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Equipe Publication

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After M3 rebels and their Rwandan allies took control of Goma last January, the Goma International Airport was shut. Air traffic between Kisangani (Tshopo) and Goma (North Kivu) subsequently halted, significantly impacting passenger and freight transport in the region. 

The situation has plunged 13 airlines and travel agencies operating in Kisangani into severe financial difficulties, according to their representatives. During a February 25 visit by Tshopo’s provincial Minister of Transport and Communication, Mogenya Baraka, these stakeholders expressed concerns over the absence of air links to Goma, which they claim has crippled their operations.

They also criticized the imposition of a tax on certain goods destined for Kinshasa, including Fumbwa, a popular vegetable in the region. Quoted by Radio Okapi, the head of Congo Airways labeled the tax “non-regulatory,” arguing that it is not listed in any official nomenclature. He further noted that this practice has inflated cargo flight costs, compounding the challenges faced by companies already struggling due to the suspension of flights.

Minister Baraka acknowledged the concerns but clarified that revising tax regulations falls under the jurisdiction of the Provincial Assembly.

In 2021, following complaints from airlines about high taxes and operating costs, the government introduced relief measures such as exemptions on aircraft spare parts, reduced parking fees at major airports, and a cut in VAT on air transport from 16% to 8%. However, these measures have done little to address the unique challenges posed by ongoing conflict in North Kivu.

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

 

The North Kivu provincial government, in collaboration with banking institutions, is planning to shift banking operations from Goma to Beni, the province's temporary capital. This decision was announced following a meeting on March 4, 2025, between North Kivu’s military governor, Major General Évariste Somo Kakule, and representatives of local banks.

The move comes in response to the closure of banks in Goma after the city fell under the control of M23 rebels and their Rwandan allies. The occupation has disrupted financial services, making it difficult for the government to pay salaries to civil servants and bonuses to soldiers stationed on the front lines. To address this issue, authorities and banking institutions are exploring ways to facilitate payments from Beni.

"Most of the institutions active in Goma are also here in Beni. We are looking at ways to have agents previously paid by banks absent in Beni to continue receiving payments here" said Reagan Dikoma, manager of Equity BCDC, speaking on behalf of the banks.

Paying salaries and bonuses remains a pressing concern for the central government. During the 32nd Council of Ministers meeting on February 21, 2025, Prime Minister Judith Suminwa highlighted this issue, which had been discussed earlier at the Economic Context Committee meeting on February 19. However, no definitive solution has yet been reached. During the Council, ministers were tasked with “thinking of practical modalities for salary disbursement in North and South Kivu.”

This article was initially published in French by Ronsard Luabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

On March 4, 2025, the German government announced sanctions against Rwanda over its alleged support for the M23 rebels who recently invaded eastern Democratic Republic of Congo (DRC). Germany decided after the rebels overtook several cities, including Goma and Bukavu.

"We will suspend new financial commitments, review existing development cooperation with the Rwandan government, and suspend high-level participation in development policy events of the Rwandan government," Germany’s Ministry for Economic Cooperation and Development (BMZ) stated.

Germany had initially earmarked €93.6 million ($98 million) in funding for Rwanda for the 2022-2024 period, but these funds will no longer be disbursed.

Rwanda called the move "wrong and counterproductive," arguing that such unilateral sanctions undermine regional stability.

The sanctions come amid growing calls from Western nations for Rwanda to stop supporting the M3 rebels. However, Rwandan leader Paul Kagame keeps claiming that his troops are merely there to secure borders.

This article was initially published in French by Boaz Kabeya (intern)

Edited in English by Ola Schad Akinocho

L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a lancé un appel à consultation publique pour préparer l’introduction de la 5G en République Démocratique du Congo (RDC). Cette initiative, qui se déroulera du 3 mars au 2 avril 2025, vise à impliquer les acteurs du numérique dans l’élaboration d’une feuille de route inclusive pour le déploiement de cette technologie.

