Rome Resources, a mining firm specializing in tin exploration in the Democratic Republic of Congo (DRC), has successfully raised £4.2 million from Stanvic Mining to expand drilling and enhance exploration at its Bisie North project in North Kivu.
The AIM-listed firm will use the money to extend drilling through 2025, conduct geophysical and geochemical exploration—including optimal site mapping—and strengthen the company's balance sheet.
"This strategic investment demonstrates the recognition of the Bisie North project in the DRC. It will enable us to continue drilling and accelerate work to create value for our shareholders," said Paul Barrett, CEO of Rome Resources.
The Bisie North project is well-positioned amid a favorable market, with global tin prices surging 34% in 2024 to reach $33,810 per tonne in October due to limited supply.
In the DRC, Alphamin Resources, the leading producer, reported a 28% increase in production during the first nine months of 2024, totaling 12,087 tonnes. Rising average prices—from $26,557 to $31,757 per tonne—have bolstered revenues, with Alphamin forecasting production between 17,000 and 18,000 tonnes for the year.
Rome Resources aims to become a key player in the tin market, having recorded tin grades of up to 7.12% in recent drilling. The success of its project could help elevate the DRC's status in the global tin market, particularly as demand grows due to its use in electronics and renewable energy.
In 2023, the DRC ranked fifth among the world's largest tin producers with an output of 19,000 tonnes, trailing behind China (68,000 tonnes), Myanmar (54,000 tonnes), Indonesia (52,000 tonnes), and Peru (23,000 tonnes).
This article was initially published in French by Olivier de Souza
Edited in English by Ola S. Akinocho
Le gouvernement de la RDC veut moderniser son administration publique avec l’adoption de la technologie blockchain. Pour cela, il a signé le 18 décembre avec la société singapourienne Trident Digital Tech Holdings, un accord visant à mettre en place un système gouvernemental électronique (e-GOV) complet, selon un communiqué de l’entreprise. Celui-ci s’appuiera sur la blockchain pour renforcer la sécurité, l'efficacité et la transparence des services publics.
Selon Justin Inzun Kakiak (photo), directeur général de l’Agence nationale de renseignement de la RDC, « ce système de gouvernement électronique améliorera considérablement l’accès aux services gouvernementaux » ajoutant : « Nous sommes ravis d’aller de l’avant avec Trident sur cette initiative révolutionnaire ».
Trident to Explore Digital Transformation of Government Services in the Democratic Republic of the CongoTrident’s Blockchain-Powered Digital Authentication...
— Roger bosh (@Prometheus_006) December 18, 2024
Source: GlobeNewswire News Room https://t.co/8Db0MDdHS5
En intégrant la blockchain, la RDC peut réduire la corruption dans les services publics, améliorer la responsabilité et rationaliser la fourniture de services publics. La nature décentralisée de la blockchain devrait permettre aux citoyens d'accéder en toute sécurité à des services gouvernementaux essentiels, tels que l'enregistrement des entreprises, les registres fonciers et les services publics en général, garantissant l'intégrité et la transparence de ces processus.
Avec l'adoption de la blockchain les entreprises peuvent travailler dans un environnement plus sécurisé et fiable pour opérer dans le pays. De plus, en numérisant les fonctions clés du gouvernement, la RDC pourra rationaliser ses procédures administratives, réduire les problèmes liés à la lourdeur administrative et améliorer l'efficacité des opérations du secteur public, notamment dans les régions éloignées.
Olivier de Souza
Les Sucreries du Kivu, a sugar factory in the Democratic Republic of Congo (DRC), has resumed operations after 26 years of inactivity. In a recent statement, the Congolese Ministry of Industry informed that the project cost $5.85 million to resurrect, including $3 million in loans and subsidies. The same source predicts the plant’s official commission in the coming weeks.
The factory, now called SUKI, is already running and has produced its first bags of sugar. Also, the revival helped generate 1,400 direct jobs, out of 3,000 targeted.
The money spent on the project helped expand cultivated areas to 700 hectares.
Reviving Les Sucreries du Kivu is part of the government’s broader strategy to boost economic activities in the unsafe parts of the country, where extremists and warmongers have been recruiting young people. The revival project also aims to reinforce the DRC’s economic sovereignty by cutting sugar imports, from Rwanda and Tanzania especially.
However, the government's sugar strategy has yet to be defined. Several successive decisions have prohibited the import of this commodity in a market where supply is lower than demand. Since its establishment in 1975, SUKI has gone through several phases, including periods of bankruptcy. It also welcomed key private shareholders, including Tanzania’s Kagera Sugar.
