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Equipe Publication

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Cinquième producteur d’huile de palme en Afrique, avec une production annuelle estimée à 300 000 tonnes métriques selon le rapport Amount of Palm Oil Produced in Africa 2022/2023, la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement rejoint le Conseil des pays producteurs d’huile de palme (CPOPC), basé à Jakarta, en Indonésie. L’annonce a été faite le 21 février 2025 par la ministre déléguée en charge de la Francophonie et de la Coopération internationale, Bestine Kazadi, lors d’une réunion du Conseil des ministres.

Créé en 2015 par l’Indonésie et la Malaisie, les deux plus grands producteurs mondiaux d’huile de palme, le CPOPC est une organisation intergouvernementale visant à renforcer la coopération entre les pays producteurs. Son principal objectif est de promouvoir un développement durable du secteur, défendre les intérêts des producteurs face aux régulations internationales et améliorer l’image de l’huile de palme sur le marché mondial.

La demande d’adhésion de la République démocratique du Congo (RDC) au Conseil des pays producteurs d’huile de palme (CPOPC) a été au centre d’une réunion tenue le 28 novembre 2024 à Jakarta, en Indonésie, avec les membres de cette organisation. À l’issue de cette rencontre, le gouvernement a affirmé que « la RDC s’engage à devenir un acteur majeur dans la production durable d’huile de palme ». Reste à savoir comment cet engagement se concrétisera, alors que les producteurs industriels d’huile de palme réclament une intervention de l’État pour protéger la filière face à la concurrence des huiles de palme importées.

Pour l’instant, la production nationale peine à couvrir la demande. En 2023, celle-ci était estimée à plus de 500 000 tonnes, selon Kalaa Mpinga, président de la commission nationale agriculture et forêt de la Fédération des entreprises du Congo. Un projet visant la création de 145 000 hectares de palmeraies – soit 1 000 hectares par territoire – est actuellement en gestation dans le cadre de la deuxième phase du Programme de développement local des 145 territoires (PDL 145T). Toutefois, ce projet est davantage orienté vers le renforcement de la production de biodiesel à partir de l’huile de palme.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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The Multimodal Freight Management Office of the Democratic Republic of Congo (OGEFREM) recently secured the title deeds for a 70-hectare site set to host a dry port in Kalamba-Mbuji. Located in Kasaï-Central, Kalamba-Mbuji is a village on the border between the DRC and Angola.  The deeds were officially received on February 10.

"We've come to collect a pivotal document. It's the deed of our concession, putting an end to all speculation", said Jean Mukuluboy Kelemwanga, director of general services at Ogefrem. Securing the document, according to Kelemwanga, is a major step forward in the dry project project.

The Kalamba-Mbuji dry port aims to enhance trade between the DRC and Angola by connecting Kasaï-Central to Angolan seaports, notably Lobito. However, several regulatory steps remain, including feasibility studies, obtaining a building permit, securing financing, and selecting a service provider similar to the process for the Kasumbalesa dry port in Haut-Katanga.

Concurrently, a project is underway to upgrade the 230 km Kalamba-Mbuji-Kananga road, which will open up central DRC to southern Africa. Financed under the Sino-Congolese program with a budget of $300 million, the work resumed in July 2024 and is scheduled to last 24 months.

In November 2022, the African Development Bank approved $165 million to asphalt the Mbuji-Mayi-Kananga-Kalamba-Mbuji road in the DRC and the Dundo-Shikolondo road in Angola. In 2023, trade between the DRC and Angola totaled over $130 million, with Angola exporting goods worth $127 million and the DRC exporting just $3.16 million, according to OEC World data.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Ivanhoe Mines a annoncé, le 24 février 2025, un investissement de 50 millions de dollars dans les activités d’exploration de son projet cuprifère Western Forelands, en République démocratique du Congo (RDC). Ce montant représente les deux tiers du budget d’exploration de 75 millions de dollars alloué par le groupe pour l’année.

En 2025, Ivanhoe prévoit de réaliser à Western Forelands un programme ambitieux de 102 000 mètres de forage au diamant et 18 000 mètres de forage à circulation inverse. L’objectif est de capitaliser sur les avancées réalisées en 2024, qui ont permis d’étendre la zone minéralisée du gisement Makoko sur plus de 13 kilomètres, tout en menant à la découverte de Makoko West.

