The Democratic Republic of Congo (DRC) could be severely affected by the looming shutdown of the U.S. Agency for International Development (USAID). The DRC is one of the top African recipients of U.S. aid.
On February 3, Elon Musk, as Head of the U.S. Government Department of Efficiency, announced the USAID’s potential closure. A few days prior, President Trump had issued an executive order freezing U.S. foreign aid for 90 days, except for Israel, Egypt, and emergency food assistance. Secretary of State Marco Rubio has been appointed as the USAID’s interim director to address internal "insubordinations" that hindered a planned review of the agency's activities. Citing Rubio, several media outlets reported that the Agency’s actions sometimes misaligned with the United States’ strategic priorities.
Potential Repercussions on DRC
The DRC heavily relies on aid from the U.S. In a statement released on January 23, 2025, the U.S. embassy said the USAID has channeled over $6 billion in humanitarian and development assistance to the DRC over the past decade, averaging $600 million annually. This is nearly double the infrastructure investments slated to flow from the Sicomines contract, a controversial deal involving Chinese entities, until 2040.
"As the largest bilateral donor, working in 25 of the DRC's 26 provinces, USAID advances health and education, protects the environment, provides vital humanitarian assistance, and supports economic growth that benefits all citizens," the embassy’s statement reads.
In 2024, before Trump was elected, USAID announced an additional $424 million in aid, including $414 million for humanitarian assistance related to conflict and displacement, and $10 million for health initiatives targeting the Mpox epidemic. The agency also provided 50,000 doses of the Mpox vaccine to the DRC, which is the country hardest hit by the disease. These commitments brought total U.S. humanitarian aid to the DRC to over $838 million for fiscal year 2024.
While it is still too early to know if the USAID will effectively shut down, the potential consequences for the DRC are significant. This could disrupt essential services for millions of people who depend on USAID aid.
In an interview with French media RFI, Jacques Mukena, a governance and economics specialist at the Ebutleli Congolese Institute, suggested that the U.S. may seek to negotiate terms for maintaining aid, potentially requiring the DRC to “align more closely with U.S. strategic interests”. "They may demand a reduction in Chinese influence, particularly over control of strategic minerals," Mukena added.
This article was initially published in French by Louis-Nino Kansoun
Edited in English by Ola Schad Akinocho
The Democratic Republic of Congo (DRC), heavily reliant on biomass for cooking, is embarking on an ambitious journey to embrace clean cooking technologies. With over 95% of households still using solid fuels, the government's Energy Compact targets a 30% adoption rate by 2030, benefiting 40 million people.
To achieve this, the DRC government intends to launch a national clean cooking strategy by the end of 2025. This strategy aims to foster the use of liquefied petroleum gas (LPG), improved cookstoves, and electric cooking. Only 14% of the population of Kinshasa, the capital, currency use LPG, around 250,000 households. The authorities aim to increase this to 1.2 million households by 2030.
However, significant obstacles stand in the way. These include a lack of storage and distribution infrastructure, limited availability of gas cylinders, and high LPG costs, trading at around $5 per kilo—meanwhile, a 40 kg bag of charcoal costs around $26.
The government is banking on private sector involvement to surmount these challenges. Incentives, such as duty exemptions on clean cooking equipment and establishing a regulatory framework conducive to investment, are under consideration to structure a viable market.
With a population exceeding 100 million and a clean cooking technology adoption rate of just 1%, the DRC has one of the lowest penetration levels globally, despite the widespread use of biomass for cooking posing significant environmental and health risks. It heightens the country's ecological vulnerability, while indoor air pollution causes respiratory and cardiovascular diseases, particularly affecting women and children. Official figures estimate the economic costs of this pollution at $13.6 billion annually, with lost productivity from firewood collection adding another $16.1 billion.
Olivier de Souza, Ecofin Agency
En réponse à l’appel du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), l’une des plus importantes organisations patronales de la République Démocratique du Congo (RDC), se propose de créer « un fonds de soutien économique destiné à appuyer les zones affectées par le conflit », apprend-on d’un communiqué publié le 6 février 2025. Selon le texte, le fonds sera financé par des contributions volontaires de ses membres.
Dans son discours à la nation prononcé le 29 janvier 2025, le président congolais a invité l’ensemble des secteurs économiques, y compris le privé, à soutenir l’effort de guerre. « Nos soldats se battent avec héroïsme pour la défense de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté. Ils ont besoin de notre soutien total, qu’il soit moral, matériel ou logistique », a-t-il fait savoir.
