D’ici la fin mai 2025, la loi agricole et la loi semencière devraient être promulguées. C’est ce qu’a révélé le président Félix Tshisekedi dans son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le Parlement le 11 décembre 2024. D’après le dirigeant, ces différents textes législatifs seront également complétés par la publication de leurs textes d’application.
Ces textes font partie intégrante des dispositions à déployer d’ici l’année prochaine afin d’améliorer la gouvernance agricole. Parmi les autres mesures figurent notamment l’établissement du cadastre agricole, des plans d’aménagement et d’affectation des terres, ainsi que la mise en place d’une base de données unique recensant tous les acteurs du secteur agricole.
Si aucun calendrier n’a été communiqué pour l’adoption desdites lois par le Parlement, plusieurs observateurs se réjouissent déjà de cette démarche, qui pourrait améliorer l’environnement des affaires pour les investisseurs actuels ou potentiels.
En effet, plusieurs acteurs dénoncent depuis quelques années l’article 16 de la loi agricole de 2011, qui exige que 51 % des parts des entreprises agricoles commerciales soient allouées aux nationaux, contre 49 % pour les investisseurs étrangers. Selon la Banque mondiale, cette disposition est susceptible de décourager l’implication des investisseurs étrangers dans le secteur agro-industriel.
Du côté des semences, la loi annoncée constituerait une nouvelle pierre posée pour le développement de l’industrie semencière. En octobre dernier, le gouvernement avait déjà indiqué qu’il comptait investir 51,6 milliards de francs congolais (18 millions de dollars USD) dans la construction d’un laboratoire d’analyse de semences et/ou la création d’un service national des semences sur la période 2025-2026.
EO
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Air Congo, la nouvelle compagnie nationale de la RDC créée en partenariat avec Ethiopian Airlines, a réceptionné un Boeing 737-800 qui porte son parc à deux appareils, le premier étant du même modèle. Cet ajout est en droite ligne du plan du transporteur qui a prévu d’acquérir 8 aéronefs, dont 6 en un an.
Air Congo, qui a opéré son vol inaugural le dimanche 1er décembre, est présenté comme le symbole du renouveau de l’aviation civile congolaise mise à rude épreuve depuis plusieurs années, avec l’autre pavillon Congo Airways endetté et limité dans ses capacités opérationnelles. D’après le ministère des Transports, la création d’une seconde compagnie vise à développer un réseau régional et international (Tanzanie, France, Émirats arabes unis, Belgique, etc.), alors que Congo Airways se concentrera sur les lignes intérieures.
L’implémentation de ce modèle devrait entre autres permettre une meilleure interconnexion de la capitale congolaise Kinshasa avec plusieurs villes d’Afrique et du monde. En dehors des objectifs de connectivité, le projet prévoit aussi la création d’une école locale de pilotage et la mise en place d’installations certifiées par Boeing pour des services de maintenance, de réparation et de révision technique.
Pour rappel, le capital d’Air Congo est constitué de 51 % de parts pour l’État congolais et 49 % pour Ethiopian Airlines. La RDC engrangera ainsi des revenus tout en tirant parti du développement croissant de ce sous-secteur.
Henoc Dossa, Agence Ecofin
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Depuis plusieurs mois, Albert Zeufack est présenté comme le joker de Yaoundé dans la course au poste de président de la Banque africaine de développement. Jusqu’ici, l’intéressé n’avait pas publiquement réagi. Il se prononce pour la première fois dans ce portrait que lui consacre Bankable.
C’est désormais un secret de Polichinelle ! Albert Zeufack souhaite briguer le poste de président de la Banque africaine de développement (BAD). En milieu d’année, le directeur pays de la Banque mondiale pour l’Angola, le Burundi, la République Démocratique du Congo (RDC) et Sao Tomé-et-Principe s’en est ouvert à l’ambassadeur du Cameroun en RDC, Martin Chungong Ayafor. Un dossier a été préparé et envoyé à Yaoundé. Cependant, à quelques semaines de la clôture des candidatures, le sommet de l’État reste aphone.
