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CLIMAT DES AFFAIRES

CLIMAT DES AFFAIRES (244)

La République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Malawi ont signé, le 8 octobre 2024, un accord permettant l’établissement de liaisons aériennes directes entre les deux pays. Ce document a été paraphé à Kinshasa par le vice-Premier ministre congolais, Jean-Pierre Bemba, également ministre des Transports, et par le ministre malawite des Transports et des Travaux publics, Jacob Hara, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil interministériel de l’Agence de facilitation du transport en transit par le corridor central (AFTTCC).

« Un accord de services aériens entre la RDC et le Malawi a désormais été conclu. Nous sommes ici pour veiller à ce que cet accord facilite l’ouverture du transport aérien entre les deux pays », a déclaré Okandju Okonge Flory, secrétaire exécutif de l’AFTTC, lors de la cérémonie de signature. « Jusqu’à présent, voyager de Lilongwe à Kinshasa nécessitait une escale à Addis-Abeba ou Nairobi. Désormais, nous visons à établir une connexion directe. Les Congolais pourront ainsi voler directement de Kinshasa à Lilongwe, puis de Lilongwe à Lubumbashi, entre autres destinations », a-t-il ajouté.

« Cet accord aérien signé entre la RDC et le Malawi, en marge du Conseil des ministres du Corridor central, revêt une grande importance et nous est particulièrement bénéfique », a déclaré Jacob Hara, ministre malawite des Transports. Il a d’ailleurs précisé que « c’est le Malawi qui a formulé la demande, et la RDC, à travers Son Excellence le vice-Premier ministre, a immédiatement accepté ». Hara a ajouté que c’est la RDC qui a souhaité que l’AFTTCC prenne en charge les négociations.

Les deux parties espèrent que cet accord facilitera les échanges commerciaux et encouragera la mobilité des personnes. Cependant, pour concrétiser cette ambition, il est nécessaire que les compagnies aériennes traduisent cet accord en action en lançant effectivement des vols directs entre les deux pays.

L’AFTTCC a été créée en septembre 2006 pour promouvoir l’utilisation optimale des routes du Corridor central, qui aboutit au port de Dar es-Salaam en Tanzanie et ouvre l’accès à la mer pour les pays enclavés d’Afrique de l’Est. Jusqu’ici, l’agence regroupait la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la RDC. Lors de la réunion extraordinaire du Conseil interministériel de l’AFTTCC le 8 octobre 2024, la Zambie est devenue le septième pays membre de l’agence.

Emmanuel Tumanjong

Posted On dimanche, 13 octobre 2024 10:40 Written by

La République Démocratique du Congo (RDC) se prépare au lancement de son projet de transformation numérique, prévu pour février 2025. Ce projet, d’une valeur totale avoisinant 510 millions de dollars, bénéficie d’un financement conjoint de la Banque mondiale à hauteur de 400 millions de dollars et de l’Agence française de développement (AFD) avec une contribution de 100 millions d’euros (soit environ 110 millions de dollars).

Le mercredi 9 octobre, le ministre congolais des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba, a reçu les partenaires du projet pour discuter des conditions essentielles à la réussite de sa mise en œuvre. « Nous comptons sur tout le monde pour que ce projet soit effectivement mis en vigueur le plus rapidement possible et que les réformes au niveau du cadre institutionnel et réglementaire soient faites assez rapidement pour permettre la mise en œuvre », a déclaré Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC.

L’état d’avancement des préparatifs n’a pas été communiqué. Toutefois, selon nos informations, le gouvernement travaille actuellement à la mise en place d’une unité dédiée à la mise en œuvre du projet au sein du ministère des Postes, Télécommunications et du Numérique. Des études doivent aussi être menées pour préparer les investissements clés.

Approuvé en juin dernier, le projet de transformation numérique de la RDC s’articule autour de quatre axes principaux : l’amélioration de l’accès aux services numériques (385 millions de dollars) ; la mise en place des infrastructures numériques pour la prestation de services (55 millions de dollars) ; l’accès accru aux compétences numériques avancées pertinentes pour l’industrie et l’innovation numérique (45 millions de dollars) ; et enfin, la coordination institutionnelle et la gestion du projet (25 millions de dollars).

