Six key digital projects could drive growth and draw Chinese investments in the Democratic Republic of Congo (DRC). Last week, a group of Chinese investors and the Congolese Minister of Telecommunications and Digital, Augustin Kibassa Maliba discussed the projects. The meeting occurred in Beijing, at the DRC-China Economic Forum, on the eve of the China-Africa Cooperation Forum (FOCAC).
The six projects, according to Minister Maliba, include extending the national fiber optic network to 50,000 km, building a center of excellence, expanding 3G and 4G coverage to 8,406 rural villages, constructing national data centers, deploying satellite infrastructure, and creating community telecenters across the country.
Once implemented, these projects will improve access to quality Internet and digital services for more people, speed up the digitization of public administration, promote digital skills training for youth, and encourage digital innovation to create wealth.
Since 2019, the DRC government has been introducing reforms to enhance its telecommunications and digital industry. In 2020, a new law on telecommunications and information and communication technologies replaced the previous law from 2002. This was followed by a law promoting entrepreneurship and startups in 2022, and the adoption of a Digital Code in March 2023 to support the digital economy.
With a population of nearly 100 million, the DRC has an Internet penetration rate of about 40%. The latest report from the telecom regulator shows that interest in digital solutions is growing, as mobile Internet usage is increasing and is expected to surpass voice calls. However, the country ranks 132nd out of 134 in the Network Readiness Index 2023, indicating ongoing challenges in infrastructure.
The Congolese Minister highlighted several government policies to attract Chinese investors to the DRC's digital market, including attractive tax incentives and a public-private partnership (PPP) approach.
Muriel Edjo
Glencore, Mercuria Energy Group et Trafigura Group sont les premiers acheteurs du cuivre que commercialise désormais la Gécamines, a rapporté Bloomberg ce 10 septembre 2024. Elle s’approvisionne à la mine Tenke Fungurume, dans laquelle la Gécamines détient une participation de 20 %.
Dans le cadre d’un accord signé en juillet 2023 avec le groupe chinois CMOC, la Gécamines a obtenu le droit d’acquérir un volume de production de cuivre et de cobalt proportionnel à sa participation dans la mine. L’objectif de la compagnie est de redevenir un acteur clé dans le négoce mondial de cuivre et de cobalt, en négociant directement une partie de la production de certaines mines congolaises.
Le volume ou la période de livraison de cuivre acheté par les trois sociétés n’est pour le moment pas connu. Il faut cependant souligner que la mine Tenke Fungurume dispose d’une capacité de production annuelle de 450 000 tonnes de cuivre et 37 000 tonnes de cobalt. Si l’installation tourne à pleine capacité cette année, la Gécamines devrait donc être en mesure de commercialiser directement 90 000 tonnes de cuivre et 7400 tonnes de cobalt.
Pour rappel, la RDC est le premier producteur mondial de cobalt et le deuxième producteur mondial de cuivre. La plupart des mines sont néanmoins contrôlées par des compagnies étrangères et le gouvernement s’efforce de trouver des stratégies pour maximiser la contribution économique du secteur minier à l’économie.
ET
Le grand gagnant de la 8e édition du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam) a été désigné le 6 septembre 2024 en République démocratique du Congo. Il s’agit de Bebeto Ngoy, ingénieur en génie électrique et énergétique. Son projet de « Logette informatisée et connectée », qui a su convaincre le jury, lui a permis de remporter la première place ainsi qu’une dotation financière de 16,8 millions de francs congolais (soit 5 358 euros).
L’innovation présentée par Bebeto Ngoy permet de contrôler à distance les installations électriques de son domicile ou de son entreprise. Elle modernise ainsi la gestion et la sécurité des habitations, ainsi que de diverses infrastructures locales. Cet autre prix remporté renforce la crédibilité de son produit, qui avait déjà reçu des appréciations favorables de divers acteurs politiques et économiques lors de salons et foires d’innovations auxquels il a participé. Jusqu’à présent, il s’était déjà réjoui de 10 trophées remportés sur 11 participations à des concours d’innovation dans le pays.
