On April 2, 2025, China Molybdenum Co. Ltd (CMOC) issued a tender call for electrical work in the localities of Kisanfu Gare and Koni, Lualaba province, Democratic Republic of Congo (DRC). The project involves constructing a 2.5 km 11 kV medium-voltage line, creating low-voltage networks, and installing a public lighting system.
Interested companies must submit applications by April 7, including legal and financial compliance documentation and references for similar projects.
This initiative is part of the development of the Kisanfu mining project, which CMOC acquired in December 2020 for $550 million from Freeport-McMoRan. The Kisanfu deposit is notable for its significant copper and cobalt resources, which are crucial for electric vehicle battery production.
CMOC is a major player in subcontracting in the DRC. In 2024, it awarded over $985 million in contracts to local companies through its Tenke Fungurume and Kisanfu mines, accounting for nearly 50% of the total volume reported by the Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).
Boaz Kabeya (intern)
La production de cobalt du chinois CMOC en République démocratique du Congo (RDC) a atteint 30 414 tonnes au premier trimestre 2025, soit une hausse de 20 % en glissement annuel. C’est ce qu’indique la compagnie dans un rapport publié le 8 avril, relayé par Reuters, confirmant de fait une accumulation de stocks de cobalt dans le pays, alors que les exportations sont toujours suspendues.
En février 2025, le gouvernement congolais a en effet interdit les exportations de ce métal stratégique, dont la RDC contrôle plus de 70 % de l’offre mondiale. L’objectif affiché est de stabiliser le marché et de faire remonter les prix, fortement déprimés ces dernières années en raison d’un excédent alimenté notamment par des acteurs comme CMOC, qui a plus que doublé sa production de cobalt en 2024, atteignant 114 000 tonnes.
Malgré cette interdiction, CMOC a indiqué ne pas s’attendre à un impact sur ses opérations en RDC. Le gouvernement n’ayant pas suspendu la production elle-même, la compagnie chinoise a maintenu ses prévisions pour 2025, dans une fourchette comprise entre 100 000 et 120 000 tonnes de cobalt.
Si CMOC n’a pas expliqué en détail les raisons de cette décision, il convient de rappeler que le cobalt est un sous-produit de l’exploitation du cuivre sur ses mines de Tenke Fungurume et Kisanfu. Il est donc difficile d’en interrompre la production sans affecter celle du cuivre, dont les cours restent relativement élevés. La production de cuivre de CMOC a d’ailleurs enregistré une hausse de 15,7 % au premier trimestre 2025.
Par ailleurs, la suspension des exportations décidée par le gouvernement congolais est initialement valable pour une durée de quatre mois, laissant entrevoir pour CMOC la possibilité de reprendre ses exportations au cours de l’année. Le groupe pourrait alors bénéficier d’une hausse des prix, observée depuis la fin février. À la Bourse des métaux de Londres (LME), le prix du cobalt au comptant est en effet passé d’environ 21 000 dollars à 33 000 dollars la tonne entre fin février et fin mars, soit une hausse de 57 %.
« Ce niveau, le plus élevé depuis mai 2023, valide l’approche adoptée par le gouvernement et permet d’envisager, à court terme, un rétablissement significatif des contributions aux revenus de l’État issues de l’exploitation de cette ressource », indique le gouvernement congolais à l’issue du Conseil des ministres du 4 avril dernier.
Il n’est toutefois pas garanti que CMOC puisse profiter pleinement de cette embellie, dans la mesure où une prolongation de la suspension n’est pas exclue à Kinshasa. De plus, un afflux soudain de cobalt sur le marché mondial à la levée de la mesure pourrait exercer une nouvelle pression à la baisse sur les prix.
Pour prévenir ce scénario, la RDC envisage désormais de nouvelles stratégies visant à pérenniser l’équilibre du marché. Elle a notamment décidé d’instaurer des quotas d’exportation, sans toutefois préciser pour l’instant les volumes concernés ni les modalités d’application.
Emiliano Tossou, Agence Ecofin
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En République Démocratique du Congo (RDC), la mine de cuivre de Kamoa-Kakula a livré au total 133 120 tonnes de concentré de cuivre au premier trimestre 2025, contre 86 117 tonnes sur la même période l’année passée. Cette donnée dévoilée le 7 avril par l’opérateur canadien Ivanhoe Mines, indique une hausse de 58 % de la production trimestrielle en glissement annuel.