Le communiqué du patronat n’explique pas comment seront utilisées les ressources obtenues dans le cadre de ce fonds de soutien. Au-delà des moyens nécessaires à l’armée pour repousser les agresseurs du M23, soutenus, selon de nombreux observateurs, par des milliers de militaires rwandais, il faut faire face à la crise humanitaire et aux conséquences économique.
Sur le plan humanitaire, l’intensification des conflits a poussé plus de 400 000 personnes supplémentaires sur les routes, portant le nombre total de déplacés à plus de 5 millions. On dénombre près de 800 morts, voire plus selon les sources, et des milliers de blessés confrontés à des hôpitaux débordés.
Bien que plus difficiles à quantifier, les pertes économiques sont tout aussi préoccupantes. Selon la FEC, les combats perturbent les chaînes d’approvisionnement en entravant la circulation des biens et services, accroissent le risque pour les investissements en décourageant les capitaux nationaux et étrangers, et dégradent le climat des affaires en affaiblissant la confiance des acteurs économiques, ce qui nuit à la productivité et à la compétitivité des entreprises.
En plus, la présence des rebelles affaiblit les initiatives de lutte contre l’exploitation illégale des ressources minières, accentuant les pertes fiscales pour les administrations centrales et locales.
Dans l’économie réelle, les activités reprennent timidement dans la ville de Goma, toujours occupée. Toutefois, entre pillages et cessations d’activités, les pertes pour les entreprises et les petits commerces risquent d’être considérables.
Georges Auréole Bamba
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Les entreprises et les professionnels individuels de la République Démocratique du Congo (RDC) bénéficient actuellement d’un état de grâce concernant la mise en œuvre d’une nouvelle disposition de la loi de finances 2025, qui élargit l’exigence du quitus fiscal à certaines opérations. Dans un communiqué publié le 29 janvier, le directeur général des impôts, Barnabé Muakadi Muamba, a expliqué que cette obligation ne prendra effet qu’après la signature d’un arrêté ministériel fixant les modalités d’application, conformément à la loi.
« En effet, même si la loi de finances susmentionnée venait à être publiée au journal officiel, la mise en œuvre de cette disposition reste subordonnée à la prise, incessamment, par Son Excellence Monsieur le Ministre des Finances, de l’Arrêté qui va en déterminer les modalités d’application. La DGI (direction générale des impôts) attire-t-elle l’attention de tous les assujettis sur le fait que le quitus fiscal ne pourra être exigé que dès la signature de l’Arrêté susvisé », peut-on lire dans le communiqué. La DGI recommande aux entreprises et professionnels de « mettre à profit cette période pour régulariser leur situation par le paiement de leurs impôts échus », avant que la mesure ne devienne contraignante.
Selon l’article 44 de la loi des finances 2025, les entreprises et les professionnels doivent présenter le quitus fiscal avant de payer une créance à un tiers, d’obtenir un crédit, d’ouvrir un compte bancaire en tant que non-résident ou de souscrire une licence. Une application immédiate dès le début de l’année a eu des conséquences négatives sur le fonctionnement des entreprises, selon la Fédération des entreprises.
Pression fiscale
« Depuis le début du mois de janvier 2025, plusieurs opérations n’ont pu être exécutées faute de présentation du quitus fiscal, particulièrement le paiement des créances commerciales et des créances fiscales à travers le système bancaire. Par conséquent, les entreprises sont exposées à des contentieux commerciaux pour non-respect des engagements, voire à des pénalités de recouvrement pour paiement tardif des impôts et droits. Aussi, il est enregistré des retards dans le paiement des salaires, entrainant ainsi une perturbation du climat social au sein des entreprises. », indique l’organisation patronale à l’issue d’une séance de travail tenue le 21 janvier à son siège.
À l’issue de cette réunion, la FEC a envoyé une lettre à la direction générale des impôts pour solliciter « une réunion d’urgence dans le but d’harmoniser les vues ainsi qu’un moratoire en attendant la définition des modalités concertées pour la mise en œuvre de cette réforme ». L’organisation patronale prévoyait aussi de saisir le ministre des Finances publiques, Doudou Fwamba, « pour solliciter l’annulation pure et simple de l’article 44 de la loi des finances pour l’exercice 2025 ». L’exigence de la preuve de paiement de l’impôt n’est pas une nouveauté en RDC. Une loi de 2023 exigeait déjà ce document pour obtenir une autorisation de sortie du territoire. La loi de finances pour l’année 2022 avait également élargi cette exigence à toute entreprise soumissionnant à des marchés publics et à d’autres documents administratifs.
