President Félix Tshisekedi called for a temporary moratorium on applying a tax clearance certificate decree and certain new requirements in the 2025 Finance Law. He made the recommendation during a Council of Ministers meeting on July 19, 2025. This decision addresses operational difficulties linked to the implementation of these tax provisions.
The measure follows months of concerns from private sector organizations, including the Federation of Enterprises of Congo (FEC), which reported significant disruptions in trade and substantial constraints affecting business operations.
Indeed, Article 44 of the 2025 Finance Law and its corresponding ministerial decree mandate the presentation of a tax clearance certificate for various transactions. These include paying third-party claims, obtaining credit, opening bank accounts for non-residents, issuing licenses, and accessing public procurement markets.
According to the Council’s report, President Tshisekedi finds these constraints "disproportionate given their immediate effects on economic activity.” He also believes the current requirement was hindering ongoing contractual commitments, complicating credit access, and harming the country's attractiveness to investors, especially foreign ones.
To resolve the situation, Prime Minister Judith Suminwa was tasked with leading consultations. She will work with the Business Climate Unit, the Minister of Finance, the Directorate General of Taxes (DGI), and private sector representatives. The goal is to assess the current framework, propose a revised approach that balances fiscal objectives and economic competitiveness, and, if necessary, draft amendments for the next Finance Law with gradual and coordinated implementation.
Last April, the FEC had already written to the Minister of Finance seeking clarification on the types of claims affected and who needed to present the clearance certificate during customs clearance: the goods owner or the customs broker. The FEC also requested a moratorium on the decree's application to allow for thorough dialogue and potential adjustments.
Earlier this year, the DGI had announced a moratorium. It stated the tax clearance certificate would only be required after the Minister of Finance signed the execution decree.
Ronsard Luabeya (Intern)
Le Conseil des ministres du 18 juillet 2025 a adopté un projet de relance de l’électrification de la ville de Kisangani, pour un montant de 173,3 millions de dollars. D’après les précisions du ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Teddy Lwamba, le projet prévoit notamment la réhabilitation de deux groupes (G2 et G3) de la centrale hydroélectrique Tshopo 1 (6,5 MW chacun), la construction d’une centrale solaire de 5 MWc, ainsi que la modernisation et l’extension du réseau de distribution, avec l’installation de compteurs à prépaiement.
À ce stade, le mode de financement du projet n’est pas encore arrêté. Le compte rendu du Conseil évoque plusieurs scénarios combinant des ressources intérieures et des contributions des bailleurs de fonds internationaux. Une réunion de concertation est prévue afin d’harmoniser les approches et de finaliser les modalités opérationnelles.
En avril 2025, une réunion technique s’était tenue à Kinshasa, en présence de membres du gouvernement et d’experts, dont ceux de Congo Énergie, l’entreprise en charge de l’exécution du projet, en collaboration avec la Société nationale d’électricité (SNEL). À cette occasion, il avait été indiqué que la réhabilitation complète de la centrale, avec le remplacement des trois turbines, permettrait d’atteindre une capacité de 20 MW.
Une mission d’évaluation menée à Kisangani en juillet 2024, réunissant députés et représentants de la SNEL, avait permis de constater les premiers travaux engagés à la centrale Tshopo 1 et dans certains quartiers de la commune de Lubunga. Ce chantier bénéficiait d’un financement initial provenant notamment du Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités armées de l’Ouganda (Frivao).
Boaz Kabeya, stagiaire
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Dans un contexte économique marqué par des difficultés opérationnelles liées à la mise en œuvre de certaines dispositions fiscales, le président Félix Tshisekedi (photo) a recommandé, lors du Conseil des ministres du 19 juillet 2025, l’instauration d’un moratoire temporaire ciblé sur l’application de l’arrêté relatif au quitus fiscal, ainsi que sur certaines nouvelles exigences prévues par la loi de finances 2025.
Cette mesure fait suite aux préoccupations exprimées depuis plusieurs mois par les acteurs du secteur privé, notamment la Fédération des entreprises du Congo (FEC), qui a signalé de graves perturbations dans les échanges commerciaux et des contraintes importantes affectant le fonctionnement des entreprises.
Les dispositions concernées, fixées par l’article 44 de la loi de finances 2025 et l’arrêté ministériel correspondant, imposent la présentation du quitus fiscal pour diverses opérations : paiement de créances à des tiers, obtention de crédits, ouverture de comptes bancaires pour les non-résidents, délivrance de licences ou encore accès aux marchés publics.