This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba
Edited in English by Ola Schad Akinocho
L'entreprise congolaise Kipay Investments développera une centrale hydroélectrique de 200 MW dans le bassin de Lufira, au sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Ce projet, soutenu par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), verra la banque financer les études techniques, évaluer la viabilité financière, couvrir les frais de conseil et structurer le financement de la dette, assurant ainsi la bancabilité du projet. Il s’agit de la première initiative d’Afreximbank pour un projet d’énergies renouvelables du secteur privé en République Démocratique du Congo (RDC).
@kipayenergy est fière d'annoncer qu'elle a signé un accord de financement au titre de la facilité de préparation et de structuration de projet pour la centrale hydroélectrique de Sombwe avec @afreximbank #rdc #DRC #SDG7 https://t.co/R7wMD5GyoN
— Kipay Energy (@KipayEnergy) December 19, 2024
Ce projet s’inscrit dans l’objectif gouvernemental de lier la croissance économique du pays à l’augmentation de son taux d’électrification, actuellement de 21,5 %. Les autorités congolaises visent un taux de 62,5 % d'ici 2030, en exploitant le potentiel hydroélectrique du pays, évalué à plus de 100 000 MW. La centrale s'inscrit comme une réponse pragmatique aux défis énergétiques de la RDC, alors des projets comme Inga 3 rencontrent encore des obstacles administratifs et financiers. « Afreximbank est fière de soutenir des projets d’énergies renouvelables qui non seulement stimulent l’industrialisation et les exportations, mais favorisent également une transition énergétique juste. Ce projet pionnier témoigne de notre engagement à exploiter les ressources renouvelables pour bâtir une infrastructure énergétique durable en RDC. », a déclaré Kanayo Awani, vice-président exécutif d’Afreximbank pour le commerce intra-africain et le développement des exportations.
L’infrastructure contribuera à matérialiser l’ambition du pays en termes de transition énergétique, en fournissant une énergie propre aux entreprises minières de la région, cruciales pour la transformation locale des minéraux stratégiques comme le cuivre et le cobalt.
De plus, elle réduira les émissions de CO₂ de 108 000 tonnes par an, soutenant ainsi les engagements climatiques de la RDC dans le cadre de l’Accord de Paris. En termes d'impact économique, près de 3000 emplois directs seront créés, avec des retombées pour les activités locales, comme la pêche et le commerce, ainsi qu’une amélioration de l’accès à l’électricité pour les communautés voisines.
Les revenus fiscaux générés par le projet devraient profiter au gouvernement de la RDC sur une période de 30 ans. Aucune précision n’a été donnée sur les détails liés à cette prévision, ni sur la date de mise en service de l’infrastructure.
Olivier de Souza
Rome Resources, cotée sur l’AIM et spécialisée dans l’exploration d’étain en RDC, a levé 4,2 millions de livres sterling auprès de Stanvic Mining pour étendre ses forages et renforcer l’exploration de son projet Bisie North, situé dans le Nord-Kivu.
Les fonds serviront à prolonger les forages jusqu’en 2025, réaliser des explorations géophysiques et géochimiques, notamment une cartographie optimale du site, et renforcer le bilan financier de la société.
« Cet investissement stratégique démontre la reconnaissance du projet Bisie North en RDC. Il permettra de poursuivre nos forages et d’accélérer les travaux pour créer de la valeur pour nos actionnaires. », a affirmé Paul Barrett, directeur général de Rome Resources.
Le projet Bisie North s’inscrit dans un contexte favorable où les prix mondiaux de l’étain ont grimpé de 34 % en 2024, atteignant 33 810 dollars la tonne en octobre, en raison d’une offre mondiale limitée.
En RDC, Alphamin Resources, principal producteur, a vu sa production augmenter de 28 % sur les neuf premiers mois de 2024, atteignant 12 087 tonnes. La hausse des prix moyens, passés de 26 557 à 31 757 dollars la tonne, a boosté ses revenus, et Alphamin prévoit une production de 17 000 à 18 000 tonnes cette année.
Rome Resources, avec des teneurs en étain atteignant 7,12 % lors de forages récents, aspire à devenir un acteur clé du marché en s’appuyant sur cette campagne en RDC. On estime que le succès de son projet pourrait contribuer à positionner la RDC comme un acteur plus important du marché mondial de l’étain, répondant à une demande croissante liée aux électroniques et énergies renouvelables.