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie adoptée par le gouvernement de la RDC depuis 2019, à travers le Plan national du numérique. Ce plan a pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations, d’accroître l’efficacité des services publics, de renforcer la rentabilité des entreprises, de dynamiser le processus de production et d’accélérer la diversification de l’économie nationale.

Dans son rapport « Driving digital transformation of African economies » publié en mai 2024, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révèle que les pays qui numérisent l’interaction entre les particuliers et le gouvernement enregistrent une augmentation de 1,2 à 1,3 point de pourcentage des recettes fiscales directes en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). La disponibilité de la connectivité, associée à la technologie numérique et l’agriculture de précision en Afrique subsaharienne pourrait augmenter les rendements agricoles de 10,5 % à 20 % et les bénéfices de 23 %.

Dans les petites et moyennes entreprises, la productivité du travail connaîtrait une amélioration de 2 à 4 % avec le numérique. Autant de secteurs de croissance dont les retombées sur l’économie congolaise seraient des plus bénéfiques.

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 11 octobre 2024 14:09 Written by

Silikin Village, un hub technologique et entrepreneurial situé à Kinshasa, a été officiellement inauguré le 10 octobre par le président Félix Tshisekedi. Ce centre, qui a pour objectif de créer un écosystème d’entrepreneuriat numérique comprenant des offres de soutien pour les membres (entrepreneurs) en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, a été initié par Texaf Digital, la filiale digitale de Texaf, un groupe présent dans le pays depuis 1925.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Tshisekedi était accompagné de plusieurs personnalités, dont le ministre des Postes, Télécom et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, ainsi que du représentant de la Banque mondiale, Albert Zeufack.

« Le Président Tshisekedi a un rêve : voir émerger des millionnaires congolais. Ce rêve est à portée de main. Nous avons aujourd’hui, dans cet espace, des personnes capables de le réaliser », a déclaré le directeur général de Silikin Village, Gérald Croonenberghs. « Ce que nous inaugurons aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère », a-t-il ajouté.

« Ce hub est le fruit de la rencontre entre trois partenaires en pleine mutation : le gouvernement congolais, avec une volonté de faire du numérique un des piliers essentiels de son programme de développement, la Banque mondiale, qui fait du digital une de ses priorités pour la RDC, et Texaf, qui a compris très tôt que le futur, c’est le numérique », a indiqué Albert Zeufack.

Cette troisième phase de Silikin Village, couvrant 6 000 m², comprend des bureaux meublés, des espaces de coworking, des salles de réunion partagées et un auditorium. Livrée au début du second semestre, elle vise à créer un environnement propice à la formalisation de l’entrepreneuriat, afin de permettre aux porteurs de start-ups de se lancer avec efficacité.

Les services proposés incluent des formations, des programmes d’incubation, ainsi que l’accueil de start-ups et d’entreprises internationales souhaitant s’implanter en RDC. Le projet a bénéficié d’un financement bancaire de 5,5 millions de dollars, à un taux d’intérêt fixe de 7 %, remboursable sur une période de six ans. Un plan d’expansion est en cours, visant à porter la superficie à près de 9 000 m² d’espaces de travail d’ici fin 2024.

Georges Auréole Bamba

Posted On jeudi, 10 octobre 2024 19:36 Written by

La Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, a annoncé son soutien à la République démocratique du Congo (RDC) pour renforcer son secteur des télécommunications. Cette décision a été communiquée lors d’une audience, le mardi 8 octobre 2024, entre le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo, à gauche), et Mary Porter Peschka (photo, à droite), directrice régionale de la SFI pour l’Afrique de l’Est.

« Nous avons échangé avec son excellence monsieur le ministre sur la volonté de notre groupe, la Société financière internationale, d’accompagner le gouvernement congolais dans l’essor du secteur des télécommunications. Le secteur des télécommunications est d’une importance capitale aussi bien pour la RDC que pour notre groupe », a déclaré Mary Porter Peschka. L’objectif est d’améliorer le climat des affaires et d’attirer davantage d’investissements dans les infrastructures numériques, y compris la connectivité dans les zones rurales, a-t-elle précisé.

