Le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a effectué, le 10 décembre 2024, une descente dans plusieurs entrepôts d’importateurs à Kinshasa. À cette occasion, il a déclaré avoir constaté « l’effectivité de la baisse des prix des produits de première nécessité et la disponibilité des stocks des biens de consommation ».
À en croire ses services, cette baisse varie de 5 à 11 % en fonction des produits, ce qui reste en deçà des prévisions du gouvernement. En effet, les mesures urgentes de lutte contre la vie chère, adoptées lors du Conseil des ministres du 9 août 2024, devaient aboutir à « une diminution des prix de vente au niveau de l’importateur de 20 à 25 % en moyenne », selon le compte rendu de cette réunion.
La principale mesure a pourtant déjà été mise en œuvre. Il s’agit de la signature, le 19 septembre 2024, par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, d’un décret portant suspension de la perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et réduction des taux de droits, taxes et redevances sur les produits alimentaires de première nécessité.
Le Vice Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba a effectué mardi 10 décembre 2024, la descente dans plusieurs entrepôts de Kinshasa pour constater l’effectivité de la baisse des prix de première nécessité et la disponibilité des stocks des biens de… pic.twitter.com/kim8nvgfpn
— Ministère de l'Économie Nationale, RDC (@EconatRDC) December 10, 2024
Ce décret a suspendu la perception de la TVA sur la viande, la volaille, le poisson, le lait en poudre, le riz, le maïs et le sucre, ce qui aurait dû entraîner une réduction des prix de 16 %, la TVA représentant 16 % du prix de vente. En outre, le même texte prévoit une réduction de 25 à 50 % des droits de douane et d’autres prélèvements administratifs sur ces produits, tandis que ces taxes sont entièrement suspendues pour le maïs et la farine de maïs.
Pour appliquer le décret du 19 septembre 2024, notamment sur les stocks déjà présents dans les entrepôts, le gouvernement a engagé, depuis le mois de novembre, des négociations avec les principaux importateurs du pays. Ces négociations, auxquelles a pris part la Fédération des entreprises du Congo (FEC), ont abouti, le 9 décembre, à la signature d’un accord qui n’a pas encore été rendu public. Il est donc difficile de dire si la baisse des prix pourra, à l’avenir, atteindre le niveau escompté par le gouvernement.
« Les baisses de prix, prévues entre 5 et 11 %, devraient impacter positivement le quotidien des Congolais, leur offrant une bouffée d’oxygène après des mois de pressions économiques », se réjouissent les services de communication de la Primature.
Pour l’instant, les réductions des prix ont été consenties par les importateurs. Il faut maintenant veiller à ce que tous les acteurs de la chaîne de distribution les répercutent jusqu’au panier de la ménagère. Pour ce faire, le ministre Daniel Mukoko Samba appelle d’ailleurs à la participation active de tous. « La lutte pour un pouvoir d’achat respecté ne doit pas s’arrêter ici. Elle nécessite un suivi rigoureux et un engagement de chacun », a-t-il souligné, selon des propos rapportés par les services de communication de la Primature.
Pierre Mukoko
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