Pour le gouvernement, la marge de manœuvre est assez étroite. Dans le cadre de son nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI), les autorités se sont engagées à renforcer la consolidation budgétaire, en maximisant la collecte des revenus fiscaux. Le renforcement des mesures de recouvrement des impôts fait partie des réformes attendues. L’initiative reste cohérente au regard d’une pression fiscale qui est en dessous des 15 %, loin derrière la moyenne d’Afrique subsaharienne qui est de 23 %, selon des données de l’OCDE. Mais il faudra trouver le bon équilibre entre réforme et viabilité du climat des affaires.
Georges Aureole Bamba
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Les autorités congolaises explorent manifestement de nouvelles pistes pour le projet de numérisation du cadastre foncier, qui est en gestation depuis plusieurs années. Le ministre d’État chargé des Affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo, et le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ont en effet tenu, le 29 janvier 2025, une réunion avec des représentants du groupe Oxinus Holding. Basée à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, cette entreprise se présente comme spécialisée dans le développement de « produits numériques, logiciels et matériels haut de gamme ». Elle indique être pour l’instant présente dans deux pays du continent : la Tanzanie et le Kenya.
L’objectif de la rencontre était d’explorer des solutions technologiques, notamment l’intégration du projet e-Foncier dans la gestion foncière du pays. Ce programme, qui repose sur la technologie blockchain, vise à garantir la sécurisation et l’intégrité des données foncières, rendant toute modification frauduleuse impossible. Selon Hakan Saad, représentant d’Oxinus, leur solution pourrait fonctionner même dans des zones dépourvues de connexion Internet, assurant ainsi une couverture nationale.
#RDC : La Ministre d'Etat, Ministre des affaires foncières @bandubolambongo a présidé avec son collègue Augustin Kibassa Maliba, Ministre des Postes, Télécommunications et Numérique une séance de travail mercredi 29 janvier 2025. pic.twitter.com/7R5UR3oiwW
— Ministère des Affaires Foncières - RDC (@Minaff_fonc_rdc) January 31, 2025
Cependant, aucun accord ne semble pour l’instant lier les deux parties. De toute façon, aucune annonce n’a été faite jusqu’à ce jour à ce sujet. D’ailleurs, selon le compte rendu de la réunion du 29 janvier, les prochaines étapes devraient impliquer des discussions techniques approfondies entre les ministères et Oxinus pour évaluer la faisabilité du projet.
Le 2 août 2022, le gouvernement congolais avait conclu un contrat de partenariat public-privé d’une durée de 15 ans avec la société luxembourgeoise eProseed pour la mise en œuvre du projet e-Foncier, visant à sécuriser le cadastre et à moderniser les services fonciers en RDC. L’accord prévoyait la mobilisation de 140 millions de dollars d’investissements sans endettement de l’État, ainsi que la construction d’une « Tour du Foncier » à Kinshasa, destinée à héberger les services du ministère des Affaires foncières et un centre national de numérisation du cadastre. La circonscription foncière de la Gombe avait été choisie comme site pilote, avec la délivrance du premier titre numérisé prévue pour décembre 2022. Ce projet s’inscrivait dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 ». Toutefois, aucune mise à jour récente n’a été fournie sur l’état d’avancement de cette collaboration.
Adoni Conrad Quenum
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La Gécamines a entamé des négociations avec Glencore pour obtenir sa part en nature dans la production du projet cuprifère Kamoto Copper, a révélé Reuters en citant des sources proches du dossier. Selon l’agence de presse, pour 2025, l’entreprise publique congolaise souhaiterait obtenir environ 51 000 tonnes de minerais. S’il est précisé que le nouvel accord est en passe d’être finalisé, aucune date n’a été communiquée à cet effet.