L’économiste camerounais demeure néanmoins optimiste : « Je continue de croire que les autorités vont réserver une suite favorable à mon dossier pour donner plus de chances à l’Afrique centrale… », lâche-t-il sur notre insistance. Cette sous-région n’ayant jamais présidé aux destinées de cette institution financière, plusieurs analystes estiment que le poste devrait cette fois revenir à un candidat issu d’un pays membre de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Mais rien n’est gagné. Pour se donner des chances de succéder au Nigérian Akinwumi Adesina, dont le mandat arrive à son terme le 31 août 2025, l’Afrique centrale doit proposer un profil capable de convaincre les 82 actionnaires de la BAD, dont 28 pays non africains.
Dans ces conditions, « M. Zeufack apparaît comme une alternative capable de mieux préserver les intérêts de l’Afrique centrale », estiment plusieurs officiels au Cameroun et même dans la sous-région.
Le 9 mars 2024, la CEEAC a adoubé Mahamat Abbas Tolli comme le « candidat unique de l’Afrique centrale ». Ce 13 décembre 2024, le Tchad a d’ailleurs officiellement déposé la candidature de l’ex-gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Mais si l’on en croit une correspondance du ministre délégué aux Relations extérieures du Cameroun, Félix Mbayu, datée du 17 juillet 2024 ayant fuité dans la presse, le Tchadien « n’aurait pas bonne presse auprès des États membres de l’Union africaine (UA) », qui représentent 61 % des voix.
Selon ce courrier, ces États reprocheraient à Mahamat Abbas Tolli « des erreurs de gestion lors de son passage à la BEAC, notamment le tribalisme, le népotisme et le non-respect des procédures ayant conduit au scandale des recrutements en 2022 ». Pour la diplomatie camerounaise, le fait qu’un Tchadien soit depuis 2017 à la tête de la Commission de l’UA pourrait également être contre-productif et faire perdre à l’Afrique centrale l’opportunité d’occuper le poste de président de la BAD.
RDC comme laboratoire
Dans ces conditions, « M. Zeufack apparaît comme une alternative capable de mieux préserver les intérêts de l’Afrique centrale », estiment plusieurs officiels au Cameroun et même dans la sous-région. En comparant son parcours à celui des personnalités qui se sont succédé à la tête de la BAD, la seule différence notable est que le Camerounais n’a pas encore occupé de fonction ministérielle dans son pays. Une différence que ce dernier perçoit comme un atout. « Et si le conseil d’administration cherchait un candidat non conventionnel pour réformer l’institution ? Je serai le candidat idéal… », répond-il.
« Avec sa longue carrière internationale dans le développement économique et une expérience de premier plan acquise chez les dragons asiatiques, comme la Malaisie, Albert a acquis les compétences pour apporter des solutions concrètes aux défis auxquels est confronté le continent », estime un proche. Pour ce dernier, cette expérience est déterminante pour conduire la stratégie décennale (2024–2033) de la BAD, qui vise l’accélération de la croissance verte et inclusive ainsi que la promotion d’économies prospères et résilientes sur le continent.

L’ancien étudiant de l’Université de Yaoundé a passé à ce jour plus de 30 ans dans le développement économique. Déjà consultant à la Banque mondiale entre 1993 et 1994, il a rejoint cette institution financière en 1997 comme économiste au sein de la division macroéconomie du département recherche, après un concours très sélectif. En 2016, il devient le premier Africain à occuper le poste d’économiste en chef pour la région Afrique. En 2022, le Camerounais est nommé directeur pays pour l’Angola, le Burundi, la RDC et Sao Tomé-et-Principe en 2022. Entre 2008 et 2012, il s’est mis en disponibilité pour travailler pour le fonds souverain malaisien Khazanah Nasional Berhad, en tant qu’économiste en chef et directeur de la recherche et de la stratégie.