La seconde place du Poesam a été attribuée à Lucien Disu pour son projet « Best Bilanga Optimal ». « L’objectif de mon projet c’est d’assurer l’autosuffisance alimentaire avec un agronome artificiel qui analyse la fertilité du sol et qui donne des conseils personnalisés via notre application web et mobile et vous prédit la production », a expliqué l’innovateur qui a reçu une récompense de 7 millions de francs congolais (2232 euros).
À la troisième place, Blanchard Mugobe a été récompensé d’une somme de 5,2 millions de francs congolais (1658 euros) pour son projet « École du Milenime ». « Mon projet c’est la numérisation des écoles. Numériser les tâches à l’école et faire de la notification, le suivi scolaire des enfants auprès des parents. Notre projet existe déjà depuis 10 ans », a-t-il expliqué.
Enfin, le Prix spécial féminin a été décerné à Cynthia Tshimanga pour son projet « Document.cd ». La solution met l’administration publique en relation avec les populations dans le cadre de la production de leurs documents administratifs.
Les quatre lauréats à l’honneur lors de cette 8e édition du Poesam sont ceux dont les projets présentés sont considérés comme les meilleures innovations sur plus de 100 candidats engagés dans le concours.
Muriel Edjo
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Le sous-directeur délégué du département des chemins de fer à Matadi, Jean-Claude Ngoma Moussa, a appelé ce 10 septembre 2024 les opérateurs économiques à renouveler leur confiance envers l’Office national des transports (Onatra) pour le transport de marchandises sur l’axe Matadi-Kinshasa.
Le transport ferroviaire entre ces deux localités, interrompu pendant 18 mois en raison d’inondations provoquées par des pluies torrentielles, a repris le 31 août dernier. Saluant cette relance, M. Ngoma Moussa a souligné l’importance de regagner la confiance des opérateurs économiques, en insistant sur les avantages compétitifs offerts par l’Onatra, notamment en termes de services et de coûts logistiques. « Il est essentiel de regagner la confiance des clients. Le trafic de l’Onatra reste compétitif par rapport aux transports routiers », a-t-il affirmé, selon des déclarations rapportées par l’Agence congolaise de presse (ACP). Le transport routier est souvent jugé moins sûr et plus saturé, ce qui renforce l’attractivité du rail.
Le sous-directeur a également évoqué l’impact de cette reprise sur la fluidité des échanges commerciaux, avec comme exemple l’expédition récente de 500 tonnes de charbon à Minkelo, suivie d’un chargement de 500 tonnes de ciment pour Kinshasa. Cependant, il a reconnu que le secteur fluvial, qui a prospéré pendant l’interruption du trafic ferroviaire, constitue désormais une concurrence significative.
Cette initiative de l’Onatra intervient dans un contexte de difficultés financières et managériales, exacerbées par la baisse du trafic. Malgré cela, la société demeure optimiste quant aux perspectives de redynamisation du transport ferroviaire. Elle a récemment bénéficié d’une enveloppe de 21 millions de dollars, destinée à réhabiliter ses infrastructures, régulariser les salaires en retard et stabiliser son fonctionnement.
OS
Chine Nouvelle, a Chinese news agency, wants to contribute to the digital transformation of the Agence Congolaise de Presse (ACP). Last week, during the Forum on China-Africa Cooperation, Fu Hua, President of Chine Nouvelle, renewed this commitment to ACP Director General Bienvenu-Marie Bakumanya, stressing the importance of strengthening media ties between China and the Democratic Republic of Congo (DRC).
The partnership announcement comes amidst major challenges facing Congolese media outlets, especially the ACP. Such challenges include upgrading infrastructures and integrating new technologies.
According to the ACP chief, Bienvenu-Marie Bakumanya, the ACP must shift to digital if it wants to "stay relevant in a global landscape where information is disseminated at great speed, notably via digital platforms".
Chine Nouvelle’s support will help the ACP produce and distribute news in a more modern way. This collaboration could also stimulate cultural and media exchanges between China and the DRC. "Our two people don't know each other well enough. Our media must collaborate to enable better mutual understanding between the Congolese and the Chinese,” Bakumanya, ACP’s boss said.
