Le vendredi 5 juillet, Teddy Lwamba, le ministre congolais des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, a annoncé le démarrage des tests et essais de production de la centrale hydroélectrique de Kakobola, dans la province du Kwilu. L’information a été tirée du compte rendu de la réunion du Conseil des ministres.
D’après le dirigeant, l’ensemble des lignes de transmission de l’électricité vers les localités de Kikwit, PK600 et Gungu ont été achevés à 100%. Cependant, les lignes de transport vers Idiofa ont atteint un taux d’exécution de 80%. Les essais et tests sont en cours à Gungu et Idiofa. Ils devraient démarrer incessamment dans les localités restantes.
L’atteinte de cette étape s’avère importante, car la centrale hydroélectrique de Kakobola est l’un des projets de développement phare des provinces de Kwilu et de Bandundu. Avec une capacité prévue de 10,5 MW, sa construction a été lancée en 2011 et s’est achevée en 2016. Toutefois, l’opérationnalisation du site a été retardée par des désaccords entre les pouvoirs publics et Angélique International, la société indienne ayant réalisé la construction de la centrale. Les deux parties ont rencontré de nombreuses difficultés notamment dans la pose des pylônes pour distribuer l’électricité.
La construction de la centrale a coûté 42 millions de dollars, pour un apport de l’État de 10 millions. Selon des informations officielles, il est prévu que la centrale couvre les besoins d’environ 800 000 personnes ainsi que la facilitation de la distribution d’eau pour la production agricole.
Selon un récent rapport de l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA), la RDC possède l’un des potentiels les plus importants du monde en termes d’hydroélectricité. Le document suggère que la mise en œuvre de politiques spécifiques et une meilleure gestion devraient permettre au pays de réaliser son potentiel. Le document évoque notamment l’importance du projet Inga 3 de 11 050 MW, qui connait des avancées timides. L’une des réalisations les plus notables dans le domaine a été la mise en service en 2023, de la centrale hydroélectrique Busanga de 240 MW, qui devrait produire en moyenne 1,32 TWh d’électricité par an.
Olivier de Souza