Le 8 octobre 2024, une séance de travail s’est tenue au ministère des Finances, réunissant le ministre des Finances, Doudou Fwamba, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumba, les dirigeants de l’Office des voiries et drainage (OVD), des experts du ministère des Infrastructures et Travaux publics et les des représentants des entreprises prestataires. L’ordre du jour portait sur la « relance » des travaux de réhabilitation des artères de Kinshasa, selon un communiqué du ministère. Cette réunion a spécifiquement abordé les projets « 3 communes » et « 5 artères », visant à réhabiliter 49 kilomètres de routes dans la capitale.
« La réunion a souligné l’importance d’une coordination étroite entre la ville, l’Office des voiries et drainages, le ministère des Infrastructures et les entreprises prestataires, afin d’assurer le respect des délais et des normes de qualité », indique le communiqué du ministère des Finances. « Un chronogramme actualisé des travaux a été présenté aux deux parties. Il a été convenu que dans un délai de 72 heures, un protocole d’accord sera signé entre le gouvernement et les prestataires. Ce protocole visera à garantir que chaque partie honore ses engagements, notamment en ce qui concerne le respect des délais et des normes de qualité des travaux. », apprend-on également.
Aucune information n’a été fournie concernant l’état d’avancement des projets ni sur la date estimée de fin des travaux. Toutefois, l’ordre du jour de la réunion laisse supposer que les travaux sont à l’arrêt.
Le projet « 3 communes », lancé en juin 2023, était initialement divisé en 9 lots, couvrant une distance totale de plus de 45 kilomètres. Il concernait les communes de la Gombe, quartier des affaires, de Limete, une zone résidentielle proche de la Gombe, ainsi que de Kasavubu. La durée des travaux était estimée entre 6 et 14 mois, selon les lots.
Quant au projet « 5 artères », ses premières traces remontent à 2018. En mai de cette année-là, deux contrats avaient été signés avec la société égyptienne Arab Contractors pour la réhabilitation de cinq artères principales de la ville de Kinshasa, représentant une longueur totale de 12,5 kilomètres.
Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa a souligné que ces travaux visent à résoudre non seulement le problème des embouteillages, mais aussi plusieurs autres défis liés à la productivité et au développement de la capitale. Cependant, ces seuls travaux d’aménagement des voies ne suffiront pas à éradiquer les embouteillages, notamment aux heures de pointe.
Selon une récente étude réalisée par des experts locaux, seule une combinaison de facteurs pourrait contribuer à réduire le phénomène des embouteillages. Parmi ces facteurs, l’amélioration du respect des règles de conduite par les chauffeurs, notamment ceux des bus jaunes, communément appelés (3, 5, 7), est essentielle. En effet, la logique de rentabilité qui anime ces conducteurs les pousse souvent à adopter des comportements de conduite désordonnés, aggravant ainsi la situation sur les routes.
De plus, Kinshasa, autrefois appelée Léopoldville à l’époque coloniale, n’a pas connu de changement significatif dans sa configuration. La majorité des services publics et des sièges d’entreprises se situent dans le secteur compris entre Limete et la Gombe. Cette concentration entraîne, chaque jour ouvrable, un afflux important de personnes se rendant au travail ou rentrant chez elles. Pour répondre efficacement à ce défi, il sera également nécessaire d’envisager des solutions complémentaires, telles que l’amélioration du transport en commun.
Georges Auréole Bamba