Cette performance a été soutenue par la forte activité de broyage des trois concentrateurs de la mine. Ces derniers ont, apprend-on, broyé un volume record de 3,72 millions de tonnes de minerai, avec un record quotidien de 51 528 tonnes de minerai fin mars. Le concentrateur de phase 3 s’est particulièrement démarqué, broyant à lui seul un volume de 1,51 million de tonnes de minerai au cours de la période sous revue.
Cette hausse trimestrielle s’inscrit dans les plans d’Ivanhoe Mines visant à accroître la production de Kamoa-Kakula en 2025. Dans ses prévisions annuelles, la compagnie table en effet sur une production comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes de concentré de cuivre pour la mine, contre un total de 437 061 tonnes livré au terme de l’exercice 2024.
Ivanhoe Mines s’attend à des résultats opérationnels tout aussi dynamiques au cours des prochains mois, notamment au niveau du concentrateur de phase 3 où les teneurs en minerai devraient s’améliorer tout au long de l’année.
Pour rappel, l’État congolais détient 20 % d’intérêts dans la mine Kamoa-Kakula. Ivanhoe et Zijin Mining détiennent respectivement 39,6 %, alors que Crystal River Global Limited possède une part de 0,8 % du capital du projet.
Aurel Sèdjro Houenou, Agence Ecofin
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Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République Démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), a signé, le 7 avril 2025, un protocole d’accord avec les entreprises chinoises Genew Technologies et Zhongshi Wosen pour la construction du réseau national de fibre optique du pays, selon les services de communication du ministère.
« Avec l’accompagnement du ministre et de l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC), nous allons travailler pour pouvoir améliorer considérablement le secteur des télécommunications en RDC », a déclaré Wu Minhua, président-directeur général (PDG) de Genew Technologies. À l’en croire, la RDC figure depuis plusieurs années sur la liste des pays où son entreprise souhaite investir. « Le moment est arrivé, voilà pourquoi nous sommes là », a-t-il précisé.
Les protocoles d’accord formalisent généralement des intentions de coopération sans engagement juridiquement contraignant. Il faudra donc attendre la signature d’accords définitifs pour connaître les contours précis du partenariat et le niveau d’investissement attendu de la part de Genew Technologies et Zhongshi Wosen dans le développement du réseau national de fibre optique de la RDC.
Genew Technologies se présente comme une entreprise chinoise fondée en 2005 et basée à Shenzhen, spécialisée dans la fourniture de solutions de communication de bout en bout et d’infrastructures de télécommunications. L’entreprise est cotée à la Bourse de Shanghai.
En revanche, peu d’informations sont disponibles sur Zhongshi Wosen. On sait seulement qu’il s’agit d’une entreprise chinoise opérant déjà en RDC. En novembre 2024, son président, Zhou Tiesheng, avait accompagné une délégation gouvernementale congolaise lors d’une visite à la Central South University (CSU), une université publique chinoise située à Changsha, dans la province du Hunan.
« Ces entreprises chinoises spécialisées dans l’ingénierie sont déjà déployées en Angola et en Mauritanie, où elles évoluent dans le marché des TIC et de la communication par fibre optique », précisent les services de communication du ministère des Postes, Télécommunications et Numérique.
Selon le dernier rapport de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPTC) sur l’état du marché de l’Internet, seuls 9 361 km de fibre optique avaient été déployés sur les 50 000 km prévus dans le Plan national du numérique — horizon 2025, lancé en 2019.
Pierre Mukoko
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Ivanhoe Mines is preparing for a significant increase in power requirements at the Kamoa-Kakula mine complex as it readies to commission the facility’s smelter in May 2025. By 2026, when all phases and the smelter are fully operational, electricity demand is expected to rise to approximately 240 MW, up from 130 to 140 MW in March 2025.
In a press release dated April 7, Ivanhoe has outlined its plans to meet this growing demand and transition the complex to green energy by 2026.
Last month, 100 MW came from hydroelectric sources. Half of the input came from Zambia or Mozambique, and the other half was produced on-site, by diesel generators. Following a recent agreement, hydroelectric imports have increased from 50 MW to 70 MW, with further expansion to 100 MW expected soon.
