En juin, les produits alimentaires et boissons non alcoolisées, le logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ont été les principaux contributeurs à l’inflation en RDC.
Durant le mois de juin, la contribution du secteur des transports à l’inflation globale en RDC est restée infime, en comparaison avec d'autres sous-secteurs de l’économie. Au regard des rapports de la Banque centrale du Congo (BCC), intitulés « Condensé hebdomadaire d’informations statistiques », publiés les 12 et 19 juin 2024, on observe parmi les agrégats économiques que la part des Transports à l’inflation globale du début juin au 9 du mois était de 0% alors qu’ellel a progressé pour atteindre 1% au 16 juin.
Ces rapports révèlent que les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont été les principaux contributeurs à l'inflation du mois. Leur part dans l'inflation globale était de 77 % du début du mois jusqu'au 9 juin, mais elle a diminué à 68 % au 16 juin.
Ce faible taux de contribution des transports à l'inflation globale reflète la variation relativement modeste des prix du pétrole à l'échelle mondiale au cours du mois.
Selon Global Petrol Prices, le prix du litre d’essence était de 3 440 francs congolais (soit environ 1,2 USD). Il a connu une légère augmentation durant la première semaine de juillet, passant à 3 475 francs congolais, ceci en raison de l’augmentation de la demande mondiale de carburant.
Les tendances annoncent que la hausse de la demande pourrait continuer à influencer les prix du baril en juillet, ce qui pourrait aussi avoir des répercussions sur les prix des transports et impacter le taux actuel de contribution du secteur à l’inflation globale
La RDC possède le second plus important potentiel agricole après le Brésil, mais reste un importateur net de denrées alimentaires. La mécanisation agricole est l’un des axes d’investissement ciblé par les autorités pour accroître l’exploitation des terres arables.
En RDC, le concessionnaire automobile Congo Motors a signé le 4 juillet dernier un protocole d’accord avec Equity BCDC, filiale de la holding kényane de services financiers Equity Group Holdings, au profit du secteur agricole. L’annonce a été faite dans un communiqué publié par l’institution financière sur sa page LinkedIn.
Cet accord porte sur la mise en place d’un mécanisme de financement d’actifs visant à accélérer la mécanisation de l’agriculture en facilitant l’accès des agriculteurs à une large gamme de machines agricoles, dont des tracteurs.
D’après Célestin Mukeba, directeur général de Equity BCDC, la banque s’engage à préfinancer à hauteur de 80 % le coût d’achat des machines auprès de Congo Motors au profit des agriculteurs et coopératives agricoles dans le cadre de ce partenariat. « Les bénéficiaires n’auront pas besoin de fournir des garanties immobilières hypothécaires », précise le responsable.
« Cette collaboration porte également sur l’offre de services de maintenance des équipements par une équipe dédiée, des techniciens qualifiés ainsi qu’un programme d’assistance technique et de formation pour garantir une utilisation efficace des machines », ajoute pour sa part Mouadh Ben Ameur, directeur général de la compagnie Congo Motors Sarl.
En RDC, le secteur agricole contribue à hauteur de 17 % au PIB et emploie environ 56 % de la population active. Selon les données de la FAO, le pays dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables et 4 millions de terres irrigables, mais n’exploite que 1 % de ce potentiel agricole.
Stéphanas Assocle
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Exploité par le canadien Ivanhoe Mines, le complexe Kamoa-Kakula est la plus grande mine de cuivre de RDC et d’Afrique. Elle devrait livrer entre 440 000 et 490 000 tonnes de concentré en 2024, contre 393 551 tonnes en 2023.
En RDC, Ivanhoe Mines a publié le 8 juillet son bilan de production pour le deuxième trimestre 2024. Son complexe Kamoa-Kakula, plus grande mine de cuivre du pays, a livré 100 812 tonnes de concentré de cuivre, portant le total du premier semestre 2024 à 186 925 tonnes.
