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Equipe Publication

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Le 8 octobre 2024, une séance de travail s’est tenue au ministère des Finances, réunissant le ministre des Finances, Doudou Fwamba, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, les dirigeants de l’Office des voiries et drainage (OVD), des experts du ministère des Infrastructures et Travaux publics et les des représentants des entreprises prestataires. L’ordre du jour portait sur la « relance » des travaux de réhabilitation des artères de Kinshasa, selon un communiqué du ministère. Cette réunion a spécifiquement abordé les projets « 3 communes » et « 5 artères », visant à réhabiliter 49 kilomètres de routes dans la capitale.

« La réunion a souligné l’importance d’une coordination étroite entre la ville, l’Office des voiries et drainages, le ministère des Infrastructures et les entreprises prestataires, afin d’assurer le respect des délais et des normes de qualité », indique le communiqué du ministère des Finances. « Un chronogramme actualisé des travaux a été présenté aux deux parties. Il a été convenu que dans un délai de 72 heures, un protocole d’accord sera signé entre le gouvernement et les prestataires. Ce protocole visera à garantir que chaque partie honore ses engagements, notamment en ce qui concerne le respect des délais et des normes de qualité des travaux. », apprend-on également.

Aucune information n’a été fournie concernant l’état d’avancement des projets ni sur la date estimée de fin des travaux. Toutefois, l’ordre du jour de la réunion laisse supposer que les travaux sont à l’arrêt.

Le projet « 3 communes », lancé en juin 2023, était initialement divisé en 9 lots, couvrant une distance totale de plus de 45 kilomètres. Il concernait les communes de la Gombe, quartier des affaires, de Limete, une zone résidentielle proche de la Gombe, ainsi que de Kasavubu. La durée des travaux était estimée entre 6 et 14 mois, selon les lots.

Quant au projet « 5 artères », ses premières traces remontent à 2018. En mai de cette année-là, deux contrats avaient été signés avec la société égyptienne Arab Contractors pour la réhabilitation de cinq artères principales de la ville de Kinshasa, représentant une longueur totale de 12,5 kilomètres.

Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa a souligné que ces travaux visent à résoudre non seulement le problème des embouteillages, mais aussi plusieurs autres défis liés à la productivité et au développement de la capitale. Cependant, ces seuls travaux d’aménagement des voies ne suffiront pas à éradiquer les embouteillages, notamment aux heures de pointe.

Selon une récente étude réalisée par des experts locaux, seule une combinaison de facteurs pourrait contribuer à réduire le phénomène des embouteillages. Parmi ces facteurs, l’amélioration du respect des règles de conduite par les chauffeurs, notamment ceux des bus jaunes, communément appelés (3, 5, 7), est essentielle. En effet, la logique de rentabilité qui anime ces conducteurs les pousse souvent à adopter des comportements de conduite désordonnés, aggravant ainsi la situation sur les routes. 

De plus, Kinshasa, autrefois appelée Léopoldville à l’époque coloniale, n’a pas connu de changement significatif dans sa configuration. La majorité des services publics et des sièges d’entreprises se situent dans le secteur compris entre Limete et la Gombe. Cette concentration entraîne, chaque jour ouvrable, un afflux important de personnes se rendant au travail ou rentrant chez elles. Pour répondre efficacement à ce défi, il sera également nécessaire d’envisager des solutions complémentaires, telles que l’amélioration du transport en commun.

Georges Auréole Bamba

Dans le nouveau contrat conclu avec l’État de la République Démocratique du Congo (RDC) en mars 2024, la Sino-Congolaise des mines (Sicomines), une coentreprise formée entre l’entreprise publique Gecamines et un consortium de sociétés chinoises (Crec, Sinohydro, Zhejiang Huayou), s’est engagée à verser un don de 324 millions de dollars par an (soit environ 32 % des bénéfices de Sicomines) pour financer des projets d’infrastructures. Cette information est relayée par le Fonds monétaire international (FMI) dans le rapport concluant la sixième revue de son programme avec la RDC, publié en juillet 2024.

