L’Université de Kinshasa (Unikin) a présenté un ciment à bas carbone lors de la 47ᵉ édition de la Foire internationale du Congo (Fickin), organisée dans la capitale. Développé depuis 2015 par une équipe du département de physique et technologie, ce ciment réduit les émissions de dioxyde de carbone (CO₂) de 25 % par rapport au ciment classique.
Selon Max Seke Vangu, chef de travaux à l’Unikin, cette innovation repose sur l’utilisation de matières premières locales, notamment des roches naturelles réactives. Celles-ci ne nécessitent pas de transformation énergivore, en dehors du broyage, ce qui permet de limiter l’empreinte carbone du processus.
Après une décennie de recherche et avec l’appui d’un consortium de cimentiers, le projet a atteint une échelle semi-industrielle. Ses promoteurs affirment avoir intégré les dimensions écologiques, économiques, sociales et sanitaires, et estiment que cette avancée pourrait contribuer à améliorer les conditions de vie tout en renforçant la résilience face au changement climatique.
L’Unikin souligne toutefois des contraintes matérielles, liées notamment à l’absence d’équipements de pointe dans ses laboratoires. Ces limites ont conduit les chercheurs à collaborer avec des cimentiers locaux et à réaliser certains travaux en Afrique du Sud.
Boaz Kabeya