#News - the Kamoa-Kakula Copper Complex produced 100,812 tonnes of #copper in concentrate in Q2 2024. Read full news release 👇 https://t.co/EKK7eXxiVe
— Ivanhoe Mines (@IvanhoeMines_) July 8, 2024
Il faut noter que la performance des six premiers mois de l’année est en baisse de 5 % en glissement annuel. La seconde moitié de l’année devrait en revanche être caractérisée par une hausse significative de la production de cuivre, grâce à la mise en service le mois dernier d’un nouveau concentrateur à Kamoa-Kakula. Avec cette troisième usine de traitement, le complexe dispose désormais d’une capacité de production de plus de 600 000 tonnes de concentré de cuivre par an.
Pour rappel, Ivanhoe Mines prévoit produire entre 440 000 et 490 000 tonnes de concentré à Kamoa-Kakula en 2024, contre 393 551 tonnes en 2023. La compagnie canadienne détient 39,6 % d’intérêts dans le complexe, la même participation que son partenaire chinois Zijin Mining, tandis que le gouvernement congolais contrôle Kamoa-Kakula à hauteur de 20 %.
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11/06/2024 - RDC : une nouvelle usine de traitement pour la plus grande mine de cuivre d’Afrique
Sur la période de six mois se terminant le 24 juin 2024, la République Démocratique du Congo a déclaré des dépenses de 12 203,1 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 4,3 milliards de dollars. Ces dépenses ont augmenté de 31,4 %, selon les données de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), compilées par la Banque centrale du pays.
Cette augmentation est principalement due aux dépenses de salaires, dont l’enveloppe a atteint 4 119 milliards de CDF sur la période analysée. Bien que ce montant soit inférieur aux prévisions du budget initial de 2024, on note que les revenus des fonctionnaires ont globalement augmenté de 615 milliards de CDF. En revanche, les dépenses de fonctionnement des ministères ont diminué de 376,1 milliards de CDF.
Les données consultées ne permettent pas de déterminer si la hausse de la masse salariale est due à de nouveaux recrutements dans les structures de l’administration publique congolaise ou à une amélioration des traitements salariaux des agents existants. Quoi qu’il en soit, cette situation crée des opportunités pour le secteur privé. À court et moyen terme, ces revenus supplémentaires seront affectés soit à la consommation de biens et services divers, soit à la constitution d’une épargne stable, bénéfique pour le secteur financier.
Les autorités devront toutefois surveiller les facteurs ayant conduit à cette hausse. Elle a été possible grâce à des prévisions de recettes qui, au premier semestre 2024, ont été dépassées de 1 836,1 milliards de CDF. Les chiffres de la banque centrale indiquent que l’augmentation la plus significative des recettes provient des impôts directs et indirects, qui ont progressé de 2 374,4 milliards de CDF par rapport aux six premiers mois de 2023.
Idriss Linge
A fin mai 2024, les dépôts bancaires en République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 12,87 milliards $, selon des données publiées le mardi 2 juillet 2024 par la Banque centrale du Congo (BCC). Ce chiffre représente une hausse de 5,45% par rapport à celui du mois d’avril 2024. Cette progression marque également une accélération de la croissance, après une hausse de 4,0% des dépôts en 2023, lorsque ceux-ci avaient atteint 12 milliards $.
Les ménages représentent une part significative de ces dépôts, avec une contribution de 33,5% à la structure totale des dépôts bancaires. Ce niveau de participation démontre une augmentation de leurs ressources disponibles, une tendance continue à épargner et une confiance dans le système financier. Les entreprises privées occupent le deuxième rang avec un total de 32,4% des dépôts.
Cette épargne progressive des ménages implique des opportunités accrues pour un secteur financier qui peut répondre avec plus de flexibilité aux besoins de financement des entreprises (petites et grandes) et de l’État. Dans le sillage de l’augmentation des dépôts, la BCC note en effet que les crédits bruts accordés par les banques ont également progressé, atteignant 7,78 milliards $ à fin mai 2024, en hausse de 0,9% par rapport au mois précédent.