Entre 2024 et la fin de la concession de Sicomines, désormais prévue pour 2040, ce contrat devrait permettre d’injecter près de 5,5 milliards de dollars dans les infrastructures, portant le financement global sur toute la durée de la concession à 7 milliards de dollars, en incluant les prêts de la période antérieure. Ce montant dépasse largement les 3,5 milliards de dollars nécessaires pour financer le plan d’investissement public triennal 2025-2027. De plus, il représente plus d’un tiers du financement requis pour la construction de la première phase d’Inga 3 (4,8 gigawatts), selon la modélisation présentée par le président de la République, Félix Tshisekedi, lors de son discours à la nation du 13 décembre 2019. Ce financement permettrait de réduire considérablement l’endettement nécessaire à la réalisation de ce projet énergétique ambitieux.

Au regard du cours actuel du cuivre, qui s’établit en moyenne à 9 215,84 dollars la tonne au premier semestre 2024, le financement provenant du contrat Sicomines pour les projets d’infrastructures pourrait même augmenter. Selon le FMI, le don de 324 millions de dollars par an est calculé sur la base d’un prix international du cuivre de 8 000 dollars la tonne. « Le contrat stipule que la subvention sera ajustée de manière linéaire : elle sera réduite à zéro si le prix chute à 5 200 dollars la tonne et augmentera de 30 % si le prix atteint 12 000 dollars la tonne », précise l’institution de Bretton Woods.

Cependant, la gestion de cette manne financière sera cruciale pour en maximiser les bénéfices. « Il convient de renforcer les mécanismes de transparence et de responsabilisation concernant l’utilisation des fonds générés par le nouveau contrat », estime le FMI. Pour cela, l’institution financière internationale préconise que les autorités non seulement reflètent les recettes et les dépenses de Sicomines dans le budget, mais qu’elles assurent également la publication régulière des rapports financiers et d’exécution des projets financés. En juillet dernier, une réunion a eu lieu au ministère des Finances pour examiner les modalités de mise en œuvre de ces recommandations du FMI.

En 2023, le secteur minier de la RDC a généré 5,4 milliards de dollars de revenus pour l’État, incluant les redevances, les taxes et autres paiements effectués par les sociétés minières. Ce secteur stratégique demeure donc un moteur clé de l’économie congolaise, et la révision du contrat avec Sicomines pourrait renforcer cette dynamique. En plus du don destiné au financement des projets d’infrastructure, le contrat modifié prévoit des redevances de 1,2 % du chiffre d’affaires annuel de Sicomines. Il accorde également à la Gecamines le contrôle sur la commercialisation de 32 % de la production annuelle. « Ce qui réduit les possibilités de transférer les bénéfices de la RDC aux acheteurs chinois par le biais des prix de transfert », estime le FMI.

Pierre Mukoko

Sur la période 2025-2026, le gouvernement prévoit d’investir 51,6 milliards de francs congolais (18 millions $) dans la construction d’un laboratoire d’analyse de semences et/ou la création d’un service national des semences. Cette information est contenue dans le programme d’investissements publics pour 2025-2027, inscrit dans le projet de loi de finances pour l’exercice 2025.

Le document ne fournit pas plus de détails sur ce projet, qui constituerait un pas supplémentaire dans la réglementation de l’industrie des semences et devrait être bien accueilli par les acteurs du secteur agricole.

Selon le Rapport national sur le climat et le développement (CCDR), publié en novembre 2023 par la Banque mondiale, le système de semences certifiées en RDC reste embryonnaire, avec seulement 5 % des ménages engagés dans la production agricole utilisant des semences améliorées et résistantes au climat.

Avec un soutien public-privé accru dans la production de semences résilientes au climat, l’institution estime que le secteur agricole pourrait durablement améliorer sa capacité d’adaptation aux variations de température et de pluviométrie.

Dans un rapport publié en 2020, le Centre africain pour la biodiversité (African Centre for Biodiversity - ACB) révélait que moins de 4 % des semences utilisées provenaient du système semencier officiel, que ce soit par l’achat auprès de négociants en produits agricoles ou via des dons dans le cadre de programmes de développement.

Selon le Centre, les agriculteurs constituent principalement leurs stocks de semences en prélevant celles-ci sur leurs récoltes précédentes, ou en les achetant au sein de leur communauté et sur le marché local.

Espoir Olodo

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Les actions et discussions autour du projet de budget national, qui fixe les prévisions de recettes et de dépenses pour l’année 2025, sont entrées dans leur phase finale. Le projet de loi de finances, accompagné de ses annexes, est désormais disponible et accessible au public. Il offre un aperçu des enjeux qui devraient être au cœur des débats entre la classe politique et le secteur privé, incluant entreprises et ménages.

