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Manœuvres ordinaires : enjeux et défis de la hausse du SMIG en RDC

Manœuvres ordinaires : enjeux et défis de la hausse du SMIG en RDC

La hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) pour les manœuvres ordinaires, désormais fixé à 5 dollars par journée de travail en République Démocratique du Congo (RDC) à partir de la paie de février 2025, représente plus du double du seuil de pauvreté international, estimé à 2,12 dollars. Selon la Banque mondiale, ce seuil concernait 72 % de la population congolaise en 2022.

Ce salaire, qui doit en outre augmenter de 3 % chaque année si le travailleur reste dans la même entreprise pendant plus d’un an, pourrait contribuer à réduire le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Cependant, cela suppose que le texte soit effectivement appliqué, ce qui n’est pas encore garanti.

D’abord, parce que les manœuvres ordinaires concernés par cette décision restent vulnérables dans les négociations salariales. De plus, le fait que le SMIG soit fixé à la journée pourrait être exploité par les employeurs pour réduire le nombre de jours travaillés, évitant ainsi une hausse significative des salaires. Une telle stratégie, si elle se généralisait, pourrait atténuer l’impact positif attendu sur les revenus des travailleurs.

D’un autre côté, si l’augmentation des salaires est appliquée de manière optimale, deux conséquences microéconomiques potentielles doivent être envisagées. Pour les entreprises, cette hausse entraînera une augmentation des charges salariales sans garantie d’une amélioration correspondante de la productivité ni de revenus ou de marges supplémentaires. Le budget 2025 de l’État prévoit une augmentation de 22,5 % des dépenses brutes de personnel. Toutefois, il est difficile de mesurer la contribution du SMIG à cette prévision, car celle-ci intervient à la suite d’un ensemble de réformes et d’initiatives mises en œuvre en 2024, dont l’objectif était de résoudre les défis sociaux dans la fonction publique.

Du côté des consommateurs, les revenus additionnels pourraient accroître la demande de biens et services, alimentant une inflation déjà difficile à maîtriser depuis plusieurs années.


Par ailleurs, dans des économies largement dominées par le secteur informel, les hausses annoncées de revenus sont souvent interprétées par les commerçants comme une augmentation du pouvoir d’achat. Ces derniers tendent alors à relever leurs prix pour capitaliser sur ce pouvoir d’achat présumé. Cette réaction intervient même lorsque les effets réels d’une hausse du SMIG sur les coûts des facteurs et les possibilités de consommation supplémentaires ne sont pas encore totalement mesurés.

Georges Auréole Bamba

Lire aussi :

La RDC double le SMIG journalier du manœuvre ordinaire pour le porter à 5 $

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