Selon le compte rendu du Conseil, le président a estimé que ces contraintes étaient « disproportionnées au regard de leurs effets immédiats sur l’activité économique ». Il a souligné que cette exigence, dans sa forme actuelle, entravait l’exécution des engagements contractuels en cours, compliquait l’accès au crédit et nuisait à l’attractivité du pays pour les investisseurs, notamment étrangers.
Pour y remédier, la Première ministre Judith Suminwa a été chargée, avec l’appui de la Cellule Climat des Affaires, de conduire des consultations avec le ministre des Finances, la Direction générale des impôts (DGI) et les représentants du secteur privé. L’objectif est d’évaluer les modalités actuelles du dispositif, de proposer un cadre révisé conciliant objectifs budgétaires et attractivité économique, et, si nécessaire, de formuler des amendements à intégrer dans la prochaine loi de finances, avec une application progressive et concertée.
En avril dernier, la FEC avait déjà adressé un courrier au ministre des Finances pour demander des clarifications sur la nature des créances concernées, ainsi que sur l’identité de la partie tenue de présenter le quitus lors des opérations de dédouanement : le propriétaire de la marchandise ou le commissionnaire en douane. Elle avait également sollicité un moratoire sur l’application de l’arrêté, en vue d’un dialogue en profondeur pour d’éventuels ajustements.
Pour rappel, la DGI avait, en début d’année, annoncé un moratoire précisant que la présentation du quitus fiscal ne serait exigée qu’après la signature de l’arrêté d’exécution par le ministre des Finances.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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Le Fonds pour l’inclusion financière (FPM SA) a annoncé la signature d’une convention de prêt avec CRDB Bank Congo SA, filiale de la banque tanzanienne CRDB. La cérémonie officielle s’est tenue à Lubumbashi en présence des directeurs généraux des deux institutions, Patrick Nkongo pour le FPM et Jessica Nyachiro pour CRDB Bank Congo.
Le FPM n’a pas communiqué le montant de cette opération, mais a précisé qu’il s’agissait d’une dette senior. Ce type de prêt bénéficie d’une priorité de remboursement en cas de défaut, de faillite ou de liquidation de l’emprunteur. Il est généralement assorti de garanties sur les actifs de ce dernier, réduisant ainsi le risque de non-recouvrement pour le créancier.
Grâce à ce financement, CRDB Bank Congo entend renforcer son portefeuille de crédit en ciblant des secteurs jugés prioritaires, tels que l’agriculture, le soutien à l’entrepreneuriat féminin et l’accompagnement des jeunes. Les dirigeants des deux institutions ont souligné que cet appui vise à stimuler la croissance des PME et MPME et à soutenir le développement économique inclusif en République démocratique du Congo.
Cet accord s’inscrit dans la stratégie du FPM visant à améliorer la qualité de son portefeuille d’interventions en travaillant avec des institutions financières engagées sur les segments à fort impact. Selon son rapport Pilier III de 2024, le FPM a renforcé ses partenariats avec les banques locales, recentrant son offre autour du refinancement, des garanties de portefeuille et des lignes de crédit adossées à des projets de développement soutenus par des bailleurs internationaux, comme la Banque mondiale ou la coopération allemande (KfW).
Dans cette logique, le FPM avait déjà conclu un accord similaire avec Rawbank en avril dernier, et a récemment obtenu une nouvelle ligne de financement de la banque néerlandaise FMO.
Cette opération intervient alors que CRDB Bank Congo cherche à consolider sa présence en RDC. Malgré une perte de 2,5 millions de dollars en 2024 liée à ses coûts d’expansion, la banque affiche des indicateurs en nette amélioration : les dépôts ont été multipliés par dix, les actifs dépassent 70 millions de dollars, et la marge d’intermédiation s’est accrue, notamment grâce aux obligations d’État congolaises.
Implantée en RDC depuis mai 2023, la banque tanzanienne continue de parier sur le potentiel du marché congolais. Ce partenariat avec le FPM vient renforcer ses capacités de financement, en particulier vers les segments à fort impact économique et social.
Boaz Kabeya, stagiaire
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The Democratic Republic of Congo and the AFC/M23 rebels, backed by Rwanda, signed a declaration of principle on July 19 in Doha, Qatar. The agreement seeks to pave the way toward a lasting peace deal.
After three months of talks involving the DRC, Rwanda, and M23 under Qatar’s mediation, the declaration commits both sides to respect a permanent ceasefire. It also requires them to avoid any actions that could disrupt the ceasefire process.
The declaration sets a clear timeline: both parties must implement the ceasefire provisions by July 29, open direct negotiations by August 8, and finalize a peace agreement by August 18.