Ivanhoe vise également une mise à jour de l’estimation des ressources minérales de Makoko au deuxième trimestre 2025. Cette actualisation devrait inclure les premières estimations de ressources pour Makoko West et Kitoko, une zone cuprifère à haute teneur découverte en 2023.

La première estimation réalisée en 2023 pour les gisements constituant actuellement Western Forelands (Kiala et Makoko) a révélé que le projet abrite 21 millions de tonnes de ressources minérales indiquées, avec une teneur en cuivre supérieure à 3 %. Grâce aux résultats encourageants des forages, Ivanhoe Mines progresse ainsi dans le développement de ce qui pourrait devenir sa deuxième mine de cuivre en RDC. La compagnie exploite déjà, à quelques kilomètres de Western Forelands, la plus grande mine congolaise de cuivre, Kamoa-Kakula.

Si 2025 s’annonce comme une année charnière pour Western Forelands, la construction d’une mine demeure encore lointaine. Avant d’atteindre cette étape, Ivanhoe devra confirmer les ressources minérales du projet et mener des études approfondies pour évaluer sa viabilité économique. Ce n’est qu’après ces phases que l’entreprise pourra envisager la mobilisation du financement nécessaire à un éventuel développement minier.

Sur ce dernier point, les perspectives haussières pour la demande et les prix du cuivre constituent un facteur incitatif majeur pour les investisseurs potentiels.

Emiliano Tossou

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On February 7, 2025, the United Nations Development Program (UNDP) conducted further training for 72 engineers employed by the Congolese government, focusing on energy systems control. According to UNDP, the goal was to bolster national expertise supporting the major projects outlined in the Compact Énergétique National, a roadmap to accelerate electricity access in the Democratic Republic of Congo (DRC).

“The initiative will allow operators, independent experts, consultancies, public establishments, and sector users to benefit from the support of officials from the Ministry of Hydraulic Resources and Electricity. This support is crucial for ensuring compliance with current standards and regulations,” said Mongompasi Pelé, Secretary General for Water and Electricity Resources, quoted in a UNDP information note.

The National Energy Compact emphasizes the importance of qualified human resources for its implementation. While the document does not provide a detailed inventory of skills requirements, the government has committed to developing a plan to address training and staffing gaps in the short and medium term.

A 2021 report on the renewable and decentralized energy sector in the DRC highlighted a growing demand for qualified professionals, including technicians, engineers, marketing, and finance specialists. However, there remains a shortage of skills development and training opportunities to meet this demand.

Under the Compact Energétique National, the Congolese government seeks to boost electricity access to 62% by 2030, covering 130 million people, from 21.5% now. Achieving this goal requires an annual connection rate increase from 1% to 6% A total investment of $37 billion is needed to hit the 67% mark. Out of this amount, $17 billion would be allocated to the public sector and $20 billion to the private sector.

This article was initially published in French by Abigael Kayiba (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

Le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne a décidé, ce lundi 24 février, de réexaminer le protocole d’accord sur les minerais stratégiques signé avec le gouvernement rwandais en février 2024. L’annonce a été faite par la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas (photo). Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant, selon elle, à exiger du Rwanda le respect de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo (RDC).

« Les consultations sur les questions de défense avec le Rwanda ont été suspendues. Il y a également une décision politique d’appliquer des sanctions, selon l’évolution de la situation sur le terrain. Nous avons demandé au Rwanda de retirer ses troupes du territoire de la RDC. Enfin, le protocole d’accord avec le Rwanda sur les matières premières critiques sera réexaminé », a déclaré celle qui est également vice-présidente de la Commission européenne.

Cette décision intervient dans un contexte de regain de violence à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Depuis janvier, les rebelles du M23 et les troupes rwandaises ont lancé une offensive dans cette région. À ce jour, ils occupent plusieurs localités, dont Goma et Bukavu, les capitales provinciales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. S’exprimant ce même 24 février devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, a affirmé que les combats ont déjà fait plus de 7 000 morts depuis le début de l’année.

