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Equipe Publication

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Au terme d’une rencontre, tenue le 5 décembre 2024, avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Samba Mukoko, les importateurs membres de la Fédération des Entreprises du Congo (le patronat) ont annoncé que la baisse des prix sur les produits de première nécessité devrait se concrétiser dès le 10 décembre 2024.

S’exprimant au nom de la délégation du secteur privé, John Mwenda, directeur général de Cowbell, filiale locale du groupe agroalimentaire panafricain Promasidor, a rappelé que cette mesure faisait suite à de nombreuses discussions avec le gouvernement, ainsi qu’au « décret signé par la Première ministre, déjà appliqué à la douane, dont les effets commenceront à se faire sentir dès mardi ».

Les importateurs ont également assuré disposer de stocks suffisants, au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2025, afin d’éviter toute rupture d’approvisionnement. « Nous disposons en permanence d’au moins trois mois de stocks dans nos entrepôts à Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Mbuji-Mayi et Kananga », a expliqué M. Mwenda.

Le décret, signé le 19 septembre par la Première ministre, Judith Suminwa, suspend la perception de la TVA sur la viande, la volaille, le poisson, le lait en poudre, le riz, le maïs et le sucre. Le texte supprime aussi les droits de douane et d’autres prélèvements administratifs sur le maïs et la farine de maïs, et réduit de 25 à 50 % ces mêmes prélèvements pour les autres produits. Ce dispositif restera en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2025. M. Daniel Mukoko Samba a assuré que « les réformes engagées se poursuivront et que certaines seront pérennisées ».

Dans le cadre de la réforme actuelle, le gouvernement prévoit d’identifier et de répertorier les stocks actuels de marchandises. Il s’agira ensuite de calculer les encours de TVA et autres taxes déjà payées afin de les convertir en crédits d’impôt sur les importations futures. Le gouvernement s’est également engagé à accompagner les importateurs pour identifier toutes les opportunités de réduction des coûts. « La bataille du pouvoir d’achat ne se gagne pas en un seul jour, elle se gagne dans la durée », a souligné M. Samba Mukoko.

Conjoncture internationale favorable

L’aboutissement de ce processus reflète le difficile arbitrage auquel le pays doit faire face : garantir un approvisionnement alimentaire continu et fiable, tout en encourageant l’émergence d’une production locale efficace. Mais en 2025, la lutte contre la vie chère devrait bénéficier d’une conjoncture internationale favorable.

Sur les marchés internationaux, où se négocient les contrats à terme sur les matières premières agricoles, les prix sont annoncés en baisse pour plusieurs produits, à l’exception du maïs, dont le prix ne devrait augmenter que légèrement. Parallèlement, les coûts du fret maritime devraient diminuer (jusqu’à 70 % selon certaines analyses), profitant d’une détente sur les prix du carburant à l’échelle mondiale et d’une demande potentiellement plus faible, conséquence de la guerre commerciale entre l’Europe, la Chine et les États-Unis.

En outre, la valeur du dollar pourrait se détendre, en raison d’une baisse de sa demande mondiale, du découplage avec le pétrole saoudien et du renforcement des relations économiques entre les pays membres du bloc BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), dont le nombre grandit et qui s’éloignent progressivement des orientations américaines.

Cependant, en RDC, le défi des prix intègre aussi des variables difficiles à maîtriser : un réseau d’infrastructures à améliorer, des coûts de facilitation du commerce (transport, barrières de contrôle) difficiles à anticiper, et une parafiscalité complexe, pesant sur près de 25 % des prix des marchandises arrivées aux entrepôts.

De plus, le gouvernement a décidé de remédier à une situation illégale en excluant les étrangers de la petite distribution, au profit des acteurs locaux. À terme, cette mesure pourrait augmenter les coûts d’exploitation et, par conséquent, influer sur les prix, dans un contexte où les contrôles seront plus difficiles à exercer.

Georges Auréole Bamba

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La République démocratique du Congo (RDC) a commandé quatre ferries pour renforcer l’offre de transport fluvial, a révélé le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba. Dans une interview accordée à la chaîne locale Top Congo FM, le 4 décembre 2024, il a précisé que ces bateaux sont actuellement en phase de construction, sans toutefois donner de détails sur les délais de livraison.

