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Equipe Publication

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Ten (10) Chinese nationals are detained in the Democratic Republic of Congo (DRC) for being involved in illegal mining operations in South Kivu. According to the Congolese Ministry of Justice which disclosed the news on January 10, the arrest is part of broader efforts by several African countries to combat illegal mining. Last month, 17 Chinese nationals had been arrested for the same reasons, in the same region.

Regarding the recent arrest, the Minister of Justice has instructed the Prosecutor General of the South Kivu Court of Appeal to initiate proceedings against those arrested and their accomplices.

A major issue, illegal mining in the DRC costs the country billions annually. Institutional weaknesses, internal complicity, and inadequate oversight exacerbate the issue. Chinese companies are often accused of failing to comply with the Congolese mining code, including operating without valid permits, neglecting environmental impact studies, and refusing to engage with local communities.

Despite these arrests, illegal activities by foreign mining companies, particularly Chinese ones, persist. In August 2021, six Chinese companies were forbidden from operating in South Kivu. They were accused of illegal mining and environmental damage. Unfortunately, it is hard to implement the decisions due to complicity within political and military elites. These alliances undermine governance efforts and hinder the effective implementation of administrative, social, and environmental certification processes advocated by the government. Additionally, the militarization of mining sites often benefits these companies, leading to violence against civilians.

This article was initially published in French by Olivier de Souza

Edited in English by Ola Schad Akinocho

A recent UN report has revealed that the M23 rebels in the Democratic Republic of Congo (DRC) are believed to have illicitly exported at least 150 tonnes of coltan to Rwanda in 2024. This development has been described as “the largest-ever contamination of the Great Lakes region's mineral supply chain”.

The report, relayed by international media outlets such as Reuters, details how the M23's control over transport routes leading to Rwanda facilitated this trafficking. According to the UN, after seizing control of Rubaya, a coltan-rich region in North Kivu, M23 “imposed” taxes on coltan mining sites, reportedly earning around $800,000 monthly from exporting their output to Rwanda.

This is not the first instance of Rwanda being accused of receiving coltan illegally exported from the region. In April 2024, pan-African economic media Ecofin Agency reported that Rwanda was “the preferred route for illicit coltan trade in the area”. Ecofin’s source was an ENACT report “Mining and illicit trading of coltan in the Democratic Republic of Congo”.  The factors favoring this include a lack of export taxes on coltan and the ability to reclassify imported goods as "made in Rwanda" if they undergo processing with at least 30% added value. It is suggested that “much of the ore exported from Rwanda is of Congolese origin”.

Additionally, a 2022 Global Witness report found that 90% of the 3T ores exported by Rwanda were smuggled from the DRC. More recently, the issue gained attention when the DRC accused Apple of sourcing smuggled coltan, allegations that Apple denied while suspending its coltan supplies in Rwanda and the DRC. The new UN study's findings further fuel the controversy surrounding Rwanda's coltan exports.

In 2023, Rwanda was the world's largest exporter of this mineral, crucial for manufacturing computers and smartphones, with production estimated at 2,070 tonnes, compared to the DRC's 1,918 tonnes. The DRC is believed to hold between 60 and 80% of the world's coltan reserves.

According to Congolese authorities, the country loses approximately $1 billion annually due to illegal trafficking in 3T ores and gold. Besides Rwanda, neighboring countries like Uganda and Burundi are also identified as key destinations for these illicit minerals.

Aurel Sèdjro Houenou, Ecofin Agency

 

Kamoa Copper, l’opérateur de la mine géante de cuivre Kamoa-Kakula en République démocratique du Congo (RDC), a conclu un accord de prévente portant sur 80 % de la production d’anodes de cuivre de sa nouvelle fonderie, qui devrait entrer en service en 2025. Les contrats ont été signés avec CITIC Metal Limited et Gold Mountains International Mining Company Limited, deux entreprises liées à son actionnaire Zijin Mining. Il s’agit des mêmes acheteurs avec lesquels Kamoa Copper avait déjà conclu, en 2021, un contrat de vente pour le cuivre produit par le premier concentrateur installé sur le site.