Durant cette longue carrière, le Camerounais affirme avoir activement travaillé pour le développement du continent. L’économiste revendique notamment avoir contribué à changer le discours sur l’industrialisation de l’Afrique à travers ses nombreuses publications et sa position de stratégiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique ; avoir obtenu le financement par la Banque mondiale du projet de décentralisation du Kenya, avoir participé au programme de développement de la compétitivité du Maroc en réalisant la première grande enquête du pays sur la compétitivité, ou encore avoir contribué à l’élaboration de la vision 2030 de la Côte d’Ivoire. On lui doit aussi l’arrivée sur le continent du fonds souverain malaisien…
« La RDC ressemble à un laboratoire de ce que je pourrais faire à l’échelle de l’Afrique. (…) La RDC combine toutes les difficultés que connaissent les pays d’Afrique. Faire des projets en RDC nous prépare à en faire partout en Afrique », explique-t-il.
Le fonctionnaire international a également constitué un important carnet d’adresses sur et hors du continent, ce qui pourrait faciliter son action au sein de la BAD. En plus d’avoir créé un réseau de conseillers économiques au sein des exécutifs africains, qui s’étend sur 42 pays, il est membre du réseau de l’ONU pour le développement durable, du Comité technique consultatif pour la Charte des ressources naturelles (Oxford), du Conseil consultatif de l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI) et du Conseil d’administration du Consortium pour la recherche économique en Afrique (AERC).
Mais pour mieux apprécier ce qu’il est capable de faire à l’échelle continentale, M. Zeufack invite à se rendre dans le pays de Lumumba, qui s’étend sur plus de deux millions de kilomètres carrés et compte plus de 100 millions d’habitants. « La RDC ressemble à un laboratoire de ce que je pourrais faire à l’échelle de l’Afrique. (…) La RDC combine toutes les difficultés que connaissent les pays d’Afrique. Faire des projets en RDC nous prépare à en faire partout en Afrique », explique-t-il.

Avec son arrivée à la tête des opérations en juillet 2022, le portefeuille de la Banque mondiale dans le pays a quasiment doublé, passant de 5,2 milliards de dollars en 2021 à 8,3 milliards de dollars à mi-2024. Convaincu que « bâtir des infrastructures modernes de connectivité est la clé pour l’industrialisation », l’économiste camerounais a poussé plusieurs projets touchant aux infrastructures numériques, énergétiques, d’adduction d’eau et de transport. Grâce à ceux-ci, plus de trois millions de Kinois ont pu avoir accès à l’eau potable, deux millions de connexions améliorées à l’électricité ont vu le jour et les travaux de l’autoroute Mbuji-Mayi-Kabinda-Bukavu ont été lancés grâce à un financement de la Banque mondiale de 1,5 milliard de dollars…
Par ailleurs, après un gel de plus de 15 ans, les appuis budgétaires de la Banque mondiale ont repris en 2022 avec une première enveloppe de 250 millions de dollars et devraient totaliser 2,25 milliards de dollars d’ici 2026. « Nous avons obtenu que le premier appui budgétaire, qui était de 250 millions de dollars en 2022, passe à 500 millions l’année suivante et que ce montant soit reconduit chaque année jusqu’en 2026. Vous savez que pour bénéficier des appuis budgétaires, il faut remplir des critères précis. Donc, mener ce plaidoyer n’a pas été du tout facile », explique le directeur pays de la Banque mondiale pour la RDC. Ces fonds permettent de soutenir des réformes en vue d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires afin d’accroître les investissements du secteur privé dans le pays.
