La République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont signé, le 20 décembre 2025, un accord portant sur le partage de 30 MW d’électricité. Le contrat a été conclu entre la Société nationale d’électricité (SNEL SA) et Énergie électrique du Congo (E2C SAU), lors d’une cérémonie présidée par les ministres de l’Énergie des deux pays, Aimé Sakombi Molendo pour la RDC et Émile Ouosso pour le Congo.
Jusqu’à présent, l’interconnexion entre les réseaux électriques des deux pays fonctionnait sans dispositif contractuel structuré, ce qui limitait la gestion optimale des flux et la réconciliation des comptes. Le nouvel accord établit désormais un cadre formel de coopération pour la gestion des échanges d’électricité, la réconciliation financière et la mise en œuvre de projets d’intégration énergétique régionale, au bénéfice des populations des deux pays.
Afin d’assurer le suivi de l’exécution du contrat, une commission paritaire a été mise en place. Elle servira de mécanisme permanent de concertation entre la SNEL SA et E2C SAU.
Selon une note du ministère congolais des Ressources hydrauliques et de l’Électricité publiée sur X, cet accord est l’aboutissement de trois années de négociations. Les discussions ont permis de s’accorder sur les paramètres techniques, commerciaux et financiers, notamment la puissance maximale d’échange fixée à 30 MW, les mécanismes de tarification, les exigences de qualité de l’énergie et les modalités de suivi opérationnel.
Pour le ministre Aimé Sakombi Molendo, « la mise en place de ce cadre contractuel clair, consensuel et transparent constitue une étape décisive vers une coopération énergétique plus structurée et durable ». De son côté, Émile Ouosso, ministre congolais de l’Énergie et de l’Hydraulique, a souligné le rôle central de l’énergie dans le développement industriel et social des deux pays.
Initiée en 1982, l’interconnexion électrique entre la RDC et le Congo est présentée comme « l’une des premières expériences d’intégration énergétique en Afrique centrale, s’inscrivant dans la dynamique du Pool énergétique régional ». Les deux pays sont par ailleurs engagés dans un autre projet, baptisé Boucle de l’amitié énergétique, destiné à sécuriser l’approvisionnement en électricité de Kinshasa, Brazzaville et Cabinda, en les reliant aux principaux centres de production, notamment Inga en RDC et Pointe-Noire au Congo.
Ronsard Luabeya
Lire aussi :
Électricité : vers l’installation du futur régulateur de la CEEAC en RDC dès 2026
Interconnexion électrique avec Kinshasa : Brazzaville lance ses études de faisabilité









