Les autorités congolaises et l’Agence française de développement (AFD) ont lancé à Boma un projet de 50 millions d’euros (près de 60 millions de dollars) destiné à moderniser les infrastructures urbaines et à renforcer la résilience de cette ville du Kongo Central face aux changements climatiques.
Cette étape fait suite à la signature, le 14 mars 2025, de deux conventions de prêt entre la RDC et la France, via l’AFD, pour soutenir la transformation numérique et le programme multisectoriel de développement durable de la ville de Boma. Le financement, composé de 40 millions d’euros de prêt et 10 millions d’euros de subvention, s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la République démocratique du Congo (RDC) et la France.
Selon Hervé Conan, directeur de l’AFD en RDC, le projet doit « redynamiser et favoriser l’attractivité de cette ville et tester une démarche pilote intégrée de ville durable et résiliente réplicable sur le territoire de la RDC ». Il souligne également que Boma a été choisie en raison de son ancienne fonction de capitale, de sa position stratégique et de la cohérence du projet avec d’autres interventions financées par l’AFD dans la région.
Le projet comprend des travaux d’aménagement urbain, l’élaboration d’un plan de développement territorial, l’amélioration de la voirie et des services urbains, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs locaux. Le volet subvention de 10 millions d’euros servira à financer, via Expertise France, l’assistance technique et la réhabilitation ou la construction d’infrastructures ciblées, dont la « Maison des jeunes », un complexe sportif, et la future « Maison des femmes », un espace dédié au soutien et à l’autonomie des femmes.
Ces actions devraient permettre la restauration d’infrastructures essentielles, l’amélioration de l’accès aux services urbains, le soutien à l’activité économique locale — avec pour objectif d’augmenter les revenus d’au moins 5 000 femmes — et la mise en place d’une gouvernance adaptée.
Le projet est supervisé au niveau national par le ministère de l’Aménagement du territoire et exécuté par l’Unité de gestion du projet (UGP), une structure autonome sur les plans administratif et financier, qui rend compte au ministère des Finances. À l’échelle locale, l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT) et la mairie de Boma assurent la coordination.
Boaz Kabeya
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