Le 17 octobre 2024, lors de l’ouverture du Forum Rebranding Africa à Bruxelles, Albert Zeufack, représentant de la Banque mondiale en République Démocratique du Congo (RDC), a souligné les atouts économiques du pays et a plaidé pour des investissements massifs afin d’accompagner sa transformation.
Albert Zeufack a mis en avant le potentiel inexploité de la RDC dans divers secteurs, soulignant que le pays dispose de vastes terres arables et de ressources minières stratégiques. Cependant, il a noté que la croissance économique repose encore trop sur le secteur minier. Selon lui, l’agriculture et d’autres secteurs non extractifs pourraient jouer un rôle crucial dans la diversification économique. « Cette économie peut être diversifiée en ajoutant de la valeur au secteur minier et en développant l’agroalimentaire », a-t-il déclaré, rappelant que le développement de l’agriculture est l’une des priorités de la Banque mondiale en RDC.
Pour l’économiste camerounais, l’accès à l’énergie est un élément essentiel à la transformation du potentiel économique de la RDC. Il a rappelé que l’un des principaux axes d’investissement de la Banque mondiale concerne le secteur énergétique, avec le projet Inga en tête. « L’accès à l’énergie est la clé pour diversifier l’économie et améliorer les conditions de vie », a-t-il insisté, soulignant que les infrastructures énergétiques sont cruciales pour attirer les investissements et favoriser le développement d’industries locales.
Avec des prévisions de croissance pour 2024 s’élevant à plus de 5 %, dont supérieure à la moyenne africaine, Zeufack a souligné que la RDC demeure un terreau prometteur pour les investissements. Cependant, il a également insisté sur la nécessité d’accompagner ces investissements d’une stratégie claire de diversification économique.
L’économiste camerounais a conclu son intervention en exhortant les investisseurs à ne pas manquer les opportunités offertes par la RDC, en soulignant que la Banque mondiale soutient activement les réformes économiques en cours. « Si nous avons triplé notre portefeuille en RDC, c’est parce que nous percevons une réelle volonté de transformation au sein du gouvernement », a-t-il déclaré.
Le portefeuille d’investissements de la Banque mondiale en RDC s’élève actuellement à 7,3 milliards de dollars, avec la possibilité d’atteindre 9,5 milliards si les processus en cours aboutissent. Cela inclut un milliard pour l’appui budgétaire et un milliard pour le projet Inga.
Georges Auréole Bamba à Bruxelles
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