Au-delà des simples prévisions de recettes et de dépenses, les différents textes et documents incluent également des informations sur le plan d’investissements publics pour les trois prochaines années. Un total de 10 646 milliards de francs congolais (3,7 milliards de dollars) est prévu pour la période 2025-2027. Ces investissements concernent divers secteurs, notamment la construction d’infrastructures dans les domaines du transport, de l’énergie et de la production alimentaire. La question qui se pose est de savoir si ces montants seront suffisants. À titre de comparaison, cela représente seulement l’équivalent des revenus collectés dans le secteur minier en 2021.

De plus, selon le gouvernement, la persistance du conflit sur la période 2025-2027 pourrait compromettre l’exécution du plan d’investissement. Pour éradiquer l’insécurité à l’Est, le gouvernement a proclamé l’état de siège le 6 mai 2021 dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, en allouant des ressources considérables aux dépenses de sécurité. Le taux d’exécution des dépenses exceptionnelles et d’interventions liées aux opérations sécuritaires est ainsi passé de 50 % et 254,70 % en 2020 à 336 % et 411,20 % en 2021, atteignant même 508 % et 2001,9 % en 2022.

« Une part importante de ces dépenses étant effectuée dans le cadre de procédures d’urgence, les autorités ont accepté de mener un audit des dépenses de sécurité pour 2023 et 2024 », affirme le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport concluant la 6e revue de son programme avec la RDC, publié en juillet dernier. Selon ce même document, l’audit pour 2023 est prévu d’ici la fin de l’année 2024, tandis que la date de l’audit des dépenses de 2024 sera déterminée lors de futurs entretiens.

Mise en œuvre des mesures fiscales non exécutées

Le régime des dépenses fiscales devrait également être abordé, en particulier en ce qui concerne sa pertinence et son efficacité. Il faudra déterminer si, comme en 2023, l’État doit continuer à subventionner des sociétés minières qui ont bénéficié en 2024 de superprofits, notamment en raison de la hausse des prix des minerais qu’elles produisent. Le secteur minier a représenté la plus grande part des exonérations fiscales, atteignant 2 287 milliards de francs congolais (950 millions de dollars), soit 66 % des revenus collectés dans ce secteur en 2021.

Dans ce contexte, il est légitime de se demander si ces avantages fiscaux sont toujours justifiés. Déjà, pour mobiliser les 23 668 milliards de francs congolais de recettes courantes projetées en 2025, le gouvernement envisage de mettre en œuvre les mesures fiscales non appliquées ou partiellement mises en œuvre, prévues par les lois de finances de 2020 à 2023. Cela concerne 225 mesures, dont la rationalisation des exonérations douanières et dérogatoires.

L’état des entreprises publiques devrait également à l’ordre du jour, avec un accent particulier sur les récentes réformes mises en œuvre par le ministère du Portefeuille. Parmi ces réformes figure l’introduction de contrats de performance avec les dirigeants des sociétés d’État, visant à améliorer leur efficacité et leur transparence. L’entreprise à suivre de près reste la Société nationale d’électricité (SNEL), qui représente 64 % de la valeur totale du portefeuille des entreprises majoritairement contrôlées par le gouvernement. SNEL est au cœur du projet Inga III, qui vise non seulement à assurer l’indépendance énergétique de la RDC, mais aussi à positionner le pays comme un acteur clé dans la production d’électricité en Afrique subsaharienne.

D’autres questions susceptibles de faire l’objet de discussions incluent le programme annuel de performance budgétaire pour 2025 et les hypothèses ayant guidé les prévisions des autorités. Ces divers aspects, liés à la gestion budgétaire et aux choix d’investissements stratégiques, devraient être au cœur des débats jusqu’à l’adoption définitive de la loi de finances, prévue pour le 15 novembre 2024, selon le calendrier budgétaire actualisé. Cette loi devra assurer un équilibre entre une gestion rigoureuse des ressources publiques et la réponse aux besoins croissants en infrastructures et services publics.

Georges Auréole Bamba

Lors de sa session ordinaire du 4 octobre 2024, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant sur la gestion électronique des marchés publics en République Démocratique du Congo (RDC). Ce texte établit les règles encadrant la gestion électronique ou dématérialisée des marchés publics, selon le compte rendu du Conseil, qui ne fournit pas davantage de précisions.