En 2023, la RDC (19 000 tonnes) s’est classée au 5e rang des plus gros producteurs d’étain derrière la Chine (68 000 tonnes), le Myanmar (54 000 tonnes), l’Indonésie (52 000 tonnes) et le Pérou (23 000 tonnes).
Olivier de Souza
5,85 millions $ ont été nécessaires pour la relance effective des activités de l’entreprise la Sucrerie de Kivu (SUKI), apprend-on d’une communication du ministère en charge de l’industrie et du développement des PME. Ce ministère annonce également une prochaine inauguration officielle du site remis en activité.
Trois millions $ ont été apportés sous la forme de prêts et deux tranches de subventions ont permis de finaliser le financement.
L’usine est déjà opérationnelle, et les premiers sacs de sucre ont été produits. L’entreprise sort d’une nouvelle interruption survenue après une brève reprise des activités en 2021. Selon le gouvernement, elle a déjà relancé 1400 emplois directs sur un objectif de 3000. Les investissements ont aussi permis d’augmenter les surfaces cultivées, les portant à 700 hectares.
La relance de cette entreprise s’inscrit dans la stratégie du gouvernement congolais visant à stimuler l’activité économique dans des zones où les acteurs de l’insécurité recrutent des jeunes pour alimenter l’économie de guerre. De plus, cette initiative vise à renforcer la souveraineté économique en réduisant la dépendance vis-à-vis du sucre importé, notamment du Rwanda et de la Tanzanie.
Cependant, la stratégie du gouvernement en matière de sucre reste à définir. Plusieurs décisions successives ont interdit l’importation de cette denrée sur un marché où l’offre est inférieure à la demande. Depuis sa création en 1975, l’entité aujourd’hui appelée SUKI a traversé plusieurs phases, dont des périodes de faillite, ainsi que l’entrée dans son capital d’actionnaires privés de référence, comme le groupe tanzanien Kagera Sugar.
Georges Auréole Bamba
For months, Albert Zeufack has emerged as a potential candidate to head the African Development Bank (AfDB). However, he remained publicly silent in this regard until now. In this feature, Zeufack officially and exclusively shares his ambitions with Bankable.
It is official! Albert Zeufack is aiming for the highest position at the African Development Bank (AfDB). Zeufack, currently the World Bank's country director for Angola, Burundi, the Democratic Republic of Congo (DRC), and São Tomé and Príncipe, had shared this with Cameroon’s ambassador in the DRC mid-year. He prepared and submitted his application to Yaoundé. The Cameroonian authorities have yet to provide feedback.
“I keep believing that the authorities will provide a favorable response to my application to give Central Africa a better chance," Zeufack told Bankable, optimistic. The AfDB has never had a president from Central Africa and many analysts argue that it is time for a candidate from a member country of the Economic Community of Central African States (ECCAS) to step forward. The current president is Nigeria’s Akinwumi Adesina whose term ends on August 31, 2025.
To have a candidate take over the pan-African institution after Adesina’s exit, Central Africa must submit a profile that wins over all 82 shareholders of the AfDB, including 28 non-African countries.
On March 9, 2024, ECCAS endorsed Mahamat Abbas Tolli as its "sole candidate for Central Africa." On December 14, Chad officially recommended Tolli, former governor of the Bank of Central African States (BEAC).
However, a leaked letter from Cameroon's Minister Delegate for External Relations, Félix Mbayu, dated July 17, 2024, suggests that Tolli may not obtain the support of the African Union (AU), which holds 61% of the voting power. According to the leaked document, the AU States allegedly accuse the Chadian of "management errors" during his tenure at BEAC. The accusations “include tribalism, nepotism, and breaching procedures which led to the recruitment scandal of 2022”. This criticism could hinder his election.
Regardless, the Cameroonian diplomacy noted since a Chadian has been heading the AU Commission since 2017, could also play against Central Africa, preventing it from securing the AfDB’s helm.
DRC: The Perfect Testing Ground
In these circumstances, many officials in Cameroon and the sub-region deem that "Mr. Zeufack appears to be an alternative capable of better safeguarding the interests of Central Africa." Unlike previous AfDB presidents, Zeufack has not held a ministerial position in his country, which Zeufack believes to be a good thing. "What if the board wants an unconventional candidate to reform the institution? I would be the ideal candidate," he claimed.
With over 30 years in economic development, Zeufack has garnered extensive experience, particularly with Asian economies like Malaysia. A close associate notes, "Albert has acquired the skills to provide concrete solutions to the challenges facing the continent," emphasizing his potential to drive the AfDB's ten-year strategy (2024-2033), which focuses on accelerating green and inclusive growth.