Patrick Muyaya, Congolese government spokesman, said, “This declaration takes account of the red lines we have always defended, particularly the non-negotiable withdrawal of AFC/M23 from the occupied zones, followed by redeployment of our institutions — FARDC, PNC, justice, administration. It contains clear commitments favoring peace, civilian protection, and national sovereignty. It paves the way for a comprehensive peace agreement in the coming days to end the conflict in eastern DRC.”
Mahamoud Ali Youssouf, Chairman of the African Union Commission, welcomed the development. He called it a significant step forward and a major milestone in efforts to establish lasting peace, security, and stability in eastern DRC and the Great Lakes region.
The M23 rebels seized large parts of mineral-rich eastern DRC in a swift offensive earlier this year. The group insisted on negotiating its own ceasefire with Kinshasa after Rwanda, its ally, signed a separate peace deal with the DRC in Washington last month.
The eastern DRC region has suffered armed conflict for over three decades. Despite multiple ceasefires and peace agreements, fighting has frequently resumed.
This article was initially published in French by Pierre Mukoko
Edited in English by Ange Jason Quenum
Kamoa Copper prévoit d’étendre progressivement les installations solaires de son complexe cuprifère de Kamoa-Kakula jusqu’à une capacité installée de 120 MW. L’information est contenue dans un communiqué publié le 8 juillet 2025 par Ivanhoe Mines, l’un des actionnaires de Kamoa Copper et opérateur du site. Aucun calendrier précis n’a cependant été communiqué à ce stade.
Actuellement, une centrale solaire de 60 MW avec stockage par batterie est en cours de construction sur le site, situé dans les environs de Kolwezi dans la province du Lualaba en République démocratique du Congo (RDC). Cette infrastructure résulte de deux contrats d’achat d’électricité signés entre fin mars et début avril 2025 avec CrossBoundary Energy DRC, basée à Nairobi (Kenya), et Green World Energie SARL, basée à Pékin (Chine). Chacune de ces entreprises est chargée de financer, construire et exploiter une capacité de 30 MW de puissance constante.
CrossBoundary a précisé que son contrat porte sur une durée de 17 ans. En revanche, Green World n’a pas communiqué de détails sur les termes de son accord.
Selon Ivanhoe Mines, les premiers travaux ont démarré au deuxième trimestre 2025, incluant des études géotechniques, le défrichage du site, ainsi que la commande d’équipements à long délai de livraison. Ces équipements comprennent notamment le système de stockage par batteries (BESS), une station électrique modulaire (E-house) et des structures de montage. La fin des travaux est prévue pour la mi-2026.
À cette échéance, les besoins en électricité du complexe de Kamoa-Kakula devraient atteindre 240 MW. Kamoa Copper entend couvrir cette demande exclusivement avec de l’énergie verte. Une augmentation de la fourniture d’hydroélectricité via le réseau local est également prévue. Elle est rendue possible par la modernisation de la turbine 5 d’Inga II (178 MW). Cette capacité devrait être totalement disponible dès l’achèvement, prévu en 2026, des travaux de renforcement du réseau.
Avec ces nouvelles capacités de production, Kamoa-Kakula pourrait à terme se passer des importations d’électricité en provenance de la Zambie ou du Mozambique. Le 7 avril dernier, Ivanhoe indiquait que les importations d’hydroélectricité étaient passées de 50 MW à 70 MW, avec une nouvelle hausse envisagée à 100 MW.
Pierre Mukoko
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Asphalting work on the Kasindi-Beni (80 km) and Beni-Butembo (54 km) road sections in North Kivu province will start in the first quarter of 2026. Steven Nyembo, site supervisor for Dott Services Ltd, the contracted company, made the announcement.
These construction efforts are part of a larger cross-border road project officially launched in June 2021 by the presidents of the Democratic Republic of Congo (DRC) and Uganda. The project aims to improve connectivity between the two countries, boost trade, and support peacebuilding efforts in eastern DRC. It also includes modernizing the Bunagana-Rutshuru-Goma road (89 km), bringing the total length of targeted routes to 223 km. The overall estimated cost is $551.6 million.
Dott Services Ltd is committed to financing 60% of the project, while the Congolese and Ugandan governments will each contribute 20%. The investment will be repaid through a toll system, offering reduced rates due to state contributions. The concession is set for a minimum of 15 years, with construction initially planned for three years, according to Congolese Infrastructure Minister Alexis Gisaro.
The project has faced numerous delays. Insecurity caused by M23 rebels slowed progress on the Bunagana-Rutshuru-Goma section. Work on the Kasindi-Beni-Butembo road was suspended for over a year due to non-compliance with contract clauses, particularly those related to the exemption of equipment imported from Uganda.