« 4 nouveaux bateaux vont sortir. Ils coûtent 250 mille dollars chacun pour transporter entre 150, 180 et 300 personnes. », a-t-il indiqué. Ce qui situe le coût de l’investissement à un million de dollars. À en croire le ministre des Transports, cet effort d’investissement devrait se poursuivre : « L'objectif est d'arriver à une centaine de bateaux. »

Cette commande s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement ces derniers mois pour améliorer le transport fluvial et réduire la fréquence des naufrages. Les accidents d’embarcations se sont multipliés en RDC, notamment à cause de l’exploitation de bateaux de fortune, des surcharges et du manque d’une réglementation stricte dans ce secteur. Bien que cette activité relève des attributions de la Société congolaise des transports et ports (SCTP, également appelée Office national des transports - ONATRA), elle est aujourd’hui largement dominée par des opérateurs privés, en raison de la flotte très limitée de cette entreprise publique.

En plus de renforcer la flotte de ferries, le ministère met en œuvre une politique de répression visant à intercepter les bateaux qui ne respectent pas les normes, notamment ceux qui sont surchargés ou ne disposent pas de gilets de sauvetage pour les passagers. « Il y a aussi le dragage et le balisage du fleuve Congo qui doivent être faits », a déclaré Jean-Pierre Bemba, sans fournir davantage de précisions.

Dans le cadre des directives gouvernementales, un protocole d’accord a été signé en septembre dernier avec la China Harbour Engineering Company (CHEC) pour moderniser le transport fluvial. Cet accord prévoit des études approfondies, initiées en octobre, afin d’évaluer les travaux nécessaires à la modernisation et au développement de ce secteur. Toutefois, on ignore si les mesures actuellement prises résultent de ces études.

Henoc Dossa, Agence Ecofin

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Le lancement d’Air Congo, la nouvelle compagnie nationale de la République Démocratique du Congo (RDC), ne se limite pas à des ambitions de connectivité aérienne. Cette initiative, portée par un partenariat stratégique avec Ethiopian Airlines, intègre un volet socioéconomique ambitieux : le développement des compétences locales et la création d’emplois dans le secteur aéronautique. Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et ministre des Transports et Voies de communication, l’a souligné lors de son intervention du 4 décembre 2024 sur Top Congo FM.

On apprend notamment que les parties ont prévu la création d’une école de pilotage en RDC. Cet institut devrait non seulement combler le déficit de pilotes formés localement, mais aussi permettre à de jeunes Congolais d’accéder à des carrières jusque-là peu accessibles. Parallèlement, un service technique certifié par Boeing sera installé dans le pays pour l’entretien des appareils. Cette infrastructure aura pour rôle d’améliorer la sécurité aérienne tout en formant des techniciens congolais aux normes internationales. « Nous voulons bâtir une expertise locale solide », a déclaré Jean-Pierre Bemba.

Selon le ministre des Transports, la compagnie prévoit, d’ici 4 ans, une flotte de huit Boeing 737 et deux Dreamliners 787, afin de desservir des destinations nationales, régionales et internationales, de Kinshasa à Paris, en passant par Johannesburg et Dubaï. Cette expansion nécessitera un effectif conséquent, ce qui devrait avoir un impact positif sur l’emploi, notamment en mettant l’accent sur le recrutement de personnel local, pour les postes de cabine ainsi que pour les services au sol.

Ce projet s’inscrit dans un contexte où la RDC cherche à diversifier son économie et à offrir des perspectives d’avenir à sa jeunesse. Toutefois, ces ambitions sociales devront composer avec les réalités d’un secteur encore fragile en RDC. Les infrastructures aéroportuaires limitées, le cadre réglementaire et les défis liés à la sécurité aérienne représentent des obstacles majeurs. « Avec les bonnes infrastructures et des compétences locales renforcées, nous avons toutes les chances de réussir », a ajouté M. Bemba.

Olivier de Souza

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Lors d’une visite dans la province du Tanganyika, à l’est de la République démocratique du Congo, le ministre des Mines, Kisito Kapabomba, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir Manono Lithium dans ses activités d’exploitation, selon une communication du ministère des Mines. « Cette visite symbolise une avancée importante pour le développement minier et le renforcement du partenariat entre la RDC et les investisseurs internationaux, avec Manono en passe de devenir un moteur de croissance pour la région et le pays », indique la même source. À cette occasion, Kisito Kapabomba a également inauguré le pont de Lukushi, réhabilité par l’entreprise.

