Le pays a exprimé, durant une session ordinaire de l’Union africaine des télécommunications (UAT), sa volonté de ramener le siège de l’organisation sur son territoire. A la création de l’UAT, son siège se trouvait à Kinshasa.
La République démocratique du Congo (RDC) veut faire revenir le siège de l’Union africaine des télécommunications sur son territoire. C’est ce qu’a signifié hier Judith Suminwa Tuluka (photo), la Première ministre, lors du lancement de la 25e session ordinaire de l’UAT qui se tient dans le pays du lundi 8 au mercredi 10 juillet.
« Je me fais le devoir d'exprimer ma profonde gratitude à chacun d'entre vous pour votre présence en ce lieu durant cette période cruciale pour la RDC qui est déterminée à mener à bien […] le rapatriement du siège de l'Union africaine des télécommunications à Kinshasa », a déclaré la Première ministre.
Il faut savoir qu’à la création de l’UAT, en 1977, son siège avait été installé à Kinshasa. Il a été délocalisé à Nairobi au Kenya, en 1990, à cause de l’instabilité politique de l’époque en RDC. Depuis plusieurs années, la RDC tente de récupérer le siège de l’UAT et a payé, pour prouver sa bonne foi, tous ses arriérés de cotisations, environ 450 000 $.
Augustin Kibassa, le ministre congolais des télécommunications, a fait savoir à l’ouverture de la session ordinaire, que la RDC compte plus de 56 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, plus de 29 millions d’internautes et plus de 22 millions d'utilisateurs du mobile banking. Pour les autorités congolaises, ces statistiques font du pays un des leaders africains des télécoms et légitiment son souhait d’abriter, à nouveau, le siège de l’UAT.
Servan Ahougnon