La filiale congolaise du groupe bancaire nigérian United Bank for Africa (UBA) ambitionne d’atteindre une base de dépôts de 1,8 milliard de dollars d’ici 2028. Cet objectif figure dans son plan stratégique quinquennal (2024-2028), détaillé dans un rapport récemment publié.
Pour 2024, la banque visait un volume de dépôts de 937 millions de dollars. La croissance moyenne des dépôts est projetée à 30 % sur les deux premières années, avant d’accélérer à 40 % par la suite. Les résultats financiers annuels audités de l’exercice 2024, attendus dans les prochains jours, permettront de mesurer l’avancement de ces ambitions.
Pour concrétiser ses objectifs, UBA RDC prévoit d’étendre significativement son réseau. Le nombre d’agences devrait passer de trois en 2024 à 21 en 2028, tandis que le déploiement de distributeurs automatiques de billets sera également renforcé.
D’après le même rapport, l’amélioration de la qualité du crédit constitue un axe stratégique majeur pour UBA RDC. La banque vise à ramener son ratio de créances douteuses (NPL) de 22,6 % actuellement à 5 % dès 2024, puis à le stabiliser à ce niveau sur les cinq prochaines années. Elle entend également optimiser la structure de ses dépôts en portant la part des dépôts à vue et d’épargne (CASA) à 86 % sur la période 2024-2025, avec un objectif de 90 % par la suite.
Si UBA RDC doit encore progresser pour figurer parmi les cinq premières banques en termes de mobilisation de dépôts – un classement dominé par Rawbank avec plus de 3,7 milliards de dollars en 2023 –, elle s’est distinguée comme la deuxième institution ayant enregistré la plus forte croissance des transactions (+31 %), selon un récent rapport de Deloitte sur le secteur bancaire congolais.
Selon rapport annuel, en 2023, la banque a également affiché un bénéfice net consolidé de 4,3 milliards de nairas (monnaie nigériane), soit une multiplication par 16,4 par rapport à 2022. Cette progression s’inscrit dans un contexte de forte dépréciation du naira face au dollar américain, la principale devise des activités bancaires en RDC. D’autres indicateurs ont également enregistré des hausses marginales.
Ronsard Luabeya, stagiaire
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