Cette visite intervient dans un contexte de conflit judiciaire autour du site minier de Manono. Le litige oppose l’État congolais, la société publique Congolaise d’exploitation minière (Cominière) et Jinxiang Lithium, filiale du groupe chinois Zijin Mining, à AVZ Minerals, une entreprise australienne ayant conduit les travaux d’exploration du projet. Le 29 novembre 2024, AVZ Holding a annoncé avoir mobilisé 15 millions de dollars pour couvrir les frais liés à ses procédures judiciaires. En 2023, la justice congolaise avait validé la restitution du projet à la Cominière, qui a ensuite cédé 61 % de ses droits à Jinxiang Lithium, désormais responsable du développement de la mine.

Dans le cadre d’une procédure d’arbitrage international, une décision rendue début 2024 avait suspendu l’attribution du permis d’exploitation. En juillet 2024, Nigel Ferguson, directeur général d’AVZ International, avait écrit une lettre au président Félix Tshisekedi pour solliciter son intervention et demander la suspension du permis contesté.

Zijin Mining a annoncé que le développement du projet Manono nécessitera jusqu’à deux ans après la validation des études d’impact environnemental. « Un parc industriel axé sur la fusion du lithium sera construit simultanément. Les produits seront prioritairement destinés aux entreprises en aval basées en RDC, conformément aux pratiques du marché. Une fois opérationnel, le projet Manono deviendra l’une des principales bases de production de lithium au monde », indique l’entreprise sur son site internet.

GAB

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Les banques commerciales opérant en République Démocratique du Congo (RDC) ont pris l’engagement d’aider le gouvernement à régler le solde restant des pertes accumulées par les sociétés de distribution de produits pétroliers finis (essence, gasoil, pétrole lampant, etc.) sur le marché local, à l’exception du gasoil vendu aux acteurs du secteur minier industriel depuis octobre 2023. Cet engagement a été finalisé lors d’une réunion tenue le 3 décembre 2024 avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Samba Mukoko.

Au total, 14 contrats de refinancement de cette dette ont été signés avec des institutions financières locales. Lors du conseil des ministres du 29 novembre dernier, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a demandé d’accélérer la finalisation de ces accords, dont les détails demeurent confidentiels. En résumé, l’État cherche à changer de créancier en transférant aux banques commerciales, contre un taux d’intérêt, les arriérés dus aux entreprises de distribution de carburants dans le pays. 

« Il n’y a aucun problème, le gouvernement peut compter sur les banques », a affirmé Gisèle Mazengo, représentante de Rawbank, la plus grande banque du pays en termes d’actifs et de parts de marché. Le représentant d’Equity BCDC, Djo Nkoy Lolonga, a précisé que les opérations nécessaires, telles que les tirages auprès de la banque centrale, ont déjà été réalisées et qu’ils attendent désormais les documents du ministère des Finances pour procéder aux paiements. Selon les services de communication du ministère de l’Économie, les banquiers ont exprimé leur disponibilité à régler les manques à gagner avant la fin du mois de décembre 2024.

Les informations disponibles sur les montants à rembourser aux distributeurs de produits pétroliers restent limitées. En 2023, les prix des produits pétroliers ont augmenté de 70 % à 130 % selon les régions, ce qui a permis de réduire le rythme d’accumulation des manques à gagner, qui étaient de 545 millions dollars en 2022, à 125 millions dollars en 2023. Au cours des quatre premiers mois de 2024, 135 millions dollars d’arriérés ont été réglés, avec une contribution des banques commerciales congolaises à hauteur de 123,5 millions dollars, selon le ministère des Finances. Ainsi, fin mars 2024, le solde dû était de 405 millions dollars, auxquels se sont ajoutés de nouveaux manques à gagner enregistrés tout au long de l’année, notamment en raison d’une baisse administrative des prix de l’essence mise en place pour lutter contre la vie chère.

Si l’intervention des banques permet de réduire le risque d’une crise socio-économique due à des pénuries de carburant, elle ne résout cependant pas la question des arriérés. En effet, comme mentionné plus haut, l’État ne fait que changer de créancier. À la fin de 2023, l’encours total des arriérés s’élevait à 3,5 milliards de dollars. Pour 2024, une provision de 438,6 millions de dollars a été mise en place afin d’apurer ces arriérés, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) datant de juillet 2024.

Georges Auréole Bamba

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L’opérateur de téléphonie mobile Africell, en pleine expansion dans plusieurs pays africains, est positionné par les États-Unis comme un acteur stratégique dans le développement des télécommunications le long du corridor de Lobito. Ce corridor ferroviaire relie la Zambie au port de Lobito, en Angola, en traversant les riches régions minières de la République démocratique du Congo (RDC).