Dans le détail, on apprend que cette allocation est négociée en fonction de la participation de 25 % détenue par la compagnie publique dans cette mine. Cependant, les termes de cet accord n’ont pas encore été révélés. Selon le rapport annuel de production de la société, la mine a livré 190 600 tonnes de cuivre et 27 200 tonnes de cobalt en 2024, et 25 % de cette production représente 54 450 tonnes. En tentant d’obtenir seulement 51 000 tonnes de minerais pour 2025, l’entreprise publique congolaise parie-t-elle sur une baisse de la production ? S’agit-il de sa part, moins les coûts de production ? Difficile à dire pour l’instant.
La Gécamines aurait également des vues similaires sur le complexe minier de Kamoa-Kakula, une coentreprise dans laquelle l’État détient une participation de 20 %. Ce n’est pas la première fois que la Gécamines se lance dans de telles démarches. En 2023, la compagnie publique congolaise avait en effet négocié près de 100 000 tonnes de cuivre, soit l’équivalent de sa participation de 20 % dans le projet Tenke Fungurume Mining du groupe CMOC.
À travers ces initiatives, la Gécamines cherche principalement à constituer ses propres stocks de cuivre et de cobalt, afin de participer directement au négoce de ces minerais stratégiques. Interrogé sur le sujet en décembre 2023, son président Guy Robert Lukama avait indiqué que cette démarche vise à « donner un meilleur rôle à l’État et à la Gécamines dans l’approvisionnement mondial en minéraux essentiels ».
Pour rappel, Kamoto Copper est, en volume de production, la première mine de cuivre et de cobalt opérée par Glencore en RDC. L’autre projet congolais produisant ces minerais et exploité par la compagnie est Mutanda Mining.
Aurel Sèdjro Houenou (stagiaire), Agence Ecofin
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Les habitants de Goma, principale ville de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), font face à une explosion des prix des aliments de première nécessité depuis l’occupation de la ville par les rebelles du M23 et leurs soutiens rwandais, le 26 janvier 2025. Selon une note de l’ONG ActionAid, publiée le 3 février dernier, certaines denrées, comme la farine, les haricots et l’huile, ont vu leur coût augmenter de 18 % à 160 % en l’espace d’une semaine, mettant en péril l’accès à une alimentation de base pour une large partie de la population.
Cette flambée des prix s’explique notamment par le blocage des axes routiers, qui empêche l’acheminement des vivres vers la ville. Près de 90 % des denrées alimentaires consommées à Goma proviennent des régions voisines, aujourd’hui inaccessibles en raison des combats, selon ActionAid.
Cette situation aurait néanmoins commencé à s’améliorer depuis le 4 février. « Les routes sont de nouveau ouvertes, la nourriture peut provenir de Minova, Masisi, Rutshuru… et entrer en grande quantité dans la ville », indique un habitant cité par Radio Okapi. Mais, selon la même source, cela ne résout pas le problème d’accès aux produits de première nécessité, car la guerre a aussi affaibli le pouvoir d’achat des ménages. « Les banques sont fermées, les opérateurs de portemonnaie électronique, qui travaillent aussi avec les banques, ne fonctionnent pas. Plusieurs services ne sont pas opérationnels, plusieurs commerçants ont été pillés et de nombreux habitants réduits au chômage », explique cet habitant.
La crise alimentaire qui en résulte menace des centaines de milliers de personnes de malnutrition. Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 4,5 millions d’enfants de moins de cinq ans et 3,7 millions de femmes enceintes et allaitantes risquent la malnutrition aiguë au cours des cinq prochains mois, si la situation reste telle qu’elle.
Olivier de Souza
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The United Nations Children's Fund (UNICEF) has issued an urgent appeal for $22 million to assist 282,000 children affected by the escalating conflict in the eastern Democratic Republic of Congo (DRC).
"UNICEF is launching an urgent appeal for $22 million to provide emergency assistance to 282,000 children in eastern DRC, as violence intensifies. We need the parties to the conflict to stop the escalation of armed violence, which is only exacerbating the suffering of children and worsening the already appalling humanitarian conditions," stated Jean-François Basse, UNICEF's interim representative in the DRC.
The organization has reported a troubling increase in the number of children separated from their families or unaccompanied, heightening their vulnerability to abduction, forced recruitment, and sexual violence.
The funds from this appeal will help address urgent humanitarian needs, including providing access to clean drinking water, sanitation facilities, medical supplies, treatment for malnutrition, and child protection services.
UNICEF notes that instability in North and South Kivu has displaced 658,000 people in the past three months, including 282,000 children.