Les contours de l’engagement de la SFI ne sont pas encore connus. On sait juste que l’institution financière cible notamment le renforcement des compétences numériques, le développement et la modernisation des infrastructures numériques entre autres.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique de la RDC lancé en 2019, où le développement du secteur des télécommunications est une priorité. Le pays a déjà commencé à ressentir les effets positifs de cette dynamique, avec une augmentation de 6,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, passant de 49,8 millions en 2022 à 56,2 millions en décembre 2023, d’après l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo. En parallèle, les revenus du marché de la téléphonie mobile en RDC ont atteint 11,898 milliards FCFA (19,9 millions $) en juillet 2023, marquant une hausse de 9,7 % par rapport à l’année précédente.

L’appui de la SFI en RDC se concentrera sur plusieurs axes stratégiques, notamment dans le renforcement des compétences numériques, le développement et la modernisation des infrastructures numériques entre autres. L’objectif global est de créer un environnement propice à l’innovation et à l’investissement, en attirant de nouveaux acteurs du secteur privé tout en stimulant la compétitivité des entreprises locales.

Samira Njoya, We Are Tech

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Posted On jeudi, 10 octobre 2024 10:05 Written by

Le 8 octobre 2024, une séance de travail s’est tenue au ministère des Finances, réunissant le ministre des Finances, Doudou Fwamba, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, les dirigeants de l’Office des voiries et drainage (OVD), des experts du ministère des Infrastructures et Travaux publics et les des représentants des entreprises prestataires. L’ordre du jour portait sur la « relance » des travaux de réhabilitation des artères de Kinshasa, selon un communiqué du ministère. Cette réunion a spécifiquement abordé les projets « 3 communes » et « 5 artères », visant à réhabiliter 49 kilomètres de routes dans la capitale.

« La réunion a souligné l’importance d’une coordination étroite entre la ville, l’Office des voiries et drainages, le ministère des Infrastructures et les entreprises prestataires, afin d’assurer le respect des délais et des normes de qualité », indique le communiqué du ministère des Finances. « Un chronogramme actualisé des travaux a été présenté aux deux parties. Il a été convenu que dans un délai de 72 heures, un protocole d’accord sera signé entre le gouvernement et les prestataires. Ce protocole visera à garantir que chaque partie honore ses engagements, notamment en ce qui concerne le respect des délais et des normes de qualité des travaux. », apprend-on également.

Aucune information n’a été fournie concernant l’état d’avancement des projets ni sur la date estimée de fin des travaux. Toutefois, l’ordre du jour de la réunion laisse supposer que les travaux sont à l’arrêt.

Le projet « 3 communes », lancé en juin 2023, était initialement divisé en 9 lots, couvrant une distance totale de plus de 45 kilomètres. Il concernait les communes de la Gombe, quartier des affaires, de Limete, une zone résidentielle proche de la Gombe, ainsi que de Kasavubu. La durée des travaux était estimée entre 6 et 14 mois, selon les lots.

Quant au projet « 5 artères », ses premières traces remontent à 2018. En mai de cette année-là, deux contrats avaient été signés avec la société égyptienne Arab Contractors pour la réhabilitation de cinq artères principales de la ville de Kinshasa, représentant une longueur totale de 12,5 kilomètres.

Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa a souligné que ces travaux visent à résoudre non seulement le problème des embouteillages, mais aussi plusieurs autres défis liés à la productivité et au développement de la capitale. Cependant, ces seuls travaux d’aménagement des voies ne suffiront pas à éradiquer les embouteillages, notamment aux heures de pointe.

Selon une récente étude réalisée par des experts locaux, seule une combinaison de facteurs pourrait contribuer à réduire le phénomène des embouteillages. Parmi ces facteurs, l’amélioration du respect des règles de conduite par les chauffeurs, notamment ceux des bus jaunes, communément appelés (3, 5, 7), est essentielle. En effet, la logique de rentabilité qui anime ces conducteurs les pousse souvent à adopter des comportements de conduite désordonnés, aggravant ainsi la situation sur les routes. 

De plus, Kinshasa, autrefois appelée Léopoldville à l’époque coloniale, n’a pas connu de changement significatif dans sa configuration. La majorité des services publics et des sièges d’entreprises se situent dans le secteur compris entre Limete et la Gombe. Cette concentration entraîne, chaque jour ouvrable, un afflux important de personnes se rendant au travail ou rentrant chez elles. Pour répondre efficacement à ce défi, il sera également nécessaire d’envisager des solutions complémentaires, telles que l’amélioration du transport en commun.

