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Sud-Kivu : l’État continue sa traque contre les exploitants illicites de minerais

Sud-Kivu : l’État continue sa traque contre les exploitants illicites de minerais

Le ministère de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé l'arrestation de dix ressortissants chinois pour leur implication dans l'exploitation illicite de minerais dans la province du Sud-Kivu. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de lutte accrue, menée par plusieurs pays africains, contre l’exploitation minière illégale. En décembre dernier, 17 ressortissants chinois accusés d'extraction illégale d'or au Sud-Kivu avaient également été arrêtés.

Ces arrestations représentent une étape significative dans la lutte contre un fléau qui prive la République démocratique du Congo (RDC) de revenus précieux. Le ministre de la Justice a ordonné au procureur général près la cour d'appel du Sud-Kivu d'engager des poursuites en flagrance contre les individus interpellés et leurs complices.

L’exploitation illégale des minerais en RDC constitue un problème majeur, coûtant au pays des milliards de dollars chaque année. Ce phénomène est alimenté par des failles institutionnelles, des complicités internes et un contrôle insuffisant. Les compagnies chinoises, souvent accusées, sont pointées du doigt pour leur non-respect du code minier congolais : absence de permis valide, non-réalisation d’études d’impact environnemental obligatoires, et refus de signer des cahiers des charges avec les communautés locales.

En dépit des arrestations, les activités illégales des compagnies minières étrangères, notamment chinoises, persistent. En août 2021, six entreprises chinoises avaient vu leurs opérations suspendues dans le Sud-Kivu par le gouverneur de l’époque, Théo Kasi, pour exploitation illégale et destruction de l’environnement. Cependant, ces décisions peinent à être appliquées, en grande partie en raison de complicités au sein des élites politiques et militaires. Ces alliances affaiblissent les efforts de gouvernance et rendent inefficace la mise en œuvre de processus de certification administrative, sociale et environnementale prônés par le gouvernement. Par ailleurs, la militarisation des sites miniers, souvent au profit de ces entreprises, engendre des violences à l’encontre des civils.

Olivier de Souza

 Lire aussi :

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