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Equipe Publication

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Un contrat de partenariat public-privé a été signé le 1er avril 2025 entre la République démocratique du Congo et le consortium formé par Jintai Mining PTE Ltd et Tembo Majengo Company SARL. L’accord porte sur le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du port industriel de Kalemie, situé dans la province du Tanganyika. La cérémonie de signature s’est tenue en présence du vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, et du directeur général de Jintai Mining PTE Ltd, Ye Zhiyong.

Peu d’informations ont été communiquées sur le processus ayant conduit à la sélection de ce groupement, ainsi que sur les détails du partenariat public-privé. À ce stade, Ye Zhiyong a simplement indiqué que le projet se déroulera en deux phases, avec un investissement estimé à 70 millions de dollars pour la première phase, dont la mise en service est prévue d’ici fin 2026. Il a ajouté que le port pourra, à terme, traiter jusqu’à 2 millions de tonnes de marchandises par an une fois les deux phases achevées.

Le port de Kalemie, situé sur le lac Tanganyika, connecte la RDC aux ports de Bujumbura (Burundi), Mpulungu (Zambie) et Kigoma (Tanzanie), permettant ainsi d’alimenter l’est du pays en marchandises. Selon les chiffres du service maritime de Kalemie, obtenus par RFI en 2021, le trafic de marchandises à l’importation était estimé à près de 60 000 tonnes par an, tandis que seulement 2 400 tonnes de coltan étaient exportées annuellement.

Ce port est également considéré comme le poumon économique de la province du Tanganyika, une région qui compte peu d’entreprises. Cependant, sa capacité d’accueil reste limitée, alors même que le trafic ne cesse d’augmenter. Pour y remédier, la RDC avait signé un contrat de 126,9 millions de dollars avec la société chinoise China Gezhouba International Engineering en vue de sa modernisation. Depuis la signature, aucune communication officielle n’a été faite sur l’évolution de ce projet, jusqu’à la signature d’un nouvel accord intervenu ce 1er avril.

Jintai Mining PTE Ltd se présente comme une société privée à responsabilité limitée par actions, basée à Singapour. Elle est active dans l’exploration, l’exploitation minière et le traitement du zinc et du plomb. En revanche, peu d’informations sont disponibles à ce jour sur Tembo Majengo Company SARL, également membre du consortium signataire.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Après avoir fait de Kamoa-Kakula (RDC) la plus grande mine de cuivre d’Afrique, Ivanhoe Mines s’intéresse désormais à la Zambie, deuxième producteur continental du métal rouge. La compagnie, basée au Canada, a annoncé le 2 avril 2025 l’obtention d’un ensemble de licences d’exploration couvrant 7 757 km² dans la province zambienne du Nord-Ouest.

Cette concession est située à environ 230 km au nord-est du projet Western Forelands d’Ivanhoe, en République démocratique du Congo. Selon la société, la zone présente des similitudes géologiques avec les découvertes de cuivre déjà réalisées en RDC, notamment à Kamoa-Kakula. Ivanhoe mise ainsi sur le prolongement de la ceinture cuprifère qui s’étend entre les deux pays.

« Notre entrée en Zambie marque un nouveau chapitre passionnant dans l’engagement d’Ivanhoe Mines à étendre notre empreinte d’exploration et à tester l’étendue de la ceinture cuprifère d’Afrique centrale… qui est déjà la plus grande et la plus riche ceinture cuprifère sédimentaire au monde », a déclaré Robert Friedland, président exécutif de la compagnie.

La question est désormais de savoir si Ivanhoe pourra reproduire en Zambie un succès similaire à celui obtenu en RDC. À Kamoa-Kakula, la compagnie affiche actuellement une capacité de production annuelle d’environ 600 000 tonnes de cuivre, qu’elle ambitionne de porter à plus de 800 000 tonnes à terme. Même sans atteindre de tels volumes, une réussite en Zambie permettrait à l’entreprise de diversifier sa production, qui repose aujourd’hui exclusivement sur ses actifs congolais.

Une réponse ne devrait toutefois pas être attendue avant plusieurs mois. Ivanhoe prévoit de nommer des consultants environnementaux au cours du deuxième trimestre 2025 pour élaborer un Plan de gestion environnementale (EMP), en vue de son approbation par l’Agence de gestion environnementale de Zambie (ZEMA). Parallèlement, la société procédera à l’analyse des données géophysiques aéroportées de la concession, en préparation d’un programme de forage par tarière et par Air Core. Ce travail permettra à l’équipe de géologues d’Ivanhoe de cartographier en détail la vaste zone sous licence, afin de définir les premières cibles pour de futurs forages au diamant. Ce sont les résultats ces opérations qui permettront d’avoir une idée du potentiel de cette concession.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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Since returning to power last January, President Donald Trump has prioritized boosting domestic supplies of critical minerals, such as copper, essential for energy transition technologies. In this context, the US support for developing a battery production value chain in the Democratic Republic of Congo (DRC), as outlined in a Memorandum of Understanding (MoU) signed in December 2022, seems uncertain.