Georges Auréole Bamba

Posted On mercredi, 09 octobre 2024 15:16 Written by

Les actions et discussions autour du projet de budget national, qui fixe les prévisions de recettes et de dépenses pour l’année 2025, sont entrées dans leur phase finale. Le projet de loi de finances, accompagné de ses annexes, est désormais disponible et accessible au public. Il offre un aperçu des enjeux qui devraient être au cœur des débats entre la classe politique et le secteur privé, incluant entreprises et ménages.

Au-delà des simples prévisions de recettes et de dépenses, les différents textes et documents incluent également des informations sur le plan d’investissements publics pour les trois prochaines années. Un total de 10 646 milliards de francs congolais (3,7 milliards de dollars) est prévu pour la période 2025-2027. Ces investissements concernent divers secteurs, notamment la construction d’infrastructures dans les domaines du transport, de l’énergie et de la production alimentaire. La question qui se pose est de savoir si ces montants seront suffisants. À titre de comparaison, cela représente seulement l’équivalent des revenus collectés dans le secteur minier en 2021.

De plus, selon le gouvernement, la persistance du conflit sur la période 2025-2027 pourrait compromettre l’exécution du plan d’investissement. Pour éradiquer l’insécurité à l’Est, le gouvernement a proclamé l’état de siège le 6 mai 2021 dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, en allouant des ressources considérables aux dépenses de sécurité. Le taux d’exécution des dépenses exceptionnelles et d’interventions liées aux opérations sécuritaires est ainsi passé de 50 % et 254,70 % en 2020 à 336 % et 411,20 % en 2021, atteignant même 508 % et 2001,9 % en 2022.

« Une part importante de ces dépenses étant effectuée dans le cadre de procédures d’urgence, les autorités ont accepté de mener un audit des dépenses de sécurité pour 2023 et 2024 », affirme le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport concluant la 6e revue de son programme avec la RDC, publié en juillet dernier. Selon ce même document, l’audit pour 2023 est prévu d’ici la fin de l’année 2024, tandis que la date de l’audit des dépenses de 2024 sera déterminée lors de futurs entretiens.

Mise en œuvre des mesures fiscales non exécutées

Le régime des dépenses fiscales devrait également être abordé, en particulier en ce qui concerne sa pertinence et son efficacité. Il faudra déterminer si, comme en 2023, l’État doit continuer à subventionner des sociétés minières qui ont bénéficié en 2024 de superprofits, notamment en raison de la hausse des prix des minerais qu’elles produisent. Le secteur minier a représenté la plus grande part des exonérations fiscales, atteignant 2 287 milliards de francs congolais (950 millions de dollars), soit 66 % des revenus collectés dans ce secteur en 2021.

Dans ce contexte, il est légitime de se demander si ces avantages fiscaux sont toujours justifiés. Déjà, pour mobiliser les 23 668 milliards de francs congolais de recettes courantes projetées en 2025, le gouvernement envisage de mettre en œuvre les mesures fiscales non appliquées ou partiellement mises en œuvre, prévues par les lois de finances de 2020 à 2023. Cela concerne 225 mesures, dont la rationalisation des exonérations douanières et dérogatoires.

L’état des entreprises publiques devrait également à l’ordre du jour, avec un accent particulier sur les récentes réformes mises en œuvre par le ministère du Portefeuille. Parmi ces réformes figure l’introduction de contrats de performance avec les dirigeants des sociétés d’État, visant à améliorer leur efficacité et leur transparence. L’entreprise à suivre de près reste la Société nationale d’électricité (SNEL), qui représente 64 % de la valeur totale du portefeuille des entreprises majoritairement contrôlées par le gouvernement. SNEL est au cœur du projet Inga III, qui vise non seulement à assurer l’indépendance énergétique de la RDC, mais aussi à positionner le pays comme un acteur clé dans la production d’électricité en Afrique subsaharienne.

D’autres questions susceptibles de faire l’objet de discussions incluent le programme annuel de performance budgétaire pour 2025 et les hypothèses ayant guidé les prévisions des autorités. Ces divers aspects, liés à la gestion budgétaire et aux choix d’investissements stratégiques, devraient être au cœur des débats jusqu’à l’adoption définitive de la loi de finances, prévue pour le 15 novembre 2024, selon le calendrier budgétaire actualisé. Cette loi devra assurer un équilibre entre une gestion rigoureuse des ressources publiques et la réponse aux besoins croissants en infrastructures et services publics.

