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Equipe Publication

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FINCA RDC, a microfinance institution operating in the Democratic Republic of Congo, has secured $8.2 million in funding from the Fund for Financial Inclusion (FPM SA), marking a significant boost to its credit capacity. The agreement, signed on July 29, aims to bolster FINCA’s lending portfolio and extend its reach to more micro, small, and medium-sized enterprises (MSMEs) across the country.

The financing package includes $6.2 million in senior debt and an additional $2 million in subordinated debt. Mirela Pekmezi, FINCA’s Managing Director, emphasized that the capital infusion will strengthen the institution’s equity base while preserving liquidity, allowing for sustainable growth within the underserved MSME sector.

This injection aligns with FINCA’s broader strategy focused on financial inclusion and expansion. Its latest Pillar III report from 2024 reveals a 14% increase in its loan portfolio, valued at approximately 293.8 billion Congolese francs—equivalent to over $100 million—driven by a jump in loans issued from just over 51,000 in 2023 to more than 70,000 the following year.

For Patrick Nkongo, Managing Director of the Fund for Financial Inclusion in the DRC, the partnership with microfinance leader FINCA offers a powerful lever to deepen financial inclusion nationwide. Leveraging FINCA’s significant geographical footprint, the fund aims to extend credit access in areas often neglected by conventional lenders. This collaboration aligns with FPM’s ongoing strategy to sharpen its focus on refinancing mechanisms, portfolio guarantees, and credit lines, working alongside institutional donors such as the World Bank and KfW.

Reflecting the momentum, FPM’s latest Pillar III report for 2024 reveals that outstanding loans have jumped 53.4%, reaching $50.4 million.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya

Edited in English by Ange Jason Quenum

 

L’institution de microfinance FINCA RDC a obtenu un financement de 8,2 millions de dollars auprès du Fonds pour l'inclusion financière en République démocratique du Congo (FPM SA). Ce soutien vise à renforcer son offre de crédit et à élargir sa clientèle, notamment auprès des micros, petites et moyennes entreprises (MPME). L’accord entre les deux institutions a été signé le 29 juillet 2025.

Ce partenariat comprend une dette senior de 6,2 millions de dollars et une dette subordonnée de 2 millions de dollars. Selon la directrice générale de FINCA, Mirela Pekmezi, cet appui permet de consolider les fonds propres secondaires de l’institution, tout en maintenant sa capacité de liquidité et en élargissant sa base de clientèle auprès des MPME.

Grâce à ce financement, FINCA poursuit sa stratégie de croissance et d’inclusion financière. Dans son rapport Pilier III pour l’exercice 2024, l’institution souligne une progression de 14 % de son portefeuille de crédits, qui s’est établi à 293,8 milliards de francs congolais (FC), soit plus de 100 millions de dollars au taux moyen annuel. Cette croissance s’est traduite par l’octroi de plus de 70 000 prêts, contre un peu plus de 51 000 en 2023.

Pour Patrick Nkongo, directeur général du FPM, ce partenariat contribuera à renforcer l’inclusion financière en RDC, notamment grâce à la couverture territoriale étendue de FINCA. Il s’inscrit également dans la stratégie du FPM visant à recentrer son offre sur le refinancement, les garanties de portefeuille et les lignes de crédit, en lien avec les bailleurs internationaux tels que la Banque mondiale et la KfW.

Selon le rapport Pilier III du FPM pour 2024, l’encours global des prêts octroyés par le fonds a progressé de 53,4 %, atteignant 50,4 millions de dollars.

Ronsard Luabeya

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The Democratic Republic of Congo (DRC) recently formalized its third partnership with a European football club, signing a four-season deal with FC Barcelona starting this year. This latest agreement, announced by the Catalan club on July 30, 2025, follows two earlier deals with AS Monaco, a three-season agreement signed in June 2025 and set to begin with the 2025-2026 season, and an initial three-year deal with AC Milan made official in October 2024, set to begin in 2026.

None of these contracts has been publicly disclosed. However, international press reports estimate the DRC's total commitments at €89.8 million, or more than $100 million at the current exchange rate.

Specifically, the DRC has pledged €43 million to FC Barcelona. According to Jeune Afrique, €10 million has already been disbursed for the 2025–2026 season, with payments increasing by €500,000 per season to reach €11.5 million in 2028–2029. Several sources indicate an annual amount of approximately €1.6 million for AS Monaco. For the AC Milan agreement, Le Monde reports a valuation of €14 million per season, totaling €42 million over three years.