« Monsieur Inga »
À la Banque mondiale ou en RDC, Albert Zeufack est surtout devenu « Monsieur Inga », du nom du gigantesque projet qui vise à construire, sur le fleuve Congo, en plusieurs étapes, une centrale électrique d’une capacité totale de plus de 40 GW. C’est que le Camerounais est reconnu comme l’artisan du retour de l’institution de Bretton Woods, qui s’était désengagée d’Inga III (troisième phase du projet, après Inga I et II, prévu pour avoir une capacité installée d’au moins 3 GW) en 2016 à la suite de divergences avec les dirigeants congolais de l’époque.
Aujourd’hui, plus de 50 employés de tout le groupe de la Banque mondiale travaillent au quotidien sur le projet. L’institution financière a également fait une provision pour financer de nouvelles études techniques, les anciennes datant déjà de plus d’une dizaine d’années. Un programme d’un milliard de dollars sur 10 ans devrait aussi être soumis au conseil d’administration de la banque dans la première moitié de 2025. Ce programme vise à préparer le pays au projet. Il s’agira notamment de renforcer les compétences des populations du Kongo-Central pour qu’elles soient en capacité de profiter des emplois que le projet va générer ; de construire des infrastructures de base pour préparer la province à accueillir le flux de personnes que le projet va drainer.
« Là où le projet a longtemps été perçu uniquement comme une solution aux besoins énergétiques d’une grande partie du continent, la nouvelle vision, inspirée par l’actuel directeur pays de la Banque mondiale, est plutôt d’en faire d’abord un moteur de développement pour le pays », explique Landry Djimpé, consultant à la Banque mondiale pour le projet Inga III.
En fait, Albert Zeufack a en plus réussi à convaincre ses patrons et les autorités locales de réorienter le projet. « Là où le projet a longtemps été perçu uniquement comme une solution aux besoins énergétiques d’une grande partie du continent, la nouvelle vision, inspirée par l’actuel directeur pays de la Banque mondiale, est plutôt d’en faire d’abord un moteur de développement pour le pays », explique Landry Djimpé, consultant à la Banque mondiale pour le projet Inga III. Il faudra dont commencer par donner de l’électricité aux 80 millions de Congolais qui en sont privés aujourd’hui, soutenir la transformation économique de la RDC, avant de penser aux exportations vers la sous-région et l’Afrique.
Mais comme le rappelle M. Zeufack lui-même, le chemin vers le lancement des travaux de construction de la centrale hydroélectrique est encore long : il faut réaliser les études, choisir entre plusieurs options en fonction du coût et de la demande en électricité, mobiliser les financements… Une arrivée de l’économiste camerounais à la tête de la BAD devrait donc aussi permettre à cette institution financière d’avoir un rôle de premier plan dans Inga III, comme elle l’a souvent manifesté.
Aboudi Ottou
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L’antenne congolaise de l’Association pour la défense des intérêts des camionneurs de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) annonce le début d’une grève sèche à compter du 16 décembre 2024. Dans un courrier adressé au gouverneur de la province du Haut-Katanga, le 11 décembre dernier, l’association justifie son action par la contestation de certaines mesures. Il s’agit de la création par la mairie de Likasi d’un parking « forcé », de l’instauration d’un nouveau poste de péage provincial sur la route de contournement, alors que « le contournement est une continuité de la route nationale où le gouvernement central a déjà placé d’autres [postes] », ainsi que de l’obligation d’un permis de transit pour l’immigration en Zambie.
Dans son courrier, l’association précise que la grève ne sera levée que si ces décisions sont annulées par les autorités congolaises et zambiennes. En réponse, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, a convié les représentants des camionneurs à une réunion ce 16 décembre. La suite du mouvement de grève annoncé dépendra de l’issue de cette rencontre.