Contamination des chaînes d’approvisionnement

Le protocole d’accord entre l’UE et le Rwanda vise à « favoriser des chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques ». Son objectif est de sécuriser l’approvisionnement des 27 en minéraux stratégiques, tels que le coltan, essentiels au développement durable et à la transition énergétique. Il met également en avant l’engagement des deux parties à promouvoir des pratiques d’extraction responsables et à renforcer les capacités locales au Rwanda.

Sauf que, les experts de l’ONU révèlent que le Rwanda mélange des minerais issus de zones contrôlées par les rebelles du M23 avec ses propres ressources. Cette pratique a conduit à « la plus grande contamination jamais enregistrée des chaînes d’approvisionnement en minéraux dans la région des Grands Lacs », soutiennent-ils. Le gouvernement congolais dénonce d’ailleurs ce partenariat, estimant qu’il favorise le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda.

Le 12 février dernier, tous les sites miniers situés dans les territoires de Masisi et de Kalehe, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont été déclarés « rouges » (interdits d’exploitation). Cette mesure, prise par arrêté du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, concerne 38 concessions minières, notamment dans les secteurs de Rubaya et Nyabibwe, riches en coltan et en cassitérite (minerai d’étain).

D’après les statistiques officielles compilées par l’Agence Ecofin, les exportations de coltan du Rwanda ont dépassé celles de la RDC en 2023. Le Rwanda a exporté 2 070 tonnes, en hausse de 50%, contre 1 918 tonnes pour la RDC sur la même période.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Alors que les prix du cobalt ont chuté de près de 50 % en deux ans, la République démocratique du Congo (RDC) a décidé de suspendre pour quatre mois ses exportations du métal, a annoncé l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (Arecoms) dans un communiqué signé le 22 février 2025. Cette décision, prise le même jour par le conseil d’administration de l’Arecoms, vise à contrer la surabondance de l’offre sur le marché international afin de stabiliser les prix, précise le communiqué signé par Patrick Luabeya, président du conseil d’administration de l’organisme.

Cette suspension intervient dans un contexte de surproduction mondiale de cobalt. En 2023, le marché a enregistré un excédent record de 14 200 tonnes, selon le Cobalt Institute. Ce déséquilibre, qui devrait persister jusqu’à la fin de la décennie, a provoqué un effondrement des prix. Loin du pic de 90 000 dollars la tonne atteint en 2018, le cobalt métal se négocie actuellement autour de 20 000 dollars sur la Bourse des métaux de Londres. Pour M. Luabeya, une « action immédiate » était donc nécessaire. 

La décision de suspension concerne tout le cobalt issu de l’exploitation minière industrielle, semi-industrielle, à petite échelle ou de petite mine, ou artisanale. Autrement dit, tous les acteurs du secteur sont touchés, y compris CMOC et Glencore, les deux premiers producteurs mondiaux de cobalt, présents sur plusieurs mines en RDC. Pour le moment, aucune compagnie n’a réagi à cette mesure.

La RDC est aujourd’hui le premier producteur mondial de cobalt avec pratiquement 70 % de parts de marché. Sur une pente ascendante depuis cinq ans, ses exportations devraient dépasser 150 000 tonnes en 2024, contre 87 000 tonnes en 2020. Toutefois, il est difficile de prédire avec certitude l’impact de la suspension des exportations pendant quatre mois sur le marché mondial et sur les revenus d’exportation du pays, alors que le cobalt y contribue pour 15 à 20 %. Mais, le sénateur Michel Kanyimbu soutenait, lors d’une séance plénière au Parlement en décembre dernier, que si la RDC limitait ses exportations de cobalt à environ 80 000 tonnes par an, les prix tripleraient sur le marché international.

L’Arecoms prévoit d’ailleurs de réaliser une évaluation dans trois mois. En fonction des résultats, la mesure pourrait être adaptée ou levée. L’année dernière, les autorités envisageaient déjà l’introduction de quotas d’exportations.

Pierre Mukoko avec l’Agence Ecofin

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L’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem) a officiellement reçu, le 10 février 2025, les titres de propriété du site de 70 hectares destiné à accueillir le port sec de Kalamba-Mbuji, un village situé à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Angola, dans la province du Kasaï-Central, selon une note d’information du gouvernorat.