Lors d’un point de presse avec un officiel américain présentant le projet de développement de cette infrastructure ferroviaire financée par les États-Unis, il a été annoncé qu’un accord de financement serait bientôt conclu au profit d’Africell. Cet accord vise à soutenir l’expansion de l’opérateur américain en Angola et en République démocratique du Congo, où il est déjà implanté.

Ce dernier n’a pas précisé la nature exacte du financement. Cependant, selon une note d’information de la Maison-Blanche, « EXIM (agence publique américaine de financement des exportations) a annoncé un engagement préliminaire non contraignant pour fournir un financement de 100 millions de dollars à Africell ». L’objectif de ce financement est de permettre à la société de télécommunications américaine d’étendre son service sans fil à tous les coins de l’Angola et de moderniser ses équipements en RDC.

En 2018, Africell avait déjà bénéficié d’un prêt de 100 millions de dollars de la US Finance Development Corporation, une institution de financement du développement des États-Unis, pour soutenir sa stratégie. Récemment, l’entreprise a émis des obligations internationales afin de lever 300 millions de dollars et a obtenu jusqu’à 28 millions de dollars du Fonds pour les infrastructures dans une Afrique émergente (Emerging Africa Infrastructure Fund), géré par le groupe financier britannique et sud-africain Ninety-One.

Les investissements d’Africell ont déjà débuté sur le versant angolais du corridor de Lobito, grâce à un partenariat avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). En 2023, les deux partenaires ont lancé un projet visant à favoriser le développement d’un écosystème financier mobile et sécurisé en Angola. Ce partenariat permet à l’entreprise de proposer des solutions de paiement mobile (mobile money), de renforcer le réseau de télécommunications avec la 3G pour l’accès à Internet, et de développer un réseau d’agents payeurs, facilitant ainsi l’inclusion financière grâce à la technologie.

Selon des responsables américains et congolais, le corridor de Lobito ne se résume pas à une simple voie ferroviaire dédiée à l’exportation des produits miniers. Il représente également une opportunité unique pour créer des écosystèmes économiques susceptibles de stimuler le développement de divers secteurs, tels que la finance, la conservation alimentaire, le développement des marchés, et bien d’autres.

Georges Auréole Bamba

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China has banned the export of several critical minerals to the US. Announced and implemented on December 3, the move covers minerals like gallium and germanium. It is a response to U.S. restrictions on technology sales to China. This is good news for the Democratic Republic of Congo (DRC), which could position itself as a rival of China as a germanium supplier.

The DRC aims to supply 30% of the global germanium demand, according to Gécamines, the State-owned mining company leading this effort. In a July 2023 interview with Reuters, Gécamines President Guy Robert Lukama said Chinese restrictions present opportunities for the DRC. China's earlier measures had already disrupted supplies of critical minerals such as germanium. 

“The move by China will create some scarcity in the market, which means that our germanium which is not yet committed could have more value [...]There are no customers yet, but there is interest, it's been there since we started the project and we are quite sure that we will get more interest on our germanium shortly.”

In May 2024, Gécamines announced a partnership with Belgium's Umicore to process germanium from the "Big Hill" tailings site in Lubumbashi. The first germanium concentrate exports to Belgium started in October 2024. Increased disruptions from Beijing's recent measures may help Gécamines attract more customers and encourage investment in other Congolese tailings sites. 

The Lubumbashi hydrometallurgical plant, which has an annual production capacity of 30 tonnes of germanium, was built with a $75 million investment and is expected to be completed in 2023. In addition to germanium, the plant will produce zinc oxide, copper, and cobalt.

Emiliano Tossou

Kinshasa, the capital of the Democratic Republic of Congo (DRC), hosted a seminar last week on the Makayabu Ambassade, a type of salted fish imported from Norway. Held on November 27 and 28, the session specifically aimed to have more of this fish imported into the African country. A Norwegian delegation was present. 

The Europeans said one of the major issues preventing the import was a high number of taxes, adding that this fostered smuggling. Many market players reportedly route their imports through neighboring Congo Brazzaville, where import conditions are more favorable.

According to Norwegian statistics, Congo Brazzaville, with a population of less than 6.7 million (World Bank, 2023), has imported almost 11,234 tonnes of fish since the beginning of 2024. In contrast, the DRC, with a higher consumption rate and a potential market exceeding 100 million inhabitants, has imported only 1,540 tonnes.