Selon les détails publiés la semaine dernière par Ivanhoe Mines, copropriétaire du projet, l’accord porte sur une période de trois ans et a été conclu « selon des conditions commerciales compétitives et indépendantes ». Une fois que la fonderie atteindra son plein régime, sa production annuelle devrait atteindre jusqu’à 500 000 tonnes d’anodes de cuivre pur à 99,7 %. Les acheteurs ont octroyé, dans le cadre de l’accord, une facilité de paiement anticipé de 500 millions de dollars, déjà entièrement perçue par Kamoa Copper.

Par ailleurs, Kamoa Copper a indiqué être en négociations avancées pour signer un troisième contrat de prévente portant sur les 20 % restants de sa production, aux mêmes conditions.

Un processus de vente que l’État veut encadrer

La conclusion de ces accords de prévente intervient dans un contexte où l’État congolais, actionnaire de Kamoa Copper (20 %), souhaite s’impliquer davantage dans le processus de vente de la production minière. En décembre dernier, Jean-Lucien Bussa, ministre du Commerce extérieur, avait annoncé que l’État prendrait désormais part à la sélection des acheteurs, estimant que les prix pratiqués par l’entreprise ne respectaient pas les « prix concurrentiels fixés sur le marché ». Cette décision vise, selon le ministre, à optimiser les revenus issus de l’exploitation du cuivre congolais et à garantir une juste valorisation des ressources naturelles du pays.

« À partir de maintenant, le processus de sélection des acheteurs se fera avec l’implication de l’État actionnaire. Cela permettra de vendre au prix du marché et d’optimiser le chiffre d’affaires », avait déclaré le ministre lors d’une conférence.

Un enjeu stratégique pour la RDC

La volonté de l’État congolais de mieux encadrer les ventes de Kamoa Copper s’inscrit dans une démarche plus large visant à maximiser les retombées économiques du secteur minier. Le cuivre constitue l’une des principales sources de revenus du pays, et le projet Kamoa-Kakula, considéré comme l’un des plus grands gisements de cuivre au monde, est stratégique dans cette dynamique. Si cette nouvelle politique de contrôle des ventes se concrétise, elle pourrait modifier les relations commerciales entre Kamoa Copper et ses principaux acheteurs. Toutefois, il reste à voir comment cette volonté d’intervention de l’État s’articulera avec les engagements déjà pris par la société et ses partenaires commerciaux.

En attendant l’aboutissement de ces discussions, Kamoa Copper poursuit ses opérations avec l’ambition de devenir l’un des plus grands producteurs mondiaux de cuivre. Les partenaires du projet ont annoncé début janvier un objectif de production de cuivre de 520 000 à 580 000 tonnes pour 2025, en hausse par rapport aux 437 061 tonnes produites en 2024.

Louis-Nino Kansoun

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La Sino-Congolaise des Mines (Sicomines) a annoncé le lancement, en ce début d’année 2025, de la deuxième phase des travaux de construction et de réhabilitation de la route nationale 12 (RN12), une voie stratégique dans la province du Kongo Central, située à l’ouest de la République démocratique du Congo. Le coût des travaux, réalisés par la Société d’infrastructures Sino-Congolaise (SISC), est estimé à 47 millions de dollars, selon des informations rapportées par la presse locale.

« Seule voie d’accès au territoire de Tshela via la RN1, elle traverse le territoire de Lukula, passe par Manterne, une agglomération située entre Matadi et Boma. La même route relie Tshela à Seke-Banza et atteint également Mbanza Ngungu via Luozi », a précisé la Sicomines dans un post sur Twitter. Les détails spécifiques des travaux n’ont pas été communiqués. On sait toutefois que le tronçon concerné par les première et deuxième phases s’étend sur 120 km.

Détenue à 68 % par un consortium de sociétés chinoises (Crec, Sinohydro, Zhejiang Huayou) et à 32 % par l’État congolais via la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), Sicomines contribue régulièrement au financement d’infrastructures routières. Cette intervention s’inscrit dans le cadre du cahier des charges révisé en 2024, associé au permis d’exploitation minière de la Sicomines. Ce document impose la réalisation de diverses infrastructures, notamment des routes, des écoles, des centres de santé, ainsi que des projets liés à l’énergie, à l’environnement, à l’accès à l’eau potable et à l’agriculture.