Les banques ont également une opportunité de continuer d’innover pour trouver de nouveaux services de placement au profit de leurs clients. Avec une croissance de 28,9% des crédits à l’économie en 2023, on observe en RDC une demande soutenue de financement pour l’expansion et l’investissement des entreprises et des particuliers. Cette demande est renforcée par une politique de gestion de la dette publique de nature à instaurer plus de sérénité pour les prêteurs.
En effet, le gouvernement, dans ses opérations financières, a déjà remboursé 448,3 milliards de francs congolais (156,6 millions $) de dettes entre janvier et juin 2024. C’est 82% de plus que sur la même période en 2023. Financer le secteur privé d’une économie qui est dopée par une balance commerciale des biens estimée à +3,4 milliards $ pour la période allant de janvier à mai 2024 est désormais le contexte dans lequel évoluera le secteur bancaire congolais pour la deuxième moitié de l’année.
Idriss Linge
En RDC, le musicien Koffi Olomide s’est présenté ce 11 juillet au Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC). Au terme de sa rencontre avec le régulateur, la star de la rumba a qualifié l’entretien de « pédagogique » et félicité le travail du CSAC. « Je voulais dire bravo au CSAC et à son président […]. C’était plus pédagogique qu’autre chose. On a parlé et on s’est compris. Même si ce que le chanteur Koffi dit est vrai et fondé, il faut peut-être un peu plus de diplomatie », a-t-il déclaré.
Le régulateur a convoqué l’artiste suite à des propos tenus le 6 juillet dans l’émission « Le Panier, the Morning show » à la RTNC, la télévision nationale congolaise. Sur le plateau, l’artiste avait notamment suggéré qu’il n’y avait pas de réplique aux agressions des troupes du M23 en RDC.
« Il n'y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu'on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre. On nous traite comme des enfants. La guerre, c’est quand on tire, nous nous répliquons », avait-t-il affirmé.
Pour les autorités, cette déclaration a été perçue comme une critique du manque d’efficacité des forces armées locales. La télévision nationale a suspendu préventivement l’émission et l’animateur, Jessy Kabasele, également convoqué par le CSAC. Le journaliste s’était ensuite désolidarisé sur les réseaux sociaux des propos de Koffi Olomidé.
Servan Ahougnon
Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a fait son entrée dans le classement des meilleurs écosystèmes de start-up mondiaux, se retrouvant parmi les 1000 villes offrant un environnement favorable à la croissance des entreprises numériques, selon le « Global Startup Ecosystem Index 2024 » de StartupBlink. Pour son entrée dans le classement, la ville occupe la 878e place.
StartupBlink évalue les écosystèmes selon trois critères : le niveau d’activité de l’écosystème (nombre de start-up, investisseurs, espaces de coworking, incubateurs, etc.), la qualité de l’écosystème (investissements, nombre d’employés, nombre et taille des licornes et des levées supérieures à 1 milliard $, centres de R&D, etc.), et l’environnement d’affaires (diversité, vitesse et coût de l’internet, investissement en R&D, taux d’imposition des sociétés, législation favorable, etc.).
Comparée à San Francisco, le meilleur écosystème start-up mondial avec un score de 710,966 points, Kinshasa est encore faible avec un score de 0,154 point. Toutefois, la capitale de RDC devance plusieurs centres urbains européens, américains, asiatiques et latino-américains comme Windsor (Angleterre), Biarritz (France), Texas City (USA), Mérida (Mexique), Da Nang (Vietnam), Nanning (Chine), La Paz (Bolivie), Sao Leopoldo (Brésil).
En Afrique, sur les 38 villes figurant dans le classement de StartupBlink, Kinshasa occupe la 34e place derrière Le Caire (Égypte), Cape Town et Johannesburg (Afrique du Sud), Victoria (Seychelles), Dakar (Sénégal), Accra (Ghana), Port-Louis (Maurice), Addis-Abeba (Éthiopie), Tunis (Tunisie) et Casablanca (Maroc) qui représentent le Top10 du continent. La capitale de la RDC est toutefois mieux classée que quatre villes qui sont Agadir (Maroc), Cotonou (Bénin), Douala (Cameroun) et Kisumu (Kenya).
