Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) se réunit ce 2 juillet 2025 pour examiner la première revue du programme économique triennal de la République démocratique du Congo (RDC), soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Selon des sources proches du dossier, l’avis du Conseil devrait être favorable.
La RDC a franchi avec succès la première étape de cette revue. « La mission du FMI et les autorités de la RDC sont parvenues à un accord préliminaire au niveau des services », avait indiqué le chef de mission du FMI pour la RDC, Calixte Ahokpossi, à l’issue de sa visite à Kinshasa du 30 avril au 13 mai.
Après validation par le Conseil, la RDC devrait recevoir un décaissement de 266,7 millions de dollars. Ce serait la deuxième tranche obtenue dans le cadre de ce programme de 1,729 milliard de dollars. La première, d’un montant de 266,14 millions de dollars, avait été approuvée en janvier 2025 lors du lancement du programme.
Ce financement est très attendu par les autorités congolaises. Il a été intégré dans le budget 2025, dans le cadre de la loi de finances rectificative adoptée par le Parlement en mai dernier. Il doit notamment contribuer à atténuer l’impact de la crise sécuritaire persistante dans l’est du pays. Cette situation a conduit à une réduction de 1,7 % du budget initial, ramené à 17,2 milliards de dollars.
Malgré ce contexte difficile, le FMI estime que les autorités congolaises ont poursuivi la mise en œuvre des réformes convenues. La signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, ainsi que le processus de médiation avec les rebelles du M23 sous l’égide du Qatar, sont considérés comme des signaux positifs pour la stabilité régionale.
Ce programme soutenu par la FEC vise à consolider la stabilité macroéconomique, à renforcer la gouvernance des finances publiques et à financer une partie du déficit budgétaire. Le FMI suit de près la gestion des entreprises publiques ainsi que l’évolution de la dette publique. Il repose sur des revues périodiques, conditionnées par les performances économiques et les progrès dans les réformes structurelles.
Le programme en cours succède à un premier cycle d’assistance mis en œuvre entre 2021 et 2024. Celui-ci avait permis plusieurs décaissements, conditionnés à des mesures en matière de transparence budgétaire, de publication des contrats miniers et de réforme du système de subvention des carburants.
Georges Auréole Bamba
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