TikTok is under scrutiny from regulators in the Democratic Republic of Congo (DRC). On January 19, Christian Bosembe, Head of the Higher Broadcast Council (CSAC), reacted to the social media’s recent ban in the US. According to Bosembe, Washington’s move further legitimates concerns raised in the DRC regarding TikTok.
"While the United States has just suspended TikTok, [...] the DRC is closely following this decision, which highlights the serious threats posed by this social network. This measure underscores legitimate concerns about national security, the protection of personal data, and the sanctity of privacy—principles often violated by TikTok's lack of transparency and rigorous control," Bosembe stated.
Alors que les États-Unis viennent de suspendre TikTok, privant ainsi plus de 170 millions d’utilisateurs de cette plateforme, la République Démocratique du Congo suit avec attention cette décision, qui illustre les graves menaces que représente ce réseau social. Cette mesure met… pic.twitter.com/IDbj9fULJI
— Christian Bosembe (@CBosembe) January 19, 2025
He added that TikTok has become a "vector of harmful propaganda" in the DRC, even accusing the platform of facilitating the recruitment of young people by terrorist groups. Bosembe has been vocal about this matter since 2023. That year, he accused TikTok of promoting immorality through inappropriate content. In his recent comments, he warned that "the DRC may be forced to consider measures similar to those taken by the United States, up to and including suspension" if these issues are not addressed.
With 672 million downloads in 2022, TikTok is the most downloaded Android app in the DRC. The platform is owned by ByteDance, a company founded by Chinese billionaire Zhang Yiming.
Servan Ahougnon, Agence Ecofin
Former US Secretary of State John Kerry strongly supports the Kivu-Kinshasa Green Corridor Project in the Democratic Republic of Congo (DRC). Kerry backed the community-based project at the World Economic Forum, last week. The project was presented on January 22 by Congolese President Félix Tshisekedi during a panel discussion titled "The Last Lung of the Earth".
"With President Tshisekedi, we passionately discussed this project and the prospects it offers," Kerry stated. "The Congo Basin must not be left alone. We've all seen what's happening in the Amazon. It is being eroded by destructive practices such as intensive livestock farming and illegal logging. These trends are mirrored in Indonesia and Cambodia, where illegal deforestation continues."
Kerry described the Kivu-Kinshasa Green Corridor initiative as "a great idea" that warrants private sector backing. "It's a huge and inspiring idea that relies on close cooperation between the public and private sectors. It requires strong conviction from the private sector to show that it is possible not only to make a profit but also to do good." He considers this project one of the most stimulating proposals he has contributed to in recent years.
Kerry is currently the Executive Co-Chairman of Galvanize Climate Solutions, a global investment firm founded in 2021 to accelerate the energy transition. His endorsement could significantly influence investor perceptions of the Kivu-Kinshasa Green Corridor project. While he now focuses on his role in the private sector, Kerry remains a key figure in climate negotiations, having played an essential role in international discussions as Special Envoy for Climate Change under President Biden.
Boosting collaboration with the DRC could make the Kivu-Kinshasa Green Corridor a unique opportunity combining nature conservation with economic benefits for private investors and local communities.
Created by decree on January 15, 2025, by the Prime Minister, the Kivu-Kinshasa Green Corridor stretches from east to west across the DRC, spanning 544,270 square kilometers—over a quarter of the country's territory. The project aims to foster a green economy while preserving more than 100,000 square kilometers of primary forests, solidifying the DRC's role in combating global warming.
Georges Auréole Bamba
Le président Félix Tshisekedi a présidé, dans la nuit du 26 janvier 2025, une réunion de crise pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire dans la province du Nord-Kivu, où les offensives des groupes armés rebelles se sont intensifiées jusqu’aux abords de Goma, capitale provinciale et principale ville de cette région de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Nous sommes dans une situation de guerre. L’actualité évolue rapidement et peut encore basculer à tout moment. L’objectif ici était d’évaluer ce qui peut être fait pour protéger les populations », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication, lors d’un point de presse. Ce dernier a par ailleurs évoqué l’aggravation du bilan humanitaire, évoquant des « bombes tombées sur des camps de déplacés », qui ont causé de nombreuses victimes.