These initiatives have sparked criticism within the DRC. Many observers denounce investments abroad while local football faces a crisis marked by deteriorating infrastructure. On social media, numerous citizens believe these funds would be better spent on basic needs such as water, electricity, and healthcare.

Authorities, however, contend these partnerships are part of a broader strategy. They are included in the DRC’s overall strategic communication plan, aiming to strengthen the country’s soft power, promote its international image amid conflict in the East, and attract investors and tourists. The AC Milan agreement, signed by Tourism Minister Didier M’Pambia Musanga, specifically seeks to position the DRC as a tourist destination, with ambitions to raise tourism’s contribution to GDP from 5% to 10%, mirroring Tanzania's growth.

Beyond international promotion, these agreements also include support for local sports development. FC Barcelona's partnership, for instance, covers sports activities like football, basketball, handball, futsal, and roller hockey through its Barça Academy and Barça Innovation Hub programs. The AC Milan agreement involves launching a football academy in Boma, in partnership with the Mama Sofia Foundation.

Timothée Manoke (Intern)

A ce jour, la République démocratique du Congo (RDC) a conclu trois contrats de partenariat avec des clubs de football européens. Le dernier en date a été signé avec le FC Barcelone pour une durée de quatre saisons à partir de 2025, selon un communiqué du club catalan publié le 30 juillet 2025. Un second accord a été conclu en juin avec l’AS Monaco pour trois saisons à compter de 2025-2026. Le tout premier, signé avec l’AC Milan pour trois ans à partir de 2026, a également été officialisé en octobre 2024.

Aucun de ces contrats n’a, pour l’instant, été rendu public. Mais selon les montants relayés par la presse internationale, les engagements de la RDC s’élèveraient à 89,8 millions d’euros, soit plus de 100 millions de dollars au taux de change actuel.

Dans le détail, le pays s’est engagé à verser 43 millions d’euros au FC Barcelone. Selon Jeune Afrique, 10 millions d’euros auraient déjà été décaissés pour la saison 2025-2026. Les versements augmenteraient ensuite de 500 000 euros par saison, pour atteindre 11,5 millions en 2028-2029. Pour l’AS Monaco, plusieurs sources évoquent un montant annuel d’environ 1,6 million d’euros. Quant à l’accord avec l’AC Milan, Le Monde avance une valorisation de 14 millions d’euros par saison, soit 42 millions d’euros sur trois ans.

Ces initiatives suscitent des critiques en RDC. Plusieurs voix dénoncent un investissement à l’étranger alors que le football local est en crise, marqué par la dégradation des infrastructures. Sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens estiment que ces fonds auraient été mieux employés dans des projets répondant aux besoins de base : eau, électricité, santé…

Pour les autorités, ces partenariats s’inscrivent dans une stratégie plus large. Ils font partie du plan stratégique global de communication de la RDC, avec pour objectifs de renforcer le soft power du pays, promouvoir son image à l’international dans un contexte de conflit à l’Est, et attirer investisseurs et touristes. Le contrat avec l’AC Milan, signé par le ministre du Tourisme Didier M’Pambia Musanga, vise notamment à positionner la RDC comme une destination touristique, avec l’ambition de faire passer la contribution du tourisme au PIB de 5 % à 10 %, comme en Tanzanie.

Au-delà de la promotion internationale, ces accords prévoient aussi des actions de soutien au sport local. Le FC Barcelone, par exemple, indique que le partenariat inclut des activités sportives (football, basket, handball, futsal, roller hockey) via ses programmes Barça Academy et Barça Innovation Hub. De son côté, l’accord avec l’AC Milan prévoit le lancement d’une académie de football à Boma, en partenariat avec la Fondation Mama Sofia.

Timothée Manoke, stagiaire

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The provincial revenue authority of Ituri (DGRPI) has announced a planned increase in the conventional tax on the transportation and storage of petroleum products. Starting August 1, 2025, the fee will rise from $1,000 to $1,500 per fuel tanker entering the province.

According to DGRPI Director General Étienne Obema Alowa, the increase follows the first amendment to the agreement signed on August 1, 2024, between the provincial government, the Federation of Enterprises of Congo (FEC/Ituri), and the professional committee of petroleum importers.

