La British International Investment (BII), institution de financement du développement du gouvernement britannique, s’intéresse aux opportunités d’investissement dans le secteur des télécommunications et des postes en République démocratique du Congo (RDC). Une délégation conduite par le directeur Afrique, Christopher Chijiutomi, a été reçue le 11 novembre 2025 par le ministre des Postes et Télécommunications, José Mpanda Kabangu.
Dotée d’un portefeuille global de 8 milliards de dollars et investissant près d’un milliard par an dans divers projets à travers le monde, la BII cherche à comprendre les priorités du ministère afin d’évaluer les domaines de coopération possibles, a indiqué Christopher Chijiutomi.
De son côté, le ministre José Mpanda a exposé à la délégation britannique les défis majeurs du secteur, notamment la réduction de la fracture numérique et l’amélioration de la connectivité à l’échelle nationale. Il a rappelé que la RDC ne dispose que de 4 000 km de fibre optique, alors qu’il en faudrait près de 50 000 km pour relier l’ensemble des 145 territoires du pays.
Pour encourager les investisseurs, le gouvernement a mis en place des incitations fiscales, dont la réduction du prélèvement de 3 000 à 5 dollars par kilomètre de fibre optique installée. Le ministre a également souligné la nécessité de renforcer les infrastructures télécoms, précisant que la RDC compte seulement 5 150 tours pour un besoin estimé à 30 000, afin d’assurer une couverture suffisante, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
José Mpanda a, par ailleurs, présenté à la BII le projet de création d’une banque postale et la relance du service postal national dans le cadre d’un partenariat public-privé avec la Société commerciale des Postes et Télécommunications.
Basée à Londres et détenue par le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO), la BII soutient la croissance durable dans les pays en développement, principalement en Afrique et en Asie. Ses investissements couvrent les secteurs de l’énergie, des télécommunications, des infrastructures et de la finance, à travers des prêts et des prises de participation.
Ronsard Luabeya
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