the Lualaba province, a cobalt-rich region. The facility will produce batteries, battery precursors, and potentially assemble electric vehicles using local raw materials.

The Musompo SEZ is part of a broader initiative that began with a framework agreement signed on March 27, 2023, between Kinshasa, Lusaka, and several partner institutions. This agreement envisioned creating a cross-border SEZ for battery and electric vehicle production in both the Democratic Republic of Congo (DRC) and Zambia. The Economic Commission for Africa (ECA) and Afreximbank were tasked with leading the creation of a company to develop and operate these SEZs, in collaboration with public and private investors from both countries and international partners.

However, it remains unclear if this company has been formally established. Arise IIP, a pan-African infrastructure developer, was appointed as a technical consultant to conduct a pre-feasibility study for the SEZs. While the study was scheduled for completion in 2023, results have not been publicly disclosed so far.

The development of the Musompo SEZ is estimated to cost over $200 million, though the project timeline has not been announced. 

With the zone, the Congolese government seeks to attract significant private investment by offering tax and customs exemptions, among other incentives. For its part, the Congolese Ministry of Industry and SME Development hopes to mobilize nearly $2 billion in investments through the project, potentially generating around 25,000 direct jobs and 60,000 indirect ones.

Materializing this vision will require overcoming substantial challenges, particularly in infrastructure and energy supply. Lualaba province currently faces limitations in electricity availability, with an installed capacity of 847.2 MW in 2024, according to the DRC’s power regulator, the ARE. However, efforts are underway to enhance the region's power supply, with 17 projects initiated in 2023.

This article was initially published in French by Boaz Kabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

On March 24, 2025, Republican Congressman Christopher Henry Smith introduced a bill in the U.S. House of Representatives to block cobalt refined in China from entering the U.S. market. Smith claims that cobalt processed in China is tied to child and forced labor in the Democratic Republic of Congo (DRC).  As of March 30, 2025, the H.R.2310 bill was not online.

In December 2023, Smith proposed a similar measure that failed to advance before the November 2024 elections. That earlier bill, which the Ecofin Agency consulted, aimed to sever U.S. ties with supply chains linked to cobalt mined under exploitative conditions in the DRC and refined in China.

Known as the H.R. 6909 bill or the "Cobalt Restriction Act," the draft law targets reports of poor working conditions and human rights abuses in DRC mines. It seeks to ban products containing cobalt refined in China unless proven not to originate from the DRC.

The U.S. has previously flagged Congolese cobalt for its labor issues. In September 2024, the Department of Labor added it to its list of products made with child labor. However, this latest bill comes amid worsening U.S.-China relations, with China controlling over 80% of global refined cobalt supplies.

This proposal sparks a crucial question: does it truly aim to combat child labor, or does it mainly seek to limit China's dominance over Congolese cobalt? Besides refining, China also controls several cobalt mines in the DRC. Since 2023,  the Chinese group CMOC has become the world’s top cobalt producer thanks to its Tenke Fungurume and Kisanfu mines in the DRC. 

While independent reports confirm child labor in artisanal mining, accounting for 15-30% of DRC’s cobalt production, most production is managed by industrial operators.


This article was initially published in French by Emiliano Tossou

Edited in English by Ola Schad Akinocho

L’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) a publié, le 31 mars 2025, un appel à manifestation d’intérêt pour l’attribution d’une concession de production d’électricité sur la rivière Lufupa, au site de Kondji, dans la province du Lualaba. Cette démarche fait suite à une demande introduite par la société Parfait Énergie Sarl, qui souhaite construire sur ce site une centrale hydroélectrique d’une capacité de 37 MW.

Selon l’ARE, cette procédure est encadrée par la loi du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité en République démocratique du Congo (RDC), ainsi que par le décret du 24 décembre 2018 fixant les modalités de sélection des opérateurs et d’attribution des concessions dans le secteur. L’article 46 de la loi précise que toute activité de production d’électricité sur le domaine public nécessite l’obtention d’une concession accordée par l’État. De son côté, l’article 33 du décret prévoit que l’octroi d’une concession doit se faire à l’issue d’un processus concurrentiel, qu’il s’agisse d’un projet initié par l’État ou par un acteur privé.

Selon l’appel à manifestation d’intérêt, les opérateurs disposant d’un projet similaire sur le même site ont jusqu’au 2 avril pour soumettre des informations démontrant qu’ils disposent des meilleures compétences techniques et des capacités financières nécessaires pour mener à bien le projet. Ces offres seront mises en concurrence avec celle de Parfait Énergie. À l’issue de l’analyse des dossiers, le porteur de la meilleure offre signera un protocole d’accord pour la réalisation des études préalables à l’obtention de la concession.

