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Equipe Publication

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Le gouverneur de la province du Kasaï Central a annoncé le début des travaux de la route Kananga-Kalamba-Mbuji-Mayi dans un entretien avec l’Agence congolaise de presse (ACP). « Ce ne sont plus des rêves, ce ne sont plus des discours, mais une réalité vivante que tout le monde peut palper du doigt », a déclaré Joseph Moïse Kambulu. Cette route, qui s’étend sur près de 230 kilomètres, devrait être réalisée en 36 mois.

« Les travaux avaient été conçus pour être exécutés en deux phases, dont la première, avec une route en terre, afin d’assurer rapidement l’établissement du trafic, et la deuxième avec une route revêtue. Cependant, suite à des défis de financement conséquents dans les échéances requises, la première phase n’a pas produit les résultats escomptés », explique un communiqué du ministère des Infrastructures et des Travaux publics. Le lancement du bitumage est le fruit d’un remodelage qui a permis d’inscrire le projet dans les urgences des financements déjà disponibles dans le cadre du Programme sino-congolais.

Le projet s’inscrit dans un plan plus large de modernisation des infrastructures congolaises, prévoyant la construction de 5 000 kilomètres de routes à travers le pays. Ce partenariat, qui mobilise un fonds de 7 milliards de dollars, inclut la participation de plusieurs entreprises chinoises, notamment Sinohydro et Crec, regroupées au sein du consortium SISC. L’objectif principal est de développer une route stratégique qui relie la RDC à l’Angola, en tirant parti du port de Lobito, un hub logistique essentiel pour les importations et exportations congolaises.

Surnommée la « route de l’espoir », l’infrastructure est d’ailleurs une section de la route nationale N° 1 qui rallie l’Angola. Elle comprendra deux voies et sera dotée de ponts en béton et aura une largeur de bande de roulement de 7 mètres. Une fois achevée, elle permettra de réduire considérablement le temps de trajet, passant de 72 à seulement 4 heures. Un bénéfice considérable pour le transport des biens et des personnes dans la région, connue pour sa production de maïs, de manioc, de riz et d’arachides. La région, également riche en ressources naturelles, pourra ainsi maximiser son potentiel agricole et industriel, créant des opportunités pour les producteurs locaux et stimulant l’économie rurale.

En renforçant les liens commerciaux avec l’Angola, cette route s’intègre également dans une perspective régionale, visant à améliorer la connectivité entre les pays de l’Afrique centrale et de l’Est. L’accès que le projet donnera au port de Lobito ouvre la voie à des flux commerciaux accrus, notamment pour l’exportation des produits agricoles et miniers, dans le cadre de l’AGOA, facilitant ainsi l’exportation vers les marchés internationaux, dont les États-Unis.

Olivier de Souza

L’axe routier reliant le port de Matadi, principale porte d’entrée des marchandises en République Démocratique du Congo (RDC), à Kinshasa, la capitale, connaît de nouvelles perturbations ce lundi 16 septembre, en raison du déclenchement d’une nouvelle grève des conducteurs de camions poids lourds.

Des grèves précédentes ont déjà eu lieu, notamment en septembre 2023, lorsque les chauffeurs réclamaient de meilleurs salaires et des conditions de travail améliorées. Ces revendications persistent aujourd’hui. D’après plusieurs médias, la principale demande porte sur la réduction des barrières de contrôle et des frais qui y sont associés, afin de permettre aux propriétaires de camions de mieux rémunérer leurs employés, chauffeurs et mécaniciens.

D’autres revendications concernent le droit pour les camionneurs d’entrer dans Kinshasa à toute heure pour décharger leurs marchandises, afin de réduire la fatigue excessive. Cette situation place Jean-Pierre Bemba, actuel ministre des Transports et Voies de communication, en première ligne.

Le corridor concerné par la grève est l’un des plus importants du pays, servant de principale voie d’approvisionnement pour la capitale, qui compte plus de 22 millions d’habitants. Cependant, le trajet de 348 kilomètres peut prendre entre 12 et 24 heures, selon les conditions. En plus des péages qui entraînent de longues files d’attente, les transporteurs doivent faire face à l’état de la route, qui nécessite d’importantes améliorations.

Lors d’une récente communication avec des journalistes, le vice-Premier ministre en charge de l’Économie a souligné que le coût du transport des marchandises vers l’intérieur du pays représentait un véritable défi en RDC, pouvant constituer jusqu’à 19 % du prix final payé par les consommateurs. Il a également mis en avant le fait que la présence de nombreuses barrières pouvait freiner le commerce, tant pour les importations que pour les exportations.

