En Afrique, le commerce régional permet d’équilibrer les flux de biens entre les zones excédentaires et celles déficitaires. Pour la RDC qui a 9 frontières avec ses voisins, ces échanges sont cruciaux pour l’approvisionnement en certaines denrées de base.
En République démocratique du Congo (RDC), les provinces du Haut-Katanga, du Lualaba et du Tanganyika pourraient être affectées dans les prochains mois par la situation du secteur agricole zambien. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture hebdomadaire du 5 juillet 2024 publiée par la Banque Centrale du Congo (BCC).
Depuis le début 2024, le pays d’Afrique australe fait en effet face aux conséquences du phénomène climatique El Niño qui a entraîné une vague de sécheresse dans 84 des 116 districts du pays. Cette situation a conduit à une baisse de 54 % de la production de maïs à seulement 1,5 million de tonnes en 2023/2024.
Alors que face à la réduction de l’offre, le gouvernement interdit actuellement les ventes de maïs et de farine de la céréale, la BCC indique que lesdites provinces géographiquement proches de la Zambie devraient pâtir d’une telle restriction.
En effet, l’institution souligne que 70 % de la farine de maïs consommée dans le Haut-Katanga, le Lualaba et le Tanganyika proviennent de Zambie. Dans un tel contexte, la disponibilité de ce produit de base devrait être réduite dans les prochains mois et entraîner une hausse des prix sur les marchés locaux.
Il faut noter toutefois que malgré l’interdiction officielle, le flux transfrontalier non enregistré de la céréale via la route pourrait encore continuer avec la Zambie en raison de l’importance des relations commerciales entre les acteurs de part et d’autre des frontières.
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