Dowstone Technology, a Chinese company specializing in battery materials, announced on July 3, 2025, its plan to build a new copper smelter in the Democratic Republic of Congo (DRC). The company intends to invest $165 million in the plant, which is expected to produce 30,000 tons of copper cathodes annually. Construction for the facility is projected to take 18 months.
Subject to regulatory approvals from both countries, this project could ultimately strengthen China’s presence in the refined copper sector within the DRC. Several Chinese companies have been investing in local processing of Congolese copper in recent years. Dowstone itself is already active in the country, reporting cathode production units with an annual capacity exceeding 60,000 tons as of late 2024. China Nonferrous Mining Corp (CNMC) also operates the Lualaba Copper Smelter, which opened in 2020 and has a processing capacity of 100,000 tons of copper.
Meanwhile, Chinese groups Zijin Mining and CITIC Metal have signed agreements with Canadian company Ivanhoe Mines to secure 80% of the output from the upcoming Kamoa-Kakula smelter. This facility, set to begin operations in September 2025, will be Africa's largest of its kind with an annual processing capacity of 500,000 tons of copper. Notably, Zijin Mining is already directly involved in the project due to its 39.6% stake in the Kamoa-Kakula mine.
China's Growing Footprint in DRC Copper
China's significant involvement in refined Congolese copper highlights the evolving trade relationship between the two nations. In 2024, Congolese exports of refined copper to China reached 1.48 million tons, marking a 71% annual increase.
As a major hub for refining strategic minerals, China is also a large consumer, relying on key supply sources to meet its demand. The DRC, for its part, is Africa's leading copper producer and ranks second globally.
However, this new project announced by Dowstone comes as Kinshasa looks to diversify its mining partners. According to Marcellin Paluku, Deputy Chief of Staff at the Ministry of Mines, 80% of Congolese mines are operated in partnership with Chinese companies, which he views as a "risk" to the local economy.
The government is therefore seeking other partners, such as the United States and Saudi Arabia, to lessen this reliance. The impact of this strategic shift on future Chinese investments remains uncertain for now.
Aurel Sèdjro Houenou, Ecofin Agency
Le gouvernement congolais projette de créer deux nouvelles institutions financières : une caisse des dépôts et consignations (CDC) et une banque de développement. Lors de la 50ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue le 4 juillet 2025, le ministre des Finances, Doudou Fwamba (photo), a présenté l’état d’avancement de ces deux projets. Ces structures viseront à centraliser les ressources publiques et à les orienter vers des investissements jugés prioritaires, dans le but de renforcer l’offre de financement à moyen et long terme.
Concernant la CDC, un projet de loi encadrant sa création est en phase de finalisation et sera soumis prochainement à l’examen du Conseil des ministres. D’après Doudou Fwamba (photo), ce projet s’appuie sur une étude technique et financière réalisée avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). L’étude a permis d’identifier des sources de financement peu exploitées, disséminées dans plusieurs banques, et de recommander leur centralisation afin de mieux cibler les investissements publics.
En parallèle, la création d’une banque de développement est également envisagée. Selon le ministre, cette dernière sera structurée comme une filiale de la future CDC, avec un capital social estimé à 150 millions de dollars. Le dossier de demande d’agrément sera soumis à la Banque centrale du Congo. Le ministre précise que la banque de développement constituera un levier de financement. Ses ressources longues devenant stables, sa dépendance vis-à-vis des emprunts extérieurs sera limitée et sa résilience renforcée.
Pour piloter ce processus, le ministère des Finances a mandaté, depuis 2022, le cabinet FINACTU, chargé d’accompagner l’opérationnalisation de cette banque. L’objectif à terme est d’améliorer l’accès au financement pour les entreprises congolaises et de soutenir le développement de projets publics et privés.
Ronsard Luabeya, stagiaire
Lire aussi :
Marchés boursiers : la RDC pose les bases de son cadre légal
Le prix du carburant connaît une hausse remarquable dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo, en raison de fortes pénuries. Cette flambée, qui peut atteindre jusqu’à 60 %, touche notamment Bunia, Beni, Butembo et Lusambo.