#RDC #Securite | Cette nuit à la Cité de l’Union africaine, le Chef de l’État a présidé une réunion de crise sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la province du #NordKivu. pic.twitter.com/rINvOjnm6t
— Présidence RDC 🇨🇩 (@Presidence_RDC) January 27, 2025
Cette réunion s’est tenue dans un contexte marqué par des informations contradictoires. Certaines sources affirmaient que Goma était passée sous le contrôle des rebelles, soutenus par des forces rwandaises, tandis que d’autres rapportaient que les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) continuaient de résister aux assaillants.
Propagation de fausses nouvelles
Sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, des campagnes de désinformation viennent amplifier la confusion. Une vidéo largement partagée montre des rebelles entrant dans Goma, prétendument acclamés par la population. Toutefois, une analyse des images suggère que les applaudissements auraient été ajoutés en post-production. Il est en plus impossible de confirmer la date exacte ou le contexte de cette vidéo. Par ailleurs, des rumeurs faisant état de la nomination d’un nouveau gouverneur militaire à Goma ont été formellement démenties par le Vice-Premier ministre en charge de la Défense, Guy Kabombo Muadiamvita.
Faux pic.twitter.com/InW6zBmC3F
— Moïse Dianyishayi (@MDianyishayi) January 26, 2025
Le conflit à l’est de la RDC, particulièrement dans les zones frontalières avec le Rwanda, s’inscrit dans une dynamique de violences qui dure depuis plus de trois décennies. Cependant, la situation a connu une aggravation récente. Le 26 janvier au soir, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence à la demande de la RDC. À cette occasion, la ministre congolaise des Affaires étrangères a dénoncé les violations des accords de paix par le Rwanda et exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises présentes sur le territoire congolais. Elle a également réclamé des sanctions ciblées contre les responsables politiques et militaires rwandais jugés responsables de la dégradation de la situation sécuritaire à l’est du pays.
De son côté, Kigali accuse Kinshasa d’abriter des camps d’entraînement de mercenaires représentant une menace pour sa sécurité.
#RDC : Après avoir exigé et obtenu une réunion urgente du Conseil de Sécurité ce dimanche, la Ministre d’état @kayikwambaT a bien présenté ce que nous attendons comme actions immédiates contre le #Rwanda.#FrontDiplomatique !!!#ToutPourLapatrie !!!#BendeleEkweyaTe 🇨🇩🇨🇩🇨🇩 !!! pic.twitter.com/uoFCPkpW8i
— Patrick Muyaya (@PatrickMuyaya) January 26, 2025
En réaction à cette escalade des tensions, la RDC a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Rwanda et rappelé son ambassadeur à Kigali. En réponse, les autorités rwandaises ont également retiré leur représentant à Kinshasa.
Crise humanitaire sans précédent
Sur le terrain, la situation humanitaire atteint des proportions alarmantes. Selon l’ONU, les hôpitaux, déjà saturés, peinent à faire face à l’afflux de blessés. L’ONU a annoncé une aide médicale d’urgence de 17 millions de dollars, mais cette somme paraît largement insuffisante pour répondre aux besoins croissants. Le nombre de déplacés internes dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu a atteint près de 4,6 millions, un record mondial pour un seul pays, selon des données des Nations unies. Malgré les condamnations internationales des violences perpétrées en RDC, le soutien financier de la communauté internationale demeure limité.
Les violences actuelles et leurs conséquences humanitaires risquent de s’intensifier dans les jours à venir. Les autorités congolaises font face à des défis majeurs : restaurer la sécurité, protéger les populations civiles et mobiliser des aides internationales supplémentaires. Dans ce contexte, la communauté internationale est appelée à jouer un rôle plus actif pour éviter une crise humanitaire encore plus grave dans cette région déjà meurtrie par des décennies de conflit.
Georges Auréole Bamba
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Durant au moins deux jours, Goma et ses environs ont été privés d’électricité et d’eau potable en raison d’une nouvelle offensive des rebelles du M23 à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les hostilités ont endommagé les lignes électriques reliant les sites de production à la ville, plongeant une grande partie de la population dans le noir et limitant l’accès à l’eau potable.