To overcome these obstacles, the DRC and Uganda signed an amendment to the initial agreement on October 16, 2024, which provided for tax exemptions on necessary equipment.
The project relaunched after a March 2025 visit by Uganda’s Minister of Public Works, General Edward Katumba Wamala. During his visit, authorities from both countries reaffirmed their commitment to completing the project.
Strategic Importance
The first phase of work, involving laterite on the Kasindi-Beni section, is 80% complete, according to Papy Minga, provincial director of the Roads Office in North Kivu. Preparations for asphalting are underway, with a stone crusher being installed, an asphalt plant expected, and stone quarries opened in Kilya (Ruwenzori sector) and Rugetsi.
This road is strategically important for several reasons. From a security perspective, it facilitates joint SHUJAA military operations conducted by the FARDC and the UPDF against ADF rebels. Economically, it serves as a key export route for agricultural products like coffee and cocoa to Uganda via the Kasindi border post. It also allows the import of consumer goods, including fuel, to Beni, Butembo, and surrounding areas.
As part of the relaunch, Major General Somo Kakule Evariste, the military governor of North Kivu, decided to reallocate toll revenues from these routes. Funds previously collected by road maintenance companies will now finance the rehabilitation of urban roads in Beni and Butembo, which had faced long delays due to budgetary constraints. Local sources indicate toll fees range from $2 to $20 depending on vehicle category.
Local populations eagerly await this infrastructure modernization. They see it as an opportunity to improve mobility, security, and economic development in this part of the Grand Nord.
Timothée Manoke (Intern)
La République démocratique du Congo et les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par le Rwanda, ont signé ce 19 juillet à Doha, au Qatar, une déclaration de principe destinée à aboutir à un accord de paix.
Selon ce texte, signé après trois mois de discussions entre la RDC, le Rwanda et le M23, sous l’égide du Qatar, « les parties s’engagent à respecter leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent » et à « s’abstenir de toute action susceptible d’entraver le déroulement normal du processus de cessez-le-feu ».
La déclaration prévoit un calendrier précis : mise en œuvre des dispositions de la déclaration en faveur d’un cessez-le-feu permanent au plus tard le 29 juillet 2025, ouverture des négociations directes au plus tard le 8 août 2025, et signature d’un accord final au plus tard le 18 août 2025.
« Cette déclaration tient compte des lignes rouges que nous avons toujours défendues, notamment le retrait non négociable de l’AFC/M23 des zones occupées, suivi du redéploiement de nos institutions (FARDC, PNC, justice, administration). Elle contient plusieurs engagements clairs en faveur de la paix, de la protection des civils et de la souveraineté nationale, et ouvre la voie à un accord de paix global à conclure dans les prochains jours, afin de mettre fin durablement au conflit dans l’Est de la RDC », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, a salué « cette avancée significative [qui] marque une étape majeure dans les efforts déployés pour instaurer une paix, une sécurité et une stabilité durables dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ».
Le M23, qui s’est emparé de vastes zones riches en minerais dans l’est de la RDC lors d’une offensive éclair en janvier et février, avait insisté pour négocier son propre accord de cessez-le-feu avec Kinshasa, après que son allié rwandais a signé un accord de paix distinct à Washington le mois dernier.
L’est de la RDC, riche en minerais, est en proie à des conflits armés depuis plus de trente ans. Plusieurs accords de paix et cessez-le-feu ont déjà été conclus, mais ont régulièrement été violés par les différentes parties.
Pierre Mukoko
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Les travaux d’asphaltage des axes routiers Kasindi–Beni (80 km) et Beni–Butembo (54 km), dans la province du Nord-Kivu, débuteront au premier trimestre 2026. L’annonce a été faite par Steven Nyembo, chargé du contrôle des travaux chez Dott Services Ltd, l’entreprise mandatée pour exécuter le projet.
Ces chantiers s’inscrivent dans le cadre d’un projet routier transfrontalier plus vaste, officiellement lancé en juin 2021 par les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) et de l’Ouganda. L’objectif est d’améliorer la connectivité entre les deux pays, de stimuler les échanges commerciaux et de soutenir les efforts de pacification à l’est de la RDC. Ce projet comprend également la modernisation de l’axe Bunagana–Rutshuru–Goma (89 km), portant à 223 km la longueur totale des routes concernées, pour un coût global est estimé à 551,6 millions de dollars.