L’Agence nationale de promotion des investissements perçoit ces défis comme une véritable opportunité. Dans un document publié en 2022, elle a suggéré que de solides partenariats public-privé pourraient permettre d’améliorer le transport dans le pays, y compris les infrastructures routières. Cependant, une composante clé de ce secteur réside dans la régulation administrative, qui, selon les données de la Banque mondiale, présente encore de nombreuses marges de progression et doit faire face à des arbitrages souvent complexes.

Georges Auréole Bamba

Foreign exchange transactions in the Democratic Republic of the Congo (DRC), where Congolese francs are primarily exchanged for US dollars, are on the rise, with commercial banks taking on a larger role. 

By the end of August 2024, the DRC’s central bank reported $8.62 billion in transactions, with an impressive 93.9% conducted by banks. In 2023, these institutions managed 92.7% of the $10.3 billion in foreign exchange transactions.

The main source of foreign currency for these banks is the US dollar, enabling them to offer exchange rates that closely align with the international market while maintaining lower margins. Additionally, they have successfully narrowed the gap between buying and selling currency costs. As a result, it has become more advantageous to conduct foreign exchange transactions through banks rather than bureaux de change, which are experiencing a decline. In 2023, exchange bureaux processed $7.7 million in transactions, but this figure plummeted to just $2.28 million in 2024, according to the central bank.

In the DRC, exchange bureaux are categorized into three types: national operators, provincial ones, and individual dealers. The latter group has been particularly hard hit by new regulations requiring Central Bank authorization—something many Congolese lack due to missing documents like national identity cards.

It's important to note that the Central Bank's figures only reflect officially reported data. Given the large informal economy in the DRC, some unregulated currency traders likely continue to operate. However, commercial banks have proven effective in this sector.

This year, Congolese authorities announced measures to reduce dollar usage in the economy, but the current monetary system complicates this transition. As of August 2024, over 49% of Congolese franc bills in circulation were in denominations of 20,000 and 10,000 francs, limiting access for individuals whose goods or services are priced below these amounts.

Consequently, lowering inflation to sustain purchasing power for low-income households remains a challenge, while speculation on the dollar continues to be strong. A decade ago, CDF900 bought $1.

George Auréole Bamba

The government of the Democratic Republic of the Congo aims to make the country a top international tourist destination by 2030. To attract 10 million visitors and create between 200,000 and 500,000 jobs, social networks have been identified as a key tool, along with other services.

On September 11, Augustin Kibassa Maliba, Minister of Posts, Telecommunications and Digital Affairs, highlighted the importance of social networks for promoting the country's image internationally. "We, Congolese, are key tourism players to ensure that our country is visited by investors. Beyond the efforts made by the government, we have a responsibility to speak well of the Congo to our children... We must know that the image we want to build must first be carried by future generations," Maliba said during a Forum to Validate the National Tourism Strategy.

Maliba also mentioned that new telecommunications laws now allow for the prosecution of offenses committed through social networks: "We're in the process of educating the Congolese about what's in these texts that protect us all, including the country's brand image. When the time comes, we'll tighten the screw because it's not normal to see what's happening on social networks."

During the recent China-Africa Cooperation Forum held in Beijing from September 4 to 6, the DRC signed a memorandum of understanding with an undisclosed Chinese company for a social network monitoring system. Commenting on the matter, Maliba clarified that this would not involve blocking networks or closing accounts; instead, it aims to encourage quality content production as part of the country's branding strategy.

The DRC's economy heavily relies on natural resources like lithium and cobalt. However, in line with International Monetary Fund (IMF) recommendations, the country now seeks to diversify its economy. 

Tourism contributes less than 2% to GDP, according to the Congolese Ministry of Tourism, and 1.8% according to the World Travel and Tourism Council in 2024.

Muriel Edjo

Canadian mining company Ivanhoe Mines, owner of the Kamoa-Kakula copper complex in the Democratic Republic of the Congo (DRC), wants to expand its operations in Zambia. The move, already sealed with a memorandum of understanding, was approved by the Zambian Minister of Mines Paul Kabuswe. The deal allows Ivanhoe to explore and develop mineral resources, particularly copper, in several mining basins across Zambia.

