Le gouvernement prépare des mesures visant à accorder le marché de l’approvisionnement en carburant des sociétés du portefeuille de l’État aux entreprises Sonahydroc et Cobil. L’objectif est de maintenir ces deux sociétés publiques, actives dans le secteur pétrolier, en « équilibre financier ». Cette information a été communiquée par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, à l’issue d’une réunion intergouvernementale tenue le 28 août 2024. Les ministres des Finances, des Hydrocarbures, ainsi que les responsables de Sonahydroc et Cobil ont également participé à cette réunion, présidée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.
Pour le même objectif, les autorités ont également mentionné une collaboration plus étroite avec les banques commerciales afin de consolider les lignes de crédit existantes.
Les retombées attendues de ces mesures incluent non seulement une stabilisation des prix des produits pétroliers, mais aussi une amélioration des services offerts par Sonahydroc et Cobil, qui pourront ainsi sécuriser les chaînes d’approvisionnement.
Ces mesures interviennent alors que les problèmes de pénurie, d’irrégularités, et de prix élevés des produits pétroliers prennent de l’ampleur, affectant le portefeuille des consommateurs et freinant le bon fonctionnement des activités économiques sur l’ensemble du territoire. Conscient des enjeux, lors du Conseil des ministres il y a deux semaines, le Président Félix Tshisekedi a appelé les responsables en charge du secteur à mener des réflexions pour assainir le secteur.
Cela passe par la réorganisation de la tarification des produits pétroliers, favorisant ainsi un marché plus transparent et compétitif. Par ailleurs, Kinshasa espère lutter contre la fraude douanière, qui affecte négativement l’offre de produits et la régulation du marché, particulièrement dans les régions du sud du pays. Cette fraude constitue un obstacle majeur à la stabilité des prix, entraînant une forte volatilité des coûts.
Olivier de Souza