La société Virunga Energies a annoncé, le 24 janvier, que les lignes alimentant Goma et le territoire de Nyiragongo avaient été endommagées par des affrontements sur l’axe Kimbumba-Goma. Deux jours plus tôt, la Société nationale d’électricité (SNEL) rapportait la destruction, dans la matinée du 22 janvier, de sa ligne haute tension reliant la centrale de Ruzizi à Bukavu, où un poste de distribution alimente également Goma. Dans leurs communiqués respectifs, ces entreprises ont assuré que des interventions techniques seraient réalisées dès que les conditions sécuritaires le permettraient.
Ces incidents surviennent alors que l’Autorité de régulation de l’électricité (ARE) a récemment mis en place un comité de pilotage pour encadrer la distribution d’électricité à Goma. Ce comité a pour objectif de clarifier les périmètres d’intervention des différents acteurs énergétiques, notamment la SNEL, SOCODEE, Virunga Energies et NURU SASU. Toutefois, la guerre en cours risque de retardé ce travail de régulation.
La situation a un impact sur l’activité économique locale. La Regideso, société publique responsable de la distribution d’eau, ne parvient plus à garantir un approvisionnement normal en raison de la dépendance de ses stations de pompage à l’énergie électrique. Par ailleurs, des consommateurs stratégiques d’électricité, tels que l’aéroport de Goma, les camps militaires de Mubambiro et Katindo, ainsi que la RTNC, ont été invités à recourir à des solutions alternatives.
En outre, de nombreuses entreprises ont recours à des générateurs pour maintenir leurs activités, ce qui entraîne une augmentation leurs coûts d’exploitation. Parmi les secteurs les plus touchés figure la distribution de produits frais, qui dépend fortement d’une alimentation électrique stable, rapporte l’Agence congolaise de presse (ACP).
Contacté par téléphone, un habitant a néanmoins indiqué que la situation commençait à s’améliorer : « Depuis samedi soir (25 janvier), l’électricité a été rétablie dans une partie de la ville. L’eau aussi est en partie revenue. » Cependant, alors que les combats se poursuivent, la fourniture d’électricité et d’eau potable demeure incertaine.
Olivier de Souza
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La situation sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) s’est aggravée cette semaine, poussant le pays à demander, ce 24 janvier 2025, la tenue d’une session publique d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
De plus, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a interrompu son séjour à Davos, en Suisse, et a regagné Kinshasa le 23 janvier. Depuis, il a tenu plusieurs réunions de crise à la Cité de l’Union africaine. La première, organisée le soir même, a duré trois heures et a réuni la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, ainsi que les vices-Premiers ministres en charge de l’Intérieur et de la Défense, Jacquemain Shabani Lukoo et Guy Kabombo Muadiamvita. Cette réunion a été suivie, le lendemain, d’un Conseil supérieur de la défense et d’un Conseil des ministres. À l’ordre du jour : « l’évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le Nord-Kivu, particulièrement autour de la ville de Goma ».
À l’issue du Conseil de sécurité, le porte-parole de l’armée congolaise, le général-major Sylvain Ekenge, a annoncé le décès du général-major Peter Cirimwami, gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu. Ce dernier « est tombé l’arme à la main au champ d’honneur », a-t-il déclaré. Le 23 janvier, alors que le M23 lançait une offensive sur Saké, à 20 km à l’ouest de Goma, le gouverneur s’était rendu au front.
« Le commandant suprême a donné des instructions fermes pour que l’agresseur soit traqué jusque dans son dernier retranchement, qu’il soit repoussé loin de Goma et poursuivi jusqu’à la récupération de l’ensemble du territoire national qu’il occupe », a ajouté le général-major Sylvain Ekenge. La mise en œuvre de cette instruction entraînera des dépenses exceptionnelles en matière de sécurité, illustrant ainsi l’impact du conflit sur l’exécution du budget.
Dans la loi de finances 2025, la persistance de la guerre dans la partie est du pays, qui dure depuis plus de 20 ans, a en effet été identifiée comme « l’un des risques majeurs pesant sur les finances publiques ». En d’autres termes, pour les autorités, ce conflit pourrait compromettre l’équilibre budgétaire, limiter la capacité à financer les politiques publiques et menacer la stabilité économique.