The revised agreement includes governance safeguards such as revenue traceability, improved security at storage facilities, and tighter control of fuel movement between provinces.

Authorities stated that the added revenue will help fund road rehabilitation projects, especially in Bunia, the provincial capital, and the territories of Mahagi and Aru. These areas lie along a vital trade corridor linking DR Congo with Uganda.

Daniel Mugisa, president of the petroleum importers’ committee, confirmed the reform will be implemented. He noted that several companies were selected jointly by the authorities and fuel operators to carry out the roadwork. These firms include Good News Africa Sarlu, OGK, Mont Gabaon, and Safricas. The exact length of roads to be modernized will be determined by the provincial government.

This new phase builds on earlier efforts. Twenty kilometers of road have already been upgraded in Bunia using proceeds from the previous tax, under a contract awarded to Good News Africa Sarlu.

Ronsard Luabeya

La Direction générale des recettes de la province de l’Ituri (DGRPI) a annoncé l’augmentation de la taxe conventionnelle sur la circulation et l’entreposage des produits pétroliers. Fixée jusqu’ici à 1 000 dollars par camion-citerne entrant dans la province, elle passera à 1 500 dollars à partir du 1er août 2025.

Selon Étienne Obema Alowa, directeur général de la DGRPI, cette hausse découle du premier avenant à la convention signée le 1er août 2024 entre le gouvernement provincial, la Fédération des entreprises du Congo (FEC/Ituri) et le comité professionnel des importateurs de produits pétroliers.

L’accord prévoit des garanties en matière de bonne gouvernance, notamment sur la traçabilité des recettes, la sécurisation des sites de stockage et le contrôle du transit interprovincial des carburants.

Les autorités assurent que les ressources générées serviront au financement de projets de réhabilitation de la voirie urbaine, notamment à Bunia, chef-lieu de la province, ainsi que dans les territoires de Mahagi et Aru, situés le long d’un axe commercial stratégique reliant la RDC à l’Ouganda.

Selon le président du comité professionnel des importateurs, Daniel Mugisa, la mise en œuvre de la réforme est confirmée. Il précise que plusieurs entreprises ont été sélectionnées conjointement par les autorités et les opérateurs pétroliers pour conduire les travaux de voirie. Il s’agit notamment de Good News Africa Sarlu, OGK, Mont Gabaon et Safricas. Le kilométrage exact à moderniser sera défini par le gouvernement provincial.

Cette nouvelle étape fait suite à un chantier antérieur : 20 kilomètres de routes ont déjà été modernisés dans la ville de Bunia grâce aux précédentes recettes issues de la taxe conventionnelle, dans le cadre d’un contrat attribué à Good News Africa Sarlu.

Ronsard Luabeya

La Rawbank a annoncé, dans un communiqué daté du 23 juillet 2025, la nomination de Françoise Lungangi Kitundu en qualité d’administratrice indépendante, avec l’aval de la Banque Centrale du Congo (BCC). Elle prend également la présidence du Comité d’audit de la banque et siège désormais au Comité de rémunération. Cette nomination vise à renforcer les organes de contrôle et de gouvernance de la première banque du pays.

À son nouveau poste, Mme Lungangi Kitundu assistera le Conseil d’administration dans sa mission de surveillance. Elle aura notamment pour responsabilité d’évaluer la qualité du dispositif de contrôle interne, de piloter l’audit interne, de suivre l’élaboration de l’information financière, de veiller au contrôle légal des comptes annuels et d’examiner l’indépendance des commissaires aux comptes.

Ces fonctions prennent une dimension stratégique dans un environnement réglementaire renforcé. En effet, la loi bancaire de 2022, en ses articles 170 et 174, prévoit des sanctions sévères en cas de manquements, notamment en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme ou la prolifération des armes de destruction massive. Les administrateurs peuvent encourir des amendes de 500 millions à 2 milliards de francs congolais (soit entre 175 000 et 700 000 dollars), ainsi qu'une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an.

La RDC figure, depuis octobre 2022, sur la liste grise du GAFI (Groupe d’action financière). Et le pays est engagé à renforcer la transparence et la conformité de son système financier avec pour objectif de sortir de cette liste cette année. Dans ce contexte, le renforcement de la gouvernance des institutions financières est un enjeu majeur. La nomination d’une administratrice indépendante à la tête du Comité d’audit de Rawbank s’inscrit dans cet effort de conformité et de crédibilisation du système financier national.

