Le ministère des Transports, Voies de communication et Désenclavement a annoncé la réception, le 25 septembre 2024, de 21 nouveaux bus montés par la société Suprême Automobile. Ces bus ont immédiatement été mis à la disposition de la société Transports au Congo (Transco) et devraient contribuer à accroître l’offre de transport en commun dans la ville de Kinshasa, précise le ministère.
Avec cette nouvelle livraison, le nombre total de bus remis à Transco, dans le cadre d’un projet gouvernemental visant à doter la société de 230 nouveaux bus, s’élève désormais à 77 véhicules.
L’usine de montage de Suprême Automobile, inaugurée en juin 2023 par le président Félix Tshisekedi, joue un rôle crucial dans ce projet. Avec une capacité de production de 25 bus par mois, l’usine assemble des modèles de bus adaptés aux besoins locaux, notamment les Mercedes Benz 1723 (49 places assises) et les Mercedes Benz 917 (39 places).
Ces véhicules sont également commercialisés auprès de transporteurs privés afin de moderniser le parc national de bus dédiés au transport en commun en RDC.
GAB
The Presidents of Poland and the Democratic Republic of Congo met on September 19, 2024, in New York, on the sidelines of the UN General Assembly. After the meeting, the Congolese presidency reported that several Polish and Congolese experts had been working for weeks on draft cooperation agreements related to digitalization, digital transformation, and border surveillance.
Over the past 20 years, Poland, a member of the European Union since 2004, has made massive investments in telecommunications infrastructure, including fiber optics, high-speed Internet, and modernizing mobile networks. Consequently, Poland became one of Europe's leaders in digital transformation.
A partnership with Poland would allow the DRC to benefit from its technical expertise in key projects, such as deploying submarine cables and improving mobile infrastructures in rural areas. This would be crucial in boosting connectivity in underserved regions while modernizing the national network.
Relative to digitizing public services, Poland's experience could be vital for the DRC. According to the European Commission's E-government Benchmark report, Poland is one of the European countries that has made the most progress in digitizing public services since 2020. By following Poland’s example, the DRC could accelerate the development of government platforms accessible via mobile, thus promoting transparency and combating corruption, particularly in the delivery of official documents.
Recently, the DRC has made considerable efforts to combat corruption in this sector by launching the banking of legal fees. A report by the Cour des Comptes revealed that magistrates, clerks, police officers, and others involved in judicial administration were directly charging fees to the detriment of the public treasury.
Thanks to its advances in cybersecurity, Poland could provide strategic support to the DRC in securing its borders and strengthening its digital defense capabilities.
OS
Guylain Nymbo and Doudou Fwamba, respectively Deputy Prime Minister for Planning and Minister of Finance of the Democratic Republic of Congo (DRC) recently met with a UNDP team in New York, during the UN General Assembly. The UNDP team was led by its Regional Director for Africa, Ahunna Eziakonwa.
Participants mostly focused on the Local Development Plan for 145 territories (PDL 145T). "The Congolese government expressed its wish to accelerate the remaining work before the end of the year and launch the second phase, focusing on agricultural feeder roads. The UNDP has reaffirmed its commitment to supporting the DRC in this ambitious project aimed at improving the living conditions of local populations," reported the Ministry of Planning. The second phase of the project is scheduled to begin in early 2025.
Initiated by President Félix Tshisekedi, the PDL 145T aims to develop the DRC’s 145 closed localities that lack basic infrastructure. The UNDP oversees the project’s implementation in 54 territories. Implementation in the remaining territories is steered by the Cellule d'exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF) and the Bureau central de coordination (BCeCO)(43 and 48 territories respectively).
As of June 2024, 631 infrastructure projects were either under construction or nearing completion. These include schools—some equipped with solar kits—and health centers in remote locations. The UNDP has also helped contract 20 organizations (18 companies and 2 NGOs) for nearly $168.2 million worth of work, creating 35,000 jobs across nine provinces, including over 10,000 for women.
An important contribution from the UNDP is a baseline study that outlines the development situation in nine provinces, highlighting areas with significant agricultural and mining potential. This study was conducted by a team led by Samba Daniel Mukoko, now Minister of the Economy.