Dans la sous-région Afrique centrale, Kinshasa occupe la 3e place derrière Luanda (Angola) et Yaoundé (Cameroun). Elle abrite 70% des start-up de la RDC. Divers incubateurs privés, à l’instar d’Orange Digital Center, soutiennent les tech entrepreneurs.
L’intérêt des investisseurs
Un rapport de Verod-Kepple Africa Ventures de 2023 indique que les start-ups congolaises se concentrent principalement dans la fintech (24%), suivie par la livraison de nourriture, la chaîne d’approvisionnement, les soins de santé et l’edtech (8% chacun). Depuis 2022, l’écosystème start-up du pays a attiré des investisseurs, captant 0,6% des 6,5 milliards de dollars de financement en capital-risque levés en Afrique, soit 38 millions de dollars représentant 7% du financement levé en Afrique francophone (527 millions $).
Bien que ce montant puisse sembler modeste, il peut néanmoins être perçu comme un début prometteur. Au-delà de la mobilisation des acteurs du secteur privé, c’est également le fruit de l’action gouvernementale. En septembre 2022, une ordonnance-loi a été adoptée pour promouvoir l’entrepreneuriat et les start-ups en RDC, incluant des incitations fiscales.
Selon Verod-Kepple Africa Ventures, le potentiel de l’écosystème start-up de Kinshasa est immense, nécessitant une collaboration accrue entre les secteurs public et privé pour développer des leviers clés comme l’accès à Internet. Seuls 27,2% de 103 millions de Congolais accédaient à Internet selon les données de Datareportal en janvier 2024.
Muriel Edjo
Le ministre des Finances de la République Démocratique du Congo, Doudou Fwamba Likonde, a eu une discussion avec Albert Zeufack, le représentant de la Banque mondiale dans le pays, ainsi que pour la République du Congo et Sao Tomé-et-Principe. Selon plusieurs médias locaux, les deux personnalités ont abordé la question du financement des projets énergétique dans l’un des pays les plus peuplés d’Afrique.
Le contenu de la rencontre entre les deux hommes reste peu connu. On sait néanmoins que la situation du projet hydroélectrique du Grand Inga sur le fleuve Congo reste à clarifier. « L’investissement dans la structuration du grand programme de développement Inga est une priorité pour le Congo », a déclaré M. Zeufack au sortir de l’audience, ont rapporté plusieurs médias locaux.
#RDC Hier, le Ministre des Finances, SEM Doudou FWAMBA LIKUNDE LI-BOTAYI @LikundeR, a reçu M. Albert Zeufack, Directeur des opérations de la Banque mondiale, pour une séance de travail fructueuse. Ils ont discuté de projets clés comme le Grand Inga et le projet #PACTE. pic.twitter.com/a2NcvCEKaQ
— Lejaune.cd (@Lejaunecd) July 11, 2024
Depuis que la Banque mondiale a suspendu son engagement sur le projet il y a un peu plus de huit ans, elle n’a pas formellement révisé sa décision. Plusieurs médias ont cependant rapporté une volonté de l’institution de revenir sur sa décision. « J’ai eu tout à l’heure le président de la Banque mondiale qui m’a exprimé son attachement à ce projet (…) et je veux ici vous dire que nous sommes prêts à y aller. », a confié Emmanuel Macron à Félix Tshisekedi, lors de sa visite à Paris le 30 avril 2024, selon la présidence française.
Selon des analyses concordantes, Grand Inga pourrait devenir la plus importante infrastructure hydroélectrique du monde, générant jusqu’à 25% de la production d’électricité en Afrique, avec des débouchés garantis en Afrique du Sud, un pays fortement industrialisé. Sur le plan national, la disponibilité en énergie que favoriserait ce projet pourrait positionner la RDC parmi les leaders de la transformation de certains minerais nécessaires à la transition énergétique.
En outre, la rencontre aura aussi permis d’échanger avec l’autorité sur l’ensemble des projets en cours, financés par l’organisme de développement. On dénombre une trentaine de projets de la Banque mondiale actifs, selon les informations disponibles sur son site internet. Le montant total de ces engagements atteint 8,8 milliards de dollars.