À Bunia, dans la province de l’Ituri, le litre d’essence est passé de 3 300 à 3 800 francs congolais (FC) dans les stations-service, soit une augmentation de 15 %. Chez les revendeurs informels, appelés localement Kadhafi, le prix a grimpé à 4 000 FC. Selon des responsables de stations-service, cette hausse est en partie due à l’augmentation des tarifs au Kenya, principal fournisseur de carburant pour la région.
Dans le Nord-Kivu, la ville de Beni subit également cette pénurie depuis le 4 juillet 2025. En cause : un désaccord autour d’une nouvelle structure tarifaire entre les importateurs de carburant et la Direction générale des douanes et accises (DGDA). Environ 60 camions-citernes sont bloqués à l’entrée de la ville. Le litre d’essence, habituellement vendu à 3 400 FC, atteint désormais 6 000 FC sur le marché parallèle, soit une hausse de 76 %. Cette situation a entraîné une multiplication par trois des tarifs de transport urbain. Des négociations sont en cours, selon un responsable de l’Association congolaise des commissionnaires agréés en douane, cité par Radio Okapi.
La ville voisine de Butembo n’est pas épargnée. Le litre d’essence y est passé de 3 500 FC à 5 000, voire 6 000 FC. Cette augmentation impacte directement le coût de la vie et restreint fortement la mobilité des habitants.
À Lusambo, capitale de la province du Sankuru, le litre d’essence est passé de 5 000 FC en juin à 8 000 FC actuellement, soit une hausse de 60 %, due à la raréfaction du produit dans les dépôts et stations locales. Selon Apollinaire Noyi wa Ngoyi, un vendeur de produits pétroliers interrogé par l’ACP, cette flambée complique l’accès aux produits de première nécessité et renchérit les transports. Il appelle les autorités à renforcer le ravitaillement depuis les provinces voisines.
Ronsard Luabeya, stagiaire
Lire aussi :
Carburants : après avoir doublé en quelques jours, les prix baissent à Bunia
Kinshasa : la demande de carburant triple, accentuant la pression sur les finances publiques
Carburants : pénuries et hausse des prix au Haut-Katanga et au Kasaï oriental depuis plus d’un mois
Après avoir reçu 5,9 millions de dollars de fonds publics en 2024 – répartis entre un prêt de 3 millions et une subvention de 2,9 millions de dollars – la Sucrière du Kivu (SUKI), implantée à Kiliba dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu), sollicite de nouveau un appui financier de l’État. L’information émane de l’exposé du ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, lors du Conseil des ministres du 4 juillet 2025.
Selon le compte rendu de cette réunion, l’entreprise requiert « l’accompagnement du gouvernement pour l’octroi, à brève échéance, d’un financement indispensable » afin de garantir la campagne agricole 2024-2025. L’objectif est d’éviter la perte de 1 400 hectares de canne à sucre arrivés à maturité et de préserver la continuité opérationnelle de l’usine.
La période de récolte, prévue entre juillet et septembre 2025, est jugée cruciale. Pour éviter toute interruption, le ministre du Portefeuille a également recommandé de renforcer la sécurité du personnel, des équipements et des installations. Il a en outre proposé la désignation d’une équipe intérimaire pour combler le vide laissé par les représentants du groupe Super Group of Companies, l’actionnaire privé de la SUKI.
Le Conseil des ministres a par ailleurs chargé le Conseil supérieur du portefeuille (CSP) et le commissaire aux comptes de conduire un audit complet de l’entreprise. L’évaluation devra porter sur les actifs disponibles, les engagements financiers en cours ainsi que sur la contribution effective de l’actionnaire privé. Cette démarche vise à préparer une restructuration équilibrée du capital, préalable à un éventuel désengagement progressif de l’État, au profit de nouveaux partenaires stratégiques.
Le compte rendu précise que « ce dossier a été adopté » à l’issue des discussions. Toutefois, aucune indication n’a été donnée sur le calendrier de mise en œuvre de ces mesures.
Après plus de vingt ans d’inactivité, la relance de la SUKI a été initiée par le gouvernement congolais. D’après les chiffres communiqués par le ministère de l’Industrie, les 5,9 millions de dollars mobilisés en 2024 ont permis la création de 1 400 emplois directs – sur un objectif de 3 000 – ainsi que l’extension des plantations à 700 hectares.