GAB
Les responsables de l’entreprise suisse Mole Group et leurs partenaires, accompagnés du ministre congolais de l’Agriculture, se sont rendus le 26 septembre 2024 à Mbanza-Ngungu pour présenter le projet de développement agro-industriel qu’ils souhaitent implémenter dans cette localité de la province du Kongo Central. À cette occasion, il a été annoncé que ce projet s’étendra sur plus de 105 000 hectares, dont 85 000 hectares cultivables, et devrait attirer jusqu’à un milliard de dollars d’investissements.
L’ambition des promoteurs est de créer une chaîne de valeur intégrée comprenant la production, la transformation, la conservation, la commercialisation, ainsi que la recherche et le développement. « Le parc agro-industriel de Mbanza-Ngungu sera équipé de tours de communication mobile, de hangars, d’entrepôts, de silos de collecte, d’ateliers, de bureaux administratifs, d’unités de transformation et d’infrastructures sociales d’appui, telles que des écoles et des laboratoires phytosanitaires. Le site de production sera également doté d’un processus de traitement physique par plasmase pour désinfecter les semences agricoles du parc, et proposera des programmes de recyclage et d’efficacité énergétique afin de réduire les émissions de déchets au sein du parc », ont-ils fait savoir à Bankable.
L’objectif à terme est de produire jusqu’à 650 000 tonnes de produits alimentaires par an, afin de contribuer à réduire le déficit de production alimentaire du pays. Dans le détail, cela inclut 70 000 tonnes de farine de blé, 150 000 tonnes de sucre, 150 000 tonnes de farine de maïs, 20 000 tonnes de riz et 260 000 tonnes de farine de manioc. « Ce projet vient soutenir la création d’emplois dans notre pays, et la population congolaise en sera la principale bénéficiaire », a par ailleurs déclaré le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb.
Détails administratifs à régler
Cependant, il faudra encore patienter pour atteindre cet objectif. L’accord trouvé avec le gouvernement constitue une étape majeure qui ouvre la voie à une progression plus fluide du projet. Néanmoins, quelques détails administratifs restent à régler, notamment la présentation du projet au conseil des ministres. « Nous nous conformons aux règles et procédures locales, et nous sommes confiants à plus de 100 % que cela sera formalisé, au vu de l’accueil que les autorités ont réservé à nos différents arguments », a déclaré Gandi Mole, directeur général de Mole Group. « En tant que Congolais d’origine, j’ai été ému par ce soutien gouvernemental, et c’est avec fierté que je mettrai en œuvre le projet avec mes partenaires », a-t-il ajouté.
Parmi les partenaires du projet, on compte des entreprises comme le groupe suisse Bühler, spécialisé dans la fabrication d’équipements pour l’industrie alimentaire et les matériaux avancés, ainsi que la société belge De Smet Engineers & Contractors, spécialisée dans l’ingénierie et la construction d’usines agro-industrielles clés en main.
Ce projet s’inscrit dans la volonté croissante des autorités de diversifier l’économie au-delà du secteur minier. Le pays fait face, par exemple, à un déficit important de maïs, l’un des principaux produits de consommation. Sur une demande intérieure de 13 millions de tonnes, seulement trois millions sont couverts par la production locale.
Le déploiement de ce projet dans la partie ouest du pays s’inscrit dans la continuité des actions de Mole Group, qui y a développé avec succès une filière de cacao équitable. Cependant, la RDC dispose de terres agricoles bien plus vastes. Ces derniers mois, diverses autorités, y compris le ministre de l’Agriculture, ont souligné la nécessité de multiplier les voies de desserte agricole afin de dynamiser le secteur.
Georges Auréole Bamba
Lire aussi :
Après le cacao, Mole Group initie un projet dans le manioc, le maïs et le sucre en RDC
During his speech at the United Nations General Assembly on September 25, 2024, President Félix Tshisekedi stated that the Democratic Republic of Congo (DRC) needs $32 billion in annual investment to meet the Sustainable Development Goals (SDGs) by 2030. "The Democratic Republic of Congo, which has already affirmed its commitment to ambitious climate action, stresses the crucial importance of increased financial and technical support to strengthen its efforts to achieve the goals of the Paris Agreement," he said.
Tshisekedi outlined the DRC's economic vision, highlighting its role in combating climate change. "The Democratic Republic of Congo has abundant resources, including essential minerals such as cobalt, lithium, nickel, and graphite, which can facilitate a sustainable energy transition," he noted. This declaration emphasizes the DRC's goal to turn its natural resource exploitation into a means for sustainable and inclusive development.
