Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo), a réaffirmé aux investisseurs l’engagement de l’État à créer un environnement favorable au développement du numérique en République Démocratique du Congo (RDC). Il s’est exprimé le 16 décembre 2024, lors d’un évènement organisé par Airtel RDC et Helios Towers pour célébrer le franchissement de la barre des 2000 tours télécoms mises sous-contrats de location à Kinshasa. Une collaboration qui permet d’étendre la couverture réseau dans la capitale.
Se réjouissant de ce type de partenariat qui cadre avec la volonté de l’État de faire de la transformation numérique un levier de croissance socio-économique, Augustin Kibassa Maliba a déclaré : « nous travaillons d’arrache-pied pour améliorer le cadre réglementaire, investir dans les infrastructures critiques de télécommunications pour permettre l’inclusion numérique ».
Le ministre a affirmé que le cadre réglementaire propice au développement du numérique ciblera aussi particulièrement l’acquisition des compétences spécialisées, les innovations locales et l’entrepreneuriat de la jeunesse.
La RDC a besoin des réformes réglementaires propres aux télécoms et au numérique au regard de l’importance que l’État accorde à ce secteur qu’il veut positionner comme atout de croissance et de diversification économique. Actuellement, le pays figure parmi les 41 nations africaines qui enregistrent un faible développement numérique à cause d’un cadre politique et réglementaire défavorable, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).
Dans ce groupe de pays auquel appartient la RDC, un ou plusieurs freins politiques et réglementaires s’accumulent notamment l’absence de fonds de service universel efficace, transparent et performant ; l’absence d’un régulateur télécoms fort ; le manque de clarté réglementaire dans la protection des données, la cybersécurité et le transfert transfrontalier de données.
Le nombre élevé de taxes sectorielles est aussi une réalité dans plusieurs de ces marchés, tout comme l’attribution incomplète des fréquences télécoms disponibles et l’interdiction de la location ou de la vente de fréquences, le niveau élevé des redevances d’utilisation du spectre et l’absence de licences neutres en termes de technologie ou de service, des frais onéreux de droits de passage de l’infrastructure de fibre optique.
Augustin Kibassa Maliba présente l’environnement politique et réglementaire adéquat qu’il promet aux investisseurs comme l’un des piliers « des fondations d’un Congo numérique prospère, un Congo où chaque citoyen pourra accéder aux services numériques, où les entreprises pourront innover et se développer, et où notre pays pourra jouer un rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale ».
Muriel Edjo
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