La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement lancé, le 13 septembre 2025, le processus de validation des acquis de l’expérience (VAE), une initiative visant à reconnaître et certifier les compétences professionnelles des Congolais, qu’elles aient été acquises dans un cadre formel, non formel ou informel. La cérémonie s’est tenue sous le patronage de la Première ministre, Judith Suminwa, en présence du ministre d’État en charge de la Formation professionnelle, Marc Ekila Likombo, ainsi que de représentants d’institutions internationales, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
La VAE s’adresse à tous les citoyens, quel que soit leur âge, leur niveau d’études ou leur statut, et se veut un outil stratégique dans un pays où plus de 80 % de l’économie relève du secteur informel. Selon le ministère de la Formation professionnelle, le dispositif facilitera l’insertion et la réinsertion professionnelle des jeunes désœuvrés, des diplômés et des retraités, tout en permettant de reconnaître officiellement les compétences des travailleurs du secteur informel. Il doit aussi soutenir l’entrepreneuriat, en renforçant la légitimité et l’accès aux financements pour les entrepreneurs certifiés.
Le processus de VAE se déroule en quatre étapes : l’information et l’orientation des candidats, l’enregistrement administratif via un formulaire officiel, l’évaluation par un jury de professionnels, puis la remise d’une certification précisant les compétences validées. Le dispositif n’est ni une formation, ni une simple reconnaissance des années d’expérience, mais bien un mécanisme officiel de validation.
Dans le même esprit, le ministre Marc Ekila Likombo a rappelé que son ministère dispose désormais d’un registre des métiers couvrant l’ensemble des 145 territoires du pays, d’un projet de programme national de formation professionnelle et de plans de construction de centres modernes de formation professionnelle approuvés depuis mars 2025. Des partenariats internationaux ont également été établis avec des institutions chinoises, italiennes et japonaises pour la formation des formateurs, l’échange d’expériences et l’élaboration de programmes adaptés aux besoins locaux.
Lors de la cérémonie de lancement, un échantillon de 22 dépendants de militaires ayant suivi des formations gratuites a signé des contrats de travail avec la société SOGEREF.
Boaz Kabeya
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