Lors de la 46 ᵉ réunion du Conseil des ministres, le président Félix-Antoine Tshisekedi (photo) a chargé les membres du gouvernement d’élaborer un projet de loi portant création, organisation et fonctionnement d’un fonds souverain de la République. Selon le compte rendu de cette réunion, ce mécanisme aura pour vocation de financer les grands projets nationaux et de soutenir le secteur entrepreneurial, avec pour ambition de réduire la dépendance du pays à l’aide extérieure et aux revenus miniers pour ce type de financement.
« Il s’agira d’un levier structurant pour consolider notre indépendance économique, impulser le développement à long terme et bâtir, dès aujourd’hui, l’héritage des générations futures », a déclaré le président de la République.
Un fonds souverain est un outil financier public, généralement alimenté par des recettes issues des ressources naturelles ou par des excédents budgétaires. Il permet d’investir dans des projets structurants, ou encore de constituer une épargne pour les générations futures. Dans le cas de la RDC, le futur fonds serait principalement financé par le Fonds minier pour les générations futures (FOMIN) ainsi que par d’autres structures pourvoyeuses de ressources publiques, selon les éléments présentés au Conseil des ministres.
Kinshasa s’inscrirait ainsi dans la dynamique engagée par plusieurs pays africains disposant déjà d’un fonds souverain. Au Gabon, par exemple, un fonds a été créé en 2012 pour cofinancer de grands projets d’infrastructure, notamment dans l’énergie avec la construction de centrales hydroélectriques. Il soutient également le développement de startups et la commercialisation des crédits carbone gabonais.
Toutefois, malgré ces attributions, ce fonds n’a pas encore permis de résoudre les problèmes de financement du pays, illustrant les défis de gouvernance et d’efficacité qui accompagnent souvent ce type d’outil.
Timothée Manoke, stagiaire
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