Boaz Kabeya, stagiaire
Lire aussi :
5,85 millions $ d’investissements et subventions pour relancer la Sucrerie de Kivu
Au premier semestre 2025, la mine Kamoa-Kakula, plus grand complexe d’exploitation cuprifère de la République démocratique du Congo, a enregistré une production de 245 127 tonnes de concentré de cuivre. Le chiffre, publié ce mardi 8 juillet par son opérateur Ivanhoe Mines, est en hausse de 31 % par rapport aux 186 929 tonnes enregistrées sur le site à la même période en 2024.
Cette performance s’inscrit dans la continuité de la hausse de 58 % en glissement annuel enregistrée au premier trimestre, où Kamoa-Kakula a livré 133 120 tonnes, contre 86 117 tonnes un an plus tôt. Même tendance au deuxième trimestre, où 112 009 tonnes ont été produites, soit une augmentation de 11 % par rapport aux 100 812 tonnes du deuxième trimestre 2024.
Cette hausse soutenue de la production survient près d’un an après la mise en service du concentrateur de phase 3 de la mine, en août 2024. À plein régime, cette installation devrait porter la capacité de production annuelle de Kamoa-Kakula à 600 000 tonnes. Entre avril et juin 2025, son association avec les concentrateurs des phases 1 et 2 a notamment permis à Ivanhoe de broyer un total de 3,62 millions de tonnes de minerai sur le site, en hausse de 57 % par rapport au second trimestre 2024.
Malgré l’apport du concentrateur 3, la production de cuivre du complexe est toutefois attendue en baisse pour l’ensemble de l’exercice 2025. En raison d’une activité sismique qui a causé un arrêt de la mine souterraine Kakula de mai à début juin, Ivanhoe a en effet ramené sa prévision de production à entre 370 000 et 420 000 tonnes, contre 520 000 à 580 000 tonnes initialement prévues. La mine a produit au total 437 061 tonnes de concentré de cuivre en 2024.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
Lire aussi :
Cuivre : Ivanhoe abaisse de 30 % ses objectifs de production 2025 en RDC
Dowstone Technology, société chinoise spécialisée dans les matériaux pour batteries, a annoncé, le 3 juillet 2025, son intention d’implanter une nouvelle fonderie de cuivre en République démocratique du Congo (RDC). D’un coût de 165 millions de dollars, l’usine devrait être dotée d’une capacité de production annuelle de 30 000 tonnes de cathodes de cuivre. Elle devrait être construit en 18 mois.
Sous réserve des approbations réglementaires des autorités des deux pays, ce projet pourrait à terme renforcer la présence chinoise sur le segment du cuivre raffiné en RDC. Plusieurs acteurs chinois investissent en effet, depuis quelques années, dans la transformation locale du cuivre congolais. Dowstone est déjà active dans le pays, où elle affirme disposer d’unités de production de cathodes avec une capacité annuelle dépassant 60 000 tonnes fin 2024. China Nonferrous Mining Corp (CNMC) pilote également la fonderie Lualaba Copper, inaugurée en 2020, et dotée d’une capacité de traitement de 100 000 tonnes de cuivre.
Dans le même temps, les groupes chinois Zijin Mining et CITIC Metal ont conclu des accords avec le canadien Ivanhoe Mines pour sécuriser 80 % de la production de la future fonderie de Kamoa-Kakula. D’une capacité de traitement annuelle de 500 000 tonnes de cuivre, cette installation — la plus grande du genre en Afrique — devrait entrer en service en septembre 2025. Notons que Zijin Mining est déjà directement lié au projet, en raison de sa participation de 39,6 % dans la mine Kamoa-Kakula.
Cette empreinte marquée de la Chine sur le cuivre raffiné congolais illustre l’évolution des relations commerciales qu’elle entretient avec la RDC. En 2024, les exportations congolaises de cuivre raffiné vers la Chine ont atteint 1,48 million de tonnes, soit une hausse annuelle de 71 %.
