L’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) a annoncé la poursuite des travaux du corridor routier Sakania–Banana, long de 3 300 kilomètres. Selon son directeur général, Nico Nzau Nzau, interrogé par Radio Okapi le 4 novembre 2025, il reste 850 kilomètres à asphalter avant l’achèvement complet du projet, prévu pour la fin de l’année 2027, conformément au calendrier fixé par le gouvernement.
Le responsable a précisé que la route existe déjà et que les tracés sont définis. Il s’agit de la Route nationale n°1, qui relie l’est du pays au littoral atlantique de la République démocratique du Congo (RDC). Certaines sections sont déjà asphaltées, mais un tronçon entre Mbuji-Mayi et Nguba, long d’environ 850 km, reste à finaliser. Ce tronçon est actuellement en chantier.
À ce jour, les linéaires ont été ouverts et la circulation est possible entre Mbuji-Mayi et Nguba. L’asphaltage a déjà commencé sur les segments Mbuji-Mayi–Mediito et Nguba–Lobudi. Selon Nico Nzau Nzau, 20 % des travaux ont été réalisés en une année, correspondant à la phase initiale de déploiement et d’installation des chantiers.
Le coût total du projet, inscrit dans le cadre du programme sino-congolais, est estimé entre 900 millions et 1 milliard de dollars. Il est exécuté en partenariat avec des entreprises chinoises et supervisé par plusieurs bureaux de contrôle nationaux et internationaux, afin d’assurer la conformité technique et la transparence du projet.
Parmi les principaux défis, le directeur général cite les contraintes logistiques. Le centre du pays, notamment la région du Kasaï, reste enclavé, ce qui complique l’acheminement du matériel. Les entreprises situées aux extrémités de l’axe bénéficient d’un approvisionnement plus aisé : celles de l’ouest via Matadi, et celles de l’est via Mombasa et Salam. Les sections centrales progressent donc plus lentement, mais l’ensemble des travaux devrait être achevé d’ici deux ans.
Une fois la route entièrement asphaltée, il sera possible de parcourir les 3 300 km de Sakania à Banana en quatre jours, sans traverser de territoires étrangers. Le corridor devrait ainsi réduire les coûts logistiques, faciliter un transport moins coûteux, et stimuler les activités économiques le long de l’axe, tout en contribuant au désenclavement durable des provinces. L’entretien des tronçons sera assuré par l’Office des routes et le Fonds national d’entretien routier (FONER).
Boaz Kabeya
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