La 5G ne se limite pas à une amélioration des réseaux mobiles existants. Elle incarne une véritable révolution technologique, promettant des débits plus rapides, une latence réduite et une connectivité accrue. Pour la RDC, un pays en pleine transformation numérique et diversification économique, cette technologie pourrait servir de catalyseur de développement. Elle permettrait d’accélérer la numérisation des entreprises, d’optimiser les services publics et de stimuler l’innovation dans des secteurs économiques clés tels que l’agriculture, la mine.

La 5G pourrait être réservée dans une première étape à des usages industriels, au regard des données de consommation grand public du marché de la téléphonie mobile qui traduisent en quelque sorte la maturité du marché. Dans son dernier rapport sur l’état du marché de l’Internet, le régulateur télécoms indique que la RDC enregistrait 30 769 441 utilisateurs d’Internet mobile contre 23 267 pour l’Internet fixe. Soit des taux de pénétration respectifs de 31,49 % et 0,024 %. La 3G et la 4G ne couvraient encore que 55 % et 45 % de la population et seuls 9361 de kilomètres de fibre optique étaient déjà déployés sur les 50 000 km prévus à travers le territoire national.

Si la 5G représente une opportunité majeure pour la RDC, son déploiement ne sera pas sans difficulté. Le pays doit d’abord faire face à des lacunes en matière d’infrastructures numériques. Un autre enjeu majeur concerne la régulation. L’ARPTC, consciente de la complexité du projet 5G qui nécessite une planification minutieuse, une régulation adaptée et une collaboration entre les secteurs public et privé, veut profiter de cette consultation pour recueillir l’avis de l’écosystème sur diverses questions clés comme la gestion du spectre des fréquences ; le partage des infrastructures et l’accès au domaine public ; les obligations de licences.

Muriel Edjo

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Le gouvernement allemand a annoncé, le 4 mars 2025, des sanctions contre le Rwanda en raison de son implication dans le soutien aux rebelles du M23, actifs dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient après la prise de plusieurs villes stratégiques, dont Goma et Bukavu, par le groupe armé.

« Nous allons suspendre de nouveaux engagements financiers, revoir la coopération existante avec le gouvernement rwandais dans le domaine du développement, et suspendre la participation de haut niveau aux événements de politique de développement du gouvernement rwandais », a indiqué le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) dans un communiqué.

Dans ce cadre, l’Allemagne a précisé avoir initialement prévu un financement de 93,6 millions d’euros (environ 98 millions de dollars) pour le Rwanda sur la période 2022-2024, mais que ces fonds ne seraient plus débloqués dans le contexte actuel.

Le gouvernement rwandais a critiqué cette décision, la qualifiant de « mauvaise et contreproductive ». Il a affirmé que de telles sanctions unilatérales compromettaient la stabilité régionale.

Cette suspension intervient alors que plusieurs pays occidentaux intensifient leurs pressions sur le président rwandais Paul Kagame, l’exhortant à cesser tout soutien aux rebelles du M23. Kigali, de son côté, continue de justifier son implication par la nécessité de sécuriser ses frontières face aux milices opérant dans la région.

Boaz Kabeya, stagiaire

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La demande en produits pétroliers à Kinshasa a « fortement augmenté » depuis la baisse des prix à la pompe le 3 octobre 2024, selon le ministère de l’Économie nationale. Depuis cette date, l’essence est vendue à 2 990,49 francs congolais (FC) le litre et le gasoil à 2 979,73 FC dans la zone Ouest, contre respectivement 3 440 FC et 3 435 FC en septembre 2024, soit une réduction de 13 %.

Dans un communiqué publié le 26 février 2025, le ministère indique que la demande en carburant dans les stations-service a été multipliée par trois, atteignant 4 500 m³ par jour, contre 1 500 m³ auparavant. Pour la seule journée du 26 février, la Société d’entreposage des produits pétroliers (SEP) a distribué 4 800 m³, précise la même source.

De l’aveu du gouvernement, la baisse des prix intervenue en octobre 2024 « a accru les pertes supportées par les distributeurs pétroliers », augmentant ainsi le montant des compensations remboursées par l’État. L’augmentation de la demande à Kinshasa, l’un des principaux marchés de carburants du pays, risque d’alourdir davantage la facture des subventions. Or, la RDC s’est engagée, dans le cadre de son nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI), à intensifier ses efforts pour les rationaliser. Cette situation accentue aussi la pression sur les finances publiques, déjà sollicitée par la hausse des dépenses de sécurité liée à la détérioration du conflit à l’est du pays.