Le maintien du mouvement de grève risque de perturber le commerce transfrontalier entre les pays de la SADC et la RDC, dont la province du Haut-Katanga constitue le principal point d’entrée. Cette situation pourrait affecter la chaîne d’approvisionnement de plusieurs produits à destination de la RDC, d’autant plus que les grévistes promettent de ne laisser passer aucune marchandise, y compris le carburant. Il convient de rappeler que le pays de Lumumba dépend de ses voisins pour l’approvisionnement en produits essentiels. En 2023, par exemple, la Zambie a exporté pour 1,6 milliard de dollars de marchandises vers la RDC, contre seulement 182 millions de dollars d’importations en sens inverse.
Une situation similaire survenue en septembre dernier, entre le Congo Central et Kinshasa, a révélé l’impact direct des grèves de camionneurs sur l’économie. Ce mouvement avait provoqué une flambée du prix du ciment, qui était passé de 12 à 17 dollars le sac, et entraîné des ruptures d’approvisionnement pour d’autres produits. Les entreprises locales et la population de Kinshasa avaient alors ressenti de plein fouet les effets de ces perturbations. Cette fois-ci, la grève pourrait également affecter l’activité minière. Pour faire face au déficit énergétique, les entreprises minières importent du carburant de Zambie et expédient leurs productions par camion vers les ports d’Afrique australe.
Cependant, cette grève pourrait offrir des opportunités, en particulier pour les petits transporteurs qui, historiquement, se trouvent souvent à la marge du marché dominé par les grands camions de 20 tonnes. Ces acteurs souvent plus agiles et capables de s’adapter rapidement aux changements commencent à se faire une place sur le marché, en particulier dans les zones où la demande de transport est élevée. Néanmoins, il reste difficile eux de rivaliser avec la capacité des grands camions, plus adaptés à la gestion de grandes quantités de marchandises à des coûts plus compétitifs.
Olivier de Souza
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US-based Namib Minerals should soon complete its listing on the Nasdaq stock market, according to statement dated December 9, 2024. The listing is expected to grant the mining company full ownership of the mining and exploration assets of Greenstone, a private equity fund specializing in the mining sector.
The exploration assets include 13 licenses in the Haut-Katanga and Lualaba provinces of the Democratic Republic of Congo (DRC), where six initial drill holes have already been completed, indicating significant copper and cobalt potential. Namib Minerals aims to leverage its upcoming IPO to secure additional funding for exploration works.
The company's interest in the DRC emerges amidst a rising long-term demand for copper, driven by the energy transition. According to BHP, this transition should push up demand for copper by one million tonnes annually until 2035.
The DRC, the world's second-largest copper producer, holds substantial potential for new discoveries; by 2023, it accounted for 65% of the world's newly identified copper reserves.
Currently, Namib Minerals has not disclosed specific details about its exploration programs in the DRC. For now, the firm focuses on finalizing its merger with SPAC Hennessy Capital Investment Corp. VI. Under the deal these two firms sealed in June 2024, Namib will sell 30 million of its shares for $500 million. This transaction is expected to close in the first quarter of 2025, pending necessary approvals.
Namib Minerals' flagship assets include three gold mines in Zimbabwe. One of them has produced 1.8 million ounces from 1941 to 2023.
PM with Ecofin Agency
The Democratic Republic of Congo (DRC) spends $3 billion on food imports annually on average. President Félix Tshisekedi disclosed the figure in his State of the Nation address to Parliament on December 11, 2024.
DRC’s heavy reliance on foreign markets not only results in significant foreign currency losses but also leaves the country vulnerable to global commodity price fluctuations.
The massive imports also deprive local producers of a substantial share of the agri-food market, as the country underexploits its arable lands which span around 80 million hectares.
Several agri-food value chains remain undeveloped, awaiting investment to satisfy local demand and position the DRC as a key player in intra-regional trade.
Key sectors like cassava and corn significantly impact the rural economy and offer opportunities for value addition through processing. Additionally, rising consumption of animal products and fruits, driven by urbanization, presents major prospects for the livestock and horticultural sectors.
For instance, tomato consumption is increasing, with imports of juice, purée, and fresh fruit exceeding $12 million in 2022, according to FAO data.