Dans le but d’améliorer le climat des affaires, les autorités ont adopté, le 2 novembre 2023, un plan de réforme d’urgence, axé notamment sur la simplification de la fiscalité et une meilleure protection des contribuables contre le harcèlement. Ce plan inclut également la publication systématique de toutes les décisions de justice, la redynamisation du guichet unique pour la création d’entreprises, ainsi que la poursuite des réformes des marchés publics. Le décret adopté le 4 octobre vise donc à concrétiser cet engagement.

En novembre 2022, la RDC a lancé le Système intégré de gestion des marchés publics (SIGMAP). Il s’agit d’un logiciel qui permet d’automatiser l’ensemble des procédures de passation des marchés publics, de réduire les délais de traitement des dossiers, d’assurer leur traçabilité, et de produire automatiquement des statistiques. Il inclut un portail web destiné à fournir au grand public toutes les informations pertinentes concernant les procédures de passation et d’exécution des marchés publics.

Cependant, cette plateforme reste sous-utilisée. À titre d’exemple, les derniers plans de passation des marchés publics publiés sur cette plateforme, au 8 octobre 2024, datent de l’exercice 2023. En réalité, comme l’indique le gouvernement, le traitement des dossiers de marchés publics demeure manuel.

« Cette situation engendre des risques considérables de corruption et ne garantit pas la traçabilité, la transparence et l’exhaustivité des informations dans la gestion de la commande publique », déclare le gouvernement, qui ajoute que « le projet de décret présenté vise à constituer une réponse aux menaces sus-évoquées ».

GAB

Les éléments à prendre en compte pour la construction du barrage hydroélectrique Inga 3 ont été discutés le 4 octobre 2024 entre le ministère des Ressources hydrauliques et de l’Électricité et des experts de la Banque mondiale. Après les formalités de l’audience accordée par le ministre Teddy Lwamba à Albert Zeufack, représentant de la Banque mondiale en RDC, des discussions plus techniques se sont déroulées à l’hôtel Pullman de Kinshasa.

Le contenu global des échanges n’a pas été rendu public. Cependant, selon nos sources, les discussions auraient porté, entre autres, sur les modalités de financement du projet et les moyens de le rentabiliser. « Plusieurs options sont envisageables et peuvent être étudiées. Une question clé est de savoir si le gouvernement souhaite s’engager seul, avec l’appui des banques de développement, ou s’il préfère collaborer avec des partenaires privés, investisseurs ou créanciers », a précisé un participant sous couvert d’anonymat, les discussions étant ni publiques ni définitives.

Un autre défi à relever concerne le choix du modèle de développement du projet. Dans son discours à la nation du 13 décembre 2019, Félix Tshisekedi avait suggéré une approche progressive pour atteindre les 11 gigawatts de production électrique d’Inga 3. Il avait proposé une évolution « plus réaliste » et par étapes, avec un objectif initial de 4,8 gigawatts, ce qui permettrait de générer les ressources nécessaires pour une expansion future.

Selon une analyse indépendante consultée par Bankable, cette option pourrait effectivement être intéressante. Elle nécessiterait un investissement inférieur à 15 milliards de dollars et impliquerait des coûts de maintenance réduits. Toutefois, même dans ce scénario, rien ne garantit que le coût de production du kilowatt serait suffisamment compétitif pour offrir un tarif raisonnable aux secteurs minier et industriel de la RDC, ainsi qu’au client naturel qu’est l’Afrique du Sud. Par ailleurs, le projet accuse déjà un retard de quatre ans par rapport au calendrier initial des travaux, ce qui demanderait son actualisation.

Le troisième défi au cœur des discussions est de déterminer qui achètera l’énergie produite par Inga 3. Le développement de ce barrage a connu de nombreux rebondissements, liés à la gestion des autorités congolaises avant l’arrivée au pouvoir du président Félix Tshisekedi, ainsi qu’à la position de l’Afrique du Sud, principal client naturel après le secteur privé (notamment minier) en RDC. Le projet a suscité à la fois critiques et soutiens parmi les décideurs politiques sud-africains.

L’un des principaux reproches est qu’il faudrait construire une ligne de transport pour bénéficier de cette énergie, dont le coût, estimé à un milliard de dollars en 2020, pourrait aujourd’hui être réévalué à la hausse. De plus, Eskom, la société d’électricité sud-africaine, fait face à une dette colossale. Le fait que la construction du barrage n’ait toujours pas débuté pourrait également susciter un désintérêt du côté sud-africain, certains estimant que l’utilité du projet pourrait être remise en question.