Zeufack's career began as a consultant at the World Bank from 1993 to 1994, and he joined the institution full-time in 1997 as an economist in the macroeconomics division. In 2022, he became the first African Chief Economist for Africa. Six years later, he was appointed Country Manager for Angola, Burundi, DRC, and São Tomé and Príncipe. Notably, he took a leave from 2008 to 2012 to serve as Chief Economist and Director of Research and Strategy for Malaysia's sovereign wealth fund, Khazanah Nasional Berhad.
Zeufack said he has always been actively committed to Africa's development. His work includes securing World Bank financing for Kenya's decentralization project, conducting Morocco's first major competitiveness survey, and helping shape Côte d'Ivoire's Vision 2030. He also played a key role in introducing Malaysia's sovereign wealth fund to Africa.
An extensive network enhances his candidacy; he has established connections across 42 countries and is involved with various organizations, including the UN Network for Sustainable Development, the Technical Advisory Committee for the Natural Resources Charter at Oxford, the Advisory Board of the Natural Resources Governance Institute (NRGI) and the Board of Directors of the African Economic Research Consortium (AERC).
To help us fully assess his potential on a continental scale, Albert Zeufack urges to focus on the Democratic Republic of Congo (DRC), a nation spanning over two million square kilometers and home to more than 100 million people. "The DRC looks like a laboratory for what I could do on an African scale. (...) The DRC combines all the difficulties faced by African countries. Doing projects in the DRC prepares us to do them everywhere in Africa," the economist explained.

Since July 2022 when Albert Zeufack took over as head of operations in the DRC, the World Bank's portfolio in the country has nearly doubled, from $5.2 billion in 2021 to $8.3 billion by mid-2024. Convinced that "building modern connectivity infrastructure is the key to industrialization," Zeufack championed multiple projects across various sectors, including the digital, energy, water, and transport sectors. As a result, over three million residents in Kinshasa now have access to drinking water, two million improved electricity connections have been established, and work has commenced on the Mbuji-Mayi-Kabinda-Bukavu freeway, funded by $1.5 billion from the World Bank.
Also, after a 15-year hiatus, World Bank budget support resumed in 2022 with an initial allocation of $250 million, expected to total $2.25 billion by 2026. "We have obtained that the first budget support, which was $250 million in 2022, will increase to $500 million the following year and that this amount will be renewed every year until 2026," explains Zeufack. This was not easy “since securing this support requires meeting specific criteria.” These funds help support reforms to bolster governance and improve the business climate, to attract private funding in the DRC.
«Mr. Inga»
At the World Bank or in the DRC, Albert Zeufack has earned the nickname “Mr. Inga”, after the ambitious Inga project. Inga is a project to build a +40 GW power plant on the Congo River. Zeufack is recognized as the architect who brought the World Bank on board the project after the institution had withdrawn from Inga III (the project’s third phase which was expected to have a minimum installed capacity of 3 GW). The World Bank had withdrawn from the mega project in 2016 due to disagreements with Congolese leaders.
Now, over 50 employees from the World Bank Group are fully dedicated to the project. Also, new technical studies are being financed, as the old ones are over a decade old. A 10-year program should be submitted to the Bank's board in H1 2025. This program, valued at $1 billion, aims to prepare the DRC for the project. It should also help enhance the skills of Kongo-Central residents, enabling them to secure the job opportunities yielded by Inga III and build essential infrastructure to accommodate an influx of people.
Zeufack persuaded his superiors and local authorities to shift the project's focus. "For a long time, the project was exclusively viewed as a way to meet the energy needs of a large part of the continent, but the new vision, sparked by the World Bank’s current country manager, is rather to make it first and foremost an engine that drives the country’s development," said Landry Djimpé, a World Bank consultant for Inga III. This new approach prioritizes providing electricity to the 80 million Congolese who still sleep in the dark, and fostering the DRC's economic transformation, before exporting energy to neighboring regions.
However, Zeufack acknowledges that significant work remains before construction can commence. Studies must be conducted, options evaluated based on cost and electricity demand, and financing secured. Zeufack taking over the AfDB’s helm would surely result in the pan-African lender playing a greater role in the Inga III project–an ambition the institution often expressed.