The fight against climate change is central to Tshisekedi's vision for the DRC. As part of the Congo Basin forest, the country aims to be a key player in biodiversity preservation and promoting a green economy. He mentioned national initiatives to cut greenhouse gas emissions in agriculture and energy and emphasized the importance of the Trilateral Alliance for Cooperation on Tropical Forests.
However, Tshisekedi acknowledged that instability in eastern DRC hinders these ambitions. He pointed to the "aggression of the M23 group," which has led to significant population displacement. "The resurgence of the M23 terrorist group, supported by Rwanda, has caused an unprecedented humanitarian crisis, with nearly 7 million internally displaced people. This aggression constitutes a major violation of our national sovereignty."
Tshiseked asked the international community to condemn these actions and impose sanctions against Rwanda for its alleged involvement in the conflict. He also addressed the long-term effects of "genocide for economic gain" (Genocost) in the DRC and stressed the need for recognition and justice for victims. He affirmed that security is essential for sustainable economic development and reiterated the DRC's commitment to implementing the Disarmament, Demobilization, Community Rehabilitation and Stabilization Program (P-DDRCS).
Through this speech, Tshisekedi expressed the DRC's aspirations to play a significant role internationally, especially in energy transition and climate change efforts. Internally, this is reflected in government policies aligned with these objectives. In addition to participating in annual meetings, he and his teams continue to engage with various stakeholders.
Georges Auréole Bamba
A New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le vice-Premier ministre en charge du Plan, Guylain Nymbo, et le ministre des Finances, Doudou Fwamba, ont rencontré une équipe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dirigée par la directrice de l’institution pour la région Afrique, Ahunna Eziakonwa.
Les échanges ont principalement porté sur le Plan de développement local de 145 territoires (PDL 145T). « Le gouvernement congolais a exprimé son souhait d’accélérer les travaux restants avant la fin de l’année et de lancer la deuxième phase, axée sur les routes de desserte agricole. Le PNUD a réaffirmé son engagement à soutenir la RDC dans ce projet ambitieux visant à améliorer les conditions de vie des populations locales », rapporte le ministère du Plan sur son compte X. Cette deuxième doit débuter en début 2025.
Le PDL 145T, initié par le président Félix Tshisekedi, ambitionne d’apporter le développement dans 145 localités de la RDC identifiées comme enclavées, avec très peu d’infrastructures de base. Le PNUD supervise son exécution dans 54 territoires. La Cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF) prend en charge 43 territoires, tandis que le Bureau central de coordination (BCeCO) gère 48 territoires.
Au-delà des indicateurs de performance et de résultats, les impacts du PDL 145T sont avant tout une série d’opportunités et de déclencheurs sur le plan économique. Au total, 631 infrastructures étaient en construction ou en phase de finition à la fin juin 2024. On y retrouve principalement des écoles, dont certaines sont équipées de kits solaires, ainsi que des centres de santé dans des localités parfois très reculées.
Le PNUD affirme également avoir permis à 20 organisations (18 entreprises et 2 ONG) d’être contractantes du projet pour un montant total de près de 168,2 millions de dollars. On note également la création de 35 000 emplois (dont 10 103 femmes bénéficiaires) grâce aux travaux réalisés dans les 9 provinces, impliquant 970 entreprises.
Une importante valeur ajoutée du PNUD dans sa participation à ce projet concerne la réalisation d’une étude de base, qui permet d’avoir une idée précise de la situation du développement dans 9 provinces du pays, y compris celles ayant les plus grands potentiels agricoles et miniers. Cette étude de référence avait été menée par une équipe d’experts dirigée par Samba Daniel Mukoko, aujourd’hui ministre de l’Économie.
GAB
Lire aussi :
Développement des 145 territoires : ce que l’on sait du niveau de réalisation
Dans un communiqué signé le 24 septembre 2024, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) exprime son « profond mécontentement » face à la décision du ministre des Transports de la province de Kinshasa, Bob Amisso Yoka, d’interdire la circulation des camions de plus de 20 tonnes aux heures de pointe : entre 6h et 10h du matin, et entre 15h et 21h le soir.