“Following successful exploration or mining licence applications, Ivanhoe Mines intends to invest in exploration and project development activities following the same model of success that led to the discovery and development of the world-class Kamoa-Kakula Copper Complex in the Democratic Republic of the Congo. Leveraging our decades of experience, and by thinking outside the box, we turned what was previously believed to be an unmineralized region, into one of the world’s newest and most prolific copper production districts. We are now entering Zambia (...) where we have high conviction that new discoveries are waiting to be uncovered,” commented Ivanhoe Mines Founder and Executive Co-Chairman Robert Friedland. 

On August 14, 2024, Zambian President Hakainde Hichilema announced a high-resolution airborne geophysical survey to map the country's mineral and water resources accurately. This initiative is part of a national plan to quadruple annual copper production to 3 million tonnes by 2031, which would elevate Zambia to the world's second-largest copper producer from its current position at tenth.

The Ivanhoe model, developed in the DRC with the Kamoa-Kakula deposit, has become a leading example of discovering and developing world-class copper resources. The complex has identified over 50 million tonnes of copper, with peak production expected to reach 490,000 tonnes in 2024 and increase to 600,000 tonnes in 2025 with a new processing unit.

Ivanhoe aims to boost production at Kamoa-Kakula to 800,000 tonnes annually, making it the world’s second-largest copper mine. The project helped the DRC become the fourth-biggest copper producer worldwide in 2023; it was second in 2021. 

Olivier de Souza

lundi, 16 septembre 2024 17:03

DRC: Canal+ Pop Suspended for 45 Days

The Democratic Republic of Congo (DRC) has suspended Canal+ Pop for 45 days. The country’s communication and broadcasting high council (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication or CSAC) announced the ban on September 12. The channel was suspended for failing to comply with a ban issued on September 5 against broadcasting the reality show "The Bachelor Afrique," which was deemed immoral and contrary to local mores.

The authorities specifically criticized the African version of the American show for featuring scenes that are against DRC's moral standards. The CSAC press release states, "The Public Prosecutor at the Council of State and the Director General of Renatelsat (public satellite operator in the DRC) are requested to assist in the proper execution of this act."

The suspension also requires Mireille Kabamba, the Director General of Canal+ RDC, to present her defense within 7 days regarding the noted shortcomings.

Canal+ Pop's suspension comes at a time when Canal+ is increasingly important in the DRC. In July 2024, during the launch of Canal+ Impact in the country, the company's management highlighted that it had created over 2,000 direct and indirect jobs and contributed $33 million to Congolese public revenues. Any disruption to its activities in the DRC presents significant economic stakes for both the group and the country.

On a broader level, it's worth noting that the African market is crucial for Canal+, with its share of African subscribers rising from 24.1% in 2019 to 30% in 2023. Africa now accounts for more than 8 million of the group's 26 million subscribers worldwide.

Servan Ahougnon

The tourism sector in the Democratic Republic of Congo (DRC) is poised for significant growth, but it urgently needs increased attention and funding. This was the central message M’pambia Musanga, the Minister of Tourism, delivered during a recent forum in Kinshasa to validate the National Strategy for Tourism.

Musanga emphasized that with more investment, the DRC's tourism industry could thrive. He pointed out a concerning gap between promises made by stakeholders and the actual financial disbursements received. To address this, he proposed a new strategy that includes establishing Touristic Villages a project designed to benefit local communities and enhance regional tourism alongside fostering public-private partnerships to attract necessary investments.

The DRC has set ambitious targets for its tourism sector by 2030 as part of its broader economic diversification strategy. Among these goals is the construction of over 30 new hotels rated between three to five stars, upgrading roads leading to major tourist attractions, generating approximately $7 billion annually in tourism revenue, and creating between 200,000 and 500,000 jobs within the sector.

Musanga called on both government and private stakeholders to invest more heavily in infrastructure and services vital for tourism growth. He also urged financial institutions to support significant projects that could transform the sector.

Despite its rich biodiversity, stunning landscapes, and cultural heritage, the DRC's tourism sector currently contributes less than 2% to the national GDP. This places it far behind other African nations like Kenya (10%), Tanzania (17%), Morocco (7.3%), and South Africa (9%).

Georges Auréole Bamba

Les transactions de change, qui consistent à échanger des francs congolais contre d’autres devises, principalement le dollar américain, continuent de croître avec un rôle de plus en plus important joué par les banques commerciales. À la fin du mois d’août 2024, la banque centrale a enregistré 8,62 milliards de dollars de transactions, dont 93,9 % réalisées par les banques. En 2023, ces institutions avaient géré 92,7 % des 10,3 milliards de dollars de transactions de change.