Idriss Linge
En début de semaine, les autorités du territoire d’Uvira, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), ont interdit la vente d’essence et de gasoil vers le voisin burundais qui rencontre une grave crise d’approvisionnement depuis plusieurs semaines. L’objectif des autorités est de protéger la population locale, préserver les recettes fiscales et stabiliser les prix du carburant qui ne cessent de grimper au niveau local, explique l’administrateur d’Uvira, Mabiswa Selemani Jean de Dieu.
« Le grand problème, c’est qu’on assiste à une pénurie du carburant et à la flambée des prix. Un litre du carburant qui était à 3 800 ou 4 000 francs congolais, moi-même, je l’ai acheté à 6 500 francs congolais dans la ville de Sange », a affirmé l’administrateur.
Celui-ci dit avoir noté une augmentation du flux de carburant illégalement transporté vers le Burundi, via le fleuve Ruzizi, avec la complicité d’agents de l’État. Il mentionne un volume supérieur à 5 000 litres de carburant qui sont ainsi transportés vers le Burundi et évoque « des pertes significatives pour le Trésor public ».
Il faut savoir que la crise d’approvisionnement au Burundi est le résultat d’une crise économique qui dure depuis deux ans. Celle-ci a également affecté entre autres les secteurs du transport, les denrées alimentaires de première nécessité et a entraîné le manque de matières premières pour les industries locales.
Pour décourager le trafic, les autorités d’Uvira prévoient de renforcer les mesures de sécurité et les poursuites judiciaires contre les auteurs. Elles cherchent aussi à améliorer la régulation des prix et à établir des accords bilatéraux clairs avec le Burundi, dans ce sens.
Par ailleurs, Jean de Dieu Mabiswa Selemani a parlé des dangers liés à ce trafic, en évoquant l’accident tragique survenu à Sange en 2010 qui a coûté la vie à plus de 300 personnes du fait d’une mauvaise manipulation du carburant.
Olivier de Souza
Le vendredi 5 juillet, Teddy Lwamba, le ministre congolais des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, a annoncé le démarrage des tests et essais de production de la centrale hydroélectrique de Kakobola, dans la province du Kwilu. L’information a été tirée du compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.
D’après le dirigeant, l’ensemble des lignes de transmission de l’électricité vers les localités de Kikwit, PK600 et Gungu ont été achevés à 100%. Cependant, les lignes de transport vers Idiofa ont atteint un taux d’exécution de 80%. Les essais et tests sont en cours à Gungu et Idiofa. Ils devraient démarrer incessamment dans les localités restantes.
L’atteinte de cette étape s’avère importante, car la centrale hydroélectrique de Kakobola est l’un des projets de développement phare des provinces de Kwilu et de Bandundu. Avec une capacité prévue de 10,5 MW, sa construction a été lancée en 2011 et s’est achevée en 2016. Toutefois, l’opérationnalisation du site a été retardée par des désaccords entre les pouvoirs publics et Angélique International, la société indienne ayant réalisé la construction de la centrale. Les deux parties ont rencontré de nombreuses difficultés notamment dans la pose des pylônes pour distribuer l’électricité.
La construction de la centrale a coûté 42 millions de dollars, pour un apport de l’État de 10 millions. Selon des informations officielles, il est prévu que la centrale couvre les besoins d’environ 800 000 personnes ainsi que la facilitation de la distribution d’eau pour la production agricole.
Selon un récent rapport de l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA), la RDC possède l’un des potentiels les plus importants du monde en termes d’hydroélectricité. Le document suggère que la mise en œuvre de politiques spécifiques et une meilleure gestion devraient permettre au pays de réaliser son potentiel. Le document évoque notamment l’importance du projet Inga 3 de 11 050 MW, qui connait des avancées timides. L’une des réalisations les plus notables dans le domaine a été la mise en service en 2023, de la centrale hydroélectrique Busanga de 240 MW, qui devrait produire en moyenne 1,32 TWh d’électricité par an.
Olivier de Souza