Le taux journalier du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) du manœuvre ordinaire est revalorisé à 14 500 francs congolais (5,07 $), apprend-on d’un arrêté du ministre du Travail et de l’Emploi, Ephraïm Akwakwa Nametu, signé le 31 décembre 2024. Il passe donc du simple au double puisqu’il était de 7 075 francs congolais (2,47 $) depuis 2018.
Selon le texte, le nouveau taux journalier du SMIG entrera en vigueur dès février 2025. Il est majoré « de 3 % au moins par année entière de service ininterrompu passé par le travailleur dans une même entreprise », précise l’arrêté ministériel.
Cette décision est le résultat d’un dialogue social engagé en octobre 2024 entre le ministère du Travail et l’Emploi, les organisations patronales et les syndicats des travailleurs. Lors des discussions, les parties prenantes ont reconnu l’urgence d’une révision du SMIG pour réduire l’écart croissant entre le salaire minimum et le coût de la vie.
Cette décision intervient dans un contexte où l’inflation enregistre une nette amélioration passant de 23,75 % au 31 décembre 2023 à 11 % au 28 décembre 2024 selon les données de la Banque centrale. De plus, le gouvernement a annoncé le 10 décembre 2024 la baisse des prix des produits de première nécessité, allant de 5 % à 11 %. Une mesure visant à alléger le fardeau économique des ménages et à renforcer le pouvoir d’achat des Congolais.
Il faut rappeler qu’en RDC, la semaine de travail compte cinq jours, soit 20 jours ouvrés par mois, ce qui pourrait correspondre à un SMIG mensuel de 290 000 francs congolais, soit 101,5 $. Le défi consiste désormais à garantir l'application effective du texte par tous.
Charlène N’dimon
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In the DR Congo, cocoa and coffee are grown only on arable lands, not deforested areas. Julien Paluku, the Congolese Minister of Foreign Trade, said so on December 28, 2024, announcing the country’s intention to defend this position in an upcoming tripartite dialogue with the European Union (EU) and the UN Organization Stabilization Mission in the DRC (MONUSCO).
The DRC could have issues exporting its cocoa and coffee to the EU due to a "Zero Deforestation" law, which was rolled out on June 30, 2023. Under this law, the EU will no longer import agricultural products grown on deforested lands. Set to be fully enforced by October 2025, the law requires producers, exporters, and importers to provide geographical coordinates for product origins to ensure compliance.
However, the EU has expressed concerns about its ability to deploy investigators to verify the compliance of cocoa and coffee exports from the DRC amidst ongoing insecurity in the eastern region, the country’s main production area. Already, the situation has cost the DRC its Fairtrade and BIO certifications. "The exclusion of the European Union undermines efforts to reposition Congolese cocoa and coffee on the international market," lamented a collective of producers from Beni in North Kivu, emphasizing the sacrifices made to meet European standards.
Diversifying Outlets
To turn the tide, Minister Paluku suggested that the MONUSCO peacekeeping force certify that production fields are not located on deforested land. Paluku said the proposal will be discussed during an upcoming tripartite dialogue that could result in the DRC’s removal from the list of countries accused of environmental destruction.
Besides, the DRC has been drawing another strategy. This strategy has two major goals: intensifying special economic zones for bolstering local processing of agricultural products and diversifying export markets. The end goal is to depend less on the EU, broaden market access, and enhance economic resilience by adding value to raw materials. "These kinds of measures are being imposed on us because we don't process our products locally," Paluku noted.
The DRC also aims to produce 3 million tonnes of cocoa by 2030, a goal that could significantly boost the country's Gross Domestic Product (GDP). This target is ambitious given that global cocoa production reached 5 million tonnes in 2023, with Ghana and Côte d'Ivoire accounting for half of that total.
This article was initially published in French by Olivier de Souza
Edited in English by Ola Schad Akinocho
The electricity regulator (ARE) has granted Compagnie Minière Luisha (COMILU) eligible customer status. This allows the firm to have other power suppliers, besides the country’s power utility, the SNEL, for three years. The visa was officially granted on December 23, 2024, by Sandrine Mubenga Ngalula, General Manager of ARE. COMILU is 78% owned by China Railways Group Limited.