« Profil d’exception »

Titulaire d’une licence en sciences commerciales et financières, option gestion financière – comptabilité, obtenue à l’Institut supérieur de commerce de Kinshasa (aujourd’hui Haute École de Commerce), Mme Lungangi Kitundu est reconnue pour son expertise en audit, certification légale des comptes et conseil financier. Sa désignation répond aux exigences de compétence et d’indépendance fixées par la BCC pour les membres de Comités d’audit.

Expert-comptable agréée, elle est associée gérante du cabinet DRC Expertises, membre de l’Ordre national des experts-comptables (ONEC/RDC) et de l’Institut des réviseurs-comptables (IRC/RDC). Elle a aussi exercé des fonctions de responsabilité chez GPO Partners, cabinet international spécialisé dans l’audit, la fiscalité et le conseil.

La présidente du Conseil d’administration de Rawbank, Isabelle Lessedjina, a salué cette nomination, qualifiant Mme Lungangi Kitundu de « profil d’exception ». « Son parcours l’a conduite à accompagner des entreprises privées, des institutions publiques et des projets internationaux, intervenant dans des secteurs structurants tels que la finance, les ressources naturelles, la santé ou le développement économique », souligne la banque dans son communiqué.

Timothée Manoke, stagiaire

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Une note du ministère des Finances, datée du 25 juillet 2025, suspend temporairement l’exigence du quitus fiscal pour certaines opérations en République démocratique du Congo (RDC). Ce moratoire, valable pour une période de soixante jours allant du 28 juillet au 25 septembre 2025, concerne spécifiquement cinq types d’opérations : le paiement de créances entre entreprises ou professionnels ; l’octroi de crédits par les banques ou institutions financières non bancaires ; la souscription de licences ; l’ouverture de comptes bancaires par des non-résidents ; l’obtention de cartes de travail pour les expatriés.

Cette mesure répond aux préoccupations exprimées depuis plusieurs mois par la Fédération des entreprises du Congo (FEC), qui dénonçait l’impact négatif du quitus fiscal sur la fluidité des échanges commerciaux et le bon fonctionnement des entreprises. Lors du Conseil des ministres du 19 juillet, le président Félix Tshisekedi a estimé que les contraintes imposées par cette obligation étaient disproportionnées et nuisaient à l’exécution des engagements contractuels ainsi qu’à l’attractivité du pays pour les investisseurs. Il a alors recommandé, l’instauration d’un moratoire temporaire ciblé sur l’application de l’arrêté relatif au quitus fiscal.

Il convient de noter que d’autres opérations restent soumises aux règles en vigueur, notamment celles prévues à l’article 7 de l’arrêté ministériel du 9 avril 2025 et à l’article 82 bis de la loi fiscale de 2003, modifiée en 2024.

Le ministère des Finances a annoncé un suivi rigoureux de cette suspension, avec des évaluations prévues tous les vingt jours. La Direction générale des impôts est chargée de veiller à l’application stricte du moratoire. Par ailleurs, des consultations seront menées sous la coordination de la Première ministre, Judith Suminwa, afin d’adapter durablement le cadre réglementaire du quitus fiscal. L’objectif est de trouver un équilibre entre les impératifs budgétaires et l’amélioration du climat des affaires.

Boaz Kabeya, stagiaire

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Foner, the National Road Maintenance Fund, will begin collecting an annual axle load charge in Kongo Central province, its Deputy Director General Georgine Selemani announced on July 23, 2025, during a meeting with Governor Grace Bilolo.

The tax, stipulated in Article 16 of the July 7, 2008 law establishing Foner, primarily targets heavy-duty trucks. Although an interministerial decree of March 6, 2009, defined its implementation procedures, the tax has never been enforced. The 2022 Foner annual report, released in June 2024, continued to list this charge among the institution's inactive revenue sources.

In accordance with Articles 24 and 25 of the implementation decree, this charge applies to vehicles with a useful weight exceeding 3.5 tons, specifically trucks and heavy transport machinery. The amounts are expressed in U.S. dollars but payable in Congolese francs. They vary by vehicle configuration: $185 for two axles, $270 for three axles, and $340 for articulated vehicles.

