Les parties prenantes ayant participé à la 4 ᵉ édition de la Semaine nationale du tourisme en République démocratique du Congo ont encouragé les « partenaires nationaux et internationaux » à accompagner « les investissements touristiques de la République démocratique du Congo », a rapporté Bonaventure Omasumbu, président du secrétariat technique, dans le compte rendu de l’événement.
Lors de la clôture de l’événement, le ministre Didier M’pambia Musanga, en charge de ce secteur, a souligné l’importance du tourisme comme outil de construction de l’image nationale. Il a mis en avant le concept de villages touristiques et le Projet 145 territoires, qui non seulement stimulent le développement local, mais ont aussi un potentiel en termes de création d’emplois.
De nombreuses initiatives ont déjà été annoncées depuis le début du deuxième semestre 2024. En septembre 2024, le gouvernement a approuvé un partenariat avec le club de football italien AC Milan pour promouvoir la destination RDC à l’international. Ce partenariat, présenté par le ministre M’pambia, vise à positionner la RDC comme une destination touristique de premier plan, en s’appuyant sur la renommée internationale de l’équipe de série A italienne.
Mais les ambitions du pays en matière de tourisme ne datent pas d’aujourd’hui. En 2020, un plan de développement du tourisme à l’horizon 2025 a été adopté. Ce dernier ciblait une arrivée de 2,5 millions de touristes par an, 2,2 milliards $ de revenus et la création de 200 000 emplois. En septembre 2024, un nouveau plan a été adopté pour remplacer le précédent. Il comprend sept chapitres principaux : la présentation du pays, le cadre institutionnel et juridique, le diagnostic du secteur, les orientations et stratégies, le plan d’action, le financement, ainsi que le mécanisme de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation. Ce plan vise la création de 500 000 emplois et plus de 7 milliards $ de revenus à l’horizon 2030.
La RDC possède un potentiel touristique significatif, avec des parcs nationaux, une biodiversité riche et des sites culturels variés. Sur le site du ministère du Tourisme, on peut relever l’existence de 1 000 sites touristiques, près de 500 espèces de mammifères à observer et au moins 4 grands parcs nationaux.
Cependant, le développement du tourisme est freiné par des infrastructures insuffisantes, des problèmes de sécurité et un manque de promotion internationale. Le gouvernement cherche à surmonter ces obstacles en améliorant les infrastructures, en renforçant la sécurité et en établissant des partenariats stratégiques pour attirer les investissements et les visiteurs. Mais plus que tout, la simplification des processus de visas pourrait être une étape significative.
Georges Auréole Bamba
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