« Nous sommes venus récupérer un document charnière. Il s’agit du certificat d’enregistrement de notre concession, qui met fin à toute spéculation », a déclaré Jean Mukuluboy Kelemwanga, directeur des services généraux de l’Ogefrem. Conduisant la délégation, il a souligné que cette acquisition représente une avancée majeure dans la concrétisation du projet.

Cependant, plusieurs étapes restent à franchir. À l’instar du port sec de Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga, celui de Kalamba-Mbuji devra suivre une procédure réglementaire incluant la réalisation des études de faisabilité, l’obtention d’un permis de construire, la mobilisation des financements et la sélection d’un prestataire.

Selon l’Ogefrem, ce port sec vise à faciliter les échanges commerciaux entre la RDC et l’Angola en reliant le Kasaï-Central aux ports maritimes angolais, notamment celui de Lobito. Parallèlement, un projet de modernisation de la route Kalamba-Mbuji-Kananga (230 km), destiné à ouvrir le centre du pays à l'Afrique australe, est en cours. Financés dans le cadre du programme sino-congolais, avec un budget de 300 millions de dollars, les travaux, relancés en juillet 2024, doivent s’étendre sur 24 mois.

De son côté, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé en novembre 2022 un financement de 165 millions de dollars pour le bitumage de la route Mbuji-Mayi–Kananga–Kalamba-Mbuji en RDC et de la route Dundo–Shikolondo en Angola.

En 2023, les échanges commerciaux entre la RDC et l’Angola ont atteint un peu plus de 130 millions de dollars, selon les données de OEC World, plateforme spécialisée dans l’analyse des flux commerciaux mondiaux. L’Angola a exporté pour 127 millions de dollars, tandis que les exportations congolaises se sont limitées à 3,16 millions de dollars.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Les compagnies minières ont investi 130,7 millions de dollars dans l’exploration en République démocratique du Congo (RDC) en 2024, selon un rapport de S&P Global Market Intelligence publié le 21 février 2025. Ce montant représente 10 % des 1,3 milliard de dollars investis en Afrique la même année, faisant de la RDC le leader du continent.

Ces investissements sont répartis de manière inégale, avec une nette domination du cuivre, qui a absorbé 71,5 millions de dollars. Grâce à cette performance, la RDC se hisse au 9e rang mondial, devançant de justesse son dauphin africain, la Zambie, deuxième producteur africain de cuivre, qui a attiré 65,5 millions de dollars en 2024.

Dans le secteur du cobalt, les dépenses d’exploration en RDC ont atteint 8,3 millions de dollars, positionnant le pays au 2e rang mondial, juste derrière l’Australie, qui a capté 15,2 millions de dollars de financement.

Bien que la RDC dispose également d’un important potentiel aurifère, avec l’une des plus grandes mines d’or d’Afrique (Kibali), ainsi que de réserves de coltan, d’étain et de zinc, le rapport ne précise pas la part des financements consacrés à ces autres minéraux.

S&P Global Market Intelligence n’explique pas la prédominance du cuivre et du cobalt. Mais les immenses réserves dont dispose la RDC peuvent en être la raison. Le pays détient environ 50 % des réserves mondiales de cobalt et assure plus de 70 % de la production mondiale. Il est également le deuxième producteur mondial de cuivre et a concentré 65 % des nouvelles annonces de réserves de cuivre dans le monde en 2023. Ces deux métaux sont stratégiques pour la transition énergétique, notamment le cuivre, dont la demande mondiale pourrait atteindre 50 millions de tonnes d’ici 2050, contre 32 millions de tonnes actuellement.

Les entreprises chinoises dominent largement le secteur minier en RDC, en particulier dans l’exploitation du cuivre et du cobalt. Selon un officiel du ministère des Mines, elles contrôlent 80 % des mines du pays. Face à cette mainmise, Kinshasa cherche à diversifier ses partenariats, une stratégie qui pourrait attirer de nouveaux investisseurs, notamment saoudiens et américains, et accroître les investissements dans l’exploration minière.