Investment in irrigation could further leverage the DRC's abundant water resources, which include 900 million cubic meters of surface water and 420 million cubic meters of groundwater.
While awaiting greater private sector involvement, Tshisekedi emphasized the government's commitment to agricultural development. Under the 2024-2028 Action Program, over 200 agricultural enterprises have received exemptions for importing agricultural equipment, and farmers have benefited from 350 tractors this season.
The upcoming 2025 Finance Act is set to allocate more than 11% of total public spending to agriculture—a significant step toward fulfilling the DRC's commitment made in Maputo in 2003 to dedicate 10% of public expenditure to agriculture and achieve annual growth of 6%.
This article was initially published in French, by Espoir Olodo
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Lors des États généraux des entreprises du portefeuille de l’État, qui se tiennent à Kinshasa, du 9 au 14 décembre 2024, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa (photo), a estimé que l’entreprise Kamoa Copper, qui pilote Kamoa-Kakula, la plus grande mine de cuivre du pays, vendait sa production à un prix qui “respecte pas les prix concurrentiels fixés sur le marché”. Selon l’Agence congolaise de presse qui rapporte cette information, le membre du gouvernement a affirmé que cette situation est due à la position dominante de l’acheteur qui est par ailleurs actionnaire de Kamoa Copper. Cette entreprise est détenue par Ivanhoe Mines (39,6 %), Zijin Mining Group (39,6 %), Crystal River (0,8 %) et l’État congolais (20 %).
Peu d’informations sont disponibles sur le processus de sélection des acheteurs. Selon un communiqué publié en juin 2021, le cuivre produit par le premier concentrateur installé sur le site est vendu à deux partenaires : CITIC Metal (HK) Limited et Gold Mountains (H.K.) International Mining Company Limited, une filiale de Zijin Mining. Ce dernier, faut-il le rappeler, est non seulement co-propriétaire de la mine Kamoa-Kakula à travers une participation dans Kamoa Copper, mais aussi l’un des principaux actionnaires d’Ivanhoe. Depuis lors, il n’y a plus eu de communication sur l’identité des acheteurs alors que deux autres concentrateurs ont été mis en service.
Les résultats publiés par Ivanhoe Mines montrent que, sur les neuf premiers mois de 2024, Kamoa-Kakula a généré un revenu de 2,263 milliards de dollars à partir de la vente de 303 328 tonnes de concentré de cuivre. Cela suggère un prix moyen réalisé d’environ 7 461 dollars par tonne de concentré vendu. Ce prix est certes en hausse d’environ 7,8 % par rapport aux 6 921 dollars obtenus, sur la base des mêmes calculs, pour les neuf premiers mois de 2023, mais il ne reflète pas les tendances du marché.

Bien que le prix du concentré ne puisse, dans l’absolu, être comparé aux prix du cuivre pur sur le marché mondial, le pourcentage de la hausse en glissement annuel interroge, surtout lorsque l’on sait que les prix du métal rouge ont augmenté dans de plus grandes proportions cette année. Après avoir passé l’année 2023 et les deux premiers mois de 2024 sous la barre des 9 000 dollars la tonne, le prix du cuivre a grimpé pour atteindre un record historique de plus de 11 000 dollars en mai. Bien que la courbe d’évolution ait montré une correction et des fluctuations régulières au cours des mois suivants, le cuivre s’échange encore aujourd’hui au-dessus du seuil des 9 000 dollars.
On ignore comment le ministre du Portefeuille est arrivé à la conclusion selon laquelle Kamoa ne vend pas son cuivre à des prix compétitifs. Mais, fort de ce constat, il assure que l’État sera désormais partie prenante au processus de vente. « À partir de maintenant, le processus de sélection des acheteurs se fera avec l’implication de l’État actionnaire. Cela permettra de vendre au prix du marché et d’optimiser le chiffre d’affaires », a indiqué Jean-Lucien Bussa, qui, début octobre 2024, recommandait déjà en Conseil des ministres une implication de l’État dans la sélection des acheteurs de la production de Kamoa.