Dott Services Ltd s’est engagée à financer 60 % du projet, les gouvernements congolais et ougandais prenant chacun en charge 20 %. Le remboursement des investissements se fera par un système de péage, avec des tarifs réduits grâce aux contributions des deux États. La concession est prévue pour une durée minimale de 15 ans, avec une exécution des travaux initialement fixée à trois ans, selon le ministre congolais des Infrastructures, Alexis Gisaro.
Un projet freiné par l’insécurité
Le projet a connu de nombreux retards. Sur l’axe Bunagana–Rutshuru–Goma, l’insécurité liée à la présence des rebelles du M23 a freiné l’avancement. Quant à la route Kasindi–Beni–Butembo, les travaux ont été suspendus pendant plus d’un an en raison du non-respect de certaines clauses contractuelles, notamment celles relatives à l’exonération des équipements importés d’Ouganda.
Pour lever ces obstacles, un avenant à l’accord initial a été signé entre la RDC et l’Ouganda le 16 octobre 2024. Celui-ci prévoyait notamment l’exemption des taxes sur les équipements nécessaires à l’exécution des travaux.
La relance du chantier est intervenue à la suite de la visite, en mars 2025, du ministre ougandais des Travaux publics, le général Edward Katumba Wamala. À cette occasion, les autorités des deux pays ont réaffirmé leur engagement à concrétiser le projet.
Corridor stratégique
À ce jour, la première phase des travaux, réalisée en terre battue sur l’axe Kasindi–Beni, affiche un taux d’exécution de 80 %, selon Papy Minga, directeur provincial de l’Office des routes au Nord-Kivu. Les préparatifs à l’asphaltage sont également en cours : un concasseur est en cours d’installation, une centrale d’enrobé est attendue, et des carrières de pierres ont été ouvertes à Kilya (secteur de Ruwenzori) et Rugetsi.
Cette route est d’importance stratégique à plusieurs égards. Sur le plan sécuritaire, elle facilite les opérations militaires conjointes SHUJAA, menées par les FARDC et les UPDF contre les rebelles ADF. Économiquement, elle constitue un axe essentiel pour l’exportation de produits agricoles (café, cacao) vers l’Ouganda via le poste frontalier de Kasindi, tout en permettant l’entrée de produits de consommation, notamment du carburant, vers les villes de Beni, Butembo et leurs environs.
Dans le cadre de la relance des travaux, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Somo Kakule Evariste, a décidé de réaffecter les recettes générées par les péages sur ces axes. Ces fonds, autrefois perçus par les entreprises chargées de l’entretien routier, financeront désormais les projets de réhabilitation des voiries urbaines de Beni et Butembo, longtemps retardés par des contraintes budgétaires. Selon des sources locales, les tarifs de péage appliqués varient entre 2 et 20 dollars américains, selon la catégorie de véhicule.
La modernisation de cette infrastructure est vivement attendue par les populations locales, qui y voient une opportunité d’amélioration de la mobilité, de la sécurité et du développement économique dans cette zone du Grand Nord.
Timothée Manoke, stagiaire
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The city of Kinshasa has taken a bold regulatory step in the urban transport sector. On July 14, 2025, the provincial Minister of Transport and Urban Mobility, Amisso Yoka Lumbila Bob, announced the ban of seven ride-hailing (VTC) companies, leaving Yango as the only authorized operator in the capital of the Democratic Republic of Congo (DRC).
The announcement follows a comprehensive compliance review conducted by provincial authorities on all VTC companies operating within Kinshasa. According to the official statement, only Yango met all administrative and legal obligations required by the city’s transport regulations. As a result, it remains the sole platform allowed to continue providing ride-hailing services.
In contrast, the companies Majaabu Caab, Car Nayo, Cars Express, Heetch RDC, Kin Tai, as well as an unidentified VTC platform, and Africab, were all found non-compliant and are now prohibited from operating within Kinshasa.
Authorities cite the March 26, 2013 decree as the legal basis for this action. The decree outlines the applicable fees, taxes, and duties in the transport sector and makes it mandatory for companies to comply with specific administrative requirements enforced by the Ministry of Transport and Urban Mobility.
This is not the ministry’s first intervention in the ride-hailing sector this year. In May 2025, an identification campaign targeting all VTC drivers was launched under decree No. 374 of December 20, 2020. The dual aims were to enhance passenger safety and strengthen tax enforcement. The operation also intended to clearly differentiate legitimate drivers from those operating without proper authorization—an issue linked to growing concerns over passenger assaults, kidnappings, and insurance fraud.
This article was initially published in French by Ronsard Luabeya, Intern
Edited in English by Ange Jason Quenum