La société américaine ESG Clean Energy porte un projet de production de 100 MW d’électricité dans la ville minière de Kolwezi, située dans la province du Lualaba, au sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). L’information a été rendue publique après une rencontre, le 19 octobre 2024, entre les dirigeants de l’entreprise et le directeur général par intérim de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi), Bruno Tshibangu Kabaji.
Pour l’instant, on sait juste que le projet prévoit la construction d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité nominale de 100 MW, visant à fournir de l’électricité verte à la population et à soutenir les opérations minières ainsi que l’activité économique locale.
D’après l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), la puissance installée dans la province du Lualaba atteignait 614,64 MW fin 2023, principalement à partir de sources hydroélectriques, mais seulement 542,1 MW étaient effectivement disponibles. Du fait de ce déficit de production et des défis liés aux réseaux de transport et de distribution, la région subit des interruptions dans l’approvisionnement en électricité.
Face notamment aux difficultés d’approvisionnement en électricité, Ivanhoe Mines a abaissé ses objectifs de production pour 2024 à la mine de Kamoa-Kakula, située à Kolvezi, dont l’entreprise canadienne détient 39,6 % des parts. Selon un communiqué publié le 7 octobre 2024, on est passé d’une estimation initiale comprise entre 440 000 et 490 000 tonnes à une nouvelle fourchette de 425 000 à 450 000 tonnes de concentrés de cuivre. En raison des problèmes d’électricité, la production avait déjà reculé de 5 % au premier semestre, par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 187 015 tonnes.
Un programme de développement de capacités de production d’énergie de secours est en cours sur le site. Cette capacité de secours, qui atteint aujourd’hui 135 MW, devrait être portée à 201 MW d’ici la fin de l’année. Selon Ivanhoe Mines, des négociations sont en cours pour faire passer la puissance importée d’Afrique australe, via l’interconnexion zambienne, de 65 MW actuellement à 100 MW d’ici la fin de l’année.
Le projet de construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 100 MW à Kolwezi devrait donc être suivi de près par les acteurs économiques de la région, notamment les entreprises minières. Si le projet se concrétise, il s’agira du premier parc solaire développé par ESG Clean Energy. Sur son site internet, l’entreprise américaine se décrit comme un développeur de systèmes de production d’électricité à partir de gaz naturel, avec captage de carbone, qui n’émettent pas de dioxyde de carbone. À ce jour, elle ne produit que 3,9 MW d’électricité, en partenariat avec Holyoke Gas & Electric Company, à Holyoke dans le Massachusetts aux États-Unis.
Pierre Mukoko
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