Georges Auréole Bamba

Posted On mardi, 08 octobre 2024 15:08 Written by

Lors de sa session ordinaire du 4 octobre 2024, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant sur la gestion électronique des marchés publics en République Démocratique du Congo (RDC). Ce texte établit les règles encadrant la gestion électronique ou dématérialisée des marchés publics, selon le compte rendu du Conseil, qui ne fournit pas davantage de précisions.

Dans le but d’améliorer le climat des affaires, les autorités ont adopté, le 2 novembre 2023, un plan de réforme d’urgence, axé notamment sur la simplification de la fiscalité et une meilleure protection des contribuables contre le harcèlement. Ce plan inclut également la publication systématique de toutes les décisions de justice, la redynamisation du guichet unique pour la création d’entreprises, ainsi que la poursuite des réformes des marchés publics. Le décret adopté le 4 octobre vise donc à concrétiser cet engagement.

En novembre 2022, la RDC a lancé le Système intégré de gestion des marchés publics (SIGMAP). Il s’agit d’un logiciel qui permet d’automatiser l’ensemble des procédures de passation des marchés publics, de réduire les délais de traitement des dossiers, d’assurer leur traçabilité, et de produire automatiquement des statistiques. Il inclut un portail web destiné à fournir au grand public toutes les informations pertinentes concernant les procédures de passation et d’exécution des marchés publics.

Cependant, cette plateforme reste sous-utilisée. À titre d’exemple, les derniers plans de passation des marchés publics publiés sur cette plateforme, au 8 octobre 2024, datent de l’exercice 2023. En réalité, comme l’indique le gouvernement, le traitement des dossiers de marchés publics demeure manuel.

« Cette situation engendre des risques considérables de corruption et ne garantit pas la traçabilité, la transparence et l’exhaustivité des informations dans la gestion de la commande publique », déclare le gouvernement, qui ajoute que « le projet de décret présenté vise à constituer une réponse aux menaces sus-évoquées ».

GAB

Posted On mardi, 08 octobre 2024 12:16 Written by

Dans le Nord-Kivu, les tracasseries routières constituent un obstacle majeur pour les expéditions de café et de cacao. S’exprimant en marge de la célébration, le 1er octobre, de la journée internationale de ces deux cultures, le coordonnateur de l’association des exportateurs de la région, Serge Kwiratwiwe, met en lumière la multitude de points de contrôle le long des axes routiers. Ces points de passage représentent autant d’occasions pour les acteurs de la filière de verser des montants indus, ce qui alourdit considérablement leurs charges opérationnelles.

« Il est impossible de parcourir 50 km sans rencontrer au moins quatre barrières, et à chacune, il faut payer d’importantes sommes d’argent. Par exemple, en Ouganda, il faut débourser 80 dollars par tonne pour transporter des marchandises de Mpondwe à Mombasa, alors qu’en RDC, le coût est de 200 à 220 USD », souligne le responsable à la presse.  

Pour M. Kwiratwiwe, cette multiplication des barrières vient assombrir un contexte déjà maqué par le mauvais état des routes de dessertes agricoles, le coût élevé du transport et la faible traçabilité.

Alors que les prix du café et du cacao atteignent des niveaux records sur le marché international, les observateurs soulignent que la manière dont les filières tireront profit de cette situation dépendra de la capacité des acteurs à surmonter non seulement les obstacles non tarifaires, mais aussi la récurrente problématique des vols dans les plantations. 

Le 20 septembre dernier, le gouvernement provincial, sous la direction de Peter Cirimwami, a d’ailleurs pris un arrêté interdisant la vente et l’achat de cacao en dehors de sites certifiés et uniquement par des planteurs identifiés, dans le but de sécuriser la filière et d’améliorer sa traçabilité.

Il convient de rappeler que la RDC exporte principalement du café robusta, qui représente plus de 70 % de la production totale de fèves du pays.