The eligible customer status is governed by the Electricity Act and a ministerial order issued by the Minister of Water and Electricity. It can be granted to any consumer that meets one of two criteria: having an installed capacity of over one megawatt or an annual consumption exceeding 5 gigawatt-hours for non-residential electricity use.
For now, it is unknown if COMILU will leverage its new status to import electricity or buy power from China Railway’s subsidiaries.
China Railway Group has been operating in the DRC since 2008 and is also involved in the Sicomines joint venture, a strategic partnership with the DRC. The company's subsidiaries, particularly COMILU, focus on producing copper cathodes; this requires substantial and consistent energy. However, the SNEL often struggles to meet these energy demands. As a result, mining operators often have to produce or import the needed input.
At a recent Makutano business forum that gathered experts from the DRC and beyond, the SNEL's director noted that mining companies spend nearly a billion dollars annually to compensate for the State’s energy deficits.
The sum represents a significant loss of opportunity for local electricity production in the DRC and is expected to continue rising. In 2024, 11 other companies, including major players such as Kamoa Copper (operated by Ivanhoe Mines), also received eligible customer status. This development allows these companies to diversify their electricity suppliers further, potentially reducing demand for locally generated electricity.
Georges Auréole Bamba
Selon des informations récemment communiquées par la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM), Kibali Gold, principale entreprise productrice d’or industriel en République Démocratique du Congo, a exporté 19,55 tonnes d’or au cours des neuf premiers mois de 2024, pour une valeur totale de 1,02 milliard de dollars. Cette performance, un record depuis 2020 selon des recherches de Bankable, se distingue par la plus forte valeur atteinte malgré une baisse des volumes vendus sur la période.
Source : CTCPM, calculs de l’auteur
La principale explication de cette dynamique réside dans l’amélioration du prix de l’or exporté par la mine de Kibali. Au cours des neuf premiers mois de 2024, la valeur moyenne par once d’or a atteint 1 630,65 dollars, soit une hausse de 24 % par rapport à la moyenne de 1 315,31 dollars enregistrée sur la même période en 2023. Par ailleurs, les principaux opérateurs de Kibali Gold, notamment Barrick Gold et AngloGold Ashanti, qui détiennent ensemble 90 % des parts de l’entreprise, semblent avoir cherché à tirer parti de la remontée des prix de l’or. Cette stratégie se reflète dans les 19,55 tonnes exportées, un chiffre largement supérieur aux 4,91 tonnes d’or effectivement produites par la mine entre janvier et septembre 2024.
Bien que cette performance de Kibali Gold constitue un record, elle masque un déséquilibre persistant dans les exportations d’or en République Démocratique du Congo. En effet, en comparant la valeur de l’once exportée par la multinationale à la moyenne des prix annuels fixés par la London Bullion Market Association (LBMA), on observe un écart systématique. Au cours des neuf premiers mois de 2024, cet écart a atteint son niveau le plus élevé depuis 2021. De même, l’or produit artisanalement, désormais centralisé et commercialisé par DRC Gold Trading (anciennement Primera Gold), est estimé à 2 100 $ l’once.
Écart entre les prix de Kibali Gold et ceux du marché
Sources officielles, LBMA et calculs de l’auteur
Le manque de transparence dans les processus de commercialisation de l’or de Kibali complique l’analyse des écarts de prix observés. Les rapports financiers disponibles ne fournissent pas toujours des informations détaillées permettant au public de comprendre pleinement ces différences. Néanmoins, certaines hypothèses peuvent être avancées.
L’une des hypothèses porte sur la méthode de vente. Contrairement à d’autres acteurs, tels que les artisans et les circuits connexes qui écoulent de l’or brut directement à des acheteurs, Kibali Gold pourrait s’appuyer sur des accords de vente à terme ou des structures de commercialisation spécifiques, ce qui pourrait avoir un impact sur le prix final obtenu.
Une autre hypothèse concerne les coûts logistiques liés à l’acheminement de l’or vers les marchés internationaux. La mine de Kibali est située à environ 220 kilomètres à l’est d’Isiro, la capitale provinciale du Haut-Uele, qui ne dispose ni d’un aéroport moderne ni d’un réseau routier fiable. Les alternatives sont limitées : la ville frontalière ougandaise d’Arua, située à 150 kilomètres à l’ouest, mais de taille modeste, ou encore le port kényan de Mombasa, à 1 800 kilomètres.