Olivier de Souza
On January 24, 2025, Ivanhoe Mines, a major mining operator in the Democratic Republic of Congo (DRC), successfully raised $750 million on international markets, exceeding its initial $600 million target. The funds come as Rwanda-backed M23 rebels escalate hostilities in eastern DRC.
The funds are repayable over five years at a 7.875% interest rate. Though steep compared to global benchmarks, this rate undercuts borrowing costs for many Africa-focused firms. Investors could have been deterred by the ongoing security crisis in the East, especially since the recent operation is partly guaranteed by Kipushi Holdings, one of Ivanhoe’s subsidiaries in DRC.
Several factors could explain the successful fundraising, including the strong demand for zinc and copper, which Ivanhoe extracts in DRC. Also, Copper futures on the London Metal Exchange (LME) have climbed steadily, reflecting tightening global supply chains. Another reason is that Ivanhoe and its subsidiaries have a good borrowing track record.
The funds raised will primarily fuel Ivanhoe’s ambitious expansion at its Kamoa-Kakula copper complex, where 2025 investments are projected between $1.42 billion and $1.67 billion. By contrast, the Kipushi zinc mine—now operational after a $185 million overhaul—is forecast to receive only $25 million for capacity upgrades.
This marks Ivanhoe’s latest in a series of strategic financings. In 2023, Rawbank extended an $80 million loan (since repaid), while FirstBank’s Congolese unit provided $50 million due in May 2025. Last summer, Trafigura Asie and CITIC Group (Ivanhoe’s largest shareholder, with a 22% stake) contributed $60 million via prepayment deals tied to future mineral output.
It remains to be seen what will happen to the value of the shares in the recent $750 million loan, listed on several European and American stock exchanges. In early January, Ivanhoe tempered shareholder enthusiasm by announcing lower-than-expected copper production forecasts, while raising its capital expenditure forecasts compared with estimates made three months earlier. Its communication to investors, scheduled for the close of trading on February 19, will hence be closely scrutinized.
This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Dans de son Compact Énergétique, la République Démocratique du Congo (RDC) ambitionne d’accélérer l’adoption aux technologies de cuisson propre afin de réduire la dépendance du pays aux combustibles solides, encore utilisés par plus de 95 % des ménages. Le pays vise une progression annuelle de 5 % pour atteindre un taux d’adoption de 30 % d’ici 2030, soit 40 millions de personnes bénéficiant de solutions alternatives.
Pour ce faire, le gouvernement prévoit de lancer une stratégie nationale de cuisson propre d’ici fin 2025. Celle-ci vise à encourager l’utilisation du gaz de pétrole liquéfié (GPL), des foyers améliorés et de la cuisson électrique. Actuellement, l’usage du GPL reste limité, avec seulement 14 % de pénétration à l’échelle de la capitale Kinshasa, soit environ 250 000 ménages. Les autorités veulent faire passer ce chiffre à 1,2 million de ménages en 2030.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs obstacles devront être levés. Il s’agit notamment le manque d’infrastructures de stockage et de distribution, la faible disponibilité des bouteilles de gaz et le coût élevé du GPL, qui se négocie autour de 5 $ le kilo. Un niveau de prix qui peut difficilement rivaliser avec le charbon de bois, dont le sac de 40 kg coûte autour de 26 dollars.
Le gouvernement mise sur une implication du secteur privé pour surmonter ces obstacles. Des mesures incitatives, telles que l’exonération des droits de douane sur les équipements de cuisson propre et la mise en place d’un cadre réglementaire favorable aux investissements, sont à l’étude pour structurer un marché viable.
Avec un taux d’adoption de 1 % pour sa population de plus de 100 millions d’habitants, la République Démocratique du Congo (RDC) présente l’un des plus faibles niveaux de pénétration des technologies de cuisson propre au monde. Et pourtant, l’utilisation massive de la biomasse pour la cuisson pose des défis environnementaux et sanitaires. En contribuant à la déforestation, elle accentue la vulnérabilité écologique du pays, tandis que la pollution de l’air domestique entraîne des maladies respiratoires et cardiovasculaires affectant particulièrement les femmes et les enfants. Selon les données officielles, les coûts économiques liés à cette pollution s’élèvent à 13,6 milliards de dollars par an, tandis que la perte de productivité due à la collecte du bois de chauffe est estimée à 16,1 milliards de dollars annuels.
Olivier de Souza, Agence Ecofin
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