Dépenses exceptionnelles de sécurité
Pour comprendre, il faut savoir qu’en 2023, les dépenses exceptionnelles de sécurité se sont élevées à 1,4 milliard de dollars, soit environ 2,2 % du PIB et 11,5 % du budget global de l’État, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI). De plus, depuis la proclamation de l’état de siège, le 6 mai 2021, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, les taux d’exécution des dépenses exceptionnelles et d’interventions liées aux opérations sécuritaires dépassent largement les 100 %, selon un document annexé à la loi de finances 2025. Ces taux sont passés respectivement de 50 % et 254,7 % en 2020 à 336 % et 411,2 % en 2021, atteignant même 508 % et 2001,9 % en 2022. Cette situation réduit les autres dépenses, notamment celles consacrées aux investissements.
Par ailleurs, en perturbant l’activité économique, le conflit à l’est de la RDC entrave également la mobilisation des recettes fiscales. Les autorités citent notamment le cas du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), régulièrement occupé par les rebelles du M23. Les revenus collectés par son centre d’impôt synthétique, chargé de percevoir l’impôt des entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 80 millions de francs congolais (FC), ont chuté, passant de 85,8 millions de FC en 2020 à seulement 11 millions de FC en 2023, selon un document annexé à la loi de finances 2025. « L’inaccessibilité des antennes fiscales d’Ituri, Djugu et Mambasa, due aux attaques répétées de groupes armés et de milices, a engendré un manque à gagner de près de 10,3 millions de FC en 2023 », ajoute le même document.
Pierre Mukoko
TikTok dans le viseur du régulateur en République Démocratique du Congo. Le dimanche 19 janvier, sur X (anciennement Twitter), Christian Bosembe (photo), président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), a réagi à la suspension du réseau social chinois aux États-Unis. Selon lui, cette situation renforce la légitimité des préoccupations déjà exprimées en RDC sur le même sujet.
« Alors que les États-Unis viennent de suspendre TikTok, […] la RDC suit avec attention cette décision, qui met en lumière les graves menaces posées par ce réseau social. Cette mesure souligne des préoccupations légitimes concernant la sécurité nationale, la protection des données personnelles et la sacralité de la vie privée, des principes souvent violés par le manque de transparence et de contrôle rigoureux de TikTok », affirme-t-il.
Alors que les États-Unis viennent de suspendre TikTok, privant ainsi plus de 170 millions d’utilisateurs de cette plateforme, la République Démocratique du Congo suit avec attention cette décision, qui illustre les graves menaces que représente ce réseau social. Cette mesure met… pic.twitter.com/IDbj9fULJI
— Christian Bosembe (@CBosembe) January 19, 2025
« En tant que président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, je déplore profondément que TikTok soit devenu un vecteur de propagande nuisible dans notre pays », poursuit-il, allant jusqu’à accuser la plateforme de faciliter l’enrôlement des jeunes par des groupes terroristes.
Pour rappel, Christian Bosembe critique TikTok depuis 2023, année où il avait accusé la plateforme de promouvoir l’immoralité en diffusant des contenus inappropriés. Dans son post du 19 janvier, le président du CSAC affirme que « la RDC pourrait être contrainte d’envisager des mesures similaires à celles prises par les États-Unis, pouvant aller jusqu’à une suspension » si les préoccupations soulevées ne sont pas adressées.
Avec 672 millions d’installations en 2022, TikTok est l’application Android la plus téléchargée en RDC. La plateforme appartient à ByteDance, société fondée par le milliardaire chinois Zhang Yiming.
Servan Ahougnon, Agence Ecofin
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Lors du Forum économique mondial, qui s’achève ce 24 janvier 2025 à Davos, en Suisse, John Kerry a exprimé son soutien à la création de l’aire protégée à vocation communautaire baptisée Couloir vert Kivu-Kinshasa. Ce projet a été présenté le 22 janvier par le président Félix Tshisekedi, lors d’un panel intitulé : « Le dernier poumon de la Terre ».