The commissioning of Inga II turbine 5 in the third quarter of 2025 will add another 50 MW of hydroelectric power, potentially bringing the total hydropower supply to 200 MW if imports are maintained at 100 MW. Additionally, Ivanhoe plans to launch a solar project in August 2025, which will provide a constant 30 MW of power through a 222 MWp photovoltaic solar power plant coupled with a battery storage system. The project falls under a recent agreement between Kamoa Copper, which owns the Kamoa-Kakula complex, and CrossBoundary Energy, a clean energy developer.
“This enhanced power capacity has bolstered confidence in finalizing the commissioning of the smelting furnace,” reads the April 7 release. According to this source, the smelter should produce its first 99.7% purity copper anodes by July 2025. Ivanhoe projects reaching around 80% of the smelter's capacity by year-end, with power consumption rising from 45 MW at start-up to 70 MW at full capacity.
By 2026, Ivanhoe aims to exceed annual copper production of 600,000 tonnes with the completion of Project 95, which seeks to optimize copper concentrate recovery to 95%. This initiative could add 30,000 to 40,000 tonnes of concentrate annually, following projected production of between 520,000 and 580,000 tonnes in 2025. After reaching 437,061 tonnes in 2024, Ivanhoe’s strategic investments in renewable energy and operational efficiency are set to drive significant growth in copper output.
This article was initially published in French by Pierre Mukoko
Edited in English by Ola Schad Akinocho
In Djugu territory, located in Ituri province, persistent insecurity and a lack of transportation have severely disrupted local agricultural activity. According to testimonies gathered by Radio Okapi, food crops such as potatoes, cabbages, and beans are rotting in the fields, unable to reach consumer centers like Bunia due to logistical challenges.
The situation is particularly dire in localities such as Largu and Drodro, where armed groups have made key roads impassable, including those connecting Largu, Saliboko, and Katoto. "The roads have become impassable. Harvested produce remains on the spot and ends up getting lost," lamented Charité Banza, a civil society representative in Northern Bahema.
A 2023 study by the Food and Agriculture Organization (FAO) highlighted that 60% of farmers and 64% of herders in Ituri were already struggling to market their goods due to rising transport costs and deteriorating road infrastructure. These issues have limited market access, reduced rural incomes, and disrupted the flow of agricultural and livestock products to consumption centers.
Efforts have been made to address these challenges. In August 2024, the Stabilization and Recovery of Eastern DRC (Star-Est) project announced plans to rehabilitate 50 km of agricultural feeder roads in Djugu territory using high-intensity labor methods. This initiative aimed to open up production areas and facilitate crop evacuation along routes such as the Soleniama-Katoto-Kparngaza-Masumbuko-Blukwa axis. However, ongoing insecurity continues to undermine these efforts.
Beyond agricultural losses, the lack of transportation is affecting the supply of necessities in landlocked areas. Goods like soap, salt, and fuel typically transported from Bunia are becoming scarce, driving up prices. For instance, the price of a liter of fuel has surged from 3,500 to 5,000 Congolese francs in just a few weeks.
Boaz Kabeya (intern)
Avec la mise en service de la fonderie, prévue en mai 2025, les besoins énergétiques du complexe minier de Kamoa-Kakula devraient progressivement augmenter pour atteindre environ 240 MW lorsque les phases 1, 2 et 3, ainsi que la fonderie, fonctionneront à pleine capacité en 2026, estime Ivanhoe Mines, l’opérateur de la mine. Par rapport à mars 2025, où la consommation totale moyenne d’électricité se situait entre 130 et 140 MW, la demande devrait croître de 100 à 110 MW supplémentaires.
Dans un communiqué de presse publié le 7 avril, l’entreprise canadienne a présenté les initiatives mises en place pour couvrir cette hausse. Il en ressort que le complexe minier de Kamoa-Kakula pourrait, d’ici 2026, être entièrement alimenté par de l’énergie verte.