Ces contraintes logistiques engendrent probablement des frais supplémentaires pour le transport et la sécurisation de l’or, ce qui réduit le prix net de vente. Selon les dirigeants de Kibali, les coûts de commercialisation pour 2024 devraient se situer entre 740 $ et 820 $ par once, une fourchette qui pourrait expliquer en partie l’écart observé cette année.
Lors d’une communication faite aux médias en novembre 2024, les dirigeants de Kibali Gold ont mis en avant la contribution économique de leur entreprise en République Démocratique du Congo. Ils ont indiqué avoir généré 5,4 milliards de dollars depuis le début de leurs activités, dont 1,66 milliard de dollars en impôts, taxes et redevances diverses, ainsi que 2,87 milliards de dollars versés pour des services contractuels.
En prenant une moyenne d’âge de 11 ans pour ses 10 permis recensés dans la base de données du cadastre minier, cela équivaut à une contribution annuelle estimée à 509 millions de dollars. Une somme importante, mais à relativiser face à la valeur moyenne annuelle de 911,18 millions de dollars des exportations, dont 90 % bénéficient aux principaux actionnaires, Barrick Gold et AngloGold Ashanti.
Georges Auréole Bamba
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Selon les statistiques récentes de la Cellule technique de coordination et de planification minière (CTCPM) en République démocratique du Congo, la Société Anhui Congo d’investissement minier (SACIM) a exporté pour 23,6 millions de dollars de diamant industriel brut au cours des neuf premiers mois de 2024. Ce chiffre provisoire dépasse déjà le total de l’année 2023, où les exportations de l’entreprise avaient été évaluées à 21,8 millions de dollars.
Les raisons de cette dynamique n’ont pas fait l’objet de commentaires accessibles, notamment de la part des principaux actionnaires de la société : le groupe chinois Anhui Foreign Economic Construction Corporation (AFECC), qui détient 50 % des parts, et l’État congolais, propriétaire des 50 % restants à travers plusieurs entités. Toutefois, la hausse de 23,4 % de la production enregistrée au cours des neuf premiers mois de 2024, par rapport à l’année 2023, constitue un premier élément d’explication.
Il sera intéressant d’observer dans quelle mesure cette tendance haussière se confirmera sur l’ensemble de l’année 2024. Bien qu’en progression, la production de la SACIM devrait difficilement atteindre les niveaux enregistrés en 2021 et 2022, lorsque les exportations de l’entreprise s’élevaient respectivement à 51 et 62,23 millions de dollars.
Plus globalement, la SACIM demeure un acteur clé de la production et des exportations de diamant en RDC, particulièrement dans la province du Kasaï Oriental, où plus de 98,5 % des pierres précieuses sont produites dans le pays. Bien que la production artisanale reste prédominante, la SACIM, en tant qu’unique acteur industriel, contribue à hauteur de 33,2 % à la production totale.
Cependant, 12 ans après le lancement de ses activités, le partenaire chinois semble également faire face à des défis pour maintenir un rythme de croissance soutenu. L’AFECC est intervenue en tant que partenaire technique et financier sur une partie des gisements précédemment détenus et exploités par la Société Minière de Bakwanga (MIBA) et d’autres opérateurs successifs. Avec un droit de concession de 61 millions de dollars, des engagements d’investir directement 100 millions de dollars dans des équipements de production, et la promesse de mobiliser 100 millions de dollars supplémentaires auprès du gouvernement chinois, le projet visait à revitaliser la production de diamant industriel.
Les volumes produits et exportés démontrent qu’il subsiste d’importantes marges de progression. D’après un rapport publié en 2023 par les services de recherche géologique américains (USGS), la RDC s’est classée deuxième producteur mondial de diamants industriels d’origine naturelle en 2022 et 2023, avec une production annuelle de 8 millions de carats. Le potentiel du pays demeure prometteur, avec des réserves estimées à 150 millions de carats.