Important pôle de raffinage des minéraux stratégiques, l’Empire du Milieu est aussi un grand consommateur, misant sur des sources d’approvisionnement clés pour combler sa demande. La RDC, quant à elle, est le premier producteur africain de cuivre et le deuxième à l’échelle mondiale.
Il faut toutefois noter que ce nouveau projet annoncé par Dowstone survient dans un contexte où Kinshasa cherche à diversifier ses partenaires miniers. Selon Marcellin Paluku, directeur de cabinet adjoint au ministère des Mines, 80 % des mines congolaises sont exploitées en partenariat avec des sociétés chinoises, ce qui représente un « risque » pour l’économie locale.
Le gouvernement mise ainsi sur d’autres partenaires, comme les États-Unis ou l’Arabie saoudite, pour réduire cette dépendance. Les impacts de cette réorientation sur les investissements chinois à venir restent, pour l’heure, incertains.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
Lire aussi:
Cuivre raffiné : vers une nouvelle hausse des exportations de la RDC vers la Chine
Anodes de cuivre : Kamoa conclut un accord de prévente de 80 % de sa production
Since June 29, the Democratic Republic of Congo (DRC) enforces mandatory source inspections for all imported goods. Under new regulations, suppliers must submit goods for pre-shipment checks directly at their warehouses before exporting to the DRC.
This change follows a May 27 circular and was formalized during a June 24 session between importers, Bureau Veritas, the Congolese Control Office (OCC), and the Single Window for Foreign Trade (GUICE), according to the Federation of Congolese Enterprises (FEC).
Bureau Veritas, accredited by the OCC, plays a central role in implementing this system. After inspecting the goods, the firm issues either a Preliminary Notification (PN) for compliant products or an ARA (Refusal of Certification) for those that fail to meet standards. This advance inspection allows exporters to correct problems before shipping.
Importers must now inform suppliers that all goods destined for the DRC must pass through mandatory inspection. The process evaluates quality, quantity, price, and compliance based on existing contracts and national standards.
All inspection requests must be submitted online via the Verigates platform, per the new procedures manual.
A major change under this reform is that the Verification Certificate (AV) has become mandatory for customs clearance. Issued by GUICE once all documents are approved online, this certificate is now the key document for processing goods at customs.
This overhaul builds on the DRC’s contract with Bureau Veritas BIVAC, signed in 2017, to enforce import controls aligned with national and international standards. The reform aims to streamline border inspections, cut clearance times, and boost regulatory compliance at points of entry.
However, some categories remain exempt from this inspection requirement. These include low-value goods (under $2,500), accompanied personal baggage, humanitarian donations, and perishable products like fresh fruits, vegetables, and fish.
Timothée Manoke, Intern
The 115-kilometer Kisangani–Ubundu railway line in DR Congo’s Tshopo province is set to be rehabilitated under a project valued at $257 million. On July 4, 2025, Transport Minister Jean-Pierre Bemba signed a concession contract with a consortium made up of South Korea’s Korea Engineering Consultants Corp (KECC) and Congolese partner Masco Énergies & Construction (MEC).
Few details were disclosed about the contract terms. MEC president Madua Masudi stated only that the works are set to begin by the end of July 2025 and will last 36 months. According to the Transport Ministry, Equity BCDC bank is expected to provide financial support, though specifics were not given.
The exact collaboration structure between KECC and MEC has not been clarified. KECC, founded in 1963, is a multidisciplinary engineering and consulting firm offering services from feasibility studies to project management. The company has completed projects in Africa, Asia, and South America.
In contrast, little is known about MEC’s past track record. The company signed a memorandum of understanding with the Ministry of Industry in November 2023 to build a cement plant in Maiko, also in Tshopo province. That plan includes constructing a 120 MW power plant to supply the cement factory, with surplus electricity intended for nearby communities. The initiative is part of DR Congo’s national industrialization master plan.
The Kisangani–Ubundu project marks the first phase of a broader plan to reconnect Kisangani to Kalemie via Ubundu, Kindu, and other strategic towns. The second phase, which will extend the rail from Ubundu to Kalemie, is still pending completion of technical studies. The government aims to strengthen national integration by establishing a continuous north–south railway corridor.