À ce jour, aucune information n’est disponible en ligne sur Parfait Énergie Sarl. Toutefois, le répertoire des entreprises de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en France répertorie une société dénommée Parfait Énergie. Cette entreprise, dirigée par le Français Alain Parfait, est immatriculée en France sous la forme d’une société par actions simplifiée (SAS). Basée à Toul, elle a été créée le 26 novembre 2009 et comptait entre un et deux salariés en 2022. Son activité principale est déclarée comme étant la production d’électricité, mais aucune information publique ne permet d’identifier des projets déjà réalisés, en France ou à l’international.

Selon le rapport 2024 de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), la province minière du Lualaba disposait d’une puissance installée de 847,2 MW. La puissance effectivement disponible n’est pas précisée, mais en 2023, le taux de disponibilité s’élevait à 88,2 %. Malgré cette capacité, l’électricité reste insuffisante pour répondre à la demande locale, obligeant plusieurs sociétés minières à importer de l’énergie des pays voisins.

Pour pallier ce déficit structurel, les actionnaires majoritaires de la mine de cuivre de Kamoa-Kakula, située près de Kolwezi, ont alloué en 2024 une enveloppe de 200 millions de dollars pour financer des travaux de modernisation et de stabilisation du réseau électrique dans la région.

Boaz Kabeya, stagiaire

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Selon la presse américaine, une proposition de loi déposée le 24 mars 2025 à la Chambre des représentants des États-Unis vise à interdire l’importation sur le sol américain de cobalt raffiné en Chine. Rédigé par Christopher Henry Smith, élu républicain, le texte s’appuierait sur la présomption selon laquelle ce cobalt « est extrait ou traité avec l’utilisation du travail des enfants et du travail forcé en République démocratique du Congo ».

À la date du 30 mars 2025, le contenu de cette proposition de loi, enregistrée sous la référence H.R.2310, n’était pas encore disponible sur le site officiel de la Chambre. Ce n’est toutefois pas la première initiative du genre portée par le représentant Smith. En décembre 2023, il avait déjà introduit un texte similaire, qui n’avait pas pu être soumis au vote avant la fin de la mandature, précédant les élections de novembre 2024.

Dans ce précédent projet de loi, consulté par l’Agence Ecofin, l’élu expliquait que l’objectif de la mesure était de couper les États-Unis de toute chaîne d’approvisionnement impliquant du cobalt extrait dans des conditions jugées inacceptables en RDC, et raffiné ensuite en Chine.

À la date du 30 mars 2025, le contenu de cette proposition de loi, enregistrée sous la référence H.R.2310, n’était pas encore disponible sur le site officiel de la Chambre. Ce n’est toutefois pas la première initiative du genre portée par le représentant Smith. En décembre 2023, il avait déjà introduit un texte similaire, qui n’avait pas pu être soumis au vote avant la fin de la mandature, précédant les élections de novembre 2024.

Dans ce précédent projet de loi, consulté par l’Agence Ecofin, l’élu expliquait que l’objectif de la mesure était de couper les États-Unis de toute chaîne d’approvisionnement impliquant du cobalt extrait dans des conditions jugées inacceptables en RDC, puis raffiné en Chine.

La proposition de loi H. R. 6909, baptisée « Cobalt Restriction Act », s’appuie sur des rapports dénonçant des conditions de travail précaires et des violations des droits humains dans les mines congolaises. Elle prévoit d’interdire l’importation ou l’utilisation de tout produit contenant du cobalt raffiné en Chine, sauf si des preuves irréfutables démontrent qu’il ne provient pas de la RDC.

Ce n’est pas la première fois que le cobalt congolais est mis en cause aux États-Unis. En septembre 2024, le département américain du Travail avait déjà ajouté le cobalt de la RDC à sa liste des produits obtenus grâce au travail des enfants. La nouvelle proposition intervient toutefois dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, qui assure à elle seule plus de 80 % de l’offre mondiale de cobalt raffiné.

Cette initiative soulève une interrogation : s’agit-il véritablement d’une mesure contre le travail des enfants, ou plutôt d’un levier pour freiner l’influence chinoise sur le cobalt congolais ? D’autant que Pékin ne se limite pas au raffinage : la Chine contrôle également plusieurs mines industrielles en RDC. Le groupe chinois CMOC est devenu, depuis 2023, le premier producteur mondial de cobalt, grâce à ses actifs à Tenke Fungurume et Kisanfu.