Pour la SACIM, de nombreux défis restent à relever. La production artisanale continue de dominer le secteur du diamant en RDC, et une meilleure régulation pourrait renforcer les performances globales. Par ailleurs, lors de sa visite en décembre 2024 dans la province du Kasaï Oriental, le président Félix Tshisekedi a promis de débloquer une enveloppe de 50 millions de dollars pour relancer la MIBA. Les modalités d’exécution de cette promesse restent à préciser, mais cela pourrait redonner une impulsion à un acteur historique du secteur. Cependant, la MIBA, malgré sa longue expérience, peine à améliorer ses résultats, même lorsqu’elle est en concurrence avec la SACIM.
Georges Auréole Bamba
La Compagnie Minière Luisha (Comilu), détenue à 78 % par le groupe China Railways Group Limited, a reçu le statut de client éligible de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE). Cette désignation permet à l’entreprise, pendant trois ans, de diversifier ses fournisseurs d’électricité, sans se limiter à la Société nationale d’électricité (SNEL). Le document a été officiellement octroyé le 23 décembre 2024 à Li, président du conseil d’administration de Comilu, par Sandrine Mubenga Ngalula, directrice générale de l’ARE.
Le statut de client éligible est régi par la loi sur l’électricité et un arrêté ministériel du ministre en charge des Ressources hydrauliques et Électricité. Il peut être accordé à tout consommateur qui en fait la demande, sous réserve de remplir l’une des deux conditions suivantes : avoir une puissance installée supérieure à un mégawatt, ou avoir une consommation annuelle de plus de 5 gigawatts-heures pour une utilisation non résidentielle de l’électricité.
Il n’est pas précisé si Comilu utilisera son statut de client éligible pour importer de l’électricité ou s’il s’agira d’acheter de l’électricité localement, générée par l’une des filiales de sa maison mère.
China Railway Group, présent en RDC depuis 2008, est également impliqué dans la co-entreprise Sicomines, un partenariat stratégique dans lequel il est associé à la République Démocratique du Congo. Les deux filiales du China Railway Group, en particulier Comilu, se concentrent sur la production de cathodes de cuivre, une activité qui, selon des expertises, requiert des quantités substantielles et régulières d’énergie. Cependant, la SNEL ne parvient pas toujours à fournir l’énergie nécessaire à ces opérations. Face à ce manque de fiabilité dans l’approvisionnement, les opérateurs miniers se voient contraints soit de produire leur propre énergie, soit d’en importer.
Lors du récent forum d’affaires Makutano, un événement réunissant des experts de la RDC et d’autres pays, le directeur de la SNEL a souligné que les entreprises minières dépensent près d’un milliard de dollars par an pour combler le déficit énergétique auquel elles sont confrontées, en raison des insuffisances de la fourniture d’énergie par l’État.
Ce chiffre, qui représente une perte d’opportunité pour la production locale d’électricité en RDC, risque de continuer à progresser. En effet, en 2024, 11 autres entreprises, dont des acteurs majeurs du secteur minier tels que Kamoa Copper (opéré par Ivanhoe Mines), ont reçu ce statut. Cela permet à ces entreprises de diversifier leurs fournisseurs d’électricité, ce qui pourrait réduire davantage la demande pour l’électricité produite localement.
Gorges Auréole Bamba
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A l’issue de sa deuxième audience depuis le début de l’année 2025 avec Meenu Pirohit, directrice générale de l’entreprise Zahira SPRL, le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a annoncé avoir discuté de la possibilité d’établir une usine d’assemblage automobile ainsi que de créer un parc industriel.
Les détails de cette discussion n’ont pas été révélés, mais cette initiative marque une nouvelle étape pour Zahira SPRL. Depuis 1993, l’entreprise agit en tant que distributeur officiel des marques TATA Motors et Mahindra en République Démocratique du Congo (RDC), offrant une large gamme de véhicules, notamment des jeeps, des voitures, des pickups, des véhicules utilitaires, des camions, ainsi que des minibus et bus de 20 à 60 places.
Grâce à une offre de solutions de mobilité abordables et à un service après-vente performant, Zahira SPRL, présente dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Kolwezi, s’est imposée sur le marché automobile de la RDC. Avec près de 500 employés, l’entreprise est devenue bien plus qu’un simple concessionnaire et pourrait désormais chercher à renforcer son statut en lançant des activités d’assemblage local.