OS
Teddy Lwamba, the DRC’s Minister of Hydraulic Resources, announced last week the imminent construction of a water treatment plant in the Lukunga district of Kinshasa. The official announced the project in Beijing, on the sidelines of the 9th Forum on China-Africa Cooperation. China First Highway Engineering will build the plant.
The project should improve access to drinking water for Kinshasa residents. According to recent figures from the Ministry of Hydraulics, water coverage in the country is only 34%, and water availability is equally complex in big cities and rural areas.
It's worth noting that the DRC allocates just 0.3% of its annual budget to the water sector, according to the World Bank. This low investment explains the limited development of water distribution networks. This is also why populations rely on unsafe water sources, leading to the prevalence of waterborne diseases in the country.
Besides boosting water supply, the project will integrate more sustainable solutions into distribution processes. For example, the energy source used by the Congolese water utility, REGIDESO, will be switched–from thermal energy to photovoltaic systems.
Once operational, the plant will play a key role in implementing reforms aimed at transforming access to public services in the DRC, particularly in the Kinshasa region.
OS
The Democratic Republic of Congo is in talks with a Chinese company about a social network monitoring system. On September 4, 2024, Augustin Kibassa Maliba, Minister of Posts, Telecommunications, and Digital, signed a memorandum of understanding to this effect in Beijing, at the DRC embassy in China, on the sidelines of the China-Africa Cooperation Forum.
Although the Congolese government did not provide further details about this non-legally binding agreement, the system may help authorities manage and regulate online content in the DRC. Faced with the resurgence of disinformation, hate speech, and other illicit content on social media, the government could leverage the system to stop activities likely to undermine national security and social cohesion.
The DRC’s socio-political context is currently marked by armed tensions with the M23 rebels in the east, friction with Rwanda, and a monkeypox epidemic. These create fertile ground for fake news and propaganda. Claims that a digital army is working to destabilize the country are multiplying on social networks. An analysis note from CIPESA deplores this information war, which it deems "characterized by a spiral of incitement, disinformation, misinformation, and hate speech" that "undermines cohesion between communities".
According to DataReportal, the DRC registered 6.45 million active user identities on social networks in January 2024, representing growth of 37.2% or 1.8 million new users between January 2023 and January 2024. 37.2% of social media users in the DRC were women, while 62.8% were men. All these users subscribed to Facebook; 4.44 million to TikTok; 1.15 million to Messenger; almost 670,000 to Instagram; 620,000 to LinkedIn and 253,000 to X.
In many African countries, including the DRC, social media play an important role in everyday life. But they also raise increasingly complex ethical challenges, requiring urgent attention. Striking the right balance between defending freedom of speech and tackling online abuses is the puzzle most countries on the continent seek to solve.
Muriel Edjo
Eurasian Resources Group (ERG), a Luxembourg-based mining company, has secured a $150 million pre-export financing agreement with the Bank of China London Branch and Glencore International. The funds will finance ERG's operations in the Democratic Republic of Congo (DRC), including Metalkol’s which focus on reprocessing copper and cobalt tailings.
A pre-export financing agreement allows a company to borrow money using its future export revenues as collateral, providing liquidity before product sales. The $150 million financing is backed by a contract to supply copper cathodes from ERG's Metalkol operation in the DRC. According to the company, the funds will help sustain the Group's ongoing investments at Metalkol and in the wider Kolwezi region.
"We are delighted that Glencore and the Bank of China have collaborated with us to set up this pre-export financing facility for Metalkol, which will enable us to prioritize the company's investment program," said Nicolas Treand, CEO of ERG Africa.
The DRC’s mineral reserves, especially cobalt and copper, make the country strategic for ERG. The firm, 40% owned by the Kazakh state, has four mines in the DRC: Frontier, Comide, Metalkol, and Boss Mining, as well as other projects at various stages of development.
Earlier this year, the Congolese government suspended nine of ERG's subcontractors working in its copper and cobalt mines. According to Bloomberg, they were suspended for "non-compliance with local content rules." Before that, the Ministry of Mines had suspended operations at Boss Mining, an ERG-owned copper and cobalt operation, citing environmental pollution. In February 2024, Congolese company Gécamines expressed interest in buying back these assets to strengthen its role in the global metals market, but no developments have been announced since.