« Avec le président Tshisekedi, nous avons discuté avec passion de ce projet et des perspectives qu’il offre… Le bassin du Congo ne doit pas être laissé seul. Nous avons tous vu ce qui se passe en Amazonie, rongée par des pratiques destructrices telles que l’élevage intensif ou l’exploitation forestière illégale. Ces tendances se répètent ailleurs, comme en Indonésie ou au Cambodge, où la déforestation illégale persiste », a déclaré John Kerry.
Pour l’ancien secrétaire d’État américain, l’initiative du Couloir vert Kivu-Kinshasa est « une idée formidable » qui mérite le soutien du secteur privé. « C’est une idée énorme et inspirante, et elle repose sur une coopération étroite entre le secteur public et privé. Cela exige une forte conviction du secteur privé, montrant qu’il est possible non seulement de faire du profit, mais aussi de faire le bien. » Il considère ce projet comme l’une des propositions les plus stimulantes auxquelles il a eu le privilège de contribuer ces dernières années.
La voix de John Kerry, actuellement co-président exécutif de Galvanize Climate Solutions, une société d’investissement mondiale fondée en 2021 pour accélérer la transition énergétique, pourrait influencer la perception des investisseurs vis-à-vis de ce projet congolais. Bien qu’il privilégie désormais son rôle d’acteur du secteur privé, John Kerry demeure une figure centrale des négociations climatiques. En tant qu’envoyé spécial pour le climat sous la présidence de Joe Biden, il a joué un rôle clé dans de complexes discussions internationales.
Une collaboration renforcée avec la RDC pourrait permettre de transformer le Couloir vert Kivu-Kinshasa en une opportunité unique, alliant conservation de la nature et génération de revenus économiques pour les acteurs privés et les populations locales.
Créé par décret le 15 janvier 2025 par la Première ministre, le Couloir vert Kivu-Kinshasa s’étend de l’est à l’ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), sur une superficie de 544 270 km², soit un peu plus du quart du territoire national. Ce projet ambitionne de promouvoir une économie verte tout en préservant plus de 100 000 km² de forêts primaires, consolidant ainsi le rôle clé de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Georges Auréole Bamba
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Selon les statistiques publiées par le ministère des Mines, la République Démocratique du Congo (RDC) a exporté 145 452 tonnes de cobalt au cours des neuf premiers mois de 2024, soit une moyenne trimestrielle de 48 484 tonnes. À ce rythme, les exportations annuelles pourraient atteindre 193 936 tonnes, surpassant ainsi le record de l’année précédente, établi à 152 798 tonnes.
Selon ces données officielles, le chinois CMOC a dominé les exportations de cobalt en RDC grâce à ses deux mines, Kisanfu et Tenke Fungurume (TFM). La compagnie a vendu 50 021 tonnes de cobalt issues de Kisanfu durant les trois premiers trimestres de l’année, contre 19 958 tonnes provenant de TFM sur la même période. Relégué depuis 2023 par CMOC au rang de deuxième producteur mondial de cobalt, le Suisse Glencore a exporté environ 32 000 tonnes de cobalt en neuf mois, provenant de ses deux opérations congolaises, MUMI et KCC.
Le ministère des Mines ne précise cependant pas les revenus générés par ces ventes record. Cela empêche d’évaluer si l’augmentation des volumes exportés a compensé les effets de la baisse des prix du cobalt sur les recettes d’exportation. En effet, le marché du cobalt est excédentaire depuis trois ans, ce qui a entraîné une chute significative des prix. Sur la Bourse des métaux de Londres, le prix au comptant du cobalt est passé d’environ 50 000 dollars la tonne en janvier 2023 à environ 24 000 dollars en janvier 2025.
Évolution des prix du cobalt depuis 2023

Cet excédent est en partie dû à l’augmentation des exportations congolaises de cobalt, principalement liée à l’accroissement des capacités de production de CMOC au cours des deux dernières années. La production de cobalt de CMOC a en effet été multipliée par plus de cinq depuis 2022, atteignant 114 165 tonnes en 2024. Selon le Cobalt Institute, la RDC devrait contribuer à 48 % de la croissance de l’offre mondiale de cobalt d’ici 2030, contre 37 % pour l’Indonésie.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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Eiffage, the French construction group, has landed a €100 million deal to renovate and expand the Matadi container terminal in the Democratic Republic of Congo (DRC). The firm announced the news on January 20.