« Nous demandons aux autorités de reconsidérer cette décision et réaffirmons notre volonté d’engager un dialogue constructif pour trouver une solution efficace et durable à la question des embouteillages à Kinshasa, sans compromettre l’activité économique et les intérêts des transporteurs », indique le communiqué, signé par le président du comité professionnel des transports routiers de la FEC, Franck Tshibangu.
L’organisation patronale estime que la mesure a été prise sans concertation avec les acteurs du secteur, et rappelle que ce type de décision avait déjà motivé le mouvement de grève annoncé le lundi 16 septembre 2024, qui avait conduit à des discussions entre les transporteurs, le patronat et les autorités. Au niveau gouvernemental, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka avait ordonné la création d’une commission mixte chargée de suivre la mise en œuvre des résolutions de la tripartite (gouvernement, patronat, syndicat) de 2023, qui traite cette problématique.
Le patronat estime également que l’interdiction de circulation des camions de plus de 20 tonnes à Kinshasa aux heures indiquées plus haut n’a pas réduit les embouteillages dans la ville. Le ministre provincial affirme agir conformément à la loi, mais il n’existe pas d’étude détaillée présentant clairement les facteurs des embouteillages dans cet espace de 600 kilomètres carrés, où la densité de population est estimée à 28 387 habitants par kilomètre carré, contre une moyenne nationale de 42 habitants par kilomètre carré. C’est plus que dans l’arrondissement de Manhattan, aux États-Unis, qui dispose pourtant de solutions de déplacement de loin plus développées que celles de Kinshasa.
La province-capitale de la RDC, dont les principales activités économiques sont les services et l’administration, voit l’essentiel des acteurs économiques converger vers la Gombe, le principal quartier des affaires. En dehors des quartiers administratifs et des deux principales avenues (24 novembre et 30 juin), la voirie nécessite d’importantes améliorations, ce qui complique le trafic, devenu plus difficile avec la reprise des activités scolaires.
GAB
Lire aussi :
Une commission mixte pour garantir l’approvisionnement de Kinshasa depuis le port de Matadi
Le trafic routier entre la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo, et celle de Beni, dans le Nord-Kivu à l’est du pays, est perturbé par des incidents liés à l’état de la route nationale n° 4 qui relie les deux localités. Cette infrastructure, qui attend toujours d’être goudronnée, présente plusieurs passages difficiles. Selon des médias locaux, un camion renversé sur ce tronçon a provoqué un embouteillage de près de « 5 kilomètres ».
Ces perturbations surviennent alors que, depuis février 2024, la China Communication and Construction Company, une entreprise chinoise retenue pour les travaux de modernisation de cette route, aurait dû commencer les travaux. En effet, c’est à cette période que le ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro, avait posé la première pierre marquant le début officiel des travaux.
D’une longueur de 748,5 kilomètres, cette route permet de connecter la République Démocratique du Congo au port de Mombasa, en passant par l’Ouganda. Pour l’instant, l’état d’avancement des travaux n’a pas fait l’objet de communication publique, mais ces informations sont attendues par de nombreux usagers, qu’il s’agisse de transporteurs commerciaux ou de simples voyageurs.
Les autorités congolaises ont fait de la connexion intérieure de la RDC un objectif prioritaire de leur politique publique. Un peu plus au sud, un autre important projet d’interconnexion des provinces de la RDC concerne la route nationale n° 1. En juillet 2024, le ministre des Infrastructures et Travaux publics s’est rendu dans la province du Lualaba pour annoncer le lancement des travaux de réhabilitation et de modernisation de ce corridor. Le projet est divisé en six lots couvrant 846 kilomètres, pour un coût estimé à 900 millions de dollars. Le premier tronçon, long de 137 km, relie Mbuji-Mayi à Nguba. Les travaux sur cette section devraient durer trois ans, pour un coût évalué à 130 millions de dollars.
GAB
Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre 2024, le président Félix Tshisekedi a déclaré que la République Démocratique du Congo (RDC) avait besoin de 32 milliards de dollars d’investissements annuels pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. « La République démocratique du Congo, qui a déjà affirmé son engagement en faveur d’une action climatique ambitieuse, souligne l’importance cruciale d’un soutien financier et technique accru afin de renforcer ses efforts pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris », a-t-il affirmé.