Dans le cadre de sa stratégie, le gouvernement de la RDC vise à réduire la valeur des importations tout en optimisant le fonctionnement de ses zones économiques spéciales, notamment celle de Maluku, située près de Kinshasa. L’installation d’une usine d’assemblage de véhicules s’inscrirait parfaitement dans cette démarche.
Par ailleurs, en 2023, l’entreprise Suprême Auto a inauguré une usine d’assemblage de bus, devenant ainsi un fournisseur clé pour la société des transports publics. Au-delà de la stratégie d’industrialisation, le ministre Julien Paluku a souligné que ces discussions s’inscrivent pleinement dans l’ambition des autorités de créer davantage d’emplois dans le pays et de réduire la facture des importations.
GAB
Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, le ministère des Finances de la RDC a annoncé que les recettes internes provisoires pour l’année 2024 ont atteint 25 188,6 milliards de francs congolais (FC), soit environ 8,8 milliards de dollars. Ces fonds ont été mobilisés par trois principales administrations : la Direction Générale des Impôts (DGI), la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD).
Ces recettes représentent une réalisation de 104 % par rapport aux prévisions budgétaires, y compris celles de la loi de finances rectificative adoptée en fin d'année. Les recettes collectées par la DGI se sont élevées à 15 113 milliards de FC, dépassant les 13 812 milliards de FC prévus dans les ajustements budgétaires de fin 2024. De leur côté, les recettes mobilisées par la DGRAD, totalisant 4 319 milliards de FC, ont également surpassé les prévisions, qui s’établissaient à 3 844 milliards de FC. En revanche, bien que substantielles à 5 755 milliards de FC, les recettes de la DGDA restent pour l’instant inférieures aux prévisions de 2024, telles que consignées dans la loi de finances rectificative récemment adoptée.
#CommuniquéOfficiel | #Recettes
— Ministère des Finances, RDC (@financesrdc) January 3, 2025
Le Ministre des Finances via le présent communiqué informe à l’opinion que recettes intérieures réalisées au cours de la période du 1er janvier au 31 décembre 2024 s’élèvent à 25 188,6 milliards CDF, contre 24 407 milliards prévues dans la loi de… pic.twitter.com/RlBoTVFOPw
Toujours selon le communiqué, le ministre des Finances, au nom de la Première ministre, a salué « les cadres et agents des régies financières » et les a encouragés « à redoubler d’efforts en 2025 pour soutenir le programme d’actions du gouvernement ». Le défi s’annonce cependant ardu. L’analyse du communiqué révèle que la performance la plus remarquable en termes de recettes a été réalisée en avril 2024, alors que le pays était encore en période de transition gouvernementale. Sous le nouveau gouvernement, en place depuis fin mai 2024, des écarts significatifs dans les recettes mobilisées ont été enregistrés principalement en juillet, septembre et novembre.
Le rapport final sur l'exécution du budget 2024 est attendu. Les chiffres officiels communiqués n'expliquent pas précisément les facteurs ayant conduit à l'augmentation des recettes fiscales. Une hypothèse plausible serait de l'attribuer à la hausse des revenus du secteur minier industriel, notamment celui du cuivre. En 2024, la production de la mine de Kamoa-Kakula, opérée par une filiale locale du groupe sino-canadien Ivanhoe Mines, s'est accélérée, élargissant ainsi l'assiette fiscale. Ce regain d'activités minières a également pu avoir un effet d'entraînement sur des secteurs connexes, notamment via les contrats de sous-traitance, pour lesquels les autorités garantissent une préférence aux entreprises locales.
Pour 2025, le gouvernement prévoit que les trois administrations financières mobilisent jusqu’à 30 665,1 milliards de FC. Il envisage d'atteindre cet objectif grâce au secteur minier, à un élargissement de l'assiette fiscale et, surtout, à une lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscales. La DGI est appelée à collecter 16 548 milliards de FC, tandis que la DGDA et la DGRAD devront rapporter respectivement 7 769,1 milliards de FC et 6 350 milliards de FC. Il sera intéressant de suivre comment ces ambitions s'articuleront avec l’objectif de maintenir des prix stables à la consommation, une priorité ayant conduit le gouvernement à réduire diverses taxes sur des produits dits de première nécessité.