The contract was awarded to Eiffage's subsidiary, Eiffage Génie Civil Marine, by Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), which obtained a concession in November 2024 to modernize, equip, and operate part of the terminal.
Under the project, Eiffage will build a new pile dock–350 m long and 30 m wide–in front of docks 5, 6, and 7. Additionally, three access walkways, each 20 meters wide, will cross the existing docks. The project also includes building an operations unit, a workshop, and rehabilitating a 7-hectare logistics platform. Works are to be completed within 27 months.
This initiative is part of phase two of the expansion program for Matadi's container terminal, which was launched in 2019. The investment plan aims to double the terminal's overall capacity from 200,000 to 400,000 TEUs (twenty-foot equivalent units).
However, some experts caution that the impact of this expansion may be limited without accompanying dredging and buoying projects on the Congo River between Matadi and the Atlantic Ocean. Such projects are essential for allowing larger ships to access the port. Located on the left bank of the Congo River, the Matadi port cannot accommodate large ships, due to insufficient draught. Consequently, the DRC has to rely on neighboring ports as staging areas for its imports and exports.
This article was initially published in French by Henoc Dossa, Ecofin Agency
Edited in English by Ola Schad Akinocho
The European Union (EU) and the Team Europe initiative have committed €1 billion to help establish the Kivu-Kinshasa Green Corridor in the Democratic Republic of Congo (DRC). Jozef Sikali, European Commissioner for Partnerships, announced the commitment at the World Economic Forum in Davos, Switzerland. Sikali spoke after a presentation by Congolese President Félix Tshisekedi.
"The European Union and its member states united under the Team Europe initiative, are committed to pooling their resources, projects, and investments to the tune of one billion euros along this corridor. I am pleased to announce that we have decided to mobilize an additional 42 million euros in grants, with the ambition of doubling this amount very quickly," Sikali stated.
Established by a decree signed on January 15, 2025, the Kivu-Kinshasa Green Corridor spans 544,270 square kilometers from east to west across the DRC. The protected area thus covers about 25% of the country's territory. The project aims to promote a green economy while preserving more than 100,000 square kilometers of primary forests, reinforcing the DRC's role in combating global warming.
500,000 jobs expected
According to President Tshisekedi, the initiative draws on lessons from the Virunga National Park project, combining forest conservation with environmental protection, sustainable job creation, food security, and conflict prevention.
"This corridor is not only a large-scale project but also a genuine opportunity for integrated transformation. It will generate more than 500,000 jobs, a significant portion of which will be dedicated to reintegrating demobilized youth from armed groups," Tshisekedi emphasized. A statement from the Congolese presidency indicates that the project should gulp a billion dollars in investment over the next three to four years.
The DRC is rich in strategic mining resources essential for the global economic and energy transition, which the World Bank values at around $24 trillion. Mining is the DRC’s main source of export and public financing revenues. In recent years, Congolese authorities have intensified efforts to maximize profits from their mineral resources. Among others, they renegotiated some contracts, increased the State’s stakes in assets, and ramped up control on exports and spending by international partners.
However, progress in improving living standards for the population has been slow. The gross national income per capita stands at just $1,560 in purchasing power parity, with many still living near or below the poverty line. This situation forces reliance on unsustainable cooking solutions like charcoal, which constitutes 67% of energy expenditure in the country and fuels a market valued at $4 billion annually, in an energy sector globally estimated at over $6 billion.
A significant supporter
The Kivu-Kinshasa Green Corridor aims to address these challenges by generating additional income for communities through mobility solutions that utilize renewable energies such as hydrogen and biofuels. The project also presents opportunities for private-sector investment aligned with these goals. The decree establishing the protected area includes tax incentives for conservation and development projects.
John Kerry, former U.S. Secretary of State and current Special Envoy for Climate Change, supports the initiative. "As a representative of the private sector, I pledge to continue working with my colleagues to make these projects a success. There's nothing worse than announcing a promising initiative without making it a reality. That won't be the case here. This project will happen," Kerry stated. The former American official is now Vice President of Galvanize Climate Solutions, an organization that mobilizes capital on a global scale to finance sustainable investments.
This article was initially published in French by Georges Auréole Bamba
Edited in English by Ola Schad Akinocho