This strategic shift involves leveraging executive powers to accelerate domestic extraction and processing of raw materials, potentially at the expense of supporting downstream segments like battery manufacturing abroad. 

The Trump administration has suspended funding from the Inflation Reduction Act (IRA) intended to support global battery value chains, opting to reassess their allocation in line with new policy priorities.

The December 2022 MoU had envisioned U.S. support for promoting the DRC's electric vehicle battery development initiative to American investors. This included potential business development and technical assistance to facilitate U.S. private sector participation in such projects. However, with the current emphasis on domestic resource development, the realization of these intentions seems increasingly uncertain.

Meanwhile, last week, the DRC has launched the Musompo Special Economic Zone (SEZ) in cobalt-rich Lualaba province. The SEZ will produce battery precursors, batteries, and potentially assemble electric vehicles from local raw materials. The project seeks to mobilize nearly $2 billion in private investment.

In 2023, former Minister of Industry Julien Paluku estimated that $30 billion would be required to establish the first integrated manufacturing plant for battery precursors, batteries, and electric vehicles. He projected that this initiative could enable the DRC to capture nearly $7 trillion from the global value chain by 2035-2040.

This article was initially published in French by Emiliano Tossou (Ecofin Agency)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Between 2023 and 2024, power output in the Democratic Republic of Congo (DRC) rose by 303.1 gigawatt-hours (GWh) or 3.04%. According to the country’s power utility, the ARE, hydropower plants, such as the Inga I and II plants, mostly drove the increase. The source, the ARE’s annual report, the DRC’s power output rose by 9.8% from 2020 to 2024.

Despite this progress, the DRC’s total electricity output remains remarkably low, reaching just 13.6 terawatt-hours (TWh) in 2024. For perspective, this is equivalent to only about 11 days of electricity consumption in France, a country that has undergone significant deindustrialization. In contrast, South Africa, the regional leader in sub-Saharan Africa, distributed 178.68 TWh in the first 10 months of 2024 alone. That is 13.7 times the DRC’s annual production.

The ARE notes that its data still requires refinement to “accurately reflect the sector's reality relative to power production.” However, these figures highlight efforts to achieve Sustainable Development Goals (SDGs) and industrialize its economy, particularly by transforming its abundant mining resources into higher-value products locally.

Based on estimations integrating transmission losses, estimated at 46%, Bankable found that the available electricity barely covers the basic needs of urban and rural households, which require around 8 TWh annually. 

Undertapped Potential

To overcome this, the Congolese government allowed the private sector to step into the country’s supply chain. Since 2020, 37 new projects led by private investors have been authorized, representing a potential installed capacity of 4,125.1 megawatts (MW). According to the ARE, these projects could boost the DRC’s total installed capacity to 6,988 MW by 2030. They include thermal(using generators), hydropower, and import projects. 

Solar energy is a standout area, with 67% of authorizations focused on photovoltaic projects, offering a projected capacity of 2,721 MW. The DRC also boasts immense hydroelectric potential, estimated at 100,000 MW, capable of producing between 438 and 525 TWh annually under optimal conditions. Solar energy, with its promising prospects, could reach up to 746 TWh per year if fully exploited. Biomass and natural gas also represent high-potential sectors, although their development is still limited.

However, the DRC still faces significant challenges: reducing network losses, modernizing aging infrastructure, and attracting more investment. Millions of Congolese lack reliable access to electricity, a reality that also presents an investment opportunity. The market for cooking energy alone absorbs nearly $4 billion annually, primarily for charcoal purchases.

This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Le soutien des États-Unis au développement d’une chaîne de valeur pour la production de batteries destinées aux véhicules électriques en République démocratique du Congo (RDC), comme envisagé dans un protocole d’accord (MoU) signé en décembre 2022, pourrait ne pas se concrétiser. Depuis son investiture en janvier dernier, le président américain, Donald Trump (photo), a engagé une série de mesures visant à renforcer l’approvisionnement du pays en minéraux critiques issus de sources locales.

