Lors du sommet africain de l’énergie « Mission 300 », qui se tient actuellement à Dar es-Salaam, en Tanzanie, le fournisseur de solutions énergétiques décentralisées Husk Power a annoncé avoir reçu une subvention de 500 000 USD de l’ONG américaine Acumen. Ce financement est destiné à soutenir son entrée sur le marché de la République Démocratique du Congo (RDC).
Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’initiative Hardest-to-Reach (H2R) d’Acumen, qui ambitionne de fournir de l’électricité à 72 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici dix ans. Il permettra à Husk d’établir une présence en RDC, d’y construire ses premiers mini-réseau solaire et de développer un portefeuille de projets d’énergie renouvelable décentralisée.
« Nous sommes ravis de soutenir l’expansion de Husk en RDC à ce moment crucial, car elle a le potentiel de transformer des vies en créant des millions de connexions énergétiques abordables et propres sur un marché très mal desservi où près de 80 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité », a déclaré Sandra Halilovic, responsable du mécanisme de développement des pays les plus difficiles à atteindre chez Acumen.
La RDC est le deuxième pays au monde avec la plus grande population non électrifiée, soit 78 millions de personnes, selon le Tracking SDG 7 : The Energy Progress Report, publié en 2024 par la Banque mondiale en partenariat avec d’autres institutions. L’électrification progresse lentement dans le pays, avec une hausse annuelle moyenne du taux d’accès de seulement 0,7 % entre 2010 et 2022, indique la Banque mondiale.
Le déficit d’un réseau national interconnecté et le faible taux d’électrification rurale rendent les solutions hors réseau indispensables. L’arrivée de Husk Power pourrait donc faciliter l’accès à l’énergie sur ce marché à fort potentiel. En s’appuyant sur ses solutions solaires et son expérience au Nigeria, un autre géant africain confronté aux mêmes défis d’accès à l’électricité, Husk peut contribuer à renforcer l’offre énergétique, en particulier dans les zones rurales.
Abdoullah Diop, Agence Ecofin