Par ailleurs, si de nombreux rapports ont dénoncé le recours au travail des enfants dans le secteur minier congolais, ces abus concernent principalement l’exploitation artisanale et à petite échelle. Celle-ci représenterait entre 15 et 30 % de la production nationale de cobalt, selon les estimations. La majorité de la production, en revanche, reste sous contrôle d’opérateurs industriels, soumis à des normes de traçabilité plus strictes.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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At the United Nations Security Council meeting on March 27, 2025, the United States called for the immediate reopening of Goma International Airport in eastern Democratic Republic of Congo (DRC), a critical lifeline for humanitarian and economic operations in North Kivu province. Acting U.S. Ambassador to the UN, Dorothy Shea, emphasized the urgency of the situation, stating, “We demand that the M23 (...) take the necessary steps to reopen the airport without delay.”

Goma airport has been under M23 rebel control since January, following their seizure of Goma amid intensified fighting between the group—backed by Rwanda—and Congolese government forces. The airport’s closure has paralyzed relief efforts for millions of displaced civilians and disrupted vital supply chains for medical aid, food, and other necessities. Humanitarian organizations, including the UN and European Union, have repeatedly urged its reopening to establish a humanitarian corridor.

According to reports from Radio France Internationale (RFI), M23 has initiated demining operations at the airport, a crucial step toward resuming operations. However, significant obstacles remain: explosives must be fully neutralized to ensure air safety, the control tower must be restored, and baggage handling systems reactivated. Additionally, questions persist about who will oversee airport management. Collaboration between Kinshasa and M23 appears unlikely given ongoing hostilities, leaving the United Nations Mission in the DRC (MONUSCO) as a potential mediator or operator.

Dorothy Shea further demanded that M23 cease obstructing MONUSCO’s activities: “We demand that the M23 immediately cease obstructing Monusco operations.” Her statement underscores growing international frustration with the group’s actions amid a worsening humanitarian crisis.

The diplomatic context surrounding Goma’s airport is complicated by broader tensions in the region. Earlier in March, Ronny Jackson—a U.S. Congressman reportedly acting as an emissary for former President Donald Trump—visited several Great Lakes nations. While Jackson reaffirmed U.S. support for the DRC’s territorial integrity and advocated for a regional security framework, his comments sparked mixed reactions among regional leaders.

Speaking before a committee in the United States, Jackson reaffirmed the inviolability of the DRC's borders. However, he felt that a military solution would not end the conflict. He and other speakers at the session called for the establishment of a regional framework guaranteeing the security and economic interests of all players in the zone, while calling on Kinshasa to strengthen its governance.

This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba

Edited in English by Ola Schad Akinocho

United Bank for Africa (UBA) DRC, the Congolese subsidiary of the eponymous Lagos-based bank,  posted a net profit of 21 billion naira ($13.6 million) in 2024, up from 4.3 billion naira ($4.3 million) in 2023. According to our sources, the Congolese branch contributed five times more to the group’s profit between 2023 and 2024.

This remarkable growth was driven by a sharp rise in operating income, which soared to 22.8 billion naira, up from 4.3 billion naira the previous year. UBA RDC expanded its traditional lending activities while aggressively entering the debt securities market, investing approximately $76.7 million in this segment last year.

The subsidiary’s performance also benefited from macroeconomic factors, particularly the depreciation of the naira against the U.S. dollar, as nearly 91% of banking assets in the DRC are dollar-denominated. Adjusted for exchange rate fluctuations, UBA RDC’s profit growth remains impressive at 216%, underscoring its operational efficiency despite currency volatility.

While UBA DRC has emerged as an important growth driver for the Nigerian banking giant, it is not yet among the group’s most strategic subsidiaries. Countries like Cameroon, Côte d’Ivoire, Mozambique, Senegal, and Congo Brazzaville contribute more to UBA’s overall profits. Moreover, UBA RDC remains a relatively small player in the Congolese banking sector, prompting the bank to launch an ambitious five-year strategic plan (2024–2028) to scale its operations.

The plan includes expanding its branch network from three locations in 2024 to 21 by 2028 and increasing ATMs across key regions. It also targets mobilizing $1.8 billion in deposits by the end of the period—up from $269 million in 2023—positioning UBA RDC for long-term growth. As part of this strategy, the bank recently opened a new branch in Matadi, focusing on import-export activities that have proven successful in other markets like Cameroon.

Georges Auréole Bamba

Selon des témoins contactés sur place, le litre de carburant se vend, ce 31 mars 2025, à 4 000 francs congolais (FC) à Bunia, capitale provinciale de l’Ituri. Il y a quelques jours, le prix avait pratiquement doublé, passant de 3 200 à 7 000 FC, selon Daniel Mugisha, président des importateurs de produits pétroliers de la province.

