La société japonaise Solafune est désormais liée au Service géologique national du Congo (SGNC) par un accord définitif. Le document a été signé, en présence du ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, en marge de la 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), ont annoncé le 23 août 2025 les services de communication du ministère des Mines.
Cet accord, qui fait suite au protocole d’entente conclu en juillet dernier, n’a pas été rendu public. Mais selon le ministère des Mines, la première phase du partenariat, « qui démarre immédiatement », introduit en RDC une plateforme intégrant la technologie de télédétection satellitaire et géospatiale, couplée à l’intelligence artificielle. Objectif : doter les géologues congolais d’outils modernes pour améliorer la connaissance du sous-sol national, dont près de 90 % reste encore inexploré.
Pour le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, l’introduction de cette innovation marque « une étape décisive dans le transfert de technologie » au profit des services techniques nationaux. Il a exhorté le SGNC à exploiter pleinement ces outils afin d’élargir la cartographie et de faciliter la découverte de nouveaux gisements à travers le pays.
Solafune s’implante dans un contexte où l’exploration minière en RDC s’oriente de plus en plus vers l’utilisation de technologies de pointe. La société américaine KoBold Metals s’apprête déjà à exploiter les données satellitaires et l’intelligence artificielle pour explorer le sous-sol congolais. Soutenue par Jeff Bezos et Bill Gates, elle a déposé auprès du Cadastre minier congolais (CAMI) une demande de permis de recherche couvrant une superficie de 1 600 km². KoBold a également conclu un accord avec le CAMI pour numériser les archives géologiques conservées au Musée royal d’Afrique centrale.
Ronsard Luabeya
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