La société publique Lignes Maritimes Congolaises (LMC) s’apprête à renforcer sa flotte avec l’acquisition de deux navires, a annoncé le 6 mai 2025 à Matadi le président du conseil d’administration de la société, Lambert Mende Omalanga, à l’issue d’un entretien avec le gouverneur du Kongo Central, Grâce Bilolo.
« Je suis venu annoncer au gouverneur de la province du Kongo Central, Grâce Bilolo, que nous sommes en procédure d’acquisition de deux unités flottantes dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail de notre direction provinciale », a-t-il déclaré.
Selon Lambert Mende, deux navires ont été commandés auprès de chantiers navals situés à Rotterdam, aux Pays-Bas. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre du plan de relance quinquennal (2023–2027), qui prévoit l’achat de cinq nouveaux navires financés par l’État, ainsi que l’acquisition de navires polyvalents d’occasion.
L’objectif du plan est de renforcer la flotte de l’armateur public et d’accroître sa participation au transport maritime du commerce extérieur congolais. Il vise à faire passer sa part de marché de 0,3 % en 2021 à 2 % d’ici 2027, ce qui représenterait une hausse du volume transporté de 45 000 tonnes à 395 195 tonnes, soit un taux de croissance estimé à 778 %.
Dans cette optique, LMC prévoit également d’aménager des ports secs à Matadi, Boma, Lufu et Kinshasa, de renforcer la zone de stockage de Dar es Salaam, et de construire un port sec à Kolwezi (Lualaba). L’entreprise envisage en outre d’acquérir des conteneurs pour optimiser la chaîne logistique et améliorer la fluidité des échanges commerciaux.
Cette relance intervient après plus de deux décennies d’absence de flotte maritime. Autrefois dotée de dix navires de haute mer, LMC, créée en 1974 pour assurer le transport maritime international des marchandises congolaises, avait vu l’ensemble de sa flotte liquidée.
Selon Lambert Mende, LMC a également été mandatée par le gouvernement pour percevoir les droits de trafic maritime, aussi appelés shipping royalties, une mesure censée compenser les préjudices subit par l’entreprise dans le passé.
Ronsard Luabeya, stagiaire