This article was initially published in French by Aboudi Ottou
Edited in English by Ola S. Akinocho
Lors d’un point de presse gouvernemental, le ministre d’État de la RDC en charge de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire a annoncé la disponibilité prévue de 1 062 tracteurs d’ici fin mars 2025 dans différentes localités du pays, visant à réduire la pénibilité des travaux agricoles, notamment pour les femmes, et à accroître la production dans le secteur.
« Notre agriculture est en bas de l’échelle ; il y a des femmes qui travaillent encore avec des houes. Nous avons distribué 260 000 houes au niveau national et réfléchissons à la mécanisation de l’agriculture dans notre pays », a déclaré le ministre, selon des propos rapportés par l’Agence Congolaise de Presse. Cependant, des détails supplémentaires sur ce projet, tels que le fournisseur des équipements ou les bénéficiaires finaux, n’ont pas été fournis.
Cette initiative n’est pas nouvelle en RDC. Des annonces de distribution de machines agricoles ont été faites en 2024, notamment un lot de 350 tracteurs mentionné par le président Félix Tshisekedi dans son discours à la nation. En juillet 2024, Equity BCDC, filiale du groupe kényan Equity Holdings, a signé un accord avec le concessionnaire Congo Motors pour permettre aux agriculteurs d’acquérir des tracteurs en mode leasing.
L’agriculture est un objectif constant de diversification de l’économie en RDC, où l’offre en produits essentiels, comme le maïs, est inférieure à la demande. Il n’existe pas de bilan consolidé des précédentes opérations de mise à disposition de machines agricoles, rendant complexe l’évaluation de leurs effets concrets sur la productivité.
Au-delà de la mécanisation, le secteur souffre d’un enclavement quasi permanent. Selon une étude du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) relative au plan de développement local de 145 territoires (PDL 145 T), à peine 20 % de la population, majoritairement agricole, a accès à des routes praticables. En complément de la mécanisation, les autorités prévoient de travailler sur 38 000 kilomètres de routes de desserte agricole.
Par ailleurs, des acteurs privés sont impliqués dans l’exploitation des ressources vertes. En octobre 2024, un projet porté par le groupe Mole, basé à Fribourg en Suisse et dirigé par un Congolais d’origine, a été annoncé, avec l’ambition d’investir près d’un milliard de dollars. Selon le ministre de l’Agriculture, ce projet et d’autres feront l’objet de partenariats public-privé et sont en cours de structuration.
Plusieurs bailleurs de fonds interviennent également dans le secteur, dont la Banque Africaine de Développement, qui prévoit de créer plus de 50 000 emplois dans le secteur. Au-delà de l’autosuffisance, la RDC, qui dispose des superficies arables les plus importantes d’Afrique, ambitionne de renforcer son statut d’exportateur de produits agricoles, en diversifiant au-delà du cacao et du café, vers des produits comme le soja ou le piment.
Ce renforcement de la mécanisation est susceptible de générer un minimum de 4240 emplois dans le pays, en considérant que chaque machine agricole nécessite un conducteur, un responsable de maintenance, une personne chargée des approvisionnements en pièces détachées et un responsable administratif et financier pour coordonner l’ensemble des opérations.
La République Démocratique du Congo (RDC) a engagé des poursuites pénales contre des filiales locales d’Apple en France et en Belgique, rapportent, ce 17 décembre 2024, plusieurs médias internationaux citant les avocats de la partie congolaise. L’entreprise américaine et ses filiales sont accusées de « dissimulation de crimes de guerre, de blanchiment de minerais entachés, de recel et de pratiques commerciales trompeuses visant à rassurer les consommateurs sur la propreté de sa chaîne d’approvisionnement ». Si l’annonce fait grand bruit, plusieurs zones d’ombre demeurent.
Ce que l’on sait de l’affaire
En avril 2024, la RDC a adressé une mise en demeure à Apple. Dans ce document, l’État congolais demandait à la multinationale de s’expliquer sur l’origine des minerais 3T (étain, tungstène, tantale) utilisés dans ses produits électroniques. Kinshasa affirmait que ces minerais étaient extraits dans des conditions illégales en RDC, puis acheminés par contrebande vers le Rwanda avant d’intégrer les chaînes d’approvisionnement mondiales. La société disposait de trois semaines pour répondre.
En mai, les avocats congolais avaient annoncé avoir reçu de nouvelles preuves de lanceurs d’alerte, renforçant les accusations contre Apple. Ces documents, dont la nature n’a pas été précisée publiquement, faisaient état d’un approvisionnement illégal persistant malgré les engagements affichés par la société américaine en matière de traçabilité.