Passenger service on the Kisangani–Ubundu route has been suspended since 2019 due to operational challenges faced by the state-run railway company SNCC. The suspension was caused by aging infrastructure, lack of maintenance, and deteriorated rolling stock. Of the four locomotives purchased in 2016, only two remain operational.
Separately, in May 2025, the Congolese government launched an international call for expressions of interest to rehabilitate the rail network in the Uélé and Mongala provinces in the country’s northeast. The bid targets the 870-km Bumba–Aketi–Buta–Mungbere line, which uses a 0.60-meter track gauge and rail weights of 18, 23, and 33 kg/m.
Comme le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), l’entreprise britannique spécialisée dans l’analyse du marché des matériaux pour batteries, Benchmark Mineral Intelligence, estime que les stocks de cobalt sur le marché international restent élevés. « Notre analyse montre que, même s’il existe un risque de pénurie physique des stocks hors RDC, celle-ci ne devrait pas se faire réellement sentir avant fin 2026 », explique Will Talbot, responsable de recherche chez Benchmark Mineral Intelligence, dans un entretien accordé à l’Agence Ecofin.
Fin juin, la RDC, qui a représenté 73,6 % de l’offre mondiale de cobalt en 2024, a décidé de prolonger, pour trois mois supplémentaires, l’embargo sur ses exportations de cobalt en vigueur depuis février 2025. À en croire l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS), à l’origine de la décision, l’interdiction est maintenue « en raison des stocks toujours importants sur le marché ».
Will Talbot affirme néanmoins que certains négociants et producteurs pourraient rencontrer des difficultés avant cette échéance. Eurasian Resources Group a déclaré dès mars la « force majeure » sur les livraisons de cobalt provenant de son usine congolaise de Metalkol. IXM, filiale du groupe chinois CMOC chargée du négoce de métaux, en a fait de même le 30 juin, évoquant le gel des exportations en RDC.
Alors que certains analystes alertent sur un possible désengagement des industriels vis-à-vis du cobalt congolais – voire du cobalt tout court – en cas de persistance de l’embargo, Benchmark se montre plus mesuré. Selon M. Talbot, la composition chimique des batteries ne devrait pas évoluer de manière significative.
Léger rebond des prix
« Benchmark prévoit que 43 % de la demande de batteries lithium-ion en 2025 concernera des compositions chimiques contenant du cobalt. Si la part de marché du LFP (lithium-fer-phosphate) devrait augmenter, le NCM (nickel-cobalt-manganèse) restera important, en particulier sur les marchés occidentaux. Il y a de la place sur le marché pour ces deux compositions chimiques », a-t-il déclaré.
Après l’annonce initiale de l’embargo en février, les cours avaient bondi de 60 %, atteignant un pic de stabilisation autour de 33 700 dollars dès avril. Depuis début juin, les prix avaient affiché une tendance baissière, avant de repartir à la hausse après la prolongation de la suspension des exportations par la RDC. Ils se situent actuellement au-dessus de 33 700 dollars.
Pour Benchmark, cette volatilité devrait persister à court terme. À moyen et long terme, l’évolution des prix et l’intérêt des consommateurs dépendront de la capacité de la RDC à concilier rareté de l’offre – pour soutenir les prix – et disponibilité suffisante – pour éviter que les fabricants de batteries n’accélèrent la substitution vers d’autres chimies.
L’embargo actuel arrive à expiration en septembre prochain. L’ARECOMS indique que cette suspension pourrait être prolongée, ajustée ou levée, sans préciser d’objectif de prix cible. On sait toutefois que le budget 2025 de l’État congolais a été établi sur la base d’un prix moyen de 28 000 dollars la tonne.
Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin
Lire aussi :
Cobalt : CMOC suspend ses livraisons à cause du gel des exportations en RDC
Cobalt : la RDC prolonge l’embargo sur les exportations, sur fond de baisse des prix
Access to financing, housing shortage, electrification, agriculture… Regional representative of the International Finance Corporation (IFC) for the Democratic Republic of Congo (DRC), Burundi, and Congo-Brazzaville, Malick Fall outlines the main obstacles to the development of the private sector in the DRC. In this interview, he also discusses the reforms undertaken with the Congolese authorities and the ongoing projects aimed at unlocking investments in key sectors.