The DRC government is currently working to implement a decree signed in September 2024 that classifies salted fish as a staple product, aiming to reduce taxes to achieve lower market prices. However, this move may not make Norwegian salted fish more competitive. Since 2023, the average export price (excluding taxes) for Norwegian fish has reached $4.6 per kilogram, marking the second consecutive increase and the highest level since 2021 when it was $2.96 per kilogram. This price increase coincides with a 24.6% depreciation of the Congolese franc against the US dollar. Although prices fell in 2024, Norwegian fish still costs at least $4 per kilogram on the market, which is high for a population where most live on less than $2 a day.

In this context, a viral video features a woman claiming that the Minister of Fisheries and Livestock has allegedly signed a contract with the Norwegian Embassy in the DRC to promote the import of Makayabu from Norway. The communication services of the Ministry of Fisheries and Livestock responded by stating that "no contract has been signed between the Norwegian Embassy and the Democratic Republic of Congo concerning the marketing of salted fish, commonly known as Makayabu Embassy," as reported by the Congolese Press Agency.

In the challenging situation, the DRC government recently disclosed plans to promote local fishing and aquaculture; an initiative Norway is ready to back. "We believe there is room for both: the fish trade and increasing domestic production in the DRC. I am convinced that the fishing and aquaculture sector can contribute to economic development and improve food security," said Ambassador Odd Molster at the seminar. Opportunities exist to enhance local players' expertise, improve cold chain logistics, and boost fry and fish feed production.

Georges Aureole Bamba

Lors de la table ronde organisée le 4 décembre 2024 en Angola, dans le cadre de la visite du président américain sortant Joe Biden, le président congolais Félix Tshisekedi a mis en avant l’importance stratégique d’Inga 3 pour maximiser le potentiel du corridor de Lobito. Il a affirmé que ce projet, « ainsi que d’autres initiatives en énergies renouvelables, sont essentiels pour fournir une alimentation énergétique fiable, durable et adaptée aux exigences » de l’industrie de la République démocratique du Congo (RDC), actuellement « en pleine expansion ».

Pour le président congolais, le corridor de Lobito dépasse son rôle de simple voie logistique : il incarne un moteur de transformation économique et sociale. Cette vision rejoint celle des officiels américains. L’un d’eux, cité par le département d’État, a souligné que le corridor de Lobito « n’est pas simplement une infrastructure d’extraction ». Il a ajouté que la rénovation de ce chemin de fer attirera davantage d’investisseurs « aux standards élevés » vers les mines de la Zambie et de la RDC.

À titre d’exemple, il a cité l’entreprise KoBold, une startup californienne soutenue par des personnalités comme Jeff Bezos (Amazon) et Bill Gates (Microsoft), qui prévoit d’investir en RDC après avoir établi une première base en Zambie. Selon les officiels américains, ce n’est qu’un début : d’autres investisseurs de classe mondiale pourraient suivre, dans un secteur aujourd’hui dominé à 90 % par des sociétés principalement contrôlées par des capitaux chinois.

Le responsable américain a également souligné que le corridor de Lobito représente une opportunité de développement rapide pour d’autres secteurs, notamment l’agriculture, en facilitant l’acquisition d’équipements et l’évacuation rapide des produits. En outre, selon le discours officiel des États-Unis, le corridor pourrait rendre le coût des batteries électriques plus compétitif. Cela s’explique non seulement par la réduction des frais de transport, mais aussi par la possibilité d’installer des unités de production à proximité des sites d’extraction des minerais critiques, avec une exportation facilitée par le chemin de fer (moins de 50 heures depuis Luau à la frontière entre l’Angola et la RDC).

Inga 3 : discussions en cours

Cependant, la mise en place de ces différentes chaînes de valeur ne pourra se réaliser que si une énergie abondante et de qualité est disponible, un domaine dans lequel la RDC présente encore une marge de progression significative. Lors d’un panel organisé à l’occasion de la 10 ᵉ édition du forum Makutano, le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Fabrice Lusinde, a révélé que le secteur minier du pays a dû importer l’équivalent de 5 milliards de dollars en électricité et en carburant pour groupes électrogènes au cours des quatre dernières années.

