Le groupe chinois China Molybdenum Company (CMOC), opérateur des projets miniers Tenke Fungurume Mining (TFM) et Kisanfu Mining (KFM) en République démocratique du Congo, envisage de porter le volume global de ses investissements dans le pays à 8 milliards de dollars américains. L’annonce a été faite le 16 décembre 2025 au ministre des Mines, Louis Kabamba Watum, lors d’une audience à Kinshasa, selon ses services de communications.
Mais ni la nature ni le calendrier des futurs projets envisagés dans le pays n’a été précisé. Il a juste été rapporté que CMOC a réaffirmé sa volonté d’accroître ses engagements au regard du potentiel minier congolais et de l’amélioration progressive du climat des affaires.
En octobre 2025, le groupe chinois a obtenu l’approbation de son conseil d’administration pour lancer un projet d’expansion de la mine de Kisanfu, d’un coût estimé à 1,08 milliard de dollars. Ce programme vise à augmenter la production annuelle du site d’environ 100 000 tonnes de cuivre, avec une durée des travaux prévue sur deux ans et une mise en service attendue autour de fin 2027.
CMOC a acquis 80 % de Tenke Fungurume Mining (TFM) à 2,65 milliards de dollars en 2016 et 95 % de Kisanfu Mining pour environ 550 millions de dollars en 2020. D’autres injections de capital ont déjà été effectuées sur ces sites, notamment pour augmenter les capacités opérationnelles, même si les montants cumulés antérieurs n’ont pas fait l’objet de communication. Mais selon les données tirées des rapports annuels du groupe chinois, ces investissements dépasseraient les 3 milliards de dollars.
Lors de cette rencontre, la délégation de CMOC a également présenté son rapport annuel de production, faisant état d’une production d’environ 700 000 tonnes de cuivre sur ses opérations en RDC pour l’exercice 2025, confirmant ainsi son rôle prépondérant sur le marché minier congolais.
Le groupe a évoqué plusieurs difficultés opérationnelles, parmi lesquelles le déficit d’approvisionnement en énergie électrique et l’envahissement de certaines concessions par des exploitants artisanaux, qui perturbent la production et créent des tensions locales.
En réponse, le ministre des Mines a assuré que des solutions concertées seraient mises en œuvre avec l’ensemble des parties prenantes, insistant sur l’implication des communautés locales dans la recherche de réponses durables aux envahissements des sites miniers. Louis Kabamba Watum a également encouragé CMOC à anticiper des investissements dans la production locale d’énergie électrique, afin de réduire la dépendance aux importations en provenance de pays voisins.
Les échanges ont aussi porté sur des accords de coopération récemment conclus entre la RDC et d’autres partenaires internationaux, notamment les États-Unis. Le ministre a tenu à rassurer les représentants de CMOC que ces partenariats ne constituent aucune menace pour les investisseurs étrangers, y compris ceux de la République populaire de Chine, ni pour le cadre de coopération sino-congolais existant.
Ronsard Luabeya
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