According to Georgine Selemani, the measure aims to ensure the durability of road infrastructure, which heavy trucks frequently use. She emphasized the charge's importance in securing stable funding for road network maintenance, Foner's primary mission. However, she did not specify why collection is starting in Kongo Central. This province hosts the port of Matadi, the main entry and exit point for goods to and from Kinshasa and the rest of the country.

Awareness Campaign

A campaign to distribute regulatory texts is planned before the charge collection begins. This awareness initiative will specifically target economic operators, including members of the Federation of Congolese Enterprises (FEC), to inform them about the charge's implementation procedures. However, no details were given regarding the campaign's start date or the tax's actual effective date.

Beyond the fiscal issue, the meeting between Foner and the provincial government provided an opportunity to review the progress of ongoing roadworks in Kongo Central. Several projects, assigned to the Road Office, are currently on hold due to administrative delays or lack of funding.

Foner reaffirmed its commitment to mobilizing the necessary resources to restart some of these projects to improve accessibility and road network quality in the province.

Established by the same 2008 law, Foner is responsible for mobilizing resources for the maintenance and protection of national, provincial, and urban roads. Its main funding sources include levies on fuels such as gasoline, diesel, and liquefied petroleum gas, as well as toll charges, weigh station operations, the axle load charge, and penalties related to the abusive use of the road network.

Ronsard Luabeya (Intern)

Le Fonds national d’entretien routier (Foner) prévoit de lancer le prélèvement de la redevance annuelle sur la charge à l’essieu dans la province du Kongo Central. L’annonce a été faite le 23 juillet 2025 par Georgine Selemani, directrice générale adjointe de l’établissement, lors d’une audience accordée par le gouverneur Grace Bilolo.

Cette taxe est prévue à l’article 16 de la loi du 7 juillet 2008 portant création du Foner. Elle vise principalement les camions de gros tonnage. Pourtant, malgré l’adoption de l’arrêté interministériel du 6 mars 2009 définissant ses modalités d’application, elle n’a jamais été mise en œuvre. Dans son rapport annuel 2022 publié en juin 2024, le Foner mentionnait encore cette redevance parmi les ressources inactives de la structure.

Conformément aux articles 24 et 25 de l’arrêté d’application, cette redevance s’applique aux véhicules dont le poids utile dépasse 3,5 tonnes, notamment les camions et engins de transport lourds. Les montants, exprimés en dollars américains mais exigibles en francs congolais, varient selon la configuration des véhicules : 185 dollars pour deux essieux, 270 dollars pour trois essieux, et 340 dollars pour les véhicules articulés.

Selon Georgine Selemani, cette mesure vise à garantir la durabilité des infrastructures routières, particulièrement sollicitées par le passage régulier des poids lourds. Elle a souligné l’importance de cette redevance pour assurer un financement stable de l’entretien du réseau routier, qui constitue la mission principale du Foner. La responsable n’a toutefois pas précisé pourquoi le prélèvement débute par le Kongo Central. On sait néamoins que cette province abrite le port de Matadi, principal point d’entrée et de sortie des marchandises de Kinshasa, voire du reste du pays.

Sensibilisation

Une campagne de vulgarisation des textes réglementaires est prévue avant le lancement du prélèvement. Cette sensibilisation ciblera notamment les opérateurs économiques, dont les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), afin de les informer des modalités de mise en œuvre de la redevance. Toutefois, aucune précision n’a été donnée sur la date de démarrage de la campagne ni sur celle de l’entrée en vigueur effective de la taxe.

Au-delà de la question fiscale, la rencontre entre le Foner et le gouvernement provincial a permis de faire le point sur l’état d’avancement des chantiers routiers en cours dans le Kongo Central. Plusieurs projets, confiés à l’Office des routes, sont actuellement à l’arrêt, en raison de lenteurs administratives ou de manque de financement.

Le Foner a réaffirmé sa volonté de mobiliser les ressources nécessaires pour relancer certains de ces chantiers, afin d’améliorer l’accessibilité et la qualité du réseau routier dans la province.

Créé par la même loi de 2008, le Foner est chargé de mobiliser des ressources pour l’entretien et la protection des routes nationales, provinciales et urbaines. Ses principales sources de financement incluent les redevances sur les carburants (essence, gazole, GPL), les droits de péage, l’exploitation des postes de pesage, la redevance sur les charges à l’essieu, ainsi que les pénalités liées à l’usage abusif du réseau routier.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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