Au début du mois de mars, 100 MW provenaient de sources hydroélectriques, dont la moitié était importée de la Zambie ou du Mozambique, tandis que le reste des besoins était comblé par des groupes électrogènes diesel installés sur site, disposant d’une capacité totale de 160 MW. Grâce à un accord signé récemment, la quantité d’hydroélectricité importée est passée de 50 MW à 70 MW. Une nouvelle hausse des importations à 100 MW est attendue dans les prochains jours, selon Ivanhoe, ce qui porterait l’énergie propre disponible à 150 MW.
Cette puissance devrait continuer d’augmenter avec la mise en service de la turbine 5 d’Inga II, prévue pour le troisième trimestre 2025. D’une capacité de 178 MW, cette turbine a été modernisée par Ivanhoe Mines Energy, une filiale du groupe. Dès sa mise en service, Kamoa-Kakula devrait recevoir 50 MW supplémentaires d’hydroélectricité. Bien que cette puissance soit inférieure aux 70 MW initialement annoncés, elle permettrait à Ivanhoe de garantir un approvisionnement en hydroélectricité de 200 MW pour le complexe minier, à condition que les capacités importées soient maintenues à 100 MW.
Centrale solaire
L’apport de la turbine 5 d’Inga II devrait progressivement atteindre sa pleine capacité de 178 MW, à mesure que les travaux de renforcement du réseau seront achevés d’ici 2026, indique Ivanhoe. Ce niveau de production pourrait même permettre à Kamoa-Kakula de se passer des importations d’électricité, d’autant plus qu’un projet solaire, visant à garantir un approvisionnement constant de 30 MW, devrait être lancé en août 2025.
La société Kamoa Copper, détentrice du complexe, a signé début avril un accord d’achat d’électricité avec CrossBoundary Energy, un développeur spécialisé dans les solutions d’énergie renouvelable pour les entreprises. Ce dernier doit mettre en place à Kolwezi un système de production d’énergie renouvelable de base pour alimenter la mine. Le projet prévoit l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque de 222 MWc, couplée à un système de stockage par batteries, capable de fournir une puissance constante de 30 MW.
« Cette augmentation d’énergie a renforcé la confiance de la direction du site pour finaliser la mise en service et initier le démarrage du four de fusion », indique Ivanhoe Mines dans son communiqué du 7 avril. Cette fonderie, dotée d’une capacité annuelle de 500 000 tonnes, devrait produire ses premières anodes de cuivre à 99,7 % de pureté dès juillet 2025, et atteindre environ 80 % de sa capacité d’ici la fin de l’année, selon les projections de l’entreprise canadienne. La consommation électrique du four devrait passer progressivement de 45 MW au démarrage à 70 MW en régime nominal.
Ivanhoe Mines prévoit par ailleurs de dépasser une production annuelle de cuivre de 600 000 tonnes en 2026, une fois le projet 95 achevé. Ce dernier vise à optimiser la récupération du concentré de cuivre, jusqu’à 95 %, pour les mêmes volumes de minerai extraits et à coûts opérationnels constants. Prévu pour être mis en œuvre au cours du premier trimestre 2026, le projet pourrait ajouter 30 000 à 40 000 tonnes de concentré à la production annuelle. Après avoir atteint 437 061 tonnes en 2024, la production est projetée en 2025 dans une fourchette comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes.
Pierre Mukoko
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The Kipushi mine in the Democratic Republic of Congo (DRC) produced 42,736 tonnes of zinc concentrate in the first quarter of 2025. Ivanhoe Mines, the asset’s Canadian owner, released the figure in its quarterly report dated April 7. The document indicates that Kipushi produced 18,946 and 32,490 tonnes in Q3 and Q4 of 2024, respectively.
Ivanhoe attributes the growth to strong operational momentum at the mine’s concentrator, which achieved an average recovery rate of 88%. During the past quarter, the facility milled a record 151,403 tonnes of ore with an average grade of 53% zinc in the concentrate produced.
Ivanhoe expects the mine to deliver between 180,000 and 240,000 tonnes of zinc concentrate this year, which is significantly higher than the 50,307 tonnes recorded in 2024. However, at the current pace, projected annual production would reach only 170,944 tonnes, falling short of the lower end of the target range. The second quarter will be critical in determining whether Ivanhoe can meet its annual goals.