Bankable: How does the IFC currently view the major obstacles to accessing financing in the DRC?
Malick Fall: Access to financing is a really important issue for the IFC, especially when it comes to small and medium-sized enterprises (SMEs). This sector creates a lot of jobs, and job creation is a top priority for the World Bank Group, which includes the IFC.
There are several hurdles for SMEs trying to get funding. Often, these businesses operate informally, which makes it harder for them to tap into formal financial tools. They frequently lack audited financial statements, so they can't easily prove they're creditworthy. Their small size and susceptibility to economic ups and downs also make them seem riskier to financial institutions.
The financing gap hit 27% of GDP in 2024, which is roughly $11 to $12 billion. About 52% of SMEs are struggling with this issue
Based on these observations, we've put a strategy in place in the DRC to boost SME financing. We're doing this by setting up dedicated funding through financial institutions, including commercial banks and microfinance companies. We currently manage a portfolio of just over $100 million, which we plan to more than double soon to provide more financial instruments, credit lines, and guarantees. This effort also comes with technical assistance, as we need to help banks better serve specific market segments, like women entrepreneurs or the agriculture sector. We also hold equity in financial institutions within our portfolio, all with the goal of empowering these institutions to do more for SMEs.
Bankable: In February 2023, the IFC estimated the financing gap for micro, small, and medium-sized enterprises at 26% of GDP. What is the situation today, one year later, and what structural reforms do you recommend to close the gap?
Malick Fall: The situation hasn't improved; the financing gap hit 27% of GDP in 2024, which is roughly $11 to $12 billion. About 52% of SMEs are struggling with this issue, so major reforms are clearly needed. We're working closely with both the Ministry of Finance and the Central Bank of Congo on this.
For example, we helped revise the leasing law to make this financing tool, which SMEs widely use, more appealing in the DRC. Leasing lets SMEs get funding without necessarily needing to offer assets as collateral, which most of them don't have. This really helps them access credit.
We're also currently collaborating with the Ministry of Finance to develop the capital market. This will allow the DRC to bring in more financing, especially the long-term kind that sectors like industry need for growth.
The study also pinpointed several obstacles for private sector investors. One major example is land insecurity; about 80% of legal disputes in the courts are related to land. That's a problem that absolutely needs to be resolved.
Additionally, we're working with the Central Bank to establish a credit bureau. This will give financial institutions better credit information about loan applicants. Every time we've launched a program like this, we've seen a significant increase in lending because better information naturally reduces risk.
These are just a few examples of what we're doing, in addition to our investment activities, to strengthen the financial infrastructure and make lending less risky for financial institutions.
Bankable: Access to housing remains extremely limited for most Congolese, primarily due to the absence of a robust mortgage market. You recently mentioned the IFC is looking into this issue. What specific initiatives has the IFC undertaken to address this?
Malick Fall: Housing is a really critical issue, especially in the DRC. It's a huge country with a large, fast-growing urban population, yet there's a major housing shortage. In 2022, we conducted an in-depth study that uncovered some key findings. The housing deficit stands at 4 million units, meaning over 250,000 homes need to be built every year to close that gap, with half of those specifically in Kinshasa.
Despite this pressing need, financing for the housing sector remains severely limited. For instance, our study revealed that the total mortgage credit available across the entire DRC is only $30 million. That's less than 1% of all loans issued nationwide, highlighting a significant shortfall. To tackle this, we need reforms that make transactions in the sector more secure, which will help attract more private investment.
When we're talking about legal and regulatory reforms, we just can't rush things. It has to be an inclusive process, and the resulting legal documents absolutely must deliver the outcomes we expect.
The study also pinpointed several obstacles for private sector investors. One major example is land insecurity; about 80% of legal disputes in the courts are related to land. That's a problem that absolutely needs to be resolved.
We've proposed a program aimed at reforming the business climate within the housing sector. This includes, for instance, changes to the notary profession to make transactions between buyers and sellers more secure. Granting notaries legal liability could help protect transactions and boost activity in the sector.