Cette baisse des prix intervient à la suite de la reprise du trafic sur la route nationale 27 (RN27), qui relie Bunia à Mahagi, à la frontière ougandaise. Cette voie constitue la principale porte d’entrée des produits pétroliers dans la province de l’Ituri.

L’entrée des forces ougandaises (UPDF, Uganda People's Defence Forces) à Fataki le 18 mars, dans le cadre de l’élargissement de l’opération Shujaa, a transformé cette localité, située sur la RN27, en zone de combats. Les affrontements ont opposé les soldats ougandais à la milice locale Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), pour des raisons encore inconnues à ce jour.

Ces combats ont entraîné le blocage d’environ 300 véhicules transportant des produits pétroliers entre les localités de Ngote et Mahagi, selon Daniel Mugisha.

La stabilisation des prix est désormais attendue, à la suite des réunions d’évaluation des opérations, qui se sont conclues le 28 mars dernier à Bunia entre les commandements des UPDF et des FARDC. Lors de ces discussions, les deux parties ont convenu de déployer des forces conjointes chargées d’effectuer des patrouilles et d’assurer la protection des convois civils circulant sur l’axe Mahagi-Bunia (RN27), selon un compte rendu publié par Chris Magezi, porte-parole des UPDF, sur son compte X.

Cette baisse du prix du carburant est bien accueillie par la population. Avec la récente flambée des prix, le tarif d’une course à moto — principal moyen de transport dans la ville — avait doublé, passant de 1 000 à 2 000 FC.

Timothée Manoke, stagiaire

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Le ministre congolais de l’Industrie et du Développement des PME, Louis Watum Kabamba, a lancé, le 26 mars 2025, les travaux d’aménagement de la Zone économique spéciale (ZES) de Musompo. Située dans la province du Lualaba, riche en cobalt, cette zone, prévue pour s’étendre sur plus de 900 hectares, est dédiée à la production de précurseurs de batteries, de batteries, et potentiellement à l’assemblage de véhicules électriques à partir des matières premières locales.

Kinshasa, Lusaka et plusieurs institutions partenaires ont signé, le 27 mars 2023, un accord-cadre pour la création de ZES destinée à la production de batteries et de véhicules électriques en RDC et en Zambie. Conformément à cet accord, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et Afreximbank devaient diriger la création d’une société chargée du développement et de l’exploitation des ZES, en consortium avec des investisseurs publics et privés des deux pays, ainsi que des partenaires internationaux tels que la plateforme d’investissement FEDA d’Afreximbank.

À ce jour, il n’est toutefois pas confirmé que cette société ait été officiellement créée. Dans le compte rendu publié par les services de communication du gouvernement du Lualaba, la société Arise IIP a été mentionnée comme l’un des partenaires du projet, sans plus de détails. Lors de la signature de l’accord-cadre, ce développeur d’infrastructures panafricain avait été désigné comme consultant technique chargé de mener l’étude de préfaisabilité pour l’établissement des ZES en RDC et en Zambie. Cette étude devait s’achever en août 2023, mais à ce jour, aucune information sur la publication de ses résultats n’est disponible.

Selon les autorités provinciales, les travaux d’aménagement de la ZES de Musompo sont évalués à plus de 200 millions de dollars. La durée du chantier, en revanche, n’a pas encore été communiquée.

Avec les ZES, le gouvernement accorde aux entreprises des facilités destinées à soutenir le développement de leurs activités, telles que des exonérations fiscales et douanières, afin d’attirer des investissements privés. À travers la ZES de Musompo, le ministère de l’Industrie et du Développement des PME espère mobiliser près de 2 milliards de dollars d’investissements dans la production de précurseurs de batteries, de batteries et, potentiellement, dans l’assemblage de véhicules électriques. Selon les projections du ministère, un tel niveau d’investissement pourrait générer environ 25 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects.

Cependant, la concrétisation de cette ambition industrielle devra surmonter plusieurs défis, notamment en matière d’infrastructures et d’approvisionnement énergétique. Selon le rapport de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), en 2024, la province du Lualaba disposait d’une puissance installée de 847,2 MW, pour une puissance effectivement disponible non communiquée. En 2023, le taux de disponibilité était de 88,2 %. Le rapport 2023 de l’ARE recense toutefois 17 projets initiés cette année-là, témoignant ainsi des efforts entrepris pour renforcer l’approvisionnement en électricité dans la région.

Boaz Kabeya, stagiaire

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