Georges Auréole Bamba
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Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku (photo), a affirmé le 28 décembre 2024 que le cacao et le café congolais sont exclusivement issus de terres arables disponibles, et non de zones déboisées. La République démocratique du Congo (RDC) entend défendre cette position lors d’un dialogue tripartite entre l’Union européenne (UE), la Monusco et le gouvernement congolais.
La RDC fait face à une menace de restriction de ses exportations de cacao et de café vers l’Union européenne (UE) en raison de l’application du règlement « Zéro déforestation », entré en vigueur le 30 juin 2023. Ce texte interdit l’importation de produits agricoles provenant de terres déboisées. Prévu pour être pleinement appliqué à partir 31 décembre 2025 pour les grande entreprises et à partir 30 juin 2026 pour les PME, il impose notamment aux producteurs, exportateurs et importateurs de fournir les coordonnées géographiques de l’origine des produits. Cette exigence vise à garantir qu’ils ne proviennent pas de zones déboisées.
Sauf que l’UE invoque l’impossibilité de déployer ses enquêteurs sur le terrain pour s’assurer de la conformité du cacao et du café exportés par la RDC, en raison de l’insécurité qui sévit dans la région orientale, principal bassin de production du pays. Pour les mêmes raisons, le pays a déjà perdu ses certifications Fairtrade et BIO. « L’exclusion de l’Union européenne sape les efforts visant à repositionner le cacao et le café congolais sur le marché international », déplore un collectif de producteurs de Beni, dans le Nord-Kivu, en soulignant les sacrifices consentis pour répondre aux exigences des normes européennes.
Diversification des débouchés
Pour remédier à la situation, le ministre Paluku propose que la Monusco, présente dans les zones de conflit, certifie que les champs de production ne sont pas situés sur des terres déboisées. Cette proposition sera examinée lors du dialogue tripartite envisagé, dont l’objectif, selon Julien Paluku, est de faire retirer la RDC de la liste des pays accusés d’avoir détruit l’environnement.
Par ailleurs, la RDC élabore un plan B centré sur deux axes : l’intensification des zones économiques spéciales pour encourager la transformation locale des produits agricoles et la diversification des marchés d’exportation. Cette stratégie vise à réduire la dépendance envers l’UE, à diversifier les débouchés et à renforcer la résilience économique du pays en valorisant ses matières premières. « On nous impose ce genre de mesures parce que nous ne transformons pas nos produits sur place », a notamment regretté Julien Paluku.
En parallèle, le pays s’est fixé l’objectif de produire 3 millions de tonnes de cacao d’ici 2030, un projet susceptible de faire croître considérablement le Produit intérieur brut (PIB) du pays. Cet objectif est ambitieux, étant donné que le monde a produit 5 millions de tonnes de cacao en 2023, dont 50 % proviennent du Ghana et de la Côte d’Ivoire.
Olivier de Souza
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On December 28, President Tshisekedi inaugurated the renovated Muya Hospital in Mbuji-Mayi, in the Eastern Kasaï province. The facility now features ten buildings and 100 installed beds, along with specialized services in pediatrics, gynecology, surgery (including a modern operating room), and intensive care.
President Tshisekedi visited Mbuji-Mayi with Health Minister Samuel Roger Kamba Mulanga. On the occasion, Kamba Mulanga announced new initiatives to foster business opportunities in the medical equipment and materials sector. "I have instructed my team to equip the hospital with additional beds and proceed with the installation of X-ray equipment, to improve the quality of care provided," the minister posted on X (formerly Twitter).
The official also revealed plans to launch a feasibility study for constructing an operating theater. The new beds will complement 15 units already donated for this purpose. Investment in the health sector remains a priority for the DRC, which has an estimated population of 120 million.
These initiatives follow recent investments by the government in healthcare. These fall under a health development plan targeting universal health coverage.
However, households continue to shoulder a significant portion of overall public health expenditures. According to a 2023 report by USAID, households spent $914 million on health in 2021 outpacing donor contributions of $802 million and government contributions of $329.5 million.
At the local level, the Eastern Kasaï province has included several health-related projects in its 2023-2027 development plan. This program outlines plans for building and equipping health centers, as well as setting up key facilities like laboratories and operating theaters, in addition to supplying vital medicines.
The recent developments signal a commitment to enhancing healthcare infrastructure and services in the DRC, paving the way for improved health outcomes and greater investment opportunities in the sector.
Georges Auréole Bamba