Il convient de noter que les banques disposent principalement de devises, notamment en dollars. Cela leur permet de pratiquer un taux de conversion relativement proche de celui du marché international, avec des marges réduites. De plus, elles ont réussi à diminuer l’écart entre les coûts d’achat et de vente des devises.

Par conséquent, il est désormais plus avantageux d’effectuer ses opérations de change via les banques plutôt que dans les bureaux de change. Ce secteur est d’ailleurs en déclin. En 2023, les bureaux de change ont géré 7,7 millions de dollars de transactions, tandis qu’en 2024, ils n’ont enregistré que 2,28 millions de dollars, selon la banque centrale.

Les bureaux de change en RDC se répartissent en trois catégories : ceux de première catégorie, opérant à l’échelle nationale, ceux de niveau provincial, et les cambistes individuels. Ces derniers ont été les plus touchés par la nouvelle réglementation, qui exige une autorisation de la banque centrale. Cette autorisation requiert des documents que beaucoup de Congolais ne possèdent pas, comme une pièce d’identité nationale.

Les chiffres de la banque centrale ne concernent que les données officiellement transmises. Dans un pays où l’économie informelle est très présente, certains cambistes non régularisés parviennent probablement à subsister. Toutefois, les banques commerciales ont démontré leur efficacité dans ce secteur.

Cette année encore, les autorités ont annoncé des mesures visant à réduire l’usage du dollar dans l’économie, mais le système monétaire en place ne facilite pas cette transition. Fin août 2024, plus de 49 % des billets de francs congolais en circulation étaient des coupures de 20 000 et 10 000. Cette configuration monétaire a tendance à exclure les personnes dont les produits ou services ont une valeur bien inférieure à ces montants.

Dans ces conditions, ramener l’inflation à un niveau capable de soutenir le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes s’avère complexe, tandis que la tendance à spéculer sur le dollar reste forte. Il y a dix ans, il ne fallait que 900 CDF pour 1 $. Malgré le renforcement de la RDC en tant qu’acteur clé de la transition énergétique, sa monnaie a continué de perdre de la valeur.

George Auréole Bamba

À la fin du mois d’août 2024, les crédits à l’économie en République Démocratique du Congo (RDC) sur le marché bancaire ont atteint 24 559 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 8,6 milliards de dollars, selon les statistiques de la banque centrale. Cela représente une augmentation de 98 % par rapport à la fin de l’année 2022, où ils s’élevaient à 12 398 milliards de CDF.

Cette forte hausse des crédits bancaires en moins de trois ans peut surprendre, d’autant que la banque centrale a relevé son principal taux directeur, passant de 8,25 % fin 2022 à 25 % en octobre 2023. De plus, les taux d’intérêt effectifs, incluant l’ensemble des charges liées aux crédits, sont restés autour de 28 % pour les prêts en monnaie locale, bien qu’ils aient légèrement baissé pour les prêts en devises étrangères.

La progression des crédits s’explique principalement par l’augmentation de la demande en monnaie locale (+8,33 % en août). Cette tendance coïncide avec les mesures visant à réduire l’usage du dollar dans une économie où, à la fin du mois d’août 2024, 91,1 % des dépôts – représentant l’équivalent de 14 milliards de dollars – étaient en devises étrangères, contre seulement 8,9 % en monnaie locale. En effet, des décisions récentes imposent que les terminaux de paiement dans les commerces n’acceptent que la monnaie locale, et que les impôts et taxes soient également réglés en francs congolais. Cela a probablement entraîné une forte demande de crédits dans cette monnaie, car il peut s’avérer plus pratique d’emprunter les francs congolais plutôt que de convertir des dollars en monnaie locale.

Un marché du crédit encore limité

Par ailleurs, certaines initiatives administratives ont pu contribuer à la stimulation du marché du crédit. Les autorités ont renforcé les règles de sous-traitance, obligeant les grandes entreprises, notamment dans le secteur minier, à attribuer des contrats à des sociétés détenues majoritairement (au moins 51 %) par des Congolais. Cela a probablement incité certaines entreprises à renforcer leurs fonds propres afin de répondre aux appels d’offres.