L’entreprise a annoncé plusieurs réalisations achevées ou en cours, telles que la construction de stades et d’infrastructures de stockage de produits agricoles. Cependant, les mécanismes de sélection des projets et leur état d’exécution restent peu documentés.

Selon le nouveau contrat signé entre l’État congolais et la Sicomines, des travaux routiers d’une valeur de 624 millions $ étaient prévus en 2024, avec un engagement annuel de (plus ou moins) 324 millions $ dès 2025 et jusqu’en 2040. Le programme prioritaire d’investissements du gouvernement prévoit également 714 millions $ pour divers projets routiers. Toutefois, il n’est pas précisé si ce montant est complémentaire ou inclus dans les redevances attendues de la Sicomines.

Georges Auréole Bamba

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Orange RDC et Vodacom Congo ont annoncé la création d’une coentreprise visant à étendre la couverture réseau dans les zones rurales de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce partenariat inédit en Afrique prévoit l’installation de stations de base mobiles alimentées à l’énergie solaire pour desservir des régions isolées et faiblement peuplées.

Cette initiative s’inscrit dans une série d’efforts déployés par les opérateurs télécoms pour améliorer la connectivité en RDC. Par exemple, Vodacom Congo a récemment connecté les localités de Busanga et Kakula à son réseau 3G, facilitant ainsi l’accès à des services de communication avancés pour les habitants de ces zones minières.

De son côté, Orange RDC s’est associé à NuRAN pour construire 2 000 sites de téléphonie mobile, visant à connecter plus de 10 millions de Congolais jusqu’alors non desservis. Par ailleurs, Orange RDC et Liquid Intelligent Technologies ont finalisé un réseau de fibre optique de 2 300 km, reliant plusieurs villes de l’est à l’ouest du pays. Ce projet, évalué à 20 millions de dollars, vise à offrir un internet haut débit aux particuliers et aux entreprises, réduisant ainsi la fracture numérique.

Ces initiatives sont présentées comme la manifestation de la volonté des opérateurs télécoms de soutenir le développement économique et social de la RDC en améliorant l’accès aux technologies de l’information et de la communication, notamment dans les zones rurales et isolées.

Georges Auréole Bamba

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Le ministère de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé l'arrestation de dix ressortissants chinois pour leur implication dans l'exploitation illicite de minerais dans la province du Sud-Kivu. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de lutte accrue, menée par plusieurs pays africains, contre l’exploitation minière illégale. En décembre dernier, 17 ressortissants chinois accusés d'extraction illégale d'or au Sud-Kivu avaient également été arrêtés.

Ces arrestations représentent une étape significative dans la lutte contre un fléau qui prive la République démocratique du Congo (RDC) de revenus précieux. Le ministre de la Justice a ordonné au procureur général près la cour d'appel du Sud-Kivu d'engager des poursuites en flagrance contre les individus interpellés et leurs complices.

L’exploitation illégale des minerais en RDC constitue un problème majeur, coûtant au pays des milliards de dollars chaque année. Ce phénomène est alimenté par des failles institutionnelles, des complicités internes et un contrôle insuffisant. Les compagnies chinoises, souvent accusées, sont pointées du doigt pour leur non-respect du code minier congolais : absence de permis valide, non-réalisation d’études d’impact environnemental obligatoires, et refus de signer des cahiers des charges avec les communautés locales.

En dépit des arrestations, les activités illégales des compagnies minières étrangères, notamment chinoises, persistent. En août 2021, six entreprises chinoises avaient vu leurs opérations suspendues dans le Sud-Kivu par le gouverneur de l’époque, Théo Kasi, pour exploitation illégale et destruction de l’environnement. Cependant, ces décisions peinent à être appliquées, en grande partie en raison de complicités au sein des élites politiques et militaires. Ces alliances affaiblissent les efforts de gouvernance et rendent inefficace la mise en œuvre de processus de certification administrative, sociale et environnementale prônés par le gouvernement. Par ailleurs, la militarisation des sites miniers, souvent au profit de ces entreprises, engendre des violences à l’encontre des civils.