Opportunité pour les banques et les sociétés pétrolières

Au cours des dix premiers mois de 2024, le gouvernement affirme avoir remboursé 293 millions de dollars de manque à gagner aux compagnies pétrolières. « Nous poursuivrons le remboursement diligent du solde des arriérés de 2023, estimé à 211 millions de dollars », ajoute-t-il, cité dans le dernier rapport du FMI paru en janvier dernier. Selon la même source, pour honorer ces paiements, l’État a contracté deux prêts bancaires, garantis par une partie des prélèvements parafiscaux inclus dans la structure des prix du carburant. Avec un taux d’intérêt moyen se situant autour de 13 %, l’opération est très rentable pour les banques.

Dans son communiqué, le ministère de l’Économie nationale ne justifie pas la hausse de la demande à Kinshasa. Il se contente de constater que cette augmentation est survenue après la baisse des prix des carburants. Il reste donc difficile de déterminer si cette tendance est structurelle ou simplement conjoncturelle.

L’absence de statistiques détaillées sur la consommation réelle des ménages et des entreprises ne permet pas encore d’évaluer l’impact du pouvoir d’achat sur la demande de carburant à long terme. En août 2023, avant la forte dépréciation du franc congolais, la consommation d’essence et de gasoil dans la zone Ouest s’élevait respectivement à 30,4 millions de m³ et 24,3 millions de m³. Un an plus tard, malgré la dévaluation monétaire, les volumes sont restés proches de 30 millions de m³ par type de carburant en septembre 2024, ce qui relativise l’impact réel de la baisse des prix sur la demande finale.

Si cette hausse de la consommation se pérennise, les principaux bénéficiaires seront les traders pétroliers, les distributeurs comme SEP, ainsi que les opérateurs logistiques tels que COBIL (SPSA) et Lerexcom Petroleum. Ces derniers ont perçu, en septembre 2024, des revenus trois fois plus élevés qu’en août 2023 sur chaque litre de carburant écoulé.

Georges Auréole Bamba et Boaz Kabeya, stagiaire

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Le gouvernement provincial du Nord-Kivu et les institutions bancaires envisagent de transférer les activités bancaires de Goma à Beni, chef-lieu provisoire de la province. C’est ce qui ressort de la rencontre tenue ce 4 mars 2025 entre le gouverneur militaire, le général-major Évariste Somo Kakule, et les représentants locaux des banques.

Cette réflexion fait suite à la fermeture des banques à Goma après l’occupation de la ville par les rebelles du M23 et leurs soutiens rwandais, rendant difficile le versement des salaires des agents de l’État. Pour remédier à cette situation, l’autorité provinciale et les institutions bancaires ont étudié la possibilité d’effectuer ces paiements depuis Beni.

« La plupart des institutions qui étaient présentes à Goma sont également installées ici. Nous sommes donc en train d’examiner comment permettre aux agents qui percevaient leur salaire auprès des banques absentes à Beni de continuer à en bénéficier sur place », a expliqué Reagan Dikoma, gérant de Equity BCDC, au nom de l’ensemble des banques.

La question du paiement des salaires des fonctionnaires et des primes aux militaires déployés sur le front, non seulement dans ces deux provinces, mais aussi dans les zones environnantes, préoccupe le gouvernement. Lors de la 32 ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue le 21 février 2025, la Première ministre, Judith Suminwa, a rappelé que cette problématique avait été discutée lors de la réunion du Comité de conjoncture économique du 19 février 2025.

Cependant, aucune solution définitive n’avait manifestement été arrêtée. À l’issue de cette réunion, les ministres concernés avaient été chargés de « réfléchir aux modalités de paiement des salaires des fonctionnaires et des primes des militaires au front dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ».