Avec un réseau électrique nécessitant des rénovations et des barrages fournissant moins que leur capacité installée, Inga 3 devient un projet clé pour transformer Lobito en un corridor non seulement dédié au cuivre et au cobalt, mais aussi en une ligne d’affaires reliant trois pays africains (Angola, Zambie et RDC) au marché international.

Cependant, le projet Inga 3 est encore loin de se matérialiser. Les discussions sont toujours en cours concernant le modèle de développement du barrage hydroélectrique, avec une préférence pour une installation progressive des capacités. De plus, une telle infrastructure nécessite une coordination efficace sur l’ensemble de la chaîne de valeur du marché de l’électricité (maintenance, distribution efficace, gestion logistique). Des responsables de la Banque mondiale ont annoncé un investissement d’un milliard de dollars pour les dix prochaines années, mais ce montant doit encore être validé par leur conseil d’administration.

Pour sa part, le président Félix Tshisekedi a affirmé que la République Démocratique du Congo s’engage pleinement à renforcer le corridor de Lobito. « Nous continuons à renforcer le cadre institutionnel et juridique pour encourager les investissements privés et garantir une gestion transparente et responsable de nos ressources. La transparence et la bonne gouvernance restent des priorités absolues pour instaurer un climat de confiance et favoriser des partenariats gagnant-gagnant », a-t-il déclaré.

Georges Auréole Bamba

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Le poisson salé, appelé Makayabu Ambassade, importé de Norvège, cherche un meilleur environnement pour se vendre en République Démocratique du Congo (RDC). Une réflexion visant à rendre le Makayabu plus accessible et à moindre coût s’est tenue les 27 et 28 novembre 2024 à Kinshasa. Lors de ce séminaire, les représentants norvégiens ont souligné que l’un des principaux défis du secteur était le nombre élevé de taxes, ce qui encouragerait la contrebande.

En effet, plusieurs acteurs du marché passeraient par le Congo voisin, où les conditions d’importation sont plus favorables. Les chiffres des exportations norvégiennes montrent que la République du Congo, qui possède un marché modeste de moins de 6,7 millions d’habitants (Banque mondiale, 2023), a importé près de 11 234 tonnes de poisson depuis le début de l’année 2024. En revanche, la RDC, où la consommation est plus élevée et le marché potentiel dépasse les 100 millions d’habitants, n’a importé que 1 540 tonnes.

Le gouvernement travaille actuellement à la mise en œuvre d’un décret signé en septembre 2024, qui classe le poisson salé parmi les produits de première nécessité, dont les taxes devraient être réduites afin d’obtenir une baisse des prix sur le marché. Cependant, cette démarche ne devrait pas rendre le poisson salé en provenance de Norvège plus compétitif.

En effet, depuis 2023, le prix moyen (hors taxes) à l’exportation du poisson norvégien a atteint 4,6 $ le kilogramme, marquant ainsi une deuxième hausse consécutive sur deux ans et le niveau le plus élevé depuis 2021, où il était de 2,96 $/kg. Cette hausse des prix coïncide avec une dépréciation de 24,6 % du franc congolais face au dollar américain. Bien que les prix aient diminué en 2024, sur le marché, le poisson norvégien coûte encore au moins 4 $ le kilogramme, ce qui reste élevé pour une population où une majorité vit avec moins de 2 $ par jour.

Dans ce contexte, une dame affirme dans une vidéo devenue virale que le ministre de la Pêche et de l’Élevage aurait signé un contrat avec l’ambassade de la Norvège en RDC pour favoriser l’importation des Makayabu de Norvège. « Aucun contrat n’a été signé entre l’ambassade de Norvège et la République Démocratique du Congo concernant la commercialisation du poisson salé, communément appelé Makayabu Ambassade », ont réagi les services de communication du ministère de la Pêche et de l’Élevage, cités par l’Agence congolaise de presse.

Pour maintenir la présence du poisson dans les plats congolais, cette administration dit plutôt promouvoir la pêche et la pisciculture locale. La Norvège s’est déclarée prête à soutenir ce processus. « Nous pensons qu’il y a de la place pour les deux : le commerce du poisson et l’augmentation de la production nationale en RDC. Je suis convaincu que le secteur de la pêche et de l’aquaculture peut contribuer au développement économique et améliorer la sécurité alimentaire », a déclaré l’ambassadeur Odd Molster lors du séminaire. Des opportunités existent en effet pour améliorer le savoir-faire des acteurs locaux, la chaîne de froid, ou encore produire des alevins et de la nourriture pour poissons.

Georges Aureole Bamba

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