Pour la période 2025-2028, le gouvernement prévoit d’investir directement un total de 521,8 milliards de francs congolais (182,3 millions de dollars) dans la construction de diverses infrastructures de production d’énergie électrique, notamment par des centrales photovoltaïques (solaires) et des barrages hydroélectriques. En ce qui concerne le projet grand Inga, une enveloppe de 70,1 milliards de francs congolais (24,5 millions de dollars) est prévue sur la même période pour l’Agence de développement et de promotion du projet grand Inga (ADPI). Ces fonds seront principalement alloués à l’achat de véhicules et de terrains.

Georges Auréole Bamba

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In North Kivu, road congestion is a major barrier to shipping coffee and cocoa. Speaking during the October 1 celebration of International Coffee and Cocoa Day, Serge Kwiratwiwe, coordinator of the region's exporters' association, highlighted the numerous checkpoints along main roads. These checkpoints create opportunities for sector players to pay extra fees, significantly increasing their operational costs.

"It's impossible to travel 50 km without encountering at least four barriers, and at each one, you must pay a lot of money. For example, in Uganda, it costs $80 per ton to transport goods from Mpondwe to Mombasa, whereas in the DRC, the cost is $200 to $220," Kwiratwiwe pointed out.

According to the coordinator, the growing number of barriers adds to existing issues like poor agricultural roads, high transport costs, and lack of traceability. As coffee and cocoa prices reach record levels globally, observers note that the industry's success will depend on overcoming both non-tariff barriers and ongoing theft from plantations.

On September 20, the provincial government issued a decree prohibiting the sale and purchase of cocoa outside certified sites and only by registered planters. This aims to make the sector safer and improve traceability.

Robusta coffee is the DRC's main export, making up over 70% of total bean production.

EO

 

Two months away from Air Congo’s launch in the Democratic Republic of Congo (DRC), executives from Ethiopian Airlines met with Jean-Lucien Bussa, the Congolese Minister of Portfolio. During the meeting, held on October 3, discussed the project. They believe its success will depend on strong cooperation between both parties.

Air Congo is a mixed-economy company with a capital of $40 million, where the Congolese state holds a 51% stake and Ethiopian Airlines holds 49%. This partnership allows Ethiopian Airlines to strengthen its lead over competitors in the DRC, a country rich in natural resources essential for energy transition, with economic growth projected at 6.5% by 2025.

Unlike local private airlines like CAA, Ethiopian Airlines can leverage its extensive international network. The airline currently operates four direct flights to the DRC: two to Kinshasa, one to Lubumbashi, and one to Goma. Additionally, it partners with Asky, which runs two daily flights to Kinshasa from Lomé and South Africa.

With Air Congo's launch, Ethiopian Airlines could also leverage its connections with international organizations like the United Nations. The airline's experience would help meet some air transport needs for these groups, which are often served by private airlines or chartered planes.

First Aircraft Delivery Expected in November

Air Congo’s arrival is a key step toward better air service, especially as road infrastructure struggles to connect major cities effectively. "This project aims to strengthen national air connectivity, stimulate the economy, and marks a major strategic turning point after the suspension of Congo Airways," said the Ministry of Portfolio.

Congo Airways has been inactive since July 2024 due to a lack of operational aircraft. The airline has 90 days from September to renew its international IOSA certification, which is currently suspended. This situation has reduced air transport options in the country. Before the COVID-19 pandemic exacerbated its financial issues, Congo Airways was carrying nearly 400,000 passengers annually, according to 2018 data.

Structurally, the Congolese State will appoint the deputy managing director and six directors for Air Congo, while Ethiopian Airlines will appoint the managing director and three other directors. For now, however, no detail has filtered on the investment strategy. 

Ethiopian Airlines has previously provided aircraft to other partners but it’s uncertain if this will happen with Air Congo. After last week’s meeting with Ethiopian Airlines executives, the Ministry of Portfolio announced that the first aircraft would be delivered in November but did not provide further details.

Georges Auréole Bamba

 

Lors de sa session ordinaire du 4 octobre 2024, le Conseil des ministres a « pris acte » de la volonté exprimée par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, d’impliquer l’État congolais dans la sélection des acheteurs de la production de Kamoa Copper SA. Cette coentreprise minière est formée par Ivanhoe Mines (39,6 %), Zijin Mining (39,6 %), Crystal River (0,8 %) et l’État congolais (20 %). Avec la mine de Kamoa-Kakula, qui dispose d’une capacité de production de 600 000 tonnes par an, Kamoa Copper SA est le principal moteur de la hausse de la production de cuivre de la RDC, aujourd’hui deuxième producteur mondial.