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Le Canada a annoncé, ce 3 mars 2025, une série de mesures restreignant sa coopération économique avec le Rwanda. Selon une déclaration officielle, trois décisions majeures ont été prises : la suspension des exportations de marchandises et de technologies contrôlées vers Kigali, l’arrêt des nouvelles initiatives commerciales intergouvernementales et la fin du soutien aux projets de développement commercial du secteur privé. Ottawa prévoit également de réexaminer sa participation aux événements internationaux organisés au Rwanda et d’évaluer avec plus de prudence les candidatures rwandaises pour l’accueil de futurs sommets.

Ces restrictions, justifiées par « les actions du Rwanda dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) », ont été annoncées dans un communiqué conjoint des ministres Mélanie Joly (Affaires étrangères), Ahmed Hussen (Développement international) et Mary Ng (Promotion des exportations). Le Canada reproche à Kigali la présence de ses forces de défense en RDC et leur soutien au groupe rebelle M23, des actes qualifiés de « violations flagrantes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC et de la Charte des Nations unies ».

En suivant cette logique, Ottawa attribue au Rwanda la responsabilité des atrocités, des massacres et des enlèvements généralisés dans l’est de la RDC, qu’il condamne fermement. De son côté, Kigali a réagi en déclarant avoir pris note de la position canadienne, tout en dénonçant une « attribution diffamatoire » d’atrocités présumées.

Depuis le début de l’année, le M23 et ses alliés ont lancé une vaste offensive dans l’est de la RDC, s’emparant de plusieurs localités, dont Goma et Bukavu, les capitales provinciales du Nord et du Sud-Kivu. Selon le bilan présenté lors du dernier Conseil des ministres, tenu le 28 février 2025, le conflit aurait déjà fait plus de 8 500 morts et 7 776 blessés.

Montée de la pression

Le Canada et le Rwanda entretiennent des relations bilatérales depuis 1963, couvrant plusieurs domaines, notamment l’aide au développement, les échanges commerciaux et la coopération diplomatique. En 2022-2023, Ottawa a octroyé 44,82 millions de dollars d’aide internationale au Rwanda, principalement dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’égalité des genres. Sur le plan commercial, les échanges entre les deux pays ont atteint 13,4 millions de dollars en 2023. Le Canada exporte principalement du blé, des véhicules et des pièces d’avion vers le Rwanda, tandis que Kigali envoie du café, des condiments et des épices sur le marché canadien. Par ailleurs, plusieurs entreprises canadiennes sont actives au Rwanda dans les infrastructures, l’ingénierie, les mines et l’énergie.

Ces décisions marquent un durcissement de la position du Canada face à l’implication présumée du Rwanda dans le conflit à l’est de la RDC. Ottawa suit ainsi la voie tracée par les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, qui ont déjà sanctionné Kigali. Washington a récemment inscrit James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, sur sa liste de sanctions pour son soutien au M23. De son côté, l’Union européenne a suspendu sa coopération en matière de défense avec le Rwanda et annoncé un réexamen du protocole d’accord signé en février 2024 sur les minerais stratégiques. Quant au Royaume-Uni, il a gelé une partie de son aide bilatérale.

Pierre Mukoko

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En raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), 2 594 écoles ont cessé leurs activités dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, privant plus d’un million d’élèves d’accès à l’éducation, selon le compte rendu du Conseil des ministres du 28 février 2025. Aucune donnée n’a été communiquée concernant l’impact sur l’enseignement supérieur et universitaire.

Pour assurer la continuité des cours, le gouvernement congolais a décidé d’adopter, le 6 février dernier, l’enseignement ouvert et à distance dans les universités publiques et privées, offrant ainsi une nouvelle perspective à Schoolap, la plateforme d’apprentissage en ligne fondée en 2017 par Pascal Kanik.

Cette année-là, cet ancien employé de Vodacom a choisi d’abandonner un poste confortable pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Avec son associé Guy-José Leta, il cofonde alors Schoolap, une solution numérique visant à améliorer l’accès à l’éducation en RDC.

Schoolap permet de connecter enseignants, parents et élèves à du contenu pédagogique certifié, garantissant ainsi un apprentissage de qualité. Aujourd’hui, près d’un million d’élèves à travers le pays bénéficient de cette solution, qui s’intègre désormais dans la stratégie éducative nationale.