À travers sa décision de s’impliquer dans la vente du cuivre extrait sur son sol, la RDC veut s’assurer de maximiser ses profits. Toutefois, il faut souligner que les déclarations du ministre Jean-Lucien Bussa, tels que relayés dans la presse locale, ne précisent pas comment le pays compte s’y prendre, ni si les contrats en vigueur avec ses partenaires le lui permettent. Pour l’instant, Kamoa Copper n’a pas réagi ni à cette démarche du gouvernement ni à ses accusations.
LNK
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Trish Kalombola, President and CEO of TowerCo of Africa (TOA) DRC, is among the winners of the Inspiring Fifty Africa Awards 2024. She has been recognized as one of 50 distinguished African women in technology. The awards, unveiled on November 10 by the EQL:HER network, celebrate the achievements and commitment of women in the tech sector across the continent.
TowerCo of Africa, a wholly owned subsidiary of Axian Telecom, praised Kalombola's leadership, stating, "As CEO of TowerCo of Africa DRC, Trish has been instrumental in advancing telecommunications infrastructure, bridging digital divides and promoting connectivity to empower communities. Her leadership reflects Inspiring Fifty Africa’s values of innovation, inclusion, and resilience."
Kalombola’s commitment to corporate responsibility is evident; last October, she integrated TowerCo into the United Nations Global Compact, aligning its operations with principles on human rights, labor, environment, and anti-corruption. She is devoted to integrating these principles into TOA DRC’s strategy, culture, and operations.
Laura Stebbing, President and CEO of EQL:HER, highlighted the significance of honoring Kalombola and her peers: "Not only are we celebrating their achievements, we are also inspiring the next generation of women leaders in STEM. Their journeys are a testament to the impact of diversity and inclusion on technological advances and progress."
Kalombola’s recognition underscores her pivotal role in enhancing digital infrastructure in Africa while promoting sustainable development goals through TowerCo's initiatives.
This article was initially published in French, by Muriel Edjo
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Chaque année, la République démocratique du Congo (RDC) consacre 3 milliards de dollars à ses achats alimentaires à l’étranger. C’est ce qu’a indiqué le président Félix Tshisekedi lors de son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le Parlement le 11 décembre 2024.
Cette dépendance du pays au marché international pour son approvisionnement alimentaire entraîne d’importantes pertes de devises et le rend vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux des produits de base.
Il s’agit par ailleurs d’une part importante du marché des produits agroalimentaires qui échappe aux producteurs locaux en raison d’une sous-exploitation du potentiel du pays, notamment des terres arables, dont la superficie est estimée à près de 80 millions d’hectares.
En effet, plusieurs chaînes de valeur agroalimentaires attendent toujours d’être développées par les investisseurs nationaux et étrangers afin de satisfaire la demande locale en produits alimentaires et de positionner la RDC comme un moteur du commerce intrarégional de produits agricoles.
Dans le pays, des filières comme le manioc et le maïs ont un effet d’entraînement important sur l’économie rurale dans de nombreuses provinces, mais elles peuvent aussi servir de catalyseurs pour l’ajout de valeur à travers la transformation. Par ailleurs, l’augmentation de la consommation de produits animaux et de fruits et légumes, sous l’effet du changement des habitudes alimentaires lié à l’urbanisation, représente également une opportunité majeure pour le secteur de l’élevage et les filières horticoles.
Sur ce dernier segment, la tomate est la première culture maraîchère et affiche une consommation en hausse, comme en témoignent les importations de jus, de purée et de fruits frais, qui ont dépassé les 12 millions de dollars en 2022, selon les données de la FAO.
Sur un autre plan, le développement des investissements dans l’irrigation pourrait permettre aux investisseurs de tirer profit des 900 millions de mètres cubes d’eaux de surface et 420 millions de mètres cubes d’eaux souterraines que possède le pays.