Le président Tshisekedi a exposé la vision économique de la RDC, soulignant son rôle dans la lutte contre le changement climatique. « La République Démocratique du Congo dispose de ressources abondantes, y compris des minéraux essentiels tels que le cobalt, le lithium, le nickel et le graphite, qui peuvent faciliter une transition énergétique durable », a-t-il déclaré. Cette déclaration met en avant l’ambition de la RDC de transformer l’exploitation de ses ressources naturelles en un levier de développement durable et inclusif.
La lutte contre le changement climatique est au cœur de la vision économique de Tshisekedi pour la RDC. Abritant une partie du bassin forestier du Congo, le pays se positionne comme un acteur clé dans la préservation de la biodiversité et la promotion de l’économie verte. Le président a évoqué des initiatives nationales visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans des secteurs tels que l’agriculture et l’énergie, tout en soulignant l’importance de l’Alliance trilatérale pour la coopération sur les forêts tropicales.
Les ambitions économiques et environnementales de la RDC sont cependant entravées par l’instabilité dans l’est du pays. Tshisekedi a évoqué l’« agression du groupe M23 » qui a provoqué d’importants déplacements de population. « La résurgence du groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda, a provoqué une crise humanitaire sans précédent, avec près de 7 millions de déplacés internes. Cette agression constitue une violation majeure de notre souveraineté nationale ».
Tshisekedi a appelé la communauté internationale à condamner ces actes et à imposer des sanctions contre le Rwanda pour son rôle présumé dans le conflit. Il a également évoqué les conséquences à long terme du « génocide pour des gains économiques » (Genocost) en RDC, soulignant la nécessité de reconnaissance et de justice pour les victimes. Le président a affirmé que la sécurité est indispensable pour un développement économique durable et a réitéré l’engagement de la RDC dans la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
À travers ce discours, les aspirations de la RDC à jouer un rôle sur la scène internationale, notamment dans la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, ont été clairement exprimées. Sur le plan interne, cela se traduit par une politique gouvernementale alignée sur ces objectifs. En marge des Assemblées générales, le président et ses équipes poursuivent leurs rencontres avec diverses personnalités.
Georges Auréole Bamba
Des experts polonais et congolais travaillent depuis plusieurs semaines sur des projets d’accords de coopération dans les domaines de la digitalisation, de la transformation numérique et de la surveillance des frontières, a indiqué la présidence de la République démocratique du Congo (RDC) à l’issue d’une rencontre entre Félix Tshisekedi et Andrzej Duda. Les présidents congolais et polonais se sont entretenus le 19 septembre 2024, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
En attendant de voir quelles formes prendra la coopération entre les deux pays, il convient de noter que la Pologne dispose d’une expérience significative dans ces domaines dont la RDC pourrait tirer profit. Membre de l’Union européenne depuis 2004, la Pologne s’est distinguée au cours des deux dernières décennies par des investissements massifs dans les infrastructures de télécommunications, incluant la fibre optique, l’Internet haut débit et la modernisation des réseaux mobiles. Ces efforts lui ont permis de devenir l’un des leaders européens en matière de transformation numérique.
Un partenariat avec la Pologne permettrait à la RDC de profiter de son expertise technique dans des projets clés, tels que le déploiement de câbles sous-marins et l’amélioration des infrastructures mobiles en zones rurales. Cet apport serait déterminant pour renforcer la connectivité dans les régions moins desservies, tout en modernisant le réseau national.
En matière de digitalisation des services publics, l’expérience polonaise pourrait être cruciale pour la RDC. D’après le rapport E-government Benchmark de la Commission européenne, la Pologne est l’un des pays européens ayant le plus progressé dans la numérisation des services publics depuis 2020. En adoptant certaines bonnes pratiques polonaises, la RDC pourrait accélérer le développement de plateformes gouvernementales accessibles via mobile, favorisant ainsi la transparence et la lutte contre la corruption, notamment dans la délivrance des documents officiels.
Récemment, le pays a fait des efforts considérables en lançant la bancarisation des frais de justice pour lutter contre la corruption dans ce secteur. Un rapport de la Cour des comptes révèle que des magistrats, greffiers, policiers et autres acteurs de l’administration judiciaire perçoivent directement des frais au détriment du Trésor public.
Grâce à ses avancées en cybersécurité, la Pologne pourrait apporter un soutien stratégique à la RDC pour sécuriser ses frontières et renforcer ses capacités en matière de défense numérique.
OS