La ministre de l’Éducation, Raïssa Malu, a reçu une délégation de la Banque mondiale le 29 juillet dernier. Cette délégation, conduite par Albert Zeufack, le directeur des opérations de l’institution, est venue lui présenter son portefeuille de 1,4 milliard $ dédiés à l’éducation. Pour Raïssa Malu, cette rencontre marque un moment important dans la conduite du plan pour redorer le blason de l’éducation nationale.
Pour celle qui a été longtemps connue pour son combat visant à faire aimer les sciences aux jeunes Congolais, les éléments semblent enfin réunis pour mener les changements qu’elle souhaite implémenter dans l’éducation nationale. En effet, quelques jours plus tôt, « Education Cannot Wait (ECW) », Fonds des Nations unies destiné à l’éducation des enfants vivant en situation d’urgence, a annoncé vouloir débloquer 20 millions $ sur les trois prochaines années pour la RDC.
Fille du physicien Félix Malu wa Kalenga, qui a notamment dirigé le Centre nucléaire régional d’études nucléaires de Kinshasa (CREN-K) après les indépendances, Raïssa Malu est une passionnée de sciences et également physicienne comme son père. Elle organise en 2014 la première édition de la Semaine de la science et des technologies.
Membre du panel présidentiel de la RDC à la présidence de l’Union africaine pour l’exercice 2021-2022, elle a supervisé l’élaboration d’une feuille de route sur l’utilisation des technologies spatiales, dans la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’organisation. Malgré tout, l’éducation reste une de ses priorités. Elle se bat pour faire apprécier les sciences par les jeunes congolais, notamment les femmes.
Elle dirige pendant 5 ans, le Projet d’éducation pour la qualité et la pertinence des enseignements aux niveaux secondaire et universitaire (PEQPESU). Son travail à cette fonction lui vaut d’être nommée ministre de l’Éducation en mai 2024. Depuis elle se bat pour impulser une nouvelle dynamique dans le secteur de l’éducation congolaise.
Servan Ahougnon