Le compte rendu du Conseil des ministres ne précise pas comment cette implication de l’État devrait se concrétiser. Toutefois, le document souligne que l’objectif est de « garantir la crédibilité du processus d’appel d’offres », afin de s’assurer que les futurs processus de sélection d’acheteurs permettent à Kamoa Copper SA de recevoir « des offres compétitives » et d’obtenir « les meilleures conditions possibles » pour la vente du cuivre.

Selon un communiqué publié en juin 2021, le cuivre produit par Kamoa-Kakula est principalement vendu à deux partenaires : CITIC Metal (HK) Limited et Gold Mountains (H.K.) International Mining Company Limited, une filiale de Zijin Mining Group, principal actionnaire d’Ivanhoe. Chacune de ces entreprises a signé des contrats d’achat pour 50 % de la production de cuivre de la Phase 1, couvrant à la fois du concentré de cuivre et du cuivre blister. Cependant, peu d’informations sont disponibles concernant le processus de sélection de ces acheteurs.

Les revenus que l’État congolais tire d’une mine proviennent principalement de plusieurs sources : les dividendes liés à sa participation, les redevances sur les ventes de cuivre, ainsi que les impôts sur le chiffre d’affaires et les bénéfices. Ces revenus sont en grande partie déterminés par les conditions de vente de la production, qui influencent directement le chiffre d’affaires et, par extension, les redevances et bénéfices potentiels.

Pour le ministre du Portefeuille, en l’état actuel des choses, « le risque d’une maîtrise insuffisante est considérable aussi bien pour les chiffres d’affaires réalisés par ces entreprises que les charges engagées par ces dernières, avec des conséquences évidentes sur leur contribution dans le budget de l’État par le biais des impôts et taxes, que pour la hauteur des dividendes dont l’État est bénéficiaire ».

En 2023, Kamoa-Kakula a livré 393 551 tonnes de concentré de cuivre, sur une production totale estimée à 2,8 millions de tonnes. Pour que l’action envisagée par l’État soit pleinement efficace, elle devrait en principe s’étendre à d’autres mines de cuivre du pays. Toutefois, pour l’instant, seule la coentreprise Kamoa Copper SA est concernée, sans que les raisons spécifiques de ce choix aient été communiquées.

Georges Auréole Bamba

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Julien Paluku, the Congolese Minister of Foreign Trade (Democratic Republic of Congo) visited Tesla's factories in San Francisco on October 2, 2024. After the visits, the official said that the American company "gives hope" to the DRC, which seeks to produce electric batteries. "Cobalt, lithium, manganese, nickel, coltan... are housed in our land. The others, who don't have it, have done it in 20 years. Let's chase immediacy and plan," he tweeted.

Tesla serves as an inspiration. After raising about $7.5 million in 2004, the company's valuation reached nearly $785 billion by October 4, 2024, with earnings of $14.9 billion in 2023. This is more than the combined value of the 18 largest companies in the DRC's portfolio, estimated at $10.9 billion in 2022. Julien Paluku noted that this impressive growth shows that to achieve great things, you need to take action: "To get started, you have to get started."

The DRC took many steps to advance its project for the local transformation of resources essential for the energy transition. Among others, the country set up a Council to oversee its goals related to batteries and electric vehicles, the Conseil Congolais des Batteries. It also created the DRC Battery Corporation, a joint venture among several mineral producers responsible for supplying raw materials for pilot battery production plants. Additionally, a framework agreement was signed with Zambia to jointly produce electric batteries, enhancing regional cooperation in this key industry.

On the research side, a significant step was taken with the launch of the African Center of Excellence for Batteries (CAEB) at the University of Lubumbashi on April 22, 2022. This center focuses on promoting innovation and technological development in battery technology.

To achieve these ambitions, the DRC must overcome major infrastructure challenges, particularly in electricity supply and connectivity (roads and telecommunications).

Paluku's visit to Tesla is part of broader efforts by Congolese authorities in the United States to showcase the DRC's potential and attract American investors. These initiatives aim to secure international partnerships to support development in strategic sectors like electric battery production and effective use of natural resources essential for energy transition.

Julien Paluku previously led the Industry portfolio and helped develop a $58.4 billion industry plan.

Georges Auréole Bamba

 

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