We also identified reforms crucial for improving access to credit. For example, property titles, or certificates of registration, are typically issued only after land development is complete. This means real estate developers don't have titles to show banks as collateral, which severely limits their ability to secure financing. Changing this is essential to enable more bank lending for the housing sector.
Bankable: What is the timeline for this program?
Malick Fall: We definitely need to get this done as quickly as possible, and we're working on it. But what's most important is doing it right. When we're talking about legal and regulatory reforms, we just can't rush things. It has to be an inclusive process, and the resulting legal documents absolutely must deliver the outcomes we expect. So, yes, we need to move fast, but without cutting corners.
Bankable: The DRC aims to triple its electricity access rate by 2030 under the National Energy Compact, which seeks to mobilize nearly $20 billion in private investment. The IFC is preparing projects in this area. What can you tell us about that?
Malick Fall: The electricity sector is a strategic cornerstone of the IFC's work in the DRC, simply because you can't discuss industrialization without reliable power. The country already faces a massive electricity deficit, so we're actively engaged in several projects. We truly welcome the Compact initiative; it will help us better coordinate the efforts of various stakeholders in the sector, ensuring we're more complementary and aligned.
We have an initiative called Scaling Mini-Grid, a joint project with the World Bank designed to create platforms that support energy projects in more remote areas.
At the IFC, we're involved in electricity generation, transmission, and distribution. We need to expand transmission networks to effectively spread power across the country. Across all these segments, we're leading projects as both investors and developers, focusing on getting them ready so they're bankable. This way, they can attract funding from us and other financial partners eager to invest in this crucial sector.
Bankable: Can you name a few of these projects?
Malick Fall: We have an initiative called Scaling Mini-Grid, a joint project with the World Bank designed to create platforms that support energy projects in more remote areas. We're currently rolling this out in Kasaï, aiming to establish conditions that will attract mini-grid operators to invest in power generation and distribution under a clear framework. We're very optimistic about this project. If it proves successful, it could be replicated in several other parts of the DRC, and even across Africa. This is a significant undertaking that could really expand energy access throughout the country.
As I mentioned, we're also working on another project focused on electricity transmission. Both of these projects are still in preparation, and I hope to share more details once they are finalized.
Bankable: Agriculture is another key pillar of IFC’s program in the DRC. In 2023, you were one of the organizers of the Agribusiness Forum. More than a year later, what concrete progress has been made based on the discussions and recommendations from that major event?
Malick Fall: Agriculture is indeed a vital sector in the DRC, where the potential is immense. With vast arable land and abundant water resources, the DRC could easily become an agricultural powerhouse, assuming it can attract investment and implement the necessary reforms. Currently, the country imports $2 billion worth of food every year, which is frankly an anomaly given its capabilities. It should be exporting $2 billion instead.
We also recently invested in a 5,000-hectare project in Katanga to produce maize and wheat. This is our first investment there, and I'm hopeful it will pave the way for many more very soon.
One key takeaway from the Agribusiness Forum, which we co-organized with the Ministry of Finance, the Ministry of Agriculture, and the AfDB, was the critical need to improve the investment framework to draw in agricultural investment. That's precisely why we then focused on special economic zones (SEZs). The idea was to create secure enclaves where investors would have the guarantees they need to invest safely in the sector. What's truly needed is secure land tenure, access to basic infrastructure like transportation and electricity, and a legal environment that encourages significant capital investment.
We're pleased with the progress made on SEZs. Alongside the World Bank, we helped draft several decrees that make SEZs more operational and competitive in the DRC. We also recently invested in a 5,000-hectare project in Katanga to produce maize and wheat. This is our first investment there, and I'm hopeful it will pave the way for many more very soon.
Bankable: You haven’t communicated much about the investment opportunities this new framework offers for agriculture…
Malick Fall: It's an ongoing process. It's true we've made progress, but it's not finished yet. I believe everything in its own time. We're working very effectively with the authorities on these Special Economic Zone issues, but the process is still underway. And of course, we'll communicate the results of this process at the appropriate time, together with the government and the World Bank, our partner.
Interview by Aboudi Ottou