La Standard Bank RDC a clôturé l’année 2024 avec un bénéfice net de 37,5 milliards de francs congolais (FC), soit environ 13 millions de dollars. Ce résultat représente une hausse de 69 % par rapport aux 22,2 milliards de FC enregistrés en 2023. Selon son rapport Pilier III, cette performance s’explique principalement par l’augmentation des revenus, portée par des taux d’intérêt internationaux favorables et par l’intensification des activités de ses clients, principalement issus du secteur minier, qui représentait 80 % du portefeuille de crédit à fin 2024.
La banque a enregistré une forte progression de son chiffre d’affaires grâce à une gestion efficace des ressources et à une dynamique accrue dans les services. Ses revenus (produits nets bancaires) sont passés de 109,4 milliards de FC en 2023 à 154,7 milliards de FC en 2024, soit une croissance notable de 41,3 %. En parallèle, les charges ont augmenté de 19 %, en raison notamment de la hausse du tarif du correspondant principal et de la dépréciation du franc congolais.
L’institution précise que ses indicateurs de rentabilité se sont nettement améliorés. Le coefficient d’exploitation est passé de 60 % à 48 %, tandis que le rendement des capitaux propres a progressé à 36 %, contre 32 % un an plus tôt.
Du côté du bilan, la banque affiche une croissance annuelle de 15 %, soutenue par une hausse des dépôts et une demande accrue de financement. Les crédits à la clientèle ont augmenté de 9 % pour atteindre 3 240 milliards de FC, tandis que les dépôts ont bondi de 51 %, atteignant 1 184 milliards de FC. Ses fonds propres de base se sont établis à 63 millions de dollars, bien au-dessus du seuil réglementaire de 50 millions.
Selon le rapport, les grandes entreprises opérant dans les secteurs clés de l’économie congolaise — notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines — ont été les principales bénéficiaires des crédits bancaires accordés par Standard Bank. Les industries extractives se taillent la part du lion, avec un montant impressionnant de 2 615 milliards de FC, soit 80 % des crédits octroyés. Viennent ensuite les télécommunications (486 milliards de FC), le commerce de gros (72,9 milliards de FC), la distribution de produits pétroliers (24,9 milliards de FC), les transports et l’entreposage (23,6 milliards de FC), puis l’administration publique (13,3 milliards de FC).
À moyen terme, la filiale du groupe Standard Bank entend maintenir son positionnement en tant que banque d’affaires, structurée autour de trois piliers : les produits transactionnels, la trésorerie et la banque d’investissement. Elle vise à renforcer sa présence auprès des grandes entreprises des secteurs stratégiques de l’économie congolaise, notamment les télécommunications, les hydrocarbures et les mines.
Ronsard Luabeya et Timothée Manoke, stagiaires