Cette réorientation stratégique s’est traduite par la signature d’un décret mobilisant des pouvoirs d’urgence pour accélérer la production domestique de ces ressources, notamment le cuivre, considéré comme essentiel pour les technologies de la transition énergétique.

La nouvelle politique américaine met désormais l’accent sur l’extraction et le traitement des matières premières sur le territoire national, au détriment des segments en aval de la chaîne de valeur, tels que la fabrication de batteries ou de véhicules électriques à l’international. À titre d’exemple, l’administration Trump a suspendu la distribution des fonds issus de l’Inflation Reduction Act (IRA), initialement prévus pour soutenir les chaînes de valeur mondiales dans le domaine des batteries, afin de réévaluer leur utilisation selon les nouvelles priorités politiques.

Avec cette nouvelle orientation, la concrétisation des intentions américaines exprimées dans le protocole d’accord de décembre 2022 paraît incertaine. Dans ce document, Washington s’engageait à prendre des mesures pour promouvoir l’initiative de développement de batteries pour véhicules électriques en RDC auprès du secteur privé et des investisseurs américains. Cela pourrait inclure, selon le texte, « le développement commercial ainsi que l’exploration d’opportunités d’assistance technique afin de faciliter la participation potentielle du secteur privé américain à de tels projets ».

Le 26 mars 2025, la RDC a lancé les travaux d’aménagement de la Zone économique spéciale (ZES) de Musompo, dédiée à la production de précurseurs de batteries, de batteries, et potentiellement à l’assemblage de véhicules électriques à partir des matières premières locales. Située dans la province du Lualaba, riche en cobalt, cette zone vise à mobiliser près de 2 milliards de dollars d’investissements privés.

En 2023, Julien Paluku, alors ministre de l’Industrie, estimait pour sa part à 30 milliards de dollars l’investissement nécessaire pour implanter une première usine intégrée de fabrication de précurseurs de batteries, de batteries et de véhicules électriques. Il avait également affirmé que ce projet pourrait permettre à la RDC de « capter d’ici 2035–2040 près de 7 000 milliards de dollars » sur la chaîne de valeur mondiale.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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En 2024, la République démocratique du Congo (RDC) a enregistré une augmentation de sa production d’électricité de 303,1 gigawattheures (GWh) par rapport à 2023, soit une hausse de 3,04 %, selon le rapport annuel de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE). D’après ce document, cette progression s’inscrit dans une tendance continue : entre 2020 et 2024, la production globale — dominée par l’hydroélectricité, notamment les barrages d’Inga I et II — a crû de 9,8 %.

Malgré cette performance, la production totale d’électricité en RDC, estimée à 13,6 térawattheures (TWh) en 2024, reste faible. À titre de comparaison, cela équivaut à seulement 11 jours de consommation électrique en France, un pays pourtant partiellement désindustrialisé au cours de ces dernières décennies. En Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud, leader régional, a distribué, selon les statistiques officielles, 178,68 TWh d’électricité sur les dix premiers mois de 2024, soit 13,7 fois la production annuelle de la RDC.

Bien que l’ARE précise que ses données doivent encore être affinées pour « mieux refléter la réalité du secteur en termes de production d’électricité », ces écarts illustrent l’ampleur de l’effort à fournir pour permettre à la RDC d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et de s’industrialiser, notamment en transformant localement ses abondantes ressources minières afin de générer davantage de valeur ajoutée.

Selon une simulation réalisée par Bankable, si l’on tient compte des pertes sur les réseaux de transport — estimées à 46 % par les autorités —, l’électricité effectivement disponible ne suffirait qu’à peine à couvrir la demande de base des ménages urbains et ruraux, évaluée à environ 8 TWh par an.

Un potentiel sous-exploité

Pour répondre à ces défis, les autorités congolaises ont ouvert la voie au secteur privé afin d’accroître l’accès à l’électricité. Depuis 2020, 37 nouveaux projets portés par des investisseurs privés ont été autorisés, représentant une puissance installée potentielle de 4 125,1 mégawatts (MW). Selon l’ARE, ces projets pourraient porter la puissance installée totale du pays à 6 988 MW d’ici 2030. Ces initiatives incluent des projets hydroélectriques, thermiques (via des groupes électrogènes), ainsi que des projets d’importation d’électricité.

L’énergie solaire se distingue particulièrement : 67 % des autorisations accordées concernent des projets photovoltaïques, représentant une capacité projetée de 2 721 MW. À terme, cette capacité pourrait dépasser celle actuellement disponible dans tout le pays. L’ARE souligne également l’immense potentiel hydroélectrique de la RDC, évalué à 100 000 MW, avec une capacité de production estimée entre 438 et 525 TWh par an dans des conditions optimales.

