Le producteur chinois de cuivre et de cobalt, CMOC, s’est fixé un délai de 18 à 24 mois pour installer des centrales photovoltaïques et des parcs solaires en RDC, d’une capacité totale de 600 MW, soit environ un cinquième des capacités actuelles du pays. Cet engagement figure dans un protocole d’accord signé, le 4 septembre 2024, entre la compagnie et le ministère congolais des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, en marge du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) à Pékin.
La première phase du projet devrait se concentrer dans la province de Lualaba, connue pour sa production de cuivre et de cobalt. Les installations fourniront ainsi de l’électricité aux compagnies minières, ainsi qu’aux populations locales. Premier producteur mondial de cobalt, CMOC exploite déjà deux grandes mines de cuivre et de cobalt dans le pays : Tenke Fungurume et Kisanfu.
Partenariat #Chine🇨🇳 #RDC🇨🇩 | Retour en images sur la signature du Protocole d’accord, ce mercredi à #Beijing, entre le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité Teddy Lwamba Muba et le groupe chinois CMOC (China Molybdenum Company Limited). Vidéo Cellcom/PR. pic.twitter.com/MNnepp6M6z
— Présidence RDC 🇨🇩 (@Presidence_RDC) September 4, 2024
En RDC, seulement 21,5 % de la population avait accès à l’électricité en 2022, selon les données de la Banque mondiale. L’instabilité de l’approvisionnement électrique freine également les projets d’expansion des opérations minières et affecte la performance des mines. Au premier trimestre 2024, la société canadienne Ivanhoe Mines a signalé une baisse de 8 % de sa production de cuivre à Kamoa-Kakula, en partie en raison des problèmes liés à l’électricité.
Néanmoins, la RDC figure parmi les pays africains les mieux dotés en matière de capacité installée pour les énergies renouvelables. Selon l’Irena, à la fin de 2023, le pays disposait d’une capacité installée de 3 198 MW en énergies renouvelables, représentant plus de 5 % de la capacité totale installée en Afrique. En 2022, la RDC a produit 15 424 GWh d’électricité renouvelable, soit 7,5 % de la production africaine, selon la même source.
Emiliano Tossou
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