Bien que l’augmentation des crédits en RDC soit remarquable, il est encore trop tôt pour conclure à un véritable dynamisme économique. Le marché du crédit reste limité, car les conditions d’octroi excluent une partie importante de la population, notamment les 47 % de jeunes de moins de 14 ans, qui sont parfois déjà actifs, mais ne peuvent fournir de garanties suffisantes. Cette marge de progression se reflète dans un ratio crédits/dépôts de seulement 61 % à la fin du mois d’août. De plus, le crédit bancaire peine encore à s’imposer comme un levier de création de valeur ajoutée. Bien que l’encours total ait presque doublé en moins de trois ans, il ne représente que 13,8 % du produit intérieur brut prévu pour 2024 (64 milliards de dollars).

Enfin, en tenant compte du fait que les crédits sont à l’origine d’une part importante des dépôts, il apparaît que l’essentiel du marché (66,7 %) se concentre à Kinshasa. À l’est du pays, les provinces minières du Haut-Katanga (20,16 %) et du Lualaba (4,18 %) dominent, tandis que le Nord-Kivu et le Sud-Kivu affichent des chiffres inférieurs à 3 %. Bien que cette région soit riche en terres agricoles, en ressources halieutiques et en potentiel énergétique, elle est également au cœur d’un conflit prolongé, qui a entraîné le déplacement d’une partie de sa population.

La performance de 2024 reste à surveiller de près. Le niveau actuel des encours de crédit affiche déjà une progression de 23 % par rapport à la fin de 2023, après seulement huit mois. Cependant, pour pouvoir parler d’une véritable accélération du crédit bancaire en RDC, il faudra dépasser la croissance de 61 % enregistrée en 2023.

George Auréole Bamba

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La société minière canadienne Ivanhoe Mines, après avoir connu des succès majeurs en République démocratique du Congo (RDC) grâce notamment au complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, cherche à reproduire cette expérience en Zambie. Cette stratégie a été approuvée par le ministre zambien des Mines, Paul Kabuswe, et annoncée lors de la signature d’un protocole d’accord de coopération avec le gouvernement zambien. Cet accord prévoit l’exploration et le développement de ressources minérales dans plusieurs bassins miniers du pays, avec un accent particulier sur le cuivre.

« Ivanhoe a l'intention d'investir dans des activités d'exploration et de développement de projets en suivant le même modèle de réussite qui a conduit à la découverte et au développement du complexe cuprifère de classe mondiale de Kamoa-Kakula en RDC. En tirant parti de nos décennies d'expérience et en sortant des sentiers battus, nous avons transformé ce que l'on croyait être une région non minéralisée en l'un des districts de production de cuivre les plus récents et les plus prolifiques au monde. Nous entrons maintenant en Zambie (…) où nous sommes convaincus que de nouvelles découvertes attendent d'être faites », a déclaré Robert Friedland, coprésident du conseil d'administration d'Ivanhoé.

Pour rappel, le 14 août 2024, le président de la République de Zambie, Hakainde Hichilema, a annoncé le lancement d'une étude géophysique aérienne à haute résolution couvrant l'ensemble du pays. Cette initiative a pour objectif de cartographier de manière précise les ressources minérales et hydriques de la Zambie. Ce programme s'inscrit dans le cadre d'un plan national ambitieux visant à multiplier par quatre la production annuelle de cuivre, avec un objectif de 3 millions de tonnes d'ici 2031. Si cet objectif est atteint, la Zambie se classera au deuxième rang mondial des producteurs de cuivre, contre la dixième place actuellement.

Le modèle d'Ivanhoe, développé en RDC avec le gisement de cuivre de Kamoa-Kakula, est un exemple remarquable de découverte et de développement de ressources cuprifères de classe mondiale. Ce complexe est devenu l'une des plus grandes découvertes de cuivre des dernières décennies, avec plus de 50 millions de tonnes découvertes. En 2024, la production maximale devrait atteindre 490 000 tonnes de concentré de cuivre, et passer à 600 000 tonnes en 2025, grâce à la mise en service, en mai dernier, d'une nouvelle unité de traitement du cuivre.

À terme, les dirigeants d'Ivanhoe ambitionnent d'augmenter la production du complexe à 800 000 tonnes par an, faisant ainsi de Kamoa-Kakula la deuxième plus grande mine de cuivre au monde. Il convient de souligner que, grâce aux succès enregistrés ces dernières années avec ce complexe, la RDC est passée du 4e rang des producteurs mondiaux de cuivre en 2021, lors du début de la production, au 2e rang en 2023.

Olivier de Souza

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