EO

Posted On vendredi, 04 octobre 2024 09:33 Written by

Le 2 octobre 2024, l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) ont signé un accord portant sur le développement conjoint d’un bloc en mer profonde. Ce document a été signé par le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, Diamantino Azevedo, et son homologue congolais des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, lors de la conférence Angola Oil & Gas (AOG) à Luanda. Aux termes de cet accord, la RDC et l’Angola détiennent chacun une participation de 30 % sur le site, tandis que Chevron conserve une participation majoritaire de 40 %.

Le bloc pétrolier, baptisé 14/23, se situe dans un couloir maritime au large des provinces du Bas-Congo (RDC) et de Cabinda (Angola), au sud du bloc 14, chevauchant ainsi la frontière maritime entre les deux pays. Depuis 2007, il est inclus dans une Zone d’Intérêt commun (ZIC) et affiche une capacité de production de 3,29 millions de barils de pétrole par an, soit plus de 9 000 barils par jour. Le site est exploité par la filiale de Chevron, Cabinda Gulf Oil Company, en partenariat avec Eni, Etu Energias, et la compagnie publique angolaise Sonangol.

Selon le ministre congolais des Hydrocarbures, l’exploitation pétrolière de la ZIC devrait générer des recettes fiscales de 5,56 milliards de dollars pour les deux pays. Cependant, il n’a pas précisé la période sur laquelle ces revenus seront perçus. Ce montant semble par ailleurs optimiste, à moins qu’il ne soit basé sur des projections incluant des développements futurs du site, au-delà de la première phase d’exploitation.

Quoi qu’il en soit, la signature de cet accord met un terme à un différend de plus de 50 ans, marqué par des tensions politiques liées aux divergences sur la délimitation de la zone économique exclusive et du plateau continental entre les deux pays. Ce conflit avait été aggravé par une délimitation unilatérale de la part de l’Angola, en violation de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Cet accord est le fruit de plusieurs années d’efforts diplomatiques. Auparavant, la RDC et l’Angola avaient déjà signé des accords permettant l’exploitation conjointe du bloc pétrolier 14/23, situé dans la Zone d’intérêt commun entre les deux pays. Ils ont permis de jeter les bases de l’harmonisation de la production et la répartition des revenus de ce bloc stratégique.

« Grâce à cette nouvelle dynamique, nous réaliserons le rêve des deux pays. L’Angola a de l’expérience dans de tels projets, et nous travaillerons avec la RDC pour tirer parti de cette expérience dans le cadre du projet. », a déclaré le ministre angolais Azevedo lors de la cérémonie.

En effet, le partenariat avec l’Angola, l’un des leaders de la production pétrolière en Afrique, offrira à la RDC l’opportunité de bénéficier d’un transfert de technologies, d’une expertise en exploration et production, ainsi que d’une amélioration des pratiques de raffinage et de traitement des ressources pétrolières. Pour la RDC, cet accord marque également une avancée significative dans la recherche de nouvelles sources de pétrole, visant à stimuler une production nationale qui stagne actuellement autour de 25 000 barils par jour.

Olivier de Souza

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Posted On jeudi, 03 octobre 2024 18:44 Written by

Le secteur pharmaceutique en République Démocratique du Congo (RDC) est en pleine mutation. L’opération d’assainissement lancée par l’Autorité congolaise de réglementation pharmaceutique (Acorep), début septembre, marque un tournant majeur dans la lutte contre la prolifération de pharmacies non autorisées, qui mettent en danger la santé publique en vendant des médicaments dont la qualité n’est pas garantie. Selon le Dr Hervé Kweyi, président du conseil provincial de l’ordre des pharmaciens de Kinshasa, « 80 % de l’exercice en pharmacie dans le pays se fait de manière illégale ».

Il faut notamment relever que le développement massif du secteur informel pharmaceutique en RDC est en grande partie dû à l’incapacité du secteur formel à répondre à la demande croissante en médicaments. Les pharmacies légales, souvent concentrées dans les centres urbains, n’ont pas su s’adapter à l’évolution des besoins des populations, notamment dans les zones plus reculées et économiquement précaires. Cette inaccessibilité a laissé un vide que les pharmacies informelles ont comblé, en offrant des médicaments à moindre coût, bien que souvent de qualité douteuse.

L’absence de régulation stricte et de contrôles a permis à ce marché informel de proliférer, mettant en évidence les défaillances du secteur formel à offrir une couverture adéquate et équitable à l’ensemble de la population. Pour rétablir un équilibre, le secteur formel doit moderniser son approche, élargir son réseau et garantir l’accès aux soins à des prix compétitifs.