Olivier de Souza

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On January 10, Ivanhoe Mines announced a bond issue to raise $600 million. Part of the proceeds will support the firm’s operations in the Democratic Republic of Congo (DRC). This year, Ivanhoe plans to invest up to $1.7 billion in the Central African nation, on its Kamoa-Kakula copper complex and Kipushi zinc mine.

https://x.com/IvanhoeMines_/status/1877754011807355133

In detail, Ivanhoe intends to invest between $1.42 billion and $1.67 billion at Kamoa-Kakula. Most of these funds will serve to expand the mine.  Last year, from January to September, Ivanhoe spent $1.61 billion on the project.

Kamoa-Kakula is projected to produce over 600,000 tonnes of copper concentrate by 2026, an increase from a peak of 580,000 tonnes expected in 2024. Last year, the complex delivered 437,061 tonnes of copper.

In contrast, Ivanhoe plans to spend far less on its Kipushi this year, mainly because it spent $185 million in H1 2024 to help revive the project. And now that Kipushi started producing, its operator plans to allocate only $25 million to boost processing capacity by 20% by Q3 2025, and $40 million for ongoing operational maintenance.

While these investments cover Ivanhoe’s DRC operations, the firm has not disclosed how much local suppliers should expect to capture directly. Recently, Congolese authorities have intensified efforts to ensure that local subcontractors and suppliers gain more from investments made by foreign mining companies.

Emiliano Tossou, Ecofin Agency

 

Le poste frontalier de Kasumbalesa, reliant la RDC à la Zambie, est confronté à une grave congestion, paralysant le commerce international et réduisant les recettes publiques congolaises, estimées à plusieurs millions de dollars par mois. Ces dernières semaines, des centaines de camions sont restés immobilisés sur plus de 50 km du côté zambien, mettant en lumière des dysfonctionnements dans la gestion de ce point de transit stratégique en Afrique australe.

Pour remédier à cette situation, les autorités des deux pays se sont réunies le 11 janvier 2025 à Chililabombwe, en Zambie. Jacques Kyabula Katwe, gouverneur du Haut-Katanga, et Chipoka Mulenga, ministre zambien du Commerce et de l’Industrie, ont annoncé plusieurs mesures. Les douanes des deux pays fonctionneront désormais de 6 h à 20 h, avec pour objectif de traiter au moins 500 camions par jour. Par ailleurs, il a été décidé de rediriger une partie du trafic vers les postes frontaliers de Mokambo et Sakania afin de réduire la pression sur Kasumbalesa.

La congestion actuelle s’explique en grande partie par les horaires limités des services douaniers congolais, qui fonctionnent actuellement de 9 h à 15 h seulement. Ces horaires restreints ne suffisent pas à gérer l’augmentation des importations, particulièrement en période de fêtes, entraînant des retards dans le traitement des marchandises. Cette situation incite certains transporteurs à contourner les procédures officielles en déchargeant leurs cargaisons en Zambie. Ces produits pénètrent ensuite en RDC via des circuits illégaux, privant ainsi l’État congolais de revenus douaniers cruciaux.

Bien que ces mesures constituent un bon début, elles resteront insuffisantes sans un engagement durable. Les normes de la SADC préconisent une ouverture des postes frontaliers 24 h/24. En outre, il sera indispensable de renforcer les infrastructures, d’augmenter les effectifs et de lutter efficacement contre la fraude douanière. Une coordination accrue entre la RDC et la Zambie sera essentielle pour assurer un commerce transfrontalier fluide et sécurisé à long terme.

Olivier de Souza

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Ivanhoe Mines a annoncé, le 10 janvier 2025, une émission d’obligations destinée à mobiliser 600 millions $. Une partie de ces fonds devrait être allouée aux opérations congolaises de la compagnie, qui prévoit d’investir jusqu’à 1,7 milliard $ en 2025 dans son complexe de cuivre Kamoa-Kakula et sa mine de zinc Kipushi, en République Démocratique du Congo (RDC).