Les plaintes déposées en France et en Belgique, préparées, selon Reuters, au nom du ministre de la Justice congolais, sont présentées comme une avancée importante. Les informations relayées par la presse ne précisent pas si elles interviennent parce que la partie congolaise dispose de nouvelles preuves ou si elles constituent simplement une suite à la démarche amorcée en avril.
Concernant le choix des deux pays, les avocats expliquent qu’il se justifie par l’accent qui y est mis sur la responsabilité des entreprises. Ils ajoutent que la Belgique a une responsabilité morale particulière d’agir, « car le pillage des ressources de la RDC a commencé durant la colonisation au 19 ᵉ siècle sous le règne du roi Léopold II ».
Les zones d’ombre
Par ailleurs, les avocats de la RDC, cités par le journal Le Monde, ne compteraient pas s’arrêter à Apple, qui est « sans doute l’une des cibles les plus symboliques, du fait de sa puissance financière et de sa communication débridée sur le thème “nous faisons du bien à la planète” ». Ils pourraient engager des actions judiciaires contre d’autres entreprises dans d’autres pays.
Les accusations visant les géants du numérique, dont Apple, pour leur implication dans le négoce de « minerais de sang » en RDC, ne sont pas nouvelles, comme l’expliquait Agence Ecofin il y a quelques mois. Apple a déjà nié s’approvisionner auprès de raffineries ou de fonderies liées à des « groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe ».
Plusieurs points restent à éclairer, notamment sur les objectifs de la RDC et le timing de cette démarche judiciaire. L’État congolais cherche-t-il à faire pression pour obtenir une meilleure traçabilité des minerais ? Souhaite-t-il des compensations financières pour les dommages subis ? Ou utilise-t-il cette procédure pour attirer l’attention internationale sur la question des minerais de conflit et des violations des droits humains dans l’est de la RDC ? À ce stade, le gouvernement congolais n’a pas précisé ce qu’il attend concrètement d’Apple.
Scénarios possibles
Les plaintes déposées seront examinées par les autorités judiciaires françaises et belges, qui devront décider de l’ouverture ou non d’une enquête. Plusieurs scénarios sont possibles : si une enquête est ouverte, elle pourrait clarifier les accusations et établir les responsabilités éventuelles d’Apple. En l’absence de preuves suffisantes, les plaintes pourraient être classées sans suite.
En attendant de nouveaux développements, cette démarche de la RDC soulève des questions de fond sur la gouvernance des ressources naturelles, la responsabilité des grandes entreprises tech dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en minerais stratégiques, la transparence de ces chaînes et les marges d’amélioration nécessaires pour éviter que les minerais de conflit ne continuent d’alimenter les violences.
Pour rappel, la RDC est l’un des deux principaux exportateurs mondiaux de coltan, avec 1 918 tonnes en 2023. Selon plusieurs rapports internationaux, cette part serait plus grande sans la production sortie illégalement du pays vers le Rwanda, laquelle sert à financer les groupes rebelles. Plus tôt cette année, une mission de l’ONU en RDC a indiqué que le groupe rebelle M23 génère environ 300 000 dollars de revenus chaque mois grâce aux taxes prélevées sur la production de coltan dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, dans le Nord-Kivu.
En dehors du coltan, la RDC est leader mondial de la production de cobalt et producteur non négligeable d’étain, soit plusieurs métaux essentiels à l’électronique moderne, y compris les smartphones et les ordinateurs.
Louis-Nino Kansoun, Agence Ecofin
The DR Congo government should promulgate its new agricultural and seed laws before the end of May 2025. President Félix Tshisekedi disclosed the timeframe in his State of the Nation address to Parliament on December 11, 2024. The laws will be accompanied by other measures to bolster agricultural governance in the country.
The additional measures will include an agricultural cadastre, land use plans, and a complete database of all stakeholders in the agricultural sector.
While no specific timeline for parliamentary adoption has been provided, observers are optimistic that these laws could improve the business environment for current and potential investors.
For years, stakeholders have criticized Article 16 of the 2011 Agricultural Law, which mandates that 51% of shares in commercial agricultural enterprises be held by nationals, against 49% by foreign investors. According to the World Bank, this measure could deter foreign investment in the agro-industrial sector.
The forthcoming seed law would be a major milestone in developing the DRC’s seed industry. Last October, the government announced plans to spend around $18 million to build a seed analysis laboratory and/or set up a national seed service by 2026.
This article was initially published in French by Espoir Olodo
Edited in English by Ola S. Akinocho