Les travaux de construction du port en eau profonde de Banana ont repris, a annoncé le directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT), Nico Nzau Nzau. En mission de travail dans le Kongo-Central, il s’est rendu sur le site le 16 mai 2025.
Selon lui, les opérations de dragage du fond marin ont été lancées aux abords du site destiné à accueillir le futur port. Un premier navire de dragage, en provenance de France, est déjà à l’œuvre. Il permettra d’atteindre une profondeur de 12 mètres. Un second bateau est attendu dans les prochains jours afin de porter cette profondeur à 18 mètres, soit le niveau requis pour accueillir des navires de gros tonnage.
Lancé en 2022, le chantier du port en eau profonde de Banana avait été suspendu à plusieurs reprises, notamment en 2024, en raison de différends techniques et financiers. En avril dernier, les dirigeants de l’opérateur portuaire DP World ont assuré à la Première ministre Judith Suminwa Tuluka que la première phase des travaux pourrait être achevée à l’horizon 2026.
En mars, DP World a confié la réalisation de cette première phase à l’entreprise portugaise Mota-Engil, dans le cadre d’un contrat estimé à 250 millions de dollars. Ce contrat prévoit la construction d’un quai de 600 mètres, l’aménagement d’une zone de stockage de 30 hectares, ainsi que l’installation d’équipements de pointe, capables de traiter jusqu’à 450 000 conteneurs par an.
Situé dans la province du Kongo-Central, le port de Banana revêt une importance stratégique pour la République démocratique du Congo. Il permettra au pays de disposer d’un accès direct à l’océan Atlantique, et d’un terminal maritime moderne, capable d’accueillir de grands navires sans dépendre des infrastructures portuaires des pays voisins.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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