Dans le détail, Ivanhoe prévoit d’investir entre 1,42 milliard et 1,67 milliard $ à Kamoa-Kakula. L’essentiel de ces fonds sera consacré à l’agrandissement de la mine, dont la production devrait atteindre plus de 600 000 tonnes de concentré de cuivre en 2026, contre un maximum de 580 000 tonnes attendu en 2025. En 2024, Kamoa-Kakula a produit 437 061 tonnes de cuivre. Il convient de noter que l’investissement prévu en 2025 par Ivanhoe est similaire à celui de 2024, qui s’est élevé à 1,61 milliard $ pour les neuf premiers mois de l’année.

À Kipushi, l’investissement prévu en 2025 est nettement inférieur à celui de l’année précédente. Ivanhoe a consacré 185 millions $ au premier semestre 2024 pour permettre la réouverture de la mine. Désormais en phase de production, l’entreprise prévoit seulement 25 millions $ pour des travaux visant à augmenter de 20 % la capacité de traitement de l’usine d’ici le troisième trimestre, ainsi que 40 millions $ pour d’autres interventions visant à garantir le bon fonctionnement des installations.

Bien que ces investissements concernent des opérations en RDC, Ivanhoe ne précise pas quelle part des dépenses sera effectivement réalisée dans le pays et bénéficiera aux fournisseurs locaux. Ces derniers mois, les autorités congolaises ont intensifié leurs initiatives pour permettre aux sous-traitants et fournisseurs congolais de mieux tirer parti des investissements des compagnies minières étrangères.

Emiliano Tossou, Agence Ecofin

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La République Démocratique du Congo (RDC) attend d’ici fin avril 2025 la décision du conseil d’administration de la Banque mondiale concernant un financement de 500 millions $ pour moderniser une section de 400 kilomètres de la route nationale 2 (RN2) entre Mbanga et Penemwanga. Ce tronçon relie la province du Lomami à celle du Sud-Kivu, en passant par le Maniema.

Selon les responsables locaux de la Banque mondiale, il s'agit de construire une autoroute. Plus précisément, le projet prévoit d’aménager une route bitumée de 2 x 2 voies, avec une largeur de plateforme variant entre 24 m dans les zones urbaines et 30 m en rase campagne. Cette infrastructure devrait au moins doubler la vitesse moyenne, actuellement limitée à 40 km/h sur ce tronçon.   

« L’option d’aménagement et de bitumage en 2 x 2 voies s’inscrit dans la nouvelle vision du gouvernement de la RDC pour le développement des corridors régionaux à l’horizon 2025, compte tenu du volume de trafic potentiel projeté sur l’ensemble de ces corridors routiers de développement », explique l’institution de Bretton Woods.

Outre le bitumage, le projet prévoit également l’installation d’infrastructures de drainage et la construction d’ouvrages d’art pour assurer la viabilité du réseau durant la saison des pluies. Il intègre aussi des aménagements pour le passage des réseaux électriques et de télécommunication.

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de la deuxième phase du projet d’appui à la connectivité et au transport (PACT 2), financé par la Banque mondiale. Dans le cadre du PACT 1, les travaux de la section voisine (Mbuji-Mayi-Mbanga, 280 kilomètres) de la même route ont débuté le 27 décembre 2024 sous l’égide du président Félix Tshisekedi.

Le PACT 2 vise à désenclaver des régions riches en ressources naturelles et à renforcer leur connexion aux corridors commerciaux transfrontaliers, notamment vers la Zambie et l'Angola via le corridor de Lobito. Selon la Banque mondiale, l’absence d’interventions sur ce réseau routier pourrait entraîner des pertes économiques estimées à 450 millions $ par an entre 2041 et 2050. En RDC, le réseau routier demeure le principal mode de transport, représentant 90 % des déplacements, malgré l’existence d’alternatives fluviales et aériennes.

La réalisation du projet devrait optimiser l’utilisation des 160 millions $ mobilisés chaque année depuis 2021 par le Fonds d’Entretien Routier (FONER).

Le projet inclut également des mesures de renforcement des capacités administratives et de conformité environnementale. Cependant, il ne prévoit pas d’accompagnement spécifique pour les populations rurales riveraines afin qu’elles puissent tirer pleinement profit des retombées économiques de cette infrastructure modernisée.

Georges Auréole Bamba

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