L’idée de Schoolap germe alors que Pascal Kanik effectue une mission en province pour installer un réseau de télécommunications, suivie d’une sensibilisation sur le développement durable. Confronté aux défis du système éducatif congolais, il prend conscience de l’urgence de créer un outil moderne pour pallier le manque de ressources pédagogiques.

Booster par le Covid-19

En quelques années seulement, Pascal Kanik et son équipe ont fait de Schoolap une référence de l’edtech en RDC. En 2019, la startup réalise la plus grande levée de fonds d’Afrique centrale, obtenant 500 000 dollars américains pour accélérer sa croissance. Ce financement, apporté par le groupe international Eutelsat, est officialisé par la signature d’un contrat entre Pascal Kanik, CEO de Schoolap, et Jonathan Jansen, CEO de Flash International, dans les locaux d’Ingenious City.

La même année, la startup est récompensée lors des Seedstars, un concours dédié aux entreprises innovantes sur les marchés émergents, en remportant le prix de la meilleure plateforme d’éducation en ligne.

Le succès de Schoolap s’accélère avec la fermeture des écoles due à la pandémie de Covid-19. La plateforme devient alors une solution incontournable pour assurer la continuité pédagogique en RDC. Aujourd’hui, elle recense plus de 20 300 contenus pédagogiques, 6 000 écoles partenaires, 1,9 million d’élèves inscrits et 105 000 enseignants impliqués. Présente dans six provinces du pays, elle propose désormais sept produits intégrés à son offre éducative.

Après avoir conquis une large part du marché congolais, Schoolap franchit un nouveau cap en s’implantant au Kenya, marquant ainsi sa première expansion en Afrique anglophone. La startup propose une plateforme complète, combinant la gestion numérique des programmes scolaires et des outils interactifs, répondant aux besoins croissants des établissements éducatifs.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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Le trafic aérien entre Kisangani (Tshopo) et Goma (Nord-Kivu) est interrompu depuis janvier 2025. L’aéroport de Goma demeure fermé en raison de l’occupation de la ville par les rebelles du M23 et leurs alliés, notamment des éléments de l’armée rwandaise. Cette situation affecte aussi bien le transport des passagers que celui des marchandises.

En conséquence, 13 compagnies aériennes et agences de voyages opérant à Kisangani se retrouvent en difficulté financière, affirment leurs responsables. Ces derniers ont exposé leurs préoccupations lors de la visite du ministre provincial des Transports et Voies de Communication, Mogenya Baraka, le 25 février.

Ces responsables estiment que l’absence de liaisons aériennes vers Goma freine leurs activités et dénoncent l’imposition d’une taxe sur certains produits destinés à Kinshasa. Selon le responsable de Congo Airways, cité par Radio Okapi, cette taxe concerne notamment le Fumbwa, un légume largement consommé dans la région. Il la juge non réglementaire, affirmant qu’elle ne figure pas dans une nomenclature officielle. Ce cadre de la compagnie aérienne nationale souligne que cette pratique alourdit considérablement les coûts des vols cargo, aggravant ainsi les difficultés des entreprises déjà impactées par la suspension des connexions avec Goma.

En réponse, le ministre provincial a précisé que la révision de la nomenclature des taxes ne relève pas directement de sa compétence, mais de celle de l’Assemblée provinciale.

En 2021, face aux plaintes des compagnies aériennes concernant les charges fiscales et opérationnelles, le gouvernement avait adopté plusieurs mesures d’allègement. Celles-ci incluaient l’exemption des droits de douane à l’importation et à l’exportation des pièces de rechange et consommables d’avions, un mécanisme de dédouanement simplifié, ainsi qu’une réduction de la redevance de parking, passée de 250 USD à l’aéroport de N’djili à 30 USD et à 50 USD dans les pays voisins. D’autres allègements ont concerné les taxes perçues par la Régie des voies aériennes (RVA) et le retrait de la redevance sûreté et sécurité de la RVA du prix du billet. De plus, le taux de la TVA sur le transport aérien avait été réduit de 16 % à 8 %.

Ronsard Luabeya, stagiaire

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