Mais le potentiel énergétique de la RDC ne se limite pas à l’hydroélectricité. Le solaire, en particulier, offre des perspectives prometteuses. Avec une bande d’ensoleillement variant entre 3 500 et 6 750 Wh/m², et en tenant compte des pertes associées aux panneaux photovoltaïques commerciaux en 2025, l’ARE estime, à travers une analyse approfondie, que la production solaire pourrait atteindre jusqu’à 746 TWh par an si ce potentiel était pleinement exploité.

La biomasse et le gaz naturel représentent également des filières à fort potentiel, bien que leur développement reste encore limité.

Si les chiffres et les projets en cours témoignent d’une volonté de progrès, la RDC doit encore surmonter des défis majeurs : réduire les pertes sur les réseaux, moderniser les infrastructures vieillissantes et attirer davantage d’investissements. En attendant, des millions de Congolais restent privés d’un accès fiable à l’électricité — une réalité qui représente aussi une opportunité d’investissement. Rien que pour l’énergie de cuisson, le marché congolais absorbe près de 4 milliards de dollars par an, principalement pour l’achat du charbon de bois.

Georges Auréole Bamba

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Un an après la signature de son contrat, l’entreprise tchèque Seko annonce le lancement « sous peu » des travaux de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Lubilanji, également appelée centrale de Tshiala, située dans la province du Kasaï-Oriental.

« Nous avons réceptionné il y a deux semaines le matériel nécessaire pour les travaux de modernisation de la centrale de Lubilanji. Nos techniciens sont arrivés sur place, et nous entamerons sous peu la réhabilitation de la première des quatre machines concernées », a déclaré Lubosz, représentant de l’entreprise, lors d’une réunion présidée le 24 mars 2025 par le gouverneur de la province, Jean-Paul Mbuebua.

En mars 2024, la Société minière de Bakwanga (Miba) et sa filiale Énergie du Kasaï (Enerka) avaient signé un contrat avec Seko pour la réhabilitation et la modernisation de cette centrale hydroélectrique. L’infrastructure est considérée comme essentielle pour l’approvisionnement en électricité de la ville de Mbuji-Mayi, ainsi que pour les activités industrielles de la Miba.

Toutefois, depuis la signature de ce contrat, l’entreprise tchèque Seko n’a pas rempli ses engagements contractuels. Aucune réalisation significative n’a été observée sur le terrain. Ces retards ont suscité des critiques et des appels à réévaluer ce partenariat. La réunion entre le gouverneur du Kasaï-Oriental et les représentants de la Miba, d’Enerka et de Seko a permis d’examiner la situation, conformément aux termes du contrat signé en mars 2024.

A la fin de la réunion, le directeur général de la Miba, André Kabanda Kana, s’est félicité des progrès récents, tout en rappelant que l’objectif principal demeure la réhabilitation complète des installations, afin de garantir un approvisionnement stable en électricité, tant pour les besoins de la Miba que pour l’ensemble de la population de Mbuji-Mayi.

Construite en 1933, la centrale disposait à l’origine d’une capacité installée de 18 MW. Aujourd’hui, la production n’atteindrait plus que 3,2 MW, un niveau largement insuffisant pour répondre aux besoins de la ville de Mbuji-Mayi et de la Miba. En conséquence, la ville fait face à des coupures d’électricité récurrentes. Ces derniers jours, la population locale a exprimé son mécontentement face à ces interruptions constantes.

Ronsard Luabeya, stagiaire

Il ne reste plus que la signature de l’accord entre la Société financière internationale (IFC), une institution membre du groupe Banque mondiale, et Bank of Africa (BOA) pour que le mécanisme de garantie soit mis en œuvre, selon la dernière actualisation de l’état de mise en œuvre du projet publiée par l’IFC le 28 mars 2025. Le document ne précise toutefois pas à quelle date cette signature pourrait intervenir. Le projet avait pourtant été validé par le conseil d’administration de l’institution le 28 juin 2024.

Il prévoit qu’IFC apporte une garantie partielle couvrant 50 % des prêts accordés aux petites et moyennes entreprises par les filiales de BOA en Afrique centrale, à savoir BOA République démocratique du Congo (RDC) et Banque de Crédit de Bujumbura (Burundi). Ces deux pays ont été sélectionnés car ils sont classés parmi les États fragiles et affectés par des conflits, ce qui les rend éligibles à l’aide de l’Association internationale de développement (IDA).