Louis-Nino Kansoun
Shanghai Electric, un groupe chinois spécialisé dans les prestations de services et la production de biens liés au secteur de l’électricité, s’est positionné sur de nouveaux projets en République Démocratique du Congo, avec la signature de deux protocoles d’accord avec le ministère des Ressources hydrauliques et de l’Électricité.
Selon des médias locaux citant un communiqué de presse, l’un des protocoles porte sur la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction d’une nouvelle centrale électrique dans la province de Tshopo. L’autre concerne la construction de lignes de transport d’électricité entre Kinshasa et les provinces de Kwilu et Kwango.
La province de Tshopo, dont la ville la plus connue est Kisangani, fait face à des défis croissants en matière d’électricité. Le rapport 2023 de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité indique que son unique barrage, d’une capacité installée de 21,3 mégawatts, ne peut fournir que de 6,8 mégawatts à date. Ce barrage hydroélectrique, construit sur le fleuve Tshopo entre 1954 et 1974, nécessite une maintenance constante.
Concernant le deuxième protocole, il n’est pas précisé si la ligne de transport envisagée acheminera l’énergie de Kinshasa vers les deux autres provinces ou l’inverse. Les deux hypothèses sont plausibles. Kinshasa, la ville-province la plus peuplée de RDC, est un important pôle économique, mais affiche un taux d’accès à l’électricité d’environ 44 %, selon les données officielles.
Proche du Kongo-Central, le poumon énergétique de la RDC où se développe le projet Inga 3, Kinshasa pourrait bénéficier de ce mégaprojet censé électrifier une grande partie de l’Afrique subsaharienne. Cependant, la pertinence du projet dépend de sa capacité à cibler le secteur productif et de l’existence de lignes de transport vers l’est. Les provinces de Kwango et Kwilu sont à proximité des Kasaï (régions diamantifères) et du Lualaba, zones à forte activité minière.
La République Démocratique du Congo représente l’un des marchés les plus prometteurs pour le secteur de l’énergie. Le pays, qui cherche à diversifier son économie en développant l’agro-industrie et la première transformation de ses ressources minières, a un besoin important en électricité, alors que ses capacités disponibles sont en deçà de la demande potentielle.
Shanghai Electric n’en est pas à ses débuts en RDC. En octobre 2023, le président Tshisekedi a inauguré un centre de transformation électrique dans le quartier de Kinsuka, à l’ouest de Kinshasa, dont l’objectif principal était d’alimenter 2 millions de personnes supplémentaires.
Georges Auréole Bamba
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Lors du Forum économique Chine-RDC à qui s’est déroulé la semaine dernière à Pékin, l’Agence de presse publique Chine Nouvelle a fait part de son intention de contribuer à la transformation numérique de l’Agence congolaise de presse (ACP). Fu Hua, président de l’agence chinoise, a renouvelé cet engagement à l’égard de Bienvenu-Marie Bakumanya, directeur général de l’ACP, en insistant sur l’importance de renforcer les liens médiatiques entre la Chine et la RDC.
L’annonce de ce partenariat survient dans un contexte où les médias en République démocratique du Congo, et plus particulièrement l’ACP, sont confrontés à des défis majeurs tels que la mise à niveau des infrastructures et l’intégration des nouvelles technologies. Ceci, alors que Bienvenu-Marie Bakumanya a indiqué que la transition vers le numérique est cruciale pour permettre à l’ACP de « rester pertinente dans un paysage mondial où l’information se diffuse à grande vitesse, notamment via les plateformes digitales ».
L’appui de Chine Nouvelle représente une opportunité pour l’ACP de moderniser ses méthodes de production et de diffusion de l’information. De plus, cette collaboration pourrait stimuler les échanges culturels et médiatiques entre les deux nations. Dans ce sens, Bienvenu-Marie Bakumanya a déclaré : « nos deux peuples ne se connaissent pas suffisamment. Nos médias doivent collaborer pour permettre une meilleure compréhension mutuelle entre les Congolais et les Chinois ».
OS