Operational challenges in 2024 had already forced Ivanhoe to revise its forecasts downward from an initial estimate of 100,000–140,000 tonnes to just 50,000–70,000 tonnes. While Kipushi’s ramp-up is promising, sustained progress will be necessary to achieve its ambitious production targets for 2025.
The Kipushi mine came online last June.
This article was initially published in French by Aurel Sèdjro Houenou
Edited in English by Ola Schad Akinocho
Au premier trimestre 2025, la mine de zinc de Kipushi, opérée par Ivanhoe Mines en République démocratique du Congo, a produit 42 736 tonnes de concentré de zinc. C’est ce qui ressort du rapport de production trimestriel publié par la société le 7 avril. Cette performance reflète la montée en puissance progressive du site, qui avait respectivement livré 18 946 tonnes et 32 490 tonnes aux troisième et quatrième trimestres de 2024.
Ivanhoe explique ce résultat par une dynamique opérationnelle soutenue au niveau du concentrateur de la mine, dont les taux de récupération ont atteint en moyenne 88 %. L’installation a broyé un volume record de 151 403 tonnes de minerai au cours de la période, avec une teneur moyenne de 53 % de zinc dans le concentré produit.
Entrée en production en juin 2024, la mine de Kipushi connaîtra en 2025 sa première année complète d’exploitation. Ivanhoe anticipe une production annuelle comprise entre 180 000 et 240 000 tonnes de concentré de zinc, contre 50 307 tonnes enregistrées en 2024. Mais à rythme constant, la production annuelle projetée atteindrait 170 944 tonnes, un niveau inférieur à la fourchette basse de l’objectif. Il faudra donc accélérer la cadence pour tenir les projections.
Les résultats du deuxième trimestre seront déterminants pour évaluer les chances d’atteindre les objectifs annuels.
Pour rappel, des problèmes opérationnels survenus en 2024 avaient déjà contraint Ivanhoe à revoir ses prévisions, les ramenant à 50 000 – 70 000 tonnes, contre une estimation initiale de 100 000 à 140 000 tonnes de concentré de zinc.
Aurel Sèdjro Houenou
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Selon les témoignages recueillis par Radio Okapi, dans le territoire de Djugu, en Ituri, l’insécurité persistante et le manque de moyens de transport ont paralysé une partie de l’activité agricole locale. Résultat : des produits vivriers comme les pommes de terre, les choux ou encore les haricots pourrissent dans les champs, faute de circuits d’acheminement vers les centres de consommation, notamment Bunia.
Les zones les plus touchées seraient les localités de Largu et Drodro, où la circulation est fortement entravée par la présence de groupes armés sur les axes routiers, notamment entre Largu, Saliboko et Katoto. « Les routes sont devenues impraticables. Les produits récoltés restent sur place et finissent par se perdre », déplore Charité Banza, représentant de la société civile à Bahema Nord.
Selon une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publiée en août 2023, environ 60 % des cultivateurs et 64 % des éleveurs en Ituri faisaient déjà face à de graves difficultés de commercialisation de leurs produits. Cette situation s’expliquait principalement par la hausse des coûts de transport et de commercialisation, ainsi que par la dégradation continue des infrastructures routières. Ces obstacles limitaient l’accès aux marchés, réduisaient les revenus des producteurs ruraux et compromettaient l’écoulement régulier des produits agricoles et d’élevage vers les centres de consommation.
En août 2024, le projet de Stabilisation et de relèvement de l’est de la RDC (Star-Est) avait pourtant annoncé la réhabilitation d’environ 50 km de routes de desserte agricole dans le territoire de Djugu, notamment sur l’axe Soleniama–Katoto–Kparngaza–Masumbuko–Blukwa. Ces travaux, prévus pour être réalisés en haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), visaient à désenclaver les zones de production et à faciliter l’évacuation des récoltes. Mais, l’insécurité persistante continue de compromettre ces efforts.
Au-delà des pertes agricoles, cette situation affecte également l’approvisionnement en produits de première nécessité dans les zones enclavées. Habituellement acheminés depuis Bunia, des articles comme le savon, le sel ou encore le carburant deviennent rares et voient leurs prix s’envoler. À titre d’exemple, le prix du litre de carburant est passé de 3 500 à 5 000 francs congolais en l’espace de quelques semaines.
Boaz kabeya, stagiaire
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