Le mécanisme de partage des risques est prévu pour une durée de six ans, avec un engagement de l’IFC pouvant atteindre 30 millions de dollars américains. Ce dispositif devrait permettre à BOA RDC et à la Banque de Crédit de Bujumbura d’accorder ensemble jusqu’à 60 millions de dollars de crédits aux PME sur la période.

L’initiative est accompagnée d’un programme d’assistance technique destiné à renforcer les capacités des deux filiales bénéficiaires du groupe BOA, notamment dans l’accompagnement des PME dirigées par des femmes.

En RDC, les défis liés au financement des petites et moyennes entreprises restent considérables. Selon la Banque mondiale, le déficit de financement des PME congolaises est estimé à 6,8 milliards de dollars, soit environ 19 % du PIB. Avec 267 millions de dollars de crédits accordés en 2023, BOA RDC se positionne comme une banque de milieu de tableau. Parmi ses actions en faveur de l’inclusion financière, elle cite le lancement d’une nouvelle gamme de produits dédiés au financement des PME. Toutefois, ses rapports annuels ne présentent pas de données désagrégées permettant de mesurer précisément le volume de crédits effectivement alloués à ce segment.

Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin

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The development of the Musompo Special Economic Zone (SEZ) is underway. Louis Watum Kabamba, DR Congo’s Minister of Industry and SME Development, officially launched the works on March 26, 2025. Spanning over 900 hectares, this ambitious project is located in the Lualaba province, a cobalt-rich region. The facility will produce batteries, battery precursors, and potentially assemble electric vehicles using local raw materials.

The Musompo SEZ is part of a broader initiative that began with a framework agreement signed on March 27, 2023, between Kinshasa, Lusaka, and several partner institutions. This agreement envisioned creating a cross-border SEZ for battery and electric vehicle production in both the Democratic Republic of Congo (DRC) and Zambia. The Economic Commission for Africa (ECA) and Afreximbank were tasked with leading the creation of a company to develop and operate these SEZs, in collaboration with public and private investors from both countries and international partners.

However, it remains unclear if this company has been formally established. Arise IIP, a pan-African infrastructure developer, was appointed as a technical consultant to conduct a pre-feasibility study for the SEZs. While the study was scheduled for completion in 2023, results have not been publicly disclosed so far.

The development of the Musompo SEZ is estimated to cost over $200 million, though the project timeline has not been announced. 

With the zone, the Congolese government seeks to attract significant private investment by offering tax and customs exemptions, among other incentives. For its part, the Congolese Ministry of Industry and SME Development hopes to mobilize nearly $2 billion in investments through the project, potentially generating around 25,000 direct jobs and 60,000 indirect ones.

Materializing this vision will require overcoming substantial challenges, particularly in infrastructure and energy supply. Lualaba province currently faces limitations in electricity availability, with an installed capacity of 847.2 MW in 2024, according to the DRC’s power regulator, the ARE. However, efforts are underway to enhance the region's power supply, with 17 projects initiated in 2023.

This article was initially published in French by Boaz Kabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

On March 24, 2025, Republican Congressman Christopher Henry Smith introduced a bill in the U.S. House of Representatives to block cobalt refined in China from entering the U.S. market. Smith claims that cobalt processed in China is tied to child and forced labor in the Democratic Republic of Congo (DRC).  As of March 30, 2025, the H.R.2310 bill was not online.

In December 2023, Smith proposed a similar measure that failed to advance before the November 2024 elections. That earlier bill, which the Ecofin Agency consulted, aimed to sever U.S. ties with supply chains linked to cobalt mined under exploitative conditions in the DRC and refined in China.

Known as the H.R. 6909 bill or the "Cobalt Restriction Act," the draft law targets reports of poor working conditions and human rights abuses in DRC mines. It seeks to ban products containing cobalt refined in China unless proven not to originate from the DRC.

The U.S. has previously flagged Congolese cobalt for its labor issues. In September 2024, the Department of Labor added it to its list of products made with child labor. However, this latest bill comes amid worsening U.S.-China relations, with China controlling over 80% of global refined cobalt supplies.

This proposal sparks a crucial question: does it truly aim to combat child labor, or does it mainly seek to limit China's dominance over Congolese cobalt? Besides refining, China also controls several cobalt mines in the DRC. Since 2023,  the Chinese group CMOC has become the world’s top cobalt producer thanks to its Tenke Fungurume and Kisanfu mines in the DRC. 

While independent reports confirm child labor in artisanal mining, accounting for 15-30% of DRC’s cobalt production, most production is managed by industrial operators.


This article was initially published in French by Emiliano Tossou

Edited in English by Ola Schad Akinocho

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