Soutenue par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), l’opération d’assainissement vise à instaurer un cadre réglementaire plus strict et à restructurer un marché largement désorganisé où la majorité des établissements fonctionnent en dehors des normes légales.

Avec environ 5 000 pharmacies illégales dans la région de Kinshasa, cette réforme est un pas crucial pour garantir l’accès à des médicaments sûrs et de qualité. En fermant ces points de vente illicites, l’Acorep cherche à protéger la population contre les risques liés à la consommation de produits pharmaceutiques non contrôlés. En effet, ces pharmacies clandestines, qui opèrent en toute illégalité, compromettent la santé des citoyens et fragilisent le système de santé. « La qualité des médicaments ne peut être assurée qu’à travers le respect rigoureux de la réglementation », a rappelé Glorry Panzu, président du CNOP.

Vers un environnement plus compétitif et attractif 

L’opération d’assainissement ouvre également des perspectives intéressantes pour les pharmacies qui respectent les normes en vigueur. En éliminant la concurrence déloyale des établissements non autorisés, les pharmacies conformes ont la possibilité d’étendre leurs activités, d’améliorer la qualité des services offerts et de renforcer la confiance des consommateurs. Cette réforme pourrait également favoriser l’émergence d’un environnement propice à l’investissement, attirant des acteurs internationaux du secteur pharmaceutique et incitant les investisseurs étrangers à financer des projets de modernisation des infrastructures locales.

Cependant, le succès de la réforme repose sur plusieurs facteurs clés. Il est essentiel de consolider la capacité des pharmacies autorisées, à répondre à la demande croissante après la fermeture des pharmacies illégales. A ce niveau, le renforcement en amont de la chaine d’approvisionnement en produits de qualité apparait comme capital, dans un contexte où la mise en œuvre du système national de la chaîne d’approvisionnement en 2009 n’a jusqu’ici pas eu d’impact significatif sur la disponibilité des produits sur l’ensemble du territoire. C’est ce que relève un rapport de l’Usaid sur le rôle du secteur privé dans l’amélioration des performances du système de santé en RDC.

L’institution dépeint dans le document un système d’approvisionnement plus fragmenté que le système de distribution public. Jusqu’ici, le gouvernement ne peut qu’estimer le nombre d’importateurs privés, de grossistes et de points de vente, car l’enregistrement et la réglementation, voulue depuis 2009, sont inefficaces. « Le fait que le gouvernement doive estimer le nombre de grossistes non autorisés illustre bien l’absence de réglementation adéquate. À titre de comparaison, d’autres pays francophones, comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, disposent de systèmes de régulation plus structurés », explique l’Usaid.

De plus, il faudra que les professionnels du secteur investissent davantage dans la distribution sur l’ensemble du territoire, conformément à l’appel lancé le 25 septembre par Dr Daniel Ngeleka Mutolo, assistant technique de l’Acorep : « Il urge que les pharmaciens ouvrent des officines et investissent dans cette profession en vue de vulgariser les produits de qualité dans toutes les zones de santé de la RDC », a-t-il déclaré.

L’Acorep devra également veiller à la mise en place de contrôles rigoureux pour assurer le respect des nouvelles régulations. Des campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’achat de médicaments dans des établissements agréés doivent être menées afin d’éduquer la population et de limiter les activités du marché noir.

Si de bonnes mesures d’accompagnement sont prises, cette réforme pourrait constituer une base solide pour le développement d’un marché pharmaceutique moderne et sécurisé, capable de répondre aux exigences d’une économie en croissance et aux besoins des populations. La mise en conformité avec les régulations pourrait favoriser un cadre plus propice à l’investissement dans le secteur, permettre d’attirer des partenariats avec des acteurs internationaux du secteur de la santé et même inciter des investisseurs étrangers à financer des projets visant à moderniser l’infrastructure pharmaceutique locale. L’arrivée prochaine via des représentants locaux de nouveaux acteurs comme le Français IPM Technologies une filiale de MPI Internationale du Groupe LV Pharma et le Groupe allemand Rommelag viendrait renforcer les efforts consentis dans ce sens.

Olivier de Souza

Posted On mercredi, 02 octobre 2024 05:17 Written by
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