En attendant un renforcement de l’implication du secteur privé, M. Tshisekedi indique que le gouvernement jouera pleinement son rôle dans l’essor du secteur agricole en RDC.
Dans le cadre du Programme d’Actions 2024-2028, le chef de l’État souligne que des exonérations pour l’importation de matériel agricole ont déjà été accordées à plus de 200 entreprises agricoles et que les agriculteurs ont bénéficié de 350 tracteurs pour la saison en cours.
Par ailleurs, dans le cadre de la Loi de finances 2025, le budget alloué à l’agriculture devrait dépasser 11 % du total des dépenses publiques, une première qui permettra au pays de respecter l’engagement pris en 2003 à Maputo. Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les États africains s’étaient engagés à consacrer 10 % de leurs dépenses publiques au secteur agricole et à atteindre une croissance agricole de 6 % par an.
Espoir Olodo
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In an exclusive interview with Business in Cameroon (BIC), Henri-Claude Oyima, CEO of BGFIBank Group, discussed how the lender’s subsidiary in the Democratic Republic of Congo (DRC) has been faring since the 2021 hold-up it suffered.
BIC: A few years ago, your DRC subsidiary in the DRC was under the spotlight. How is it faring today, and what are its development prospects in this country of over 100 million inhabitants?
Henri-Claude Oyima: You're nostalgic for the past (laughs). BGFIBank DRC operates in a country we have defined as a growth pole, just like Gabon, the Republic of Congo, Cameroon, and Côte d'Ivoire. In the DRC, we have complied with the $50 million capital adequacy requirement.
We have been expanding in the DRC's major shopping centers, especially in Katanga, Kinshasa, and the Eastern zone on the border with Uganda. So, BGFIBank's subsidiary in the DRC has been operating normally to date. The bank is following its development program, and we will see how things evolve in 2025.
BIC: You chose Cameroon to announce BGFI Holding's listing on the BVMAC in 2025. Why Cameroon and why 2025?
Henri-Claude Oyima: Cameroon because it houses the BVMAC’s headquarters.
Also, the day before this ceremony (to inaugurate the headquarters of the Cameroon subsidiary), the BVMAC Board of Directors met. Under our 2025 budget, we gave the institution's Managing Director some goals to drive the stock market’s two segments.
One segment is the bond segment where we launched some issues. This segment is doing very well. Various countries also issue treasury bonds and treasury bills in this segment.
On the other hand, we discussed the single central depository, currently managed by the Central Bank (BEAC). The BVMAC project involves creating an autonomous company to manage this central depository.
All these projects cannot function efficiently if there are only bonds. We also need listed companies to give more impetus to the equity compartment. That is why we have decided that the main companies in the Cemac zone, including those that are members of the stock exchange's board of directors, must set an example.
Now, why 2025? BGFI Holding's IPO was announced for 2020. However, COVID-19 happened that year, and my Board of Directors believed there was a better time to proceed. At the time, many people were afraid and there was great uncertainty for investors. We deemed it better for things to calm down before taking on such a major project.
COVID-19 is behind us today, and as we near the end of our five-year "Dynamics 2025" program, we believe this is the perfect time to bring this project to fruition. The main objective is to respond to what the Board of Directors had adopted: going public with a maximum of 10% of capital. This project was well-advanced in 2020, and we intend to resume where we left off then.
BIC: We're at the end of the 2024 financial year. How would you assess the performance of BGFIBank Group, which posted net income of FCFA 96 billion in 2023, a 55% year-on-year increase?
Henri-Claude Oyima: The financial statements for 2024 will be finalized next March. Regarding figures, we are well on track to achieve a balance sheet total of CFA6,000 billion this year and a consolidated net profit of CFA130 billion.
Extract from an Interview by Baudouin Enama, Business in Cameroon