Emiliano Tossou

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Grâce à une acquisition et à un projet en cours, la société chinoise WIH Cement Developing Company Limited devrait atteindre une capacité de production de 1,3 million de tonnes de ciment par an en République démocratique du Congo (RDC) d’ici 2026. Cette capacité pourrait même grimper à 2,2 millions de tonnes à l’horizon 2027.

Avec de tels volumes, WIH Cement est en passe de devenir le premier producteur du pays, surpassant les acteurs actuels dont les capacités varient entre 300 000 et 1,2 million de tonnes par an. Parmi eux, PPC Barnet Manufacturing SA (1 million de tonnes), la Grande cimenterie du Katanga (1,2 million de tonnes), la Cimenterie du Kivu (720 000 tonnes) et la Cimenterie nationale (300 000 tonnes).

Depuis janvier 2025, WIH Cement, via sa filiale WIH Kasaï Cement, a effectivement lancé la construction d’une cimenterie à Katanda, à 15 kilomètres de Mbujimayi, capitale provinciale du Kasaï Oriental. Estimé à 400 millions de dollars, le projet se déroule en plusieurs phases, comme annoncé lors de la pose de la première pierre en août dernier. La première étape prévoit la mise en service, en 2026, d’une unité de production de 300 000 tonnes de ciment. La capacité devrait ensuite être progressivement portée à 1,2 million de tonnes d’ici fin 2027.

Parallèlement, WIH Cement a signé un accord avec Heidelberg Materials pour le rachat de ses parts dans la Cimenterie de Lukala (Cilu), selon un communiqué publié en janvier. Cette acquisition, d’un montant de 3,7 millions de dollars, permet à la société chinoise de prendre le contrôle de 91,02 % des parts de Cilu, qui exploite une usine d’une capacité de 1 million de tonnes près de Kinshasa.

Avantage régional

Selon le communiqué, la transaction est soumise à l’approbation des autorités réglementaires et devrait être finalisée en 2025, sans précisions sur la période exacte. Une fois conclue, WIH Cement prendra officiellement le contrôle de Cilu. « Cette acquisition devrait permettre à l’entreprise basée à Maurice d’accroître son avantage régional sur le marché du ciment en RDC, en tirant parti de sa technologie et de sa gestion », indique le communiqué.

WIH Cement appartient au groupe West International Holding Limited, une filiale de West China Cement Limited, société cotée à la Bourse de Hong Kong. Selon les informations publiées sur son site web, l’entreprise est un conglomérat multinational spécialisé dans la production et la vente de ciment, la gestion d’entreprises et l’investissement industriel. En plus de la RDC, elle développe des lignes de production et des projets dans plusieurs pays d’Afrique, où de nombreuses entreprises chinoises sont actives, notamment dans le secteur minier et les BTP. Ses implantations couvrent notamment le Mozambique, l’Éthiopie, le Rwanda, l’Angola et la République du Congo.

Selon les données de la Banque centrale du Congo (BCC), la RDC a produit 2 298 206 tonnes de ciment en 2023, pour une consommation nationale de 2 559 063 tonnes. Afin de combler ce déficit, le pays a importé 260 857 tonnes de ciment la même année. Un déséquilibre qui devrait être résorbé avec l’entrée en production de l’usine de WIH Cement en construction au Kasaï Oriental.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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L’Inspection générale des finances (IGF) de la République démocratique du Congo (RDC) a transmis, le 19 février 2025, à la Direction générale des impôts (DGI) une liste de 11 038 entreprises jusque-là non fiscalisées. Selon l’IGF, certaines d’entre elles, déclarées en cessation d’activité ou inactives, disposent pourtant de comptes bancaires bien approvisionnés. D’autres opèrent tout simplement sans numéro d’impôt.

L’IGF estime que la régularisation de ces entreprises pourrait accroître les recettes fiscales de près de 30 % en 2025.

Selon les chiffres issus de la loi de finances 2025, les recettes fiscales de l’exercice 2024 sont évaluées à 23 437 milliards de francs congolais (FC), représentant 47 % des recettes publiques totales. Elles se décomposent en recettes des douanes et accises (7 539 milliards de FC) et en recettes des impôts (15 898 milliards de FC). Une progression de 30 % en 2025 équivaudrait ainsi à une hausse de 7 031,1 milliards de FC.

Boaz Kabeya, stagiaire

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