Courtisé depuis plusieurs années par les autorités congolaises, l’agro-industriel sud-africain Futurelife a franchi une étape vers son implantation en République Démocratique du Congo (RDC). Le 10 février 2025, l’entreprise a signé un protocole d’accord avec le ministère de l’Industrie et du Développement des PME, portant sur la construction d’une usine de transformation agroalimentaire.
D’après le ministre Louis Kabamba, « cette initiative démarre dans six mois ». Mais pour l’instant, le montant de l’investissement et le lieu exact de l’usine restent à préciser. En décembre 2022, alors ministre de l’Industrie, Julien Paluku avait évoqué, lors d’une visite dans les usines de l’entreprise à Durban, en Afrique du Sud, la possibilité d’installer l’usine à Maluku ou dans une des zones économiques spéciales (ZES) en province.
Le gouvernement congolais mise sur ces ZES pour stimuler l’industrialisation, en offrant aux entreprises des conditions économiques avantageuses, telles que des exonérations fiscales. Dans ce contexte, Futurelife négocie certainement ces incitations en position de force avant de finaliser son implantation.
Pour les autorités congolaises, l’installation de l’entreprise sud-africaine Futurelife, spécialisée dans la production de produits alimentaires, devrait contribuer à réduire les importations de denrées, qui ont atteint 3 milliards de dollars en 2023. « Cette initiative (…) marque un tournant pour le développement industriel et la sécurité alimentaire en RDC. Un grand pas pour notre économie et notre indépendance alimentaire ! », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Développement des PME.
D’après la même source, la future usine de transformation agroalimentaire de Futurelife devrait créer 350 emplois directs dès son lancement et dépasser les 1 000 emplois directs en un an. Ce projet pourrait également structurer une véritable chaîne de valeur agro-industrielle, l’entreprise s’approvisionnant en matières premières pouvant être produites localement : farine de maïs, de soja et de riz